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dimanche 29 septembre 2013

This Man


Temps de lecture approximatif : 3 minutes


Il existe un homme qui a été vu à plusieurs reprises dans les rêves de milliers de personnes, poussant certaines à la paranoïa, à des hallucinations, et dans le pire des cas, au suicide. Après plusieurs recherches voici quelques cas :



-Un jeune couple de 18 ans, Arthur et Léana, lui étudiant en architecture et elle écrivaine. Ils l’auraient vu un soir alors qu’ils dormaient ensemble, ils l’ont aperçu dans un rêve, au même moment.

Ils l’auraient vu assis, sur leur lit, les regardant fixement pendant plusieurs minutes. Le couple ne pouvait ni bouger, ni parler, ni crier, ils ne pouvaient que le laisser les regarder. Puis, il aurait souri et leur aurait dit « Je reviendrai bientôt » avant que le couple ne se réveille, terrorisé. 
Arthur n’eut aucun séquelle, il voyait un psychologue depuis plusieurs mois à cause de son travail qui l’avait rendu dépressif. 
Malheureusement, Léana n’eut pas cette chance, elle sombra petit à petit. Elle disait le revoir dans ses rêves, en ville, dans sa rue, devant sa fenêtre… elle ne supportait plus cette situation, elle se mit à boire, puis à la drogue et sombra dans une profonde paranoïa avant qu’Arthur ne la retrouve pendue dans sa chambre. Elle ne laissa qu’un sombre poème : 

« Je suis sobre, mais il est là 
C’est loin d’être un rêve crois moi 
Je suis désolée, je dois partir 
Je ne peux plus me cacher ou mentir 
Je pars avec peine. 
Adieu Arthi, je t’aime. »

L’étude révéla un suicide. Cependant, il y avait des taches noires sur la feuille et dans son dos. L’origine en est encore inconnue.



-Il y a aussi le jeune Arnold, 10 ans. Il aurait fait le même rêve qu’Arthur et Léana d’après ses parents. Il dessinait le visage qu’il avait vu dans son rêve un peu partout, sur chaque dessin, chaque feuille, les sols, les murs etc... 
Visage qui colle parfaitement avec la description d’Arthur et que les autres « survivants » ont donné. Un soir, les parents retrouvèrent le corps de leur fils en bas de leur immeuble, il aurait sauté du 5ème étage. Certaines pistes laissent penser qu’il aurait été poussé; cependant, aucun suspect « matériel » n’a été interpellé.  Il avait lui aussi des taches dans le dos, ainsi que sur plusieurs de ses dessins. 

Pour finir, je parlerai de Tyler. Le cas Tyler est celui qui a effacé mes doutes sur cette chose et a aussi été le plus violent. C’était un agent de sécurité dans une boîte de nuit, un « videur ». C’était le frère de Léana.  Sa sœur lui avait souvent parlé de  « ce mec ». Après son suicide plus qu’étrange, il a fait des recherches sur l’homme qui terrifiait Léana. Il a cherché de nombreux cas, il a même rencontré le jeune Arnold et avait été anéanti par sa mort, il n’avait pas pu le sauver lui aussi, alors il chercha à faire en sorte que plusieurs personnes prennent conscience de l'existence de cette chose et l'aident dans ses recherches. Il fonda un site: http://www.thisman.org/ et demanda aux parents d’Arnold s’ils pouvaient utiliser un de ses dessins pour mettre un visage sur « This man ». Il avait fait son possible pour aider certaines victimes, il en a sauvé plusieurs, mais certaines n’étaient pas assez résistantes pour résister à ce monstre. Tyler voulait le voir, il voulait l’affronter, venger le petit Arnold et Léana. Mais il ne venait pas. Tout le monde autour de lui devenait victime de cette chose, mais pas lui, et ça le rendait dingue. 
Mais un soir celui qu’il avait appelé « This man » a répondu à son appel désespéré. Tyler l’avait vu, mais cette fois-ci, cette chose ne lui souriait pas, elle était dans une rage folle, elle lui sauta à la gorge en lui criant « Pourquoi tu veux les sauver ? Laisse-les moi ! Laisse-les moi ! ». Il se réveilla à moitié étranglé, il avait du mal à respirer et il avait deux marques noires sur la gorge. Après ça, Tyler craqua. Il avait tenté 4 fois de se suicider, il était devenu dangereux, avait un comportement violent. 
On le retrouva allongé sur son lit, les artères des mains coupées, un tournevis dans la gorge. Il y avait des marques de lutte dans sa chambre, ainsi que de nombreuses marques noires sur sa gorge et le tournevis. 

