Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Bonne année 2024 ! Un peu de changement chez nous : notre admin Naveen redevient uniquement référente de l'équipe de traduction, les candidatures sont ouvertes sur notre serveur Discord pour trouver un nouveau binôme à Magnosa !

CFTC recrute de nouveaux Auteurs et lance une équipe Réseaux sociaux ! Si vous êtes intéressés, ça se passe aussi sur Discord pour découvrir notre fonctionnement et passer les tests d'entrée !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

mercredi 23 février 2011

Akumane - Le Slasheur des rêves

[…] Parmi les décombres, nous avons pu retrouver ces notes. Malgré leur contenu confus et inexplicable, il semble que ce soit une pièce importante concernant l’incident soudain qui s’est déclenché dans le quartier nord. Tout ce qui suit était consigné à l’encre bleue sur des feuilles de format A4 à grands carreaux, le type scolaire, provenant manifestement d’un bloc de la marque R****.


«

15/08/2010 – Je ne saurais pas trop par où commencer. Tout s’est précipité dans un gros bordel total depuis quelques temps. Mais avec tout ce qu’il se passe, j’en peux sérieusement plus. J’ai besoin d’évacuer ça, d’une manière ou d’une autre. Alors j’ai décidé pour la première fois d’entretenir un journal intime. C’est con, ces trucs, je sais pas pourquoi j’ai jamais pu saquer d’écrire sa vie sur du papier. Mais là, ça va peut-être me permettre de me calmer. Et puis peut-être de faire d’une pierre deux coups, puisque si mes craintes même les plus folles s’avèrent exactes, ces notes resteront un témoignage de ce qui serait arrivé. Même si j’espère profondément que je pourrais les brûler aussi vite que je me serais remis de tout ça.
Mon nom est S****** H***. Je suis un lycéen en classe de terminale, et voici ce qui m’est arrivé ces derniers temps.

Vous savez, dans le monde, sur le net, dans l’art, on peut trouver tout un tas d’histoires et de contes, dans tous les domaines. J’adore ces trucs, enfin, j’adorais jusque là. De grandes épopées, des univers entiers, des anecdotes en tout genre … Que c’était réel ou fictif, ça me bottait. Ca me bottait tellement qu’à force, je finissais par m’y croire, mais c’est pas important dans l’affaire. Le truc, c’est que quand une histoire finissait mal ou prenait un tournant affreux, je pouvais jamais en rester là. Vous savez genre, le salaud qui se ramène et extermine la famille du héros, ou l’enfoiré qui pousse les persos au suicide. Ce genre de personnages, malgré qu’ils soient fictifs, je les exécrais. Je les détestais, détestais, détestais, car ils détruisaient l’univers qui me faisait rêver. Ca peut paraître con, et maintenant que je m’en rends compte, j’en ai presque honte.

Toujours est-il qu’au bout d’un moment, j’ai été assez idiot pour décider de m’imaginer moi-même des suites ou des alternatives à ces histoires qui finissaient mal. Et pour cela, j’ai imaginé Akumane.
Son nom est la contraction d’"Akuma", démon en japonais, et je pensais que "ne" voulait dire sang. En vérité ça se dit "chi", mais comme Akumane me plaisait, j’ai gardé tel quel. Bref.
Akumane est un personnage que j’ai imaginé à la va-vite, le faisant le plus horrible possible. C’est un genre de créature humanoïde, avec des lames gigantesques greffées sur les avant-bras, façon Wolverine mais plus grandes d’un mètre. Ses yeux brillent d’un éclat rouge malsain, et il laisse passer sa langue entre ses dents triangulaires. Ça fait genre un petit mois qu’il est né dans mon esprit. Depuis, j’ai pas arrêté de "l’envoyer" dans les univers de fiction afin de buter les connards qui foutent tout en l’air. Y’en a un bon paquet qui y est passé, et j’imaginais des mises à mort les plus sordides pour chacun d’entre eux. Je devais déjà être un peu taré dans ma tête pour penser des trucs comme ça, mais je m’en suis rendu compte trop tard. Je vais m’arrêter d’écrire là pour aujourd’hui, ça fait déjà du bien.



16/08/10, 14h33 – Mes parents sont de sortie pour un voyage d’affaire. Bon, ça a rien à voir avec l’histoire, mais si c’est un journal … Bref. A partir de maintenant, je note les heures aussi.
Je reprends là où j’en étais hier. Je disais que je m’imaginais des délires psychopathes avec Akumane pour passer mes nerfs sur les "mauvais persos" des mondes fictifs, aussi con que ça puisse paraître. Tout ça, ça a duré normalement un bon bout de temps. Jusqu’à il y a une semaine, je crois. Ou un truc comme ça, j’ai pas pris note.

Donc, il y a environ une semaine, j’ai recommencé encore une fois. Un nouveau perso à faire la peau, la routine. Je commence à m’imaginer la scène, simplement. Le type, ou plutôt la fille est censée crever après qu’Akumane l’ait empalée en lui enfonçant ses lames dans les intestins, puis lui ait arraché la langue avec l’autre main avant de lui encastrer dans la bouche le pied gauche après l’avoir coupé. Ça a plu à mon cerveau de dégénéré, et j’ai décidé d’envoyer mon démon sanguinaire.

