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dimanche 10 juin 2012

Phantasmagoria : Le cauchemar de Marc


Je m'appelle Marc, j'ai 21 ans. Je suis étudiant a Paris en histoire de l'art. Je vis seul dans mon petit appart, boulot de pion pour me payer le loyer, enfin rien de bien impressionnant. Tout allait bien, jusqu'à ce jour.

C'était il y a un une semaine. Il faut savoir que je suis un grand fan des point and click, ce type de jeux très en vogue dans les années 90 mais totalement oubliés aujourd'hui. Je voulais donc tâter un de mes vieux jeux, par nostalgie et je suis retombé sur un de mes préférés , Phantasmagoria. J'y avait fait tellement gaffe que la boîte était quasi neuve. C'est un jeu d'horreur. Quand il est sorti, il était vraiment bien fait pour l'époque, et les scènes très gores n'étaient pas censurés. Il est a l'origine de cauchemars d'un bon nombre de jeunes joueurs , dont les miens. Évidemment aujourd'hui il vous ferait bien rire, mais il en reste pas moins un jeu vraiment spécial.

Bref, j'avais décidé de me refaire une petite partie. Le jeu se déroule dans les années 90, dans une vieille maison du début du siècle; un jeune couple vient d'emménager. On contrôle la femme, Adrienne, qui, en fouinant un peu trop là ou elle ne devrait pas, libère un ancien démon. Plus le jeu avance, plus on entre dans l'horreur en découvrant les secrets de la propriété. A la fin, elle reste la seule survivante, et réussit à bannir le démon, grâce à un vieux rituel.

Le jeu se déroule comme il devait se dérouler. Jusqu'au rituel. Normalement, elle doit, avec un morceau de verre, faire couler une goutte de son sang. Au lieu de ça, je la vois s'enfoncer le morceau de verre dans le cou, puis s'écrouler sur le sol. On entend le rire du démon, et puis ..... plus rien. L'écran noir, et un message écrit en lettres rouges :
"je suis libre". J'étais sur le cul. Depuis le temps que j'avais le jeu, et le nombre de parties terminées , je n'avais jamais découvert cette fin alternative. J'étais assez fier de moi en fait. Enfin, je décidai de finir tout de même l'histoire normalement. Mais l'écran ne réagissait plus. Un bug, pensais-je. Je quittais le jeu de force puis le relançai avec la dernière sauvegarde enregistrée; toujours cet écran noir, et ce même message. J'essaie avec d'autres sauvegardes, même chose. "les développeurs, sont vraiment allé loin cette fois ci, impressionnant.". Je relance une nouvelle partie. Et c'est la ou j'ai commencé a flipper. Au lieu de se lancer normalement, on se retrouve directement dans la maison. On ne contrôle pas l’héroïne, la partie est à la première personne. De plus, on peux visiter toutes les pièces de la maison, et trouver tout les cadavres de tout les personnages morts au cour du jeu, la ou ils meurent dans l'histoire. Et Adrienne aussi.

Je quitte le jeu, et lance internet, cherchant un réponse à ce qui vient de se passer. Évidemment, on me rit au nez. Personne ne m'apporte une quelconque réponse sérieuse. Et puis je ne me suis pas senti bien, comme une intense envie de vomir, j'ai préféré aller me coucher.

Le lendemain, je n'avais pas cours a la fac, je bossais toute la journée au collège.
Il est 16h00, je surveille pendant la récréation quand je vois un élève trainer dans les couloirs. Je lui demande de sortir, il n'avait rien a faire ici. Je l'accompagne dehors. J'étais derrière lui, lorsque j'ai entendu de nouveau le rire, et cette présence, cette terreur, cette odeur de mort et de sang, le gosse se stoppa net. Lui aussi l'avait entendu. Et la, de nouveau un rire et le petit fut projeté en bas des escaliers comme poussé par une force invisible agissant dans son dos.



Heureusement, il n'est pas mort, mais il a fini a l'hôpital. Ses hurlements alertèrent les professeurs. J'ai essayé de leur dire que je n'y étais pour rien, que c'était un accident mais comment leur expliquer une chose que même moi je ne comprenais pas ?


A la fin de la journée, j'étais viré; et on fit passer cela pour un accident. Les choses tournaient vraiment mal mais que pouvais-je faire ? Ma nuit fut agitée hantée par ce rire.



Après un lever difficile, je m'habille et vais a la fac. En plein milieu de la journée ,je fus pris d'un violent mal de tête. Il fallait me rafraichir le visage. Je me dirigeais vers les toilettes. Reprenant difficilement mes esprits, j'entendais une petite voix, un chuchotement:
"je suis libre". Crise de panique. Étant incapable de contrôler mes gestes, je fus pris comme la première fois d'une crise de tremblements. "Juste ton imagination. Calme toi merde!".Je ne devais pas rester une minute de plus ici,seul. Il me fallait retourner en cours de toute manière.


