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lundi 26 août 2013

La porte

« Je m’apprête à pénétrer dans la pièce encore inexplorée à ce jour. Je sais, je le sens, je suis près du but. Je ne dois pas me faire ralentir par de telles rumeurs toutes plus futiles les unes que les autres. Bizarrement personne n’avait parlé de cette porte, certes fermée, mais pourtant visible. Nicolas avait cependant révélé la présence d’une salle pas encore explorée durant l’enquête. Je me sentais obligé d’y accéder, peu importe le moyen. En me concentrant, derrière cette porte je peux entendre un craquement répétitif du plancher comme si… »


La partie suivante de la lettre est illisible.



« … ouvert la porte. Je remarquai qu’elle ne pouvait se fermer que de l’extérieur. Il faisait si froid. L’obscurité envahissait la pièce, du moins l’escalier. En effet, celui-ci devrait amener à un sous-sol. Il n’y avait aucun interrupteur. Je descends attentivement, lampe torche à la main. Les marches craquent de douleur. Et si les rumeurs disaient vrai? La porte s’est refermée derrière moi, j’espère, toute seule. Mes mains tremblent. Plus je descends, plus je perçois le son d’une… »



La partie suivante de la lettre est illisible encore une fois.



« … suit. Cette chose me court après. Je ne trouve plus l’escalier. Ses cris me rendent fou. Je »

 

Voici les derniers mots de mon père avant sa disparition. La lettre avait été envoyée ici, à la maison. Ma mère l’a immédiatement signalé, et c’est alors que plusieurs collègues à lui ont été sur les lieux et n’ont trouvé aucun corps, ni cette chose dont parlait mon père. Il n’y avait rien. Toutefois, moi et ma mère ne perdons pas espoir.



Cela fait maintenant deux longues semaines que mon père a disparu. Je n’arrête pas d’y penser. Je ne supporte pas le fait de rester dans ma chambre à attendre comme un abruti que mon père rentre tranquillement à la maison. Je dois me rendre dans cet endroit mais ma mère ne me laisse pas sortir, je sais, je suis têtu, bête et inconscient, mais bordel, c’est mon père. Cette nuit-là, je suis sorti discrètement de chez moi en me rendant sur les lieux. Après une heure et demie de marche me voilà arrivé. Mon père travaillait sur cette enquête depuis trois mois déjà. Une famille avec deux enfants, un garçon et une fille si je me souviens bien, avait disparu alors qu’elle venait à peine d’emménager…



C’est une maison plutôt basique, le seul détail qui me rend mal à l'aise c’est qu’elle soit isolée et entourée d’une vaste forêt sinistre. Le terrain est immense, de la brume recouvre entièrement ces hautes herbes qui inondent le jardin. Je distingue que la maison avait du vécu grâce aux nombreuses fissures sur la façade. Ce qui donne un côté horrifique à cette demeure, le cliché parfait pour un film d’horreur. Des bandes de sécurité bloquent l’entrée, ce qui ne m’empêche tout de même pas d’y accéder. J’ouvre la porte, je suis face à un couloir. A droite il y a le salon/salle à manger. A gauche la cuisine. Il y avait un étage sûrement pour les chambres et la salle de bain. Juste avant l’escalier, à côté se trouve la fameuse porte que mon père avait mentionné dans son message.

J’imagine le pire à l’intérieur. J’appréhende ce qui m’attend face à cette porte si banale… j’ai peur… La peur, ce mot qu'on emploie si rarement mais qu'on ressent la plupart du temps. Ce sentiment stressant qui a le pouvoir de nous paralyser si bien physiquement que moralement.



J’ouvre la porte. Un vent glacial me traverse le corps. J’en ai des frissons. Un escalier menant au sous-sol me parait si long. Mon seul moyen d’éclairage : mon portable. Ça y est j’ai descendu la première marche. Avant de continuer, je me sentais contraint d’inscrire un message sur la porte: « Maman, pardonne-moi de ne pas t’avoir écouté »...
 
Me voilà prêt à avancer. La porte claqua derrière moi aussitôt que je progressais dans l’escalier. Je me précipitai afin d’essayer de l’ouvrir, mais ce fut impossible. Pourquoi ai-je eu cette idée? L’ambiance est juste intenable. Je ne sais plus quoi faire. Comme par hasard il n’y a plus de réseau.


Je me trouve dans le sous-sol. C’est une salle aménagée d’une seule table d’atelier. Celle-ci comporte des outils de toutes sortes. En face il y a un long couloir. Mon dieu j’entends quelque chose, cette chose. De quelles rumeurs parlait mon père? En tout cas ça m’attendait au bout. Je sais plus quoi faire. Mais au fond de moi je sais que je n’ai plus le choix. Je m’enfonce pas à pas dans ce couloir. Des hurlements sadiques se rapprochent de plus en plus.



J’arrive enfin au bout de celui-ci. Une nouvelle porte m’attendait. Dessus était inscrit « Débarras ». J’ouvre délicatement. C’est alors que les cris ont cessé. L’odeur est étrange, elle me fait tourner la tête. Une lampe s’allume. Je découvre des corps, des corps inanimés, déchiquetés sauvagement. Ce sont les parents des jeunes enfants et il y a… Celui de mon père…

Une lettre est posée à côté de lui:



« C’est lui, il me suit, il ne me lâche pas du regard. J’espère que personne ne lira cette lettre, si c’est le cas, vous êtes le prochain. »
     


6 commentaires:

  1. je suis le seul à avoir pensé à SCP-087 au début?

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  2. Non tu n'est pas le seul

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  3. Tres très bonne pasta ma foi!!
    Pas de monstre grotesque, une ambiance bien mystérieuse et c'est parti pour un bon kiff!!
    Bravo!!

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  4. La pasta est bien, mais le coup de la lettre... (qu'on voit dans de nombreuses pasta).
    Je me vois pas écrire une lettre alors qu'un monstre me poursuit.

    En plus, la lettre a été postée par le monstre? puisque le père est mort en écrivant.

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