Cependant, quand j’ai commencé à reproduire la scène dans mon esprit – un peu mon mode opératoire –, la fille était bien là, mais pas Akumane. J’ai essayé d’imaginer Akumane, mais rien à faire, je n’arrivais pas à me le représenter dans la scène. C’était complètement impossible, l’imagination ne posait pas de tels problèmes, et c’était la première fois que ça arrivait depuis le temps que je m’imaginais des scènes comme ça. Pourquoi Akumane n’apparaissait pas, merde ? Cette enfoirée était dans la pièce, comme ça, avec la porte derrière. J’ai essayé de l’imaginer entrer par cette issue, mais rien ne s’est passé. Sur le coup j’ai failli me faire dessus : la scène semblait s’animer hors de ma volonté, alors qu’elle était normalement née de mon imaginaire. C’était pas possible. Les trucs que je voulais penser, je n’arrivais pas à les penser. Je me suis énervé, et j’ai abandonné. J’ai mis ça sur le dos de la fatigue. On bosse comme des tarés au lycée. La journée s’est déroulée normalement ensuite.



15h06 – J’ai bouffé un morceau.

Dès le lendemain matin du premier échec de la mise à mort imaginaire, j’ai essayé de recommencer. Toujours le même résultat, et je commençais déjà à me sentir pas très bien. Ce n’était pas normal que je n’arrive pas à contrôler mon imaginaire. C’est comme si, plutôt que d’imaginer quelque chose, j’en voyais par le biais de mon subconscient. Comme si j’étais non pas omnipotent, mais spectateur. Je n’arrivais même plus à imaginer Akumane, quelle que soit la façon de le faire. C’est comme s’il avait vraiment disparu de ma tête. Je n’ai pas insisté davantage ce matin là.

J’ai essayé d’oublier toutes ces conneries, de toute façon ce petit jeu ne m’intéressait plus. J’avais imaginé tout un tas de meurtres morbides et infâmes, ça m’avait repu dans un certain sens. Peut-être justement que c’était ma conscience qui m’empêcher de continuer, en fait. Oui, ça devait être ça. Mais ça l’était pas du tout.

Tout le gros bordel a commencé il y a deux jours, enfin dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14. Je me rappellerai toujours de cette putain de nuit. J’ai fait un cauchemar abominable : j’étais dans le noir total, le vide obscur, et j’entendais des gémissements et des cris étouffés tout autour … Comme des râles d’agonie. J’avais l’impression de suffoquer, alors j’ai essayé de courir droit devant. Je me suis rapidement rendu compte que malgré le noir, je voyais parfaitement mes membres. Un peu comme dans un jeu vidéo où vous pouvez voir votre personnage, mais que le décor soit plongé dans l’obscurité. Sauf que là, le personnage, c’était moi.

Et puis j’ai senti une présence derrière moi. Je me suis retourné et j’ai senti un truc me rentrer dans le ventre. Ça m’a transpercé l’abdomen et c’est ressorti dans le milieu de mon dos, et j’ai craché du sang. Ce n’était censé être qu’un rêve, mais je peux vous le dire que je l’ai ressentie, la douleur. Je souffrais atrocement, j’avais l’impression d’avoir une barre de fer chauffée à plus de deux-cent degrés dans le corps, et c’était presque ça en fait. Et malgré cette putain de douleur, j’étais parfaitement conscient, et j’ai vu Akumane. Il a approché son autre main de mon visage tout en me gardant suspendu alors que mon sang coulait de mes intestins et que les cris tout autour s’intensifiaient, comme pour gueuler de souffrance à ma place … Akumane m’a ouvert la bouche.

Je me suis réveillé juste là. J’avais le sang qui tapait dans mes tempes, et j’étais en sueur. Mais le pire, c’est que j’avais plein de sang qui m’avait coulé des deux narines. Deux grosses tâches rouges mon oreiller et j’en avais foutu plein sur les couettes aussi. J’ai failli même m’étouffer avec en me redressant. Je me suis levé, je suis parti aux chiottes juste à côté de ma chambre et j’ai dégueulé. J’ai évacué tout le sang que j’avais avalé durant mon sommeil. Y’en avais pas trop, mais gerber du rouge je peux vous dire que c’est pas agréable. Finalement l’hémorragie s’est arrêtée au bout d’un moment et à force de tousser, j’avais expulsé le peu qui s’était agglutiné dans mes poumons. J’avais vraiment failli crever de suffocation.
Je me suis vraiment pas senti bien à partir de là. Il était genre quatre heures du matin et j’avais lycée à huit heures. Il me restait en théorie trois heures pour dormir, mais je n’avais vraiment pas la gueule à ça. J’ai fini la nuit les yeux ouverts.