Alors que je me trouvais dans les couloirs, j'entendis au loin, perçant le silence, un cri. Une étudiante est retrouvée morte dans les mêmes toilettes ou je me trouvais 5mn avant. On l'avait noyée. Je ne pouvais et ne devais rien dire. Et puis, dire quoi ? Par chance, personne ne m'a vu. Je suis sorti le plus rapidement possible et suis rentré chez moi. Je décidais de ne pas sortir avant d'avoir tiré cette histoire au clair.


J'allume mon pc, et décide de contacter l'équipe de développeurs. Ce fut compliqué sachant que la société a l'origine de ce jeu, Sierra, n'existe plus. Compliqué donc, mais pas impossible. Je réussis a trouver le mail de l'un des développeurs, a force de fouiller dans les méandres de la toile. Avec mes maigres connaissance en anglais, je parvins tout de même a tenir une conversation. Je lui explique la situation. Coup de théâtre. Cette scène n'existe pas. Elle n'a jamais été crée. Elle n'a jamais existé. Je ne pouvais pas croire ce que je venais de lire. J'ai assisté a une scène qui n'existe pas ? J'ai voulu en déduire que j'avais eu comme une crise d'hallucination et que tout ceci n'était que le fruit du hasard, mêlé a une peur que je m'étais crée tout seul. Rassuré, je tentais de reprendre une vie normale. Pourtant tout a continué. Mon voisin de palier s'est pendu, et un début d'incendie se propagea chez moi.


J'étais piégé, mais je ne voulais toujours pas le comprendre. J'étais souvent fatigué et je ne sortais plus beaucoup, sauf pour aller en cours. Le cauchemar continuait encore en encore.


Un soir, j'étais chez moi à bosser lorsqu'un nouveau mal de tête me troubla la vue. Je fermais les yeux un moment et lorsque je les ré-ouvris ,sur le papier peint de ma chambre, des lettres de sang étaient apparues,
"je suis libre". Je poussai un hurlement et m'écroua sur le sol.

Lorsqu'on frappa a ma porte. Je ne voulais pas ouvrir, pensant que c'était encore mon imagination, mais une voix se fit entendre : "vous allez bien ?". Ce fut une véritable bénédiction. Je me précipita sur la porte, l'ouvrit, et reconnut l'un de mes voisins. Mes cris l'avait alerté. En larmes, je me jetais dans ses bras. J'avais totalement perdu les pédales. Je le tirais a l'intérieur pour lui montrer le message mais rien. Les lettres avaient disparues. Voyant mon air totalement désespéré, il me proposa de prendre un café et de lui expliquer la situation.



Entré dans son salon, je sentis un calme apaisant embaumer la pièce. Rien, pas de présence, pas de rire, ou de crise de terreur, je me sentais bien, pour la première fois depuis que cette histoire avait commencé. Nous avons discuté, longtemps. Il m'a raconté sa vie, j'ai raconté la mienne, j'avais totalement oublié ces derniers jours. Et puis vint l'heure de se quitter. Il me proposa son aide, et me dit qu'on irait ensemble voir la police le lendemain. J'acceptai sans hésiter. Je sentais bien qu'il ne me croyais pas et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais j'avais trouvé un ami.




Et pourtant, sur le palier, alors que nous nous serrions la main, son regard changea, d'un coup. Au lieu de son visage bienveillant, s'afficha la tristesse et la mort. Silencieusement, il se tourna vers la fenêtre, l'ouvrit. Il faisait bon ce soir la. Enjamba le balcon, et sauta dans le vide. Je fus impuissant tellement les choses se sont enchaînés rapidement.


Encore sous le choc, et dans l'impossibilité de dire quoi que ce soit, je me dirigeais vers mon appartement. Juste devant la porte, ce rire si familier se fit entendre de nouveau, encore et encore ce rire. Le mot était réapparu. Je m'écroulais de fatigue sur mon lit, ne pouvant réfléchir à ce qui venait de se passer.


Un matin, alors que je faisais mes courses, tout un étalage s'est écroulé manquant de m'écraser. Et je ne sais pas si c'est moi mais j'ai cru voir "je suis libre" sur les étiquettes des boîtes d'aliments. Toujours est il que j'ai failli me faire tuer. Tout chamboulé, je suis rentré chez moi, je ne voulais plus parler a personne, plus sortir de chez moi. En plus, mon appart était sans dessus dessous, comme après un cambriolage. Mais personne n'avait forcé la serrure et les fenêtres étaient intactes, évidemment.


Je rangeai le bordel comme si de rien n'était, le mieux à faire c'était encore l'ignorer. Mais cela était il possible ?