Le site existe encore, il a été repris, peu de personnes était au courant de ces incidents. 
Je devais en parler... car moi aussi, je l’ai vu hier soir...





  
http://www.thisman.org/

 


samedi 28 septembre 2013

Sur la route humide.

Un homme, un soir de pluie, roulait pour rentrer chez lui. Il regarda la route et ses mains, restées collées sur son volant: il était seul sur cette autoroute. Au bout d'un moment, il reçut un message de sa femme: "Connard! Je te quitte toi et ton caractère de déprimé! Ah, aussi j'ai pris ton fric et tous les trucs de valeur comme ça je suis sûre que tu seras dans la merde!" il resta de marbre et changea de route.


Il roula sur la route 105, une route vide où jamais personne ne va; pas qu'elle soit maudite ou quoi que ce soit, mais on dit que l'on y trouve la mort facilement. L'homme se mit tout à coup à avoir une larme à l’œil, il commença à avoir une boule au ventre et se mit à hurler de tristesse, à hurler comme un maniaque, et commença à rouler encore plus vite, puis finit par faire un tonneau pour terminer sur le bord de la route.


Le lendemain, un homme passa par là et vit cette voiture. Il appela immédiatement les policiers. Les hommes eurent beau fouiller la voiture, ils ne trouvèrent rien. L’enquête dura un mois environ, mais aucun résultat. Une légende s'est créée autour de cet homme, selon laquelle il ère sur les routes en hurlant avec un cri si horrible qu'il pourrait rendre sourd toute une ville.


Peu d'informations existent à propos de cette légende, et pourtant j'ai trouvé quelques infos. L'homme s’appelait Bastien, Bastien Rou, il souffrait de dépression et était paranoïaque, on lui aurait apparemment fait croire que sa femme le détestait... Enfin, peu importe, ce n'est probablement qu'une légende, et personne n'a de temps à perdre avec ça. Mais juste pour vous donner une idée de ce à quoi il ressemble, voici une photo:





vendredi 27 septembre 2013

mardi 24 septembre 2013

lundi 23 septembre 2013

L'autre épisode perdu de "Nu, Pogodi!"




Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !


Sur un thème particulièrement difficile (Cartoon, Disparitions), Magnosa, déjà à l'aise dans divers genres comme en atteste son blog, surpasse tous ses concurrents et devient vainqueur du neuvième concours creepypastique.

À titre personnel, et pour prévenir certaines remarques: l'immersion est sans doute plus difficile avec un cartoon soviétique qu'avec les cartoons américains, que l'on connaît tous mieux. Mais bon, citer des références plus exotiques, venant d'un pays à la politique opaque, ça ajoute beaucoup en vraisemblance, vous êtes pas d'accord?

dimanche 22 septembre 2013

Garry le clown

On parle peu des vrais psychopathes. Enfin, quand je parle de psychopathe, je parle vraiment des détraqués quoi, ceux qui n'ont rien d'autre dans le ciboulot que "Tuer, tuer, tuer" ! Souvent cataloguée comme monstre, la police fait toujours tout pour les trouver et arrêter leurs horreurs avant qu'ils en fassent d'autres. Mais je vais vous parler d'un en particulier (parce que c'est celui sur lequel je me suis renseigné le mieux dessus) : Garry. Garry le clown.

Il a fait surface en juin 1996. La police avait trouvé les corps de 2 femmes dans une ruelle. En fait, "corps" c'est un bien grand mot. Comment dire, oui, il y avait leurs jambes, leurs bras et leur tête. Non non, il y avait tout. Ah non désolé, il manquait quelque chose oui. Leur buste. Les parties du corps gisaient par terre, mais sans le buste pour les assembler. Alors, effectivement, ça a tout de suite fait une vague de stupeur dans le quartier où s'est passé le massacre. Mais seulement voilà, c'est bien beau tout ça, on imagine que la police allait trouver le monstre qui a fait ça, mais un petit problème survint : aucun indice n'a été trouvé pour avoir une quelconque piste. Eh oui, les histoires de psychopathe qui s'arrêtent dès le premier meurtre, ce n'est pas drôle non ?