En rêve, Akumane avait essayé de me buter de la même manière que j’avais prévu d’exécuter cette perso. Et, le comble, c’est que j’avais vraiment perdu du sang en conséquence. Si je m’étais pas réveillé, si je lui avais laissé le temps de finir, je me serais étouffé ou alors j’aurai avalé tout mon propre sang. Je ne crois pas au paranormal, mais sur le coup j’ai flippé comme un gamin. C’était trop gros. Et même si j’ai passé le reste de la nuit recroquevillé sur moi-même toutes lumières allumées, je suis resté traumatisé de ce truc toute la journée qui a suivi. Le pire, c’est que même si je me faisais dessus en me rappelant ça, impossible de réimaginer la scène à nouveau. Pas faute d’avoir essayé malgré tout ça. Akumane restait impossible à me figurer dans mon esprit. Il s’était barré de mon conscient.

J’ai raconté pas mal de trucs. Pour l’instant je me sens un peu mieux, et je me rends compte au final que j’en ai peut-être fait des tonnes. D’accord, les coïncidences sont grosses, mais ce rêve avait sans doute été justement provoqué par mon propre saignement de nez. C’est commun, ce genre de choses. Mais sur le coup, j’ai dû bien flipper. Je vais faire une pause, j’ai besoin de prendre un peu l’air. Mes parents devraient rentrer demain matin, alors j’ai toute la journée pour déstresser un peu.



17h30 – La sortie m’a fait du bien. J’ai été me payer une nouvelle souris d’ordi au magasin pas loin de chez moi, l’ancienne buggait comme une truie. Après avoir surfé un peu, j’ai décidé de continuer d’écrire.

En rentrant du lycée ce jeudi-là, je l’ai surnommé sûrement par fantasme le "Slasheur des rêves". Je parle d’Akumane. Lui qui vient d’un autre monde afin de détruire ce qu’il s’y trouve … Un vrai assassin. Je devais vraiment avoir une sale gueule en cours pour inventer des trucs pareils.
En tout cas, le traumatisme était un peu passé. J’ai essayé de me calmer et de ne rien laisser transparaître devant mes parents. Ils n’ont rien capté. Faut dire que je passe pas énormément de temps avec eux, si je reste planté devant mon écran. Alors je suis monté dans ma chambre et comme d’hab, j’ai ouvert mon portable sur mon bureau. Mon ordi s’est allumé normalement et j’étais prêt à faire passer ma nervosité sur le net. Je suis tombé comme à l’accoutumée sur mon fond d’écran Zelda : Majora’s Mask et j’ai ouvert Firefox. Bizarrement, ça ne m’a pas foutu Google en page d’accueil comme ça le devrait. A la place, je suis tombé sur une page toute noire avec rien dedans. Comme le fameux "about:blank", mais en noir. J’ai été dans mon volet de favoris, et je suis allé sur Youtube. Tout s’est déroulé normalement ensuite. J’ai commencé à regarder des vidéos sympas pour décompresser, jusqu’à ce que je veuille télécharger une musique à partir de l’hébergeur de vidéos. Je vais sur un site spécial qui permet la conversion en MP3.

Vous savez, quand vous voulez télécharger quelque chose sur une grande plateforme, vous vous tapez toujours des pop-up pour aider le site à financer son serveur. Là, je m’en suis tapé une seule. Quand j’ai cliqué-droit dessus pour la virer, elle s’est affichée, et je me suis figé.
C’était exactement la page sur laquelle j’avais démarré, à la place de Google. Le truc tout noir. Sauf que cette fois, y’avais comme une ombre en gris foncé au milieu, indescriptible. Ça s’est éclairé de plus en plus, comme pour faire un fondu. Je n’ai pas pensé à cliquer sur "X Fermer" du menu contextuel sur le coup, curieux de ce que ça allait donner. J’aurai pas dû. Alors que le fondu n’en était qu’à sa moitié, l’image s’est d’un seul coup affichée et j’ai fait un bond en arrière en hurlant. C’était une image d’un type écartelé avec de grosses traces d’entailles sur tout le corps. Il était nu et on lui avait défoncé son visage comme si on lui avait foutu des coups d’épée dans la tête. C’était bourré de sang. Mais le pire, c’était le gros "POURQUOI ???" en lettres métalliques rongées de rouille en bas de la page. J’ai bondit sur ma bécane, j’ai fermé le clapet et j’ai retiré la batterie.

Ce pauvre type qui était sur l’image, c’était le tout premier que j’avais fait buter par Akumane. La mise à mort était exactement celle que j’avais imaginée. C’était juste IMPOSSIBLE qu’une telle image existe sur le net. J’ai foutu la batterie dans le tiroir.

Avec le temps qui est passé, j’espère que tout ça n’était qu’une hallucination à cause de tout ce que j’avais vécu dans la journée. J’étais vraiment dans un autre monde. J’ai encore une fois passé le reste de la soirée recroquevillé sur moi-même, dans mon lit, descendant à peine pour bouffer. J’avais l’intention de refaire une nuit blanche, mais peine perdue : la dernière fois que j’ai jeté un œil à mon réveil, il était 2 heures et quelques du matin. Quand je me suis réveillé le lendemain, le vendredi 15, je n’avais ni saigné, si refait de cauchemar. Et étonnamment, j’étais assez en forme. J’ai décidé d’oublier un peu tout ce bordel et j’ai fait de mon mieux pour passer une journée normale.

