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samedi 6 avril 2013

Le Korrigan

« Nicolaaaaaaaaas ! », cria Marie. Tu descends tout de suite, espèce de petit garnement ! Tu as encore fait une bêtise ! Tu m’épuises ! On ne peut pas te laisser seul ! ».


Marie était l’épouse de Joseph, un ingénieur, et son associée. Elle s’était arrêtée de travailler depuis la naissance de Nicolas et avait envisagé de reprendre le travail quand il avait eu sept ans. Elle était rentrée à l’école, mais la naissance d'Emma et le déménagement il y a six mois l’en avaient, pour le moment, empêchée. Elle était plutôt grande et avait de longs et beaux cheveux blonds qui lui retombaient sur la nuque. Elle était d’habitude douce et patiente mais, en ce moment, Nicolas l’excédait.


« -Nicolaaaaaas ! Tu descends ici et maintenant ! Je ne rigole pas ! ».


Nicolas descendit lentement les escaliers, ressentant l’impression d’être un condamné à mort s’avançant vers l’échafaud. Il avait hérité de son père de sa chevelure acajou qu’il portait très courte, il venait tout juste de fêter son huitième anniversaire et il était plutôt petit pour son âge. Il avait les yeux noisettes et était adorable, du moins jusqu’au déménagement.


« Nicolas, on ne peut pas te laisser seul sans qu’il y ait un problème ! Tu m’épuises ! Tu as vu ce que tu as fait au pauvre chien des voisins ? Tu as trouvé ça drôle, peut-être, de lui attacher un réveil à la queue ? Tu t’es bien amusé à torturer cette pauvre bête ?
-Mais maman, tenta de répondre Nicolas, c’est pas moi, c’est...
-Oui, je sais, c’est le petit Lutin, répondit, excédée, Marie. C’est toujours le petit Lutin !
-Mais je te jure, Maman, c’est le petit Lutin, c’est le Korrigan ! sanglota Nicolas. C’est lui qui fait les bêtises ! C’est pas moi ! C’est le méchant Korrigan Irlandais !
-Non Nicolas, c’est trop facile. Il y en a marre de faire des bêtises et de dire que ce n’est pas toi, je vais devoir discuter avec ton père de ton attitude, et toi, en attendant, tu vas aller te coucher, il est tard ! ».


Nicolas exécuta docilement l’ordre de sa mère, sachant qu’il ne pourrait rien y faire. Il monta lentement les escaliers et, en se demandant s'il allait trouver le Lutin, il sentait déjà l’angoisse monter. S'il n’était pas là, il y aurait sûrement une bêtise de plus ! La poupée représentait un Korrigan Irlandais, les cheveux et la barbe rougeoyants, tout vêtu de vert jusqu’à son chapeau orné d’un trèfle à quatre feuilles. C’était son père qui le lui avait apporté, l’ayant trouvé au grenier quand ils avaient emménagé il y avait six mois. Nicolas sentit tous ses muscles se tétaniser. Au début, il était juste un jouet, comme son Mr. Patate ou ses dinosaures en plastique, puis il s’était mis à parler ; puis il s’était mis à bouger. Nicolas n’avait pas beaucoup d’amis depuis son déménagement et avoir un copain toujours avec lui, qui l’écoutait et qui jouait quand il voulait, ça le rendait heureux, ça c’est sûr ! La poupée avait commencé à lui parler un soir, elle lui avait dit qu’elle s’appelait « Will le Korrigan » et qu’elle voulait être son copain. Elle était toujours gentille et Nicolas occupait avec elle ses longs moments de solitude. Et puis, Will avait commencé à vouloir s’amuser lui aussi. Il avait commencé à lui demander de faire des « blagues », au début, des trucs bêtes mais pas bien méchants : ils mettaient du sel dans les gâteaux, ils dessinaient sur les murs ou renversaient de l’eau par terre. Puis les « blagues » ont augmenté progressivement. Will le Korrigan lui a dit que ce serait marrant de mettre des pétards dans les poubelles et que ce serait drôle d’accrocher le réveil de Papa et Maman à la queue de Mr. Twinie, le chien des voisins ; et puis que ce serait drôle de faire tomber Jean, son copain, dans la bouche d’égout ouverte . Mais Nicolas, lui, commençait à ne plus trouver ça drôle, surtout que maintenant, Will commençait à ne plus avoir besoin de lui pour faire des « blagues ». Parfois, la poupée disparaissait de sa chambre et systématiquement, une « blague » était arrivée, et bien sûr, la faute retombait sur Nicolas ! De plus, désormais, il commençait à avoir peur parce que Maman avait parlé avec Papa de l’emmener voir un « ptitchiatre » à cause de ses « problèmes compartemantaux », il ne savait pas ce que c’était, mais il ne voulait pas le savoir et il ferait tout ce qu’il faudrait pour n’avoir jamais à le savoir.