Après quelques mois de recherches, et toujours avec aucune piste vraiment sérieuse pour le débusquer, la police décide d'arrêter les recherches, pensant que le tueur ne refera plus surface. Grave erreur! En janvier 1997, un second meurtre a eu lieu. Dans une grande villa près de la mer, le propriétaire a sauvagement été assassiné. Cette fois-ci, la police a eu une sorte d'indice. Une caméra a filmé le meurtre. Ils l'ont donc visionné, et ce qu'ils ont vu à dû leur couper l'appétit pendant au moins quelques semaines : le propriétaire était assis sur son canapé, quand le tueur brise une de ses fenêtres et le poignarde directement dans le ventre, le pauvre homme n'ayant pas pu faire le moindre geste. Suite à ça, on assiste à une scène ou le meurtrier coupe certaines parties du corps (les 2 bras et une jambe) et s'en va, les emportant dans un sac. Le plus effrayant dans cet extrait, c'est qu'ils n'ont pas pu totalement voir le tueur. Pour être plus précis, il était déguisé en clown.

Enfin bref, cela n'aide pas les policiers. Non seulement, il était très difficile de voir à quoi ressemblait vraiment le tueur, et de plus, un autre mystère : Qu'a-t-il fait des morceaux qu'il a amenés avec lui ? La police a cherché aux alentours, mais ils n'ont pas réussi à les retrouver. Et pourquoi découpait-il des morceaux de corps comme ça ? Qu'allait-il en faire ? Ne vous en faites pas, vous le saurez à la fin de cette histoire, mais laissez-moi vous raconter d'autres anecdotes bien croustillantes !

Après une série de meurtres toujours aussi dégueulasses (croyez-moi, j'ai vu certaines vidéos, et c'est bien répugnant), vient le crime jugé comme le plus horrible de toute l'histoire de ce psychopathe. Dans un hangar, la vidéo de surveillance a filmé le clown, transportant un gros sac. Il contenait certainement quelque chose de vivant, vu qu'il ne faisait que gigoter (le sac hein, pas le clown, huhu). En effet, le clown sortit de ce sac deux enfants, un garçon et une fille, qui essayaient de se débattre tant bien que mal. Ils ne pouvaient rien faire, ils étaient trop jeunes, je dirai 7-8 ans, pour espérer partir de ce hangar vivant. S'ensuivent les cris les plus affreux qu'on peut entendre. La fille était attachée, et pendant ce temps-là, le clown taillait lentement les bras du petit garçon (qui devait être son frère). Les cris du gamin étaient aussi insupportables à entendre. A la fin, il ne restait plus rien de l'enfant, et le corps tomba inerte sur le sol, dans un bain. Le clown se retourna soudain vers la petite fille qui lui supplia de l'épargner. Malheureusement, même chose pour elle, sauf qu'après l'avoir dépecé, il lui trancha ses deux bras, et mis tout ceci dans son sac. Avant de partir, il se retourna vers la caméra et afficha un sourire. Un horrible sourire à vous glacer le sang.

Au fur à mesure que l’enquête sur lui avancée, plusieurs infos ont pu être récoltées : apparemment, c'est un homme d'une quarantaine d'années, qui s'appellerait Garry. On n'en sait pas plus, mais c'est déjà pas mal non ? Il était très difficile de le suivre, il se déplaçait tellement vite. Un jour, il était à Lyon, et le lendemain, il était à Marseille. Comme s'il se téléportait. C'est assez ridicule dit comme ça, heureusement que le ridicule ne tue pas ! Et, un bon matin, il fut arrêté. Il s'était caché dans un camion, le conducteur, inquiet des bruits qu'il entendait, s'est arrêté et a appelé la police. C'est là qu'ils ont trouvé ce monstre, dans un coin, caché entre quelques caisses. On a appris il y a peu qu'il s'était suicidé dans sa cellule, pourtant sous haute surveillance. Oh, vous vous demandez sûrement "mais qu'est-ce qu'il faisait des membres qu'il prenait ?" ? Eh bien, la police a trouvé son "lieu de travail" : C'était un boucher de Bordeaux, apparemment très apprécié de ses clients. Le rapport me dites-vous ?

Il vendait de la viande humaine.

 

mercredi 18 septembre 2013

Cette chose...