J’ai fini à dix-sept heures ce jour-là. Comme le lycée est pas loin de ma baraque, je suis rentré à pied. Sur le chemin du retour habituel, tout était normal. Et malgré tout, j’avais l’impression d’être observé. Je regardais dans toutes les directions, et j’avais l’impression de voir la tête immonde d’Akumane à tous les recoins de fenêtres de la rue, m’observant derrière les vitres avant de se dissimuler, voyant que je l’avais remarqué. Je n’arrivais toujours pas à me l’imaginer malgré ma peur insensée de lui. Il continua de me hanter jusqu’à ce que je rentre chez moi. C’est là que le dernier truc bizarre est arrivé : sur le pas de ma porte, j’ai sorti les clés pour ouvrir. Comme un infirme, elle m’a glissé des mains et le trousseau est tombé par terre. Quand un trousseau tombe par terre, ça fait un gros "SCHPLINK" bien chiant à entendre, vous savez bien. Sauf que là, ça ressemblait plus à ça :

"SCHPLAAHAHAHAAAAAAAAK"

Le bruit, ç’avait été celui d’une femme qui hurle de peur avec un rire psychopathe juste derrière. Celui de ce connard d’Akumane, encore une fois. Il était derrière moi, il me suivait partout. J’en ai eu marre, j’ai ouvert la porte après l’avoir ramassé, et je me suis enfui à l’intérieur. Je crois qu’il ne m’avait pas suivi : je ne ressentais plus de présence derrière mon dos. Je ne savais pas pourquoi, mais une chose était sûre : chez moi, j’étais en sécurité.

Akumane me poursuivait. D’une façon ou d’une autre, je ne sais pas, j’en avais rien à foutre, mais il était sorti de mon imaginaire le plus morbide et avait réussi à agir de son propre chef. Je l’avais moi-même créé, et maintenant, il voulait mettre fin à son créateur. Il en a eu marre que je me serve de lui, il était plein de haine envers moi quand je l’ai créé comme ça, monstrueux dès le départ, alors il a décidé de se venger. En me tuant ou en me rendant fou, je ne sais pas, mais je savais que j’en prendrais cher tôt ou tard. Après tout, Akumane était encore tout prêt quand il m’a vidé le nez de son sang ou quand cette putain d’image s’est affichée sur ma bécane.

Bref. Ce jour-là, après une heure de repos, j’ai commencé à écrire ce journal. Depuis que ces notes sont sur le papier, plus rien ne m’est arrivé. Je ne sais pas si Akumane a lâché prise, ou si c’est tout simplement moi qui étais devenu un peu fou depuis que j’avais commencé à imaginer ces conneries sordides. J’espère de tout mon cœur que c’est ça.

En tout cas, aujourd’hui après les cours du matin, j’ai trouvé le courage de remettre la batterie dans l’ordi. Au démarrage, tout avait été normal, même Google s’affichait de nouveau en accueil d’internet. J’ai regardé dans l’historique à la recherche de la pop-up ; elle n’y était nulle part. De même que la page noire de démarrage. J’avais tout bonnement halluciné. J’avais le choix entre flipper et me rassurer. J’ai pris le second choix. Il valait mieux prendre soin de ma santé mentale. J’ai recommencé à surfer oisivement en écrivant de temps en temps sur ce journal. Je me rends compte qu’après avoir écris tout ça, je me sens vachement mieux. J’ai pu analyser tout ce qui s’est passé récemment et me dire que j’avais simplement angoissé comme un malade à cause de mes délires psychopathes d’il y a un mois. En plus, ma souris marche du tonnerre. Je crois que je vais mettre fin à ce journal ici.

»


[…] Les notes précédentes étaient écrites sur 11 pages, soit 5 feuilles recto-verso plus une recto. L’écriture manuscrite était plutôt soignée. Cependant, cela semble se gâter avec les suivantes. On sent que l’auteur de ces notes, manifestement le même pour toutes, les a écrites de manière bâclée ou précipitée à partir de ce point. Les prochains passages sont écris sur de nouvelles feuilles, toujours de format A4, à grands carreaux, venant d’un bloc de la marque R****.


«

< Note : la page suivante était maculée de tâches de sang. >
Je sais pas quelle heure il est, mais 18 heures est passé depuis longtemps. J’ai rien compris à ce qu’il vient de se passer et je note aussi vite que je peux.
Pour résumer la situation, je suis là dans ma chambre au milieu de la pièce et c’est le bordel tout autour de moi.