La poupée était à sa place, comme d’habitude. Le soleil crépusculaire émit un doux reflet par la fenêtre, Nicolas tourna son regard vers l’astre couchant, puis, quand il le reporta sur « Will », celui-ci avait disparu. Nicolas sentit quelque chose effleurer son épaule. Dire qu’il avait peur serait un faible mot, il était en fait complètement terrifié. Il se retourna vivement, manquant choir, quand il vit la poupée sur l’étagère près de la porte. Il sentit comme un coup de vent l’effleurer doucement, comme une main amicale, et d’instinct, il se retourna vers la fenêtre qu’il vit fermée, puis à nouveau vers l’étagère, et ce qu’il vit ne fit qu’accentuer son horreur : la poupée avait encore disparu ! Il tremblait, et la peur s’insinuait encore plus en lui. « Comment la poupée avait-elle pu disparaître ?, se demandait-il. Il la chercha du regard, tournant la tête de tous côtés, quand enfin, il la vit. Elle était maintenant sur son lit... Elle le regardait, elle semblait avoir compris que Nicolas en avait marre de ses bêtises... Et elle semblait décidée à en faire une dernière... Nicolas s’approcha doucement du lit, et la saisit ! Son contact était répugnant, on aurait dit de la viande pourrie au soleil, et elle était chaude, comme si elle était... Vivante. Nicolas la lâcha avec un hoquet de dégoût et elle tomba au sol dans un bruit mat.


La poupée se releva et regarda Nicolas d’un regard de haine pure, elle semblait le détester... Puis son visage changea, elle reprit une expression de gentillesse feinte tellement peu convaincante qu’elle en était horrible, puis, elle parla d’une voix éthérée :


« Nicolaaaaaaaaaaas ? On fait ta dernière blague ? ».


Les yeux de la poupée luisaient d’un éclat malsain, et, en un instant, elle était devenue menaçante, elle semblait être devenue plus grande et son ombre semblait s’étirer indéfiniment sous la pâle lueur du soleil couchant. Elle affichait un rictus carnassier qui ne présageait rien de bon... Nicolas la regarda, horrifié, puis il se tourna, cherchant en vain où il pourrait fuir... Malheureusement, la poupée se trouvait devant la porte et en barrait le passage. Elle s’avançait lentement, sur ses deux petites jambes, il semblait émaner d’elle une lueur blafarde, un peu comme celle de la braise qui rougeoie... Nicolas se mit à crier, à appeler sa mère de toutes ses forces, mais la poupée, d’un regard haineux, le fit se taire. Il voulait crier, il devait crier mais il ne pouvait pas crier, sa langue semblait collée à son palais et il ne réussissait qu’à émettre un borborygme étouffé. La poupée se rapprochait inexorablement, et Nicolas savait que la dernière blague, ce serait lui qui la subirait... Nicolas reculait au même rythme que la poupée avançait, se cognant dans les meubles et trébuchant sur les jouets qui gisaient au sol, il savait qu’il ne pourrait pas reculer longtemps comme ça, il arriverait forcément un moment où il se cognerait contre le mur, et là, il ne pourrait plus reculer et alors là... Il préférait ne pas connaître la dernière blague de la poupée... Et ce qu’il craignait se produisit, il se heurta au mur, près de sa fenêtre et de sa petite bibliothèque, il ne pouvait plus reculer, alors, il saisit un livre au hasard et le lança sur la poupée. Le livre sembla léviter près de la poupée, puis il tomba à sa gauche. « Will » avait des yeux fous et son sourire, étiré démesurément, ressemblait à un masque de clown.