« Cette chose, je me souviens… La première fois que je l’ai vue, elle était devant le frigo, ses mains blanches, ses longs doigts maigres, sa tête sans yeux, et sa bouche comparable à celle d’un rat…J’étais resté figé devant cette atrocité…
J’étais venu dans la cuisine pour me remplir un verre d’eau, et je n’ai jamais été autant dégoûté de ma vie… Devant moi se trouvait une horrible créature, l’odeur de la cuisine était nauséabonde, j’avais envie de vomir…
Elle mangeait les aliments qui étaient rangés dans le frigo, et laissait tomber la moitié pour prendre quelque choses d’autre, quelque chose de visqueux et de puant s’échappait de sa bouche… Tout en elle était immonde : son apparence, son comportement bestial… Tout.




Elle était tellement occupée à saccager le frigo qu’elle ne m’avait pas vu, et continuait de se régaler. Mes mains étaient moites, j’ai fait tomber le verre que je tenais en main, et c’est là que la créature m’a remarqué… Elle s’est retournée vers moi, marchant sur la nourriture éparpillée partout dans la cuisine…
La créature a poussé un cri, ou plutôt une espèce de grognement… Elle a essayé de partir par la fenêtre, mais n’y est parvenue qu’après deux essais.




Ses pieds se collaient presque au sol, et y laissaient des traces blanches…
J’ai revu plusieurs fois la créature, après cette première « rencontre », à chaque fois qu’elle me voyait, elle s’enfuyait… Mais maintenant, elle n’a plus peur de moi, elle ne s’enfuit plus à chaque fois… J’entends désormais des bruits la nuit, je sais qu’elle est là, les bruits se rapprochent toujours de plus en plus de ma chambre, je ne sais pourquoi, mais elle reste chez moi, elle ne veut plus  partir…




Elle ne se nourrit plus de choses qu’elle trouve dans le frigo, elle se nourrit de viande humaine… Je le sais, car j’ai trouvé chez moi plusieurs fois des morceaux de membres, à moitié mangés et décomposés…
C’est pour cela que je commence à la craindre, cette « chose » a faim, et elle me veut… Je ne sors plus de ma chambre, mais je sais qu’à un moment ou un autre, elle viendra…


Je n'en peux plus, j'ai faim, cela fait trois jours que je n'ai pas mangé, ma bouteille d'eau vient de se vider, j'ai mal... Je ferais tout pour sortir d'ici, mais je ne peux pas, je suis condamné... J'ai mal, j'ai parfois de violentes convulsions, aidez-moi...


L’air chez moi est nauséabond ; tout est sale et poussiéreux... Je ne fais plus le ménage…
J’ai envie de partir, de m'échapper, mais je n’ose plus bouger… Pour trouver ses victimes, la créature utilise son ouïe, elle attend que je fasse du bruit…




En ce moment même, j’entends sa respiration, elle est rauque…» 




[cette note a été trouvée dans la maison de Mike XXXXXX, 25 ans. La maison était abandonnée, en désordre, et infestée d'insectes en tous genres.


Il n’y avait aucune trace du corps.


Un liquide visqueux et blanchâtre a été retrouvé un peu partout dans la maison, ce liquide n’a toujours pas été identifié.
Un virus contagieux a été retrouvé dans l’air de la maison, il semblerait que le virus s’attaque au cerveau, provoquant des hallucinations ainsi que des convulsions parfois mortelles.


La police Scientifique a interdit l’accès à la maison.]


dimanche 15 septembre 2013

Créature de cauchemar


Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !

La théorie MLP (The MLP Theory)

Vous avez sûrement tous entendu parler de la nouvelle génération de My Little Pony, l’amitié c’est magique. C’est, pour une raison ou une autre, devenu un franc succès du jour au lendemain. Peu importe que vous aimiez ou pas le show, vous devez admettre que son succès est impressionnant.


Cependant, cela soulève des questions. Lauren Faust avait déjà travaillé sur d’autres dessins animés populaires et travaille sur ses propres jouets, les Galaxy Girls. Comment a-t-elle pu faire le remake de vieux jouets des années 80 au lieu d’exploiter ses propres idées ? Elle pourrait être une nostalgique des ses vieux jouets ?


J’ai lu ces histoires quelques années plus tôt. C’était à propos de 6 filles qui allaient toutes à la même école, et sont mortes le même jour, le 19 Janvier 1989. Un de mes amis de NYC m’a envoyé des articles du journal original. J’avais oublié que j’avais vu quelques épisodes de la série auparavant et j’ai réalisé après coup que les héroïnes étaient étrangement similaires aux 6 filles décédées. J’ai relu il y a peu les articles puis c’est apparu comme une évidence !