Tout à l’heure, je venais à peine de finir d’écrire mes notes que mon ordi a bipé. Je sais pas pourquoi mais direct après, j’ai ressenti une présence derrière moi. Une putain de présence bien forte je pouvais même entendre sa respiration. Impulsivement, j’ai pris mon ordinateur à pleine mains et je l’ai balancé derrière moi de toutes mes forces. Il s’est éclaté contre le mur et l’écran a explosé. Akumane est entré chez moi, dans ma chambre. Il était juste derrière moi, il m’observait, prêt à m’enfoncer ses lames dans le dos. Quand je m’étais retourné, il s’était caché. Alors j’ai cherché comme un fou partout la chambre. J’ai commencé par prendre mon bureau, je l’ai soulevé et je l’ai balancé rejoindre mon PC de l’autre côté de la pièce. J’ai ensuite renversé mon armoire en ouvrant les portes. J’ai foutu tous les vêtements qu’il y avait à l’intérieur par terre, mais Akumane se planquait pas là. J’ai repris l’ordi par terre et je l’ai balancé comme une arme contre mon lit. J’ai retiré les couvertures, j’ai retiré les draps, j’ai retourné le matelas, j’ai foutu l’armature du lit en l’air. Pas là non plus. Putain, il était de nouveau dans mon dos. J’ai choppé le PC juste devant moi et j’ai foutu un coup circulaire derrière moi comme pour le toucher à la tête, mais il s’était barré encore une fois. J’ai lâché l’ordi défoncé et il s’est de nouveau explosé contre le mur en s’éventrant. Akumane arrêtait pas de se déplacer hors de mon champ de vision. J’ai frappé dans les murs avec mes poings. Il me restait aussi deux étagères dans la chambre, je les ai renversées et tous les bouquins dedans sont tombés dans un fracas impossible sur le parquet. J’ai donné des coups dans les murs avec l’une d’entre elle comme un bélier, puis j’ai défoncé tous les autres meubles avec.

< Plus de tâches à partir de là >

Au final, mon bureau s’est pété ainsi que mon armoire. Les murs de ma chambre sont complètement défoncés, du papier peint en retombe. Des feuilles trainent partout par terre, provenant de tous les bouquins qui étaient dans mes étagères. Mais l’essentiel c’est que j’ai repoussé Akumane. Il s’est barré l’enculé.

Quand j’ai frappé des poings tout à l’heure sur les murs, je me suis pété les phalanges et du sang coulait. Fait chier, j’en ai foutu plein sur la page. Je me les suis essuyées et ça a arrêté de saigner.

Maintenant que j’ai foutu Akumane dehors, il faut absolument pas qu’il revienne. Je vais barricader toutes les issues.

X – Mon réveil, ma seule source qui me donnait l’heure, est mort. Je ne peux que me repérer par rapport au soleil, dehors. Enfin, je ne le vois même plus maintenant que j’ai tout barricadé.
Il s’est écoulé environ une demi-heure, je crois. Ou pas, le temps me semble vachement plus long. Pour résumer, j’ai foutu mon bureau et mon armature de lit contre ma porte, une étagère contre une fenêtre et l’armoire contre l’autre. J’ai mis mes draps par-dessus les vitres pour empêcher Akumane de me voir depuis l’extérieur. C’est bon, il pourra pas entrer. Akumane, tu m’auras pas espèce de bâtard. Akumane, tu m’auras pas espèce de bâtard. Akumane, tu m’auras pas.

X – Le temps s’est un peu écoulé depuis mes dernières notes. Je vois à peu près à travers les draps derrière les meubles barricadeurs que le ciel est encore clair. Mais ça va durer longtemps, le crépuscule est déjà là. La nuit va bientôt tomber.
Je dois tenir jusqu’à demain. Demain, mes parents seront de retour. Je ne sais pas ce qu’ils feront, ils me prendront sans doute pour un fou et m’enverront à l’asile, mais ça vaudra mieux pour moi. Seul, je suis complètement impuissant face à Akumane. Je ne sais même pas si la compagnie des autres pourrait me sauver de lui. Mais je m’en fous, je dois tenir jusqu’à l’aube.

X – La nuit est tombée. J’ai pas encore écris ça, mais je suis au beau milieu de la pièce, au milieu du triangle formé par les deux fenêtres et la porte. J’ai foutu mes bouquins dans un coin. Quand j’ai pense, c’est un miracle que mon stylo et mon bloc aient survécus à ma folie de tout à l’heure.

X – Genre dix minutes après le dernier écrit. Le ciel doit être bien noir dehors. Rien à signaler jusque là. Mais ce putain de silence commence à me faire peur. C’est le désastre tout autour de moi, même pas un bruit de bois qui craque. Même pas un bruit de vent. Juste ma respiration et mes battements de cœur qui vont à fond la caisse.

X – Y’a quatre lumières dans ma chambre. Elles sont regroupées en deux paires. Les deux paires sont allumées. Eh ben, une des ampoules vient de grésiller quelques secondes avant de reprendre une activité normale. Ca a brisé le silence et j’ai fait un bond sur le coup. Mais bon, ce n’est rien en fait.

< Note : l’écriture est brièvement plus soignée pour ce passage en particulier. >

X – Beaucoup de temps s’est passé depuis la dernière fois que j’ai écris. L’ampoule a grésillé quelques fois, mais c’est tout. Je crois qu’elle est mal vissée.
Enfin bref. Si je me fiais à mon propre sens du temps, je dirais qu’il s’est écoulé à peu près trois heures depuis la dernière fois. Mais mon manque de source temporelle m’empêche de confirmer ça. Pour le moment, je tiens bon, mais je sens que ma santé mentale se désagrège. Je me sens super mal. J’ai l’impression d’être calfeutré dans une prison. Et le désastre tout autour me conforte dans cette impression. Et être au milieu, comme ça … Putain, j’en peux plus.
L’ampoule vient encore de grésiller. J’en ai assez de ce bruit, je vais aller la revisser ou l’enlever.