Le premier livre n’avait rien fait, mais Nicolas saisit une B.D. et la lança, puis il recommença avec un de ses Club des Cinq, puis une autre B.D. et une autre, et une autre... Les livres semblaient s’arrêter en l’air près du pantin puis ils retombaient près de lui sans même l’effleurer. La poupée était presque à ses pieds quand Nicolas saisit un dernier livre au hasard et le lança. Ce livre-ci ne lévita pas et ne retomba pas près de la poupée juste avant de la toucher, au contraire, près de la poupée, il sembla un instant rayonner et frappa la poupée en pleine tête. La poupée se tordit sur elle-même, criant, éructant, sifflant, puis elle commença à s’enflammer, elle se tordit sur elle-même et gémit avec d’horribles mimiques de douleur, puis, une gigantesque flamme apparut en un instant puis disparut aussi rapidement qu’elle était venue. Nicolas regarda à l’endroit où était la poupée un instant avant, il n’en restait rien, pas même des cendres, par contre, le dernier livre qu’il avait jeté était, lui, en train de se consumer. Néanmoins, Nicolas le reconnut, c’était sa Bible en B.D. qu’on lui avait offerte pour sa communion... Alors que Nicolas était en train de se demander comment tout avait pu aller aussi vite, il entendit une voix dans l’escalier près du pas de la porte :


« Nicolaaaaaaaaas ! Mais qu’est-ce que tu fais encore ? Non mais, regarde ! Comment tu as pu mettre ta chambre dans un tel bazar ? Tu n’es qu’un sale gosse ! Non mais franchement !
-Mais Maman, c’est pas moi, c’est..., tenta de dire Nicolas.
- Non ! Tu ne vas pas ENCORE me dire que c’est le Korrigan ! Tu es privé de télé et de sortie pendant les trois prochains mois ! Et ne dis rien sinon je double ta peine ! Va dormir ! Et tout de suite ! ».


Nicolas se tournait et se retournait sans réussir à trouver le sommeil, il était heureux que la poupée ne soit plus là même si ça lui faisait un copain en moins, mais bon, elle lui avait fait peur, très peur. Alors qu’il s’apprêtait à enfin rejoindre Morphée, une lumière rouge terne lui arriva dans les yeux. Elle venait de son bureau et on aurait dit les braises d’un feu de cheminée qui s’éteint, une lumière pâle et tremblotante. Il se leva et s’approcha de la lumière, lorsque alors, provenant de nulle part et de partout à la fois, il entendit une voix éthérée mais distincte et horrible dire :


« Hé Nicolas, on fait ta dernière blague ? ».

11 commentaires:

  1. Ses parents sont des enculés! è_é

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  2. C'est une pasta complète et très détaillée, un peu trop même, et les mêmes mots et expressions sont utilisés bien trop souvent. Mais à par ça, c'est une bonne pasta!n_n

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  3. J'ai pas encore lu la pasta mais je tiens à souligner un seul truc qui m'a fait explosé de rire "Marie femme de Joseph" :p

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  4. Tres bonne pasta ;) j'adore vos histoires ;)

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  5. Très prenante, du moins avec beaucoup d'imagination et une peur bleue des poupées! :@

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  6. J'aurai écrit que c'était une excellente pasta si l'auteur n'avait pas sorti le dernier paragraphe de son vu. Désolé de paraître aussi grossier, mais c'est la première chose à laquelle j'ai pensé en le lisant.
    Quand quelque chose de satanique se prend une bible en pleine poire, et disparaît en hurlant de douleur, il ne réapparait pas. Un dernier hurlement,de la fumée qui fonce vers Nicolas au moment où le Leprechaun s'évapore, mais c'est tous.

    VB

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  7. Moi aussi ça m'a fait rire quand j'ai vu que les parents s'appelaient marie et Joseph x)
    A part ça c'est une bonne creepypasta, mais attention, la créature que tu décris c'est un Leprechaun, pas un Korrigan ;)

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  8. En effet, c'est un Leprechaun, les Korrigans sont bretons, pas irlandais (et ils sont généralement décrit comme des lutins noirs, ridés et avec des pieds fourchus).

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  9. Le fait que le korrigan soit tout vêtu de verte et que il a des cheveux et barbe rouge m'as fait penser à Leprechaune. XD

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