La première fille, nommée Samantha Gales, était l’inspiration évidente de Fluttershy. Une fille timide et introvertie, dont les camarades de classe ignoraient qu’elle était abusée chez elle par sa mère et son beau-père. Sa mère l’a conçue à l’âge de 15 ans, et blâmait sans cesse Samantha d’avoir ruiné sa vie. Ca a rendu Samantha terriblement embarrassée par elle-même. Quand son beau-père s’est installé, ça a rendu les choses encore pire. Son beau-père détestait prendre soin de Samantha quand sa mère était ailleurs, donc il l’enfermait dans un placard durant parfois une journée entière. Sa mère tolérait ceci, et en grandissant, elle la frappait même. Quand sa demi-sœur fut née, les mauvais traitements devinrent encore pires. Elle était affamée, forcée de dormir dehors, et parfois carrément battue. Parce qu’elle était mal habillée et avait une faible estime d’elle-même, ses camarades la harcelaient. Ses seuls amis étaient des animaux qu’elle sauvait, dont sa famille se débarrassait. Elle se suicida par overdose de valium.


La seconde, nommée Janice Walters, était une fille populaire. Elle était riche, intelligente, magnifique et semblait avoir une vie facile. Pourtant, ses parents se disputaient constamment et semblaient s’être mariés pour les apparences. Elle était élevée avec des idéaux, ce qui la rendit perfectionniste. Elle voulait devenir designer et vivre à Paris, mais ses parents voulaient la remarier avec un noble de l’Etat de la Caroline et avoir de nobles descendants. La plupart du temps, ses parents l’ignoraient. Leur seule préoccupation était d’être riches et d’être socialement bien placés, mais en réalité sa mère s’était mariée pour l’argent de son père. Ils accumulaient les dettes, et Janice voulait garder la face en se fabriquant elle-même des habits qu’elle prétendait chers. Elle est morte dans un accident de voiture, pendant que ses parents se disputaient au volant. Son cou fut tranché et elle mourut instantanément. Elle était l’inspiration pour Rarity.


Ensuite vint Alexandra Matthews. Alex était une fille compétitive. Elle voulait sans cesse être la meilleure, spécialement en sport, et surtout en course. Son père avait toujours voulu un garçon, et dès que sa mère fut déclarée incapable d’avoir un autre enfant, il décida de l’élever comme son fils. En fait, elle aimait ses parents, et elle adorait faire du sport avec son père. Elle les dépassait facilement. Cela la rendit populaire, et au lycée, elle était reconnue à travers le pays pour ses performances. Après ça, ses parents ne firent plus très attention à son succès, ce qui la détermina encore plus à mieux faire. Elle se tuait à la tâche, négligeait ses amis, ses cours, et même sa santé. A un point elle devint si désespérée qu’elle prit des stéroïdes. Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’elle avait une déficience cardiaque mineure que les stéroïdes empirèrent. Pendant qu’elle se poussait à bout, elle s’écroula durant une course à cause d’une complication. Elle mourut à l’hôpital quelques jours plus tard. Dans le dessin animé, c’est  Rainbow Dash qui lui est associée.


La fille qui ressemble le plus à AppleJack, Jamie Sanders, était comme le personnage c’est-à-dire une fille de ferme. Ce que le show ne montre pas est le fait que sa ferme faisait faillite. Sa famille se battait pour l’argent, et parfois elle faisait des activités louches pour aider. Elle avait beaucoup de frères et sœurs, et elle était la seconde de la famille, ce qui signifiait qu’elle devait s’occuper des plus jeunes. Elle n’avait donc pas beaucoup de temps pour sortir avec ses amis, ou pratiquer des activités et bien souvent elle faisait ses devoirs vers minuit. Elle avait une tante, qui comme dans la série était de Manhattan, et qui envoyait souvent de l’argent pour soutenir sa famille mais ils étaient trop fiers pour accepter. Son père mourut d’une crise cardiaque en 1987. Sa mère le rejoignit peu de temps après, quand la pression pour s’occuper des enfants devint trop forte. Ils furent pris en charge par leur grand-mère sénile, qui était incapable de bien prendre soin de tout ce monde. Jamie elle-même s’est faite aidée de nombreuses fois par d’autres personnes, mais de fatigue un jour elle tomba dans la broyeuse à bois et mourut.