< L’écriture est de nouveau bâclée, voire tremblante ici. >

X – Je n’en crois pas mes yeux …

X – Tout à l’heure, quand j’ai décidé de faire quelque chose à propos de l’ampoule, je suis allé d’abord à l’interrupteur prêt de ma porte. Pour l’éteindre. Mais pour arriver à l’interrupteur, je suis passé sous la paire de lumière qui avait celle qui grésillait.
Au moment où je suis passé juste en dessous de l’ampoule grésillante, le filament s’est embrasé et elle a explosé. Juste quand je passais en dessous. Les éclats de verre me sont tombé dessus. Je me suis fait cramer le cuir chevelu et le bras gauche. J’ai encore un éclat qui s’est fixé sur mon arrière-bras là, à cause de la chaleur. Quand je tire dessus pour l’enlever, j’ai l’impression que ma peau va partir avec, du coup je le laisse tranquille.
Quand ça m’est arrivé, j’ai gueulé comme un fou et je me suis planqué dans un coin de la chambre. Le plus loin possible de cette lampe. Quand ce genre de trucs arrive, normalement, la deuxième ampoule qui y est liée par la paire est censée s’éteindre à cause du survoltage ou un truc du genre. Mais elle est restée parfaitement allumée. Je n’ose même plus bouger à part pour écrire. Et encore. Je relève presque tout le temps la tête pour voir si personne n’est dans la chambre.

X – J’en suis sûr, maintenant. Akumane est dans ma chambre.

X – Il me guette, et il attend que je fasse une erreur pour me sauter dessus.

X – J’en suis sûr, c’est lui qui a fais péter cette ampoule.

X – Il ne me laissera pas dormir.

X – J’ai pensé à un truc. Akumane est certes dans ma chambre, mais tant que je ne bouge pas ou que je surveille tous les endroits où il pourrait être, il ne peut pas se permettre d’agir. Je suis son créateur après tout, j’ai forcément encore un peu d’influence sur lui. La preuve est que je suis toujours vivant, et sain d’esprit, enfin j’espère : sinon, il m’aurait déjà fait la peau. Je dois bien encore avoir un moyen de m’en tirer. Il faut que je réfléchisse sérieusement. Putain, et s’il m’avait tout simplement foutu la paix … S’il était venu pacifiquement en rêve pour me demander d’arrêter … Si j’avais su que tout ça arriverait, je l’aurais laissé tranquille … Je lui aurais même retiré ces putain de lames sur les avant-bras … Mais comment a-t-il pu naître de mon esprit, bordel … Merde, merde, merde …

X – Je suis dans un coin. Je peux surveiller n’importe quel angle de ma chambre de là. Il n’y a PAS d’angle mort. Je suis en sécurité. Je suis en sécurité.

X – PUTAIN ENCULE TE HAIS CASSE TOI
< Note : A partir d’ici, une nouvelle page a commencé. Elle est beaucoup plus couverte de sang que celle d’avant. Le passage précédent était aux limites du lisible. >

X – Vision horrible. Suis devenu presque fou. Peux pas écrire. Arrive pas.

X – Il n’y a plus rien, je crois. C’est fini.
J’ai déliré. Akumane m’a fait délirer. J’ai été bien con de penser qu’Akumane ne pouvait pas m’avoir si j’étais dans un coin. Même les murs ne peuvent le retenir. Je suis de retour au milieu de la pièce et je relève la tête à chaque mot pour couvrir mes arrières. En gros voilà ce qui s’est passé entre les deux dernières notes :

J’étais dans le coin de la pièce quand d’un coup, rien qu’en clignant des yeux, je me suis soudain mis à voir ma chambre en feu. Il y avait des flammes partout, on aurait dit des vraies. En fait, c’étaient des vraies, car je me faisais brûler avec. Je cramais dedans. J’ai hurlé, je me suis entortillé sur moi-même, j’ai roulé par terre et l’éclat de verre sur mon bras s’est pété quand j’ai roulé dessus. Quand les morceaux m’ont pénétré la peau, le feu a disparu et la douleur avec. Mais ce n’était pas dans ma chambre que j’étais. C’était une nouvelle pièce, comme une cave. En fait, c’était exactement l’endroit de mon rêve quand j’ai pissé le sang du nez : noir total, mais on voyait les gens comme s’ils étaient éclairés, comme dans un jeu vidéo. Sauf que là, j’étais pas seul. Il y avait des montagnes de cadavres tout autour de moi. Baignés de sang. Il y avait comme un mur dans ce noir, comme si on était vraiment dans une pièce non éclairée. Sur ce mur invisible, il y avait quatre hommes. Je m’en souviens comme si c’était une photo dans ma tête.