Je me relève, allume mon pc. Je dois penser a autre chose, juste un peu. Dés que je me retrouve sur le bureau, je remarque que le fond d'écran a changé.
"Je suis libre". L'écran noir avec les lettres en rouge. Et plus d'icônes sur le bureau. Juste cette image.


"Mais merde, ce n'est qu'un jeu ! Comment c'est possible ! Bordel ! Comment est il foutrement possible que ce démon soit réel ???" A ces mots, un rire suivi d'un chuchotement "je suis libre".Je sentais sa présence. Il étais la, et il me disais a l'oreille"je suis libre, je suis libre, je suis libre......". Les meubles se sont mis a trembler. Les chaises a se déplacer toutes seules. La chaine hifi s'est allumée d'elle même.


Une musique en sortit et passait en boucle. Je reconnus facilement le thème de Phantasmagoria. Les ampoules se sont éclatés toutes seules. J'entendais des bruits de pas dans le couloir. Comme quelqu'un qui courait vers ma porte avant de repartir dans l'autre sens et revenait.


Avec la dernière étincelle de bon sens qui me restait, je pris mon téléphone pour appeler la police. Il m'explosa pratiquement dans les mains. Il ne me restait qu'internet. Plus de réseau, ma box n'était plus qu'un tas de plastique fumant sous laquelle on pouvais distinguer des circuits imprimés tordus.....

Je devais quitter cet endroit. Je devais partir. N'importe ou. Il me suivrais surement mais quelle importance, je le fuirais encore et encore. Il ne m'aura pas.


Je courais vers la porte, mais elle s'est verrouillée toute seule . Je ne pouvais même plus sortir de chez moi ! Je me jette vers la fenêtre, en espérant ne pas trop souffrir en m'écrasant en bas. Elle se ferme également et le volet tombe et me coupe de la lumière du jour. Puis je suis projeté violemment contre les murs avant de me cogner la tête contre un meuble. Je me réveille quelques heures plus tard, totalement nu, avec des symbole cabalistiques gravés à même ma chair.


Il est maintenant 2 heures du matin, et je suis recroquevillé sur mon lit. Il n'y a plus d'électricité, alors j'écris sur ce carnet avec la seule source de lumière qu'il me reste, mon briquet.
Personne ne peux rien contre ce démon. Il n'existe pas. Mais il est la. Il a une intelligence, une cruauté qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Si il te trouve, il te détruira en commençant par ton entourage. Et tu ne pourras rien faire. Il ne peux être détruit. Pardonne moi, je t'en prie, pardonne moi.


Le corps de Marc Baurat fut retrouvé à son domicile parisien le 30 mai 2012 a 13h42.
Cause du décès : couteau de cuisine enfoncé dans la gorge. L'heure du décès est estimée à 5 heures du matin.
L'autopsie a révélé qu'on l'a torturé avant de le tuer. Tout les os de son corps on étés brisés alors qu'il était encore en vie.
L'enquête est en cours. Le document trouvé à coté de la victime ne doit sous aucun prétexte sortir de l'endroit ou il est entreposé. De plus, depuis la mort des deux policiers ayant trouvés le corps, une autorisation écrite par le premier ministre sera demandée pour chaque consultation et tous les enquêteurs seront constamment sous surveillance pendant la durée de l'enquête. Ils ne devront ,en aucun cas, avoir de contacts avec les membres de leur famille jusqu'à la résolution de l'affaire.
Les médias et la population ne doivent bien sûr jamais être au courant, l'alerte rouge est lancée dans l'ensemble du territoire.

Auteur : Lefantomenoir

Vraiment, c'est une des meilleurs pasta que j'ai lue à ce jour. *-*

11 commentaires:

  1. o_O comment il a pu écrire sa si il et mort ? ses pas réel ses une fic ! mes en tout cas super ! ^^

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    1. il est mort à 5h du mat et il a écrit ça a 2h

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  2. C'est sans doute ce qui est écrit sur le carnet. ^^
    Super histoire !
    Bon bah... Bonne nuit.

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  3. J'ai pas trouvé cette histoire bien passionnante. Pourquoi il subit tant? Pourquoi l'esprit est remonté contre lui? Pourquoi "je suis libre"? ...

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  4. Je suis l'auteur de la pasta.
    Il l'a écrit dans son carnet juste avant sa mort ^^

    Sinon pour répondre a jumper, l'esprit n'est pas remonté contre lui, il est juste cruel et il a trouvé une victime.

    Et le "je suis libre" c'est parce que marc l'a libéré par accident pendant le jeu, phantasmagoria.

    J'espère que c'est plus clair pour toi maintenant ^^

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  5. J'adore, elle fait partie de mes creepypastas préférées! *-*

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  6. Oh mon dieu celle la est a pas dormir un mélange de laughing jack et de BEN drowned!!!

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  7. ENORME l'une des meilleures que j'aie jamais lues

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