Le premier était comme crucifié sur le mur. De gros clous sur les pieds et les mains, mais il était plus dans la deuxième position de l’Homme de Vitruve, celle qui n’a pas la forme d’un Christ sur la croix. Il avait aussi deux clous énormes dans les tétons, bien plantés dans les poumons, et ses mains et ses pieds étaient coupés du reste de son corps. Celui-ci était maintenu dans la position de Vitruve avec d’autres clous …
Un autre était suspendu par un pied à une chaîne accrochée au mur, à même hauteur que le précédent. Il était mort de faim comme ça. Son corps anorexique et dévoré par le manque de nourriture était complètement décharné, et sa deuxième jambe pendait lamentablement dans le vide.
Le troisième, on lui avait sorti les intestins du corps. Il y avait un gros trou, béant, d’où pendaient ses entrailles qui coulaient jusque par terre. Il était retenu sur le mur par d’autres clous aussi. Il lui manquait aussi la jambe gauche. Elle gisait par terre juste en dessous de lui, couverte de ses organes.
Enfin, le dernier … Il était empalé sur un énorme pieu de bois, qui lui entrait dans le bas du cos pour lui sortir par le thorax. Ses quatre membres partaient vers le bas et sa tête, reposée contre l’objet perçant, était pleine d’entailles qui avaient été faites avec soin, pour ne pas le tuer avant qu’il ne souffre.

Quatre mises à mort sorties de mon imagination et faites par Akumane. L’idée que j’allais les rejoindre sur ce mur m’a étreint, et je me suis mis à hurler comme un fou. Ma tête allait exploser. J’avais les tempes qui bourdonnaient. Akumane me faisait délirer. Akumane voulait me rendre fou. Tout d’un coup la scène a disparu, j’étais de nouveau dans ma chambre. J’avais les yeux flous, et je me suis levé. Je me suis fracassé la tête contre l’étagère qui bloquait la fenêtre avec l’intention de me suicider. La douleur cinglante m’a vite remis les idées en place.

Je me suis ouvert une putain de grosse plaie qui n’arrête pas de pisser le sang depuis tout à l’heure. Ca n’arrête pas de tomber sur la feuille quand j’écris. Je tremble. J’arrête pas.
La blessure doit être au niveau de ma tempe. J’espère que je me suis pas ouvert l’artère. Je crois que je serais dans les vapes si c’était le cas. En tout cas, écrire me rassure aussi con que ça puisse paraître. Mais après ce que je viens de voir, je suis au-delà de mes limites.

X – Ça a arrêté de saigner. Je crois que j’ai compris ce qui s’est passé tout à l’heure. Akumane a essayé de prendre possession de moi. Il a voulu prendre mon corps pour prendre pied dans la réalité. Mais ma tentative de suicide était en fait une réaction d’autodéfense de mon propre subconscient contre lui : si je meure, il ne peut pas prendre possession de moi. C’est logique.
Mais je ne sais pas si je pourrais tenir longtemps avec cette stratégie contre lui. En tout cas, il est prévenu maintenant.

< Note : Les traces de sang s’arrêtent à cette page. >

X – Avec tout ce qu’il s’est passé, beaucoup de temps s’est écoulé. Avec un peu de chance, minuit voire une heure du matin doivent être passés. J’ai tenu la moitié du temps. Je peux encore tenir. Jusqu’aux aurores.

X – Mais j’y pense … Qu’est-ce que je suis con !!!
Je me suis calfeutré dans ma chambre, et là je suis à la merci du Slasheur des rêves. Mais si j’arrivais à sortir de la maison ? De cette chambre, surtout … Je devrais pouvoir aller dans la rue, même à cette heure il doit bien y avoir des gens qui passent ! Il est super fréquenté, mon boulevard ! Je me sentirais déjà moins seul … Ou au pire, je peux aller chez les voisins ! Je sais que c’est pas chié de déranger à une heure pareille, mais j’aurai qu’à prétexter un truc à la con, comme un cambriolage ou quelque chose du genre et je serai en sécurité auprès d’eux ! Je vais commencer à dégager le lit et le bureau contre la porte. Une fois que je serai hors de ma chambre, il faudra encore que je descende le premier étage et arriver au rez-de-chaussée : je suis au deuxième étage. Ça fait de la distance, mais je vais tout dévaler. Je vais m’enfuir d’ici, d’une façon ou d’une autre. Mettre mon plan à l’écrit m’a redonné confiance. Allez, plus besoin d’écrire maintenant.

X – Mais merde … MAIS BORDEL DE MERDE !!!!
J’ai réussi à dégager le lit et le bureau, mais quand j’ai voulu tourner la poignée pour sortir, elle … Elle s’est retirée du panneau. J’ai pété la poignée. J’ai essayé de la remettre, rien à faire, elle ne voulait pas se remettre. Alors j’ai essayé de défoncer la porte, mais elle n’a pas bougé d’un pouce. Pourtant je n’y suis pas allé de main morte. Mais c’est pas le pire : après plusieurs tentatives pour forcer l’issue, la deuxième ampoule qui se situait juste là a éclaté à son tour. Elle n’avait pourtant pas grésillé une seule fois. Je n’étais pas en-dessous cette fois, mais elle a quand même explosé à peine deux mètres de moi. J’ai été pétrifié, puis je suis retourné au milieu de la pièce. Maintenant, il ne reste que l’autre paire de lumières de l’autre côté de la chambre pour m’éclairer. Je me suis enfermé comme un rat à l’intérieur.
Akumane n’aime pas que je m’agite comme ça, je crois.

X – Il n’aime pas que je m’agite comme ça, hein ?
Hé ben il va s’en prendre plein la gueule.
AKUMANE, ESPECE DE BÂTARD DE MERDE !!!! JE T’EMMERDE, JE T’EMMERDE, JE T’EMMERDE ENCULE !!!!! VIENS TE BATTRE, VIENS ME BUTER SI T’EN A LES COUILLES !!!!
Je vais le lui gueuler ça à la tronche !

X – J’aurai mieux fait de me la fermer. Ce cauchemar atteint des proportions trop hautes. Je ne peux plus tenir.
Quand j’ai gueulé ces trucs dans ma chambre, debout droit au milieu, et que je n’ai pas arrêté de les répéter, une troisième ampoule s’est mise à grésiller. Elle a grésillé quelques secondes, avant d’éclater à son tour. Mais ce bruit, c’était pas le bruit d’une ampoule qui éclate. C’était un cri horrible. Un cri perçant. Un vrai cri. Et là, au moment où ce cri a retenti, j’ai regardé mon mur … Et j’y ai vu un visage hurlant. Un putain de gros visage hurlant comme fait d’ombres sur mon papier peint déchiré. Il hurlait, hurlait ce cri. J’ai basculé en arrière. Au moment où je me suis pété le dos contre mon mur derrière moi, il a disparu. Ça fait genre trente minutes que ça s’est produit, j’étais sous le choc quand c’est arrivé.
J’en peux plus. J’en peux plus …

X – Je vais sortir d’ici. J’en peux plus, sans déconner. Je tiendrais pas jusqu’à l’aube. Ma dernière ampoule vient encore de grésiller. Si elle pète, je suis dans le noir et Akumane pourra faire ce qu’il veut de moi. Je dois sortir d’ici à tous prix. Je vais péter une de mes fenêtres et sauter. Je m’en fous que je sois au deuxième étage, j’aurai plus de chance comme ça qu’en restant ici. Je suis devenu fou. Quand à ces notes … Je les laisse ici à qui veut les lire. Qu’il ne refasse pas l’erreur que j’ai déjà faite en donnant naissance au Slasheur des rêves. Je ne laisserais jamais Akumane prendre possession de mon corps. Jamais. J-A-M-A-I-S.

X – J’ai dégagé l’étagère sur laquelle je me suis pété la tempe tout à l’heure. Je suis prêt à sauter. J’ai besoin de préparation ment- AKUMANE ENCORE !!! CREVE !!!!! JE TE LAISSERAIS PA SPRENDR EPOSS MON CO VAT E F AIRE FOUT RECREVEENENF__________________________________________________________


»


[…] La maison où on été retrouvées ces notes a été ravagée par un incendie. L’appel des témoins l’ayant signalé aux pompiers date du 17/08/10 aux alentours de 5 heures du matin. Le feu fut éteint après une lutte contre les flammes ayant duré plusieurs heures. L’incendie fut stoppé vers 9 heures.
L’enquête de la police pour déterminer l’origine du feu fut soldée par un échec presque total. Tout a été consumé et perdu dans les flammes, à l’exception d’une seule et unique chose : ces notes. Elles ont été retrouvées dans une boîte isolante et résistante au feu sous les ruines de la maison qui s’est effondrée.

Manifestement, il semble qu’elles aient été écrites par le fils unique des personnes résidents autrefois dans cette demeure, qui est à l’heure actuelle porté disparu. L’examen de la graphie des notes indique bien que tout a été écrit de la main de S****** H***.

Aujourd’hui, on ignore toujours ce qui a provoqué cet incendie. Il semble que s’il n’était pas accidentel, seul le fils qui était alors seul dans la résidence cette nuit-là aurait pu le provoquer.

On n’a cependant retrouvé aucune trace de son corps. Il ne serait alors pas mort dans l’incendie. On ignore ce qui a pu lui arriver.

Auteur : Lukeskywalker62

11 commentaires:

  1. Un peu long mais super histoire ;)

    RépondreSupprimer
  2. Waw, assurément une des meilleures pastas que j'ai pu lire avec celle de Jadusable, j'adore vraiment.

    RépondreSupprimer
  3. Dingue, l'auteur est doué!

    RépondreSupprimer
  4. Heu... Le gars a un fantôme fou à ses trousses, et il a encore le temps d'*écrire* qu'il doit s'enfuir au plus vite, et même des injures à Akumane avant de se faire emporter ?
    On dirait le sketch de Sacré Graal, avec le roi Arthur qui explique que Joseph D'Arimathie ne peut pas avoir écrit "Aaaarrrgh"...
    Pas trop mal, cependant.

    RépondreSupprimer
  5. j'adore.... c'est prenant! mais c'est VRAIMENT prenant! c'est l'une des rares pasta qui m'a fait tressaillir je la trouve absolument géniale!!! bravo a l'auteur! vraiment du bon boulot!!!

    RépondreSupprimer
  6. Vraiment sympa ! J'ai beaucoup aimé.

    RépondreSupprimer
  7. je l'avais jamais lue celle-là, et je réalise que c'est une des meilleurs pasta du site, ça tient en haleine jusqu'au bout, bravo à l'auteur

    RépondreSupprimer