L’inspiration de Pinkie Pie est sûrement l’histoire la plus triste. Katherine Jackson était fille de forains et ne restait jamais au même endroit bien longtemps. Son père biologique tua sa mère et lui-même dans un accès de rage quand elle avait 5 ans, elle ne resta donc jamais vraiment dans un foyer stable. Les autres forains étaient moyennement intéressé par le fait d’adopter donc ils acceptèrent la rémunération pour  garder Katherine mais ne la nourrissaient pas correctement et l’habillaient mal. Même quand elle était dans une bonne maison avec une bonne famille, ses souvenirs la hantaient, et brisèrent sa santé mentale fragile en un million de petites pièces. Elle cauchemardait de sa mère qui hurlait, mourante et de son père qui criait qu’elle serait la prochaine. Quand elle arriva au lycée, elle était brisée. Elle commença à halluciner et à agir bizarrement en classe. Presque tous ses camarades et professeurs étaient convaincus qu’elle faisait ça car elle voulait être drôle et qu’elle était hyperactive de nature. Elle dessinait et peignait souvent des choses surréalistes et s’habillait de couleurs flashy. Après un temps sa condition se dégrada, les images et les voix devinrent encore plus réalistes et demandeuses. Elle mourut en sautant d’un immeuble, car une des voix lui disait qu’elle pouvait voler. Ce qui rend le fait encore plus troublant est que Lauren Faust dessinait au début Pinkie Pie en tant que pégase dans ses sketches de développement.


La dernière, l’inspiration de Twilight Sparkle, était une fille du nom de Cynthia Little. Elle était très forte à l’école pour son jeune âge. Son grand frère l’était également, et recevait des prix académiques, ce qui supposait que Cynthia se devait d’être aussi brillante. Elle négligeait tous les plaisirs pour être forte à l’école et travailler plus. Pendant un temps, ça marchait. Ses parents étaient fiers de ses travaux et se vantaient auprès de leurs amis de n’avoir pas un enfant surdoué, mais deux. C’est pour le concours d’une grande école qu’elle commença à devenir plus motivée que les autres étudiants. Elle savait que c’était la meilleure opportunité de sa vie, mais il y avait un concours d’entrée, ce qui la rendait nerveuse. Elle étudia au point de vouloir difficilement manger, et ne dormait pas. Plus le concours se rapprochait, plus elle paniquait, elle opta donc pour trouver la solution en trichant. Elle fut prise sur le fait, ses parents étaient horrifiés. Elle fit une sévère dépression, et se tira une balle de honte d’avoir été une fille imparfaite.


Vous devez vous demander maintenant pourquoi Lauren Faust voulait faire avec de tels évènements un dessin animé pour fillettes. Peut-être qu’elle se sentait obligée de leur rendre un hommage dans quelque domaine que ce soit. Dans un épisode, chaque poney décrit comment il obtient sa marque de beauté. Rainbow Dash fit le même jour une explosion en forme d’arc-en-ciel que toutes les filles virent malgré la distance, ce qui est une référence évidente à la mort qui frappa les filles le même jour. Dans le dessin animé, Fluttershy est capable de s’occuper des animaux qu’elle garde et adore, Rarity est une designer de talent avec des parents aimants, Rainbow Dash est une grande athlète, Applejack a une ferme à succès, Pinkie Pie est heureuse et sans soucis et Twilight Sparkle a été acceptée dans une grande école. Peut-être, juste peut-être a-t-elle voulu donner aux esprits de ces six filles ce qu’elles ont toujours voulu.


Et je crois qu’elles sont heureuses.



Traduction: Teru-Sama

Creepypasta originale ici.

samedi 14 septembre 2013

Le vieux monsieur


Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !

Le barbier des mourants

Ceci est un communiqué urgent à transmettre à tous les hôpitaux de France. Il est dans votre devoir de garder le silence le plus complet pour éviter toute psychose, il en va de la réputation des hôpitaux.


Nous avons eu rapport à de nombreux assassinats dans certains établissements hospitaliers toulousains, mais aussi strasbourgeois.


Depuis début Juillet, nous avons comptabilisé près d'une dizaine de meurtres qui avaient pour cible du personnel hospitalier, mais aussi des enfants atteints de cancer, ou d'autre maladies incurables. Les meurtres ont lieu le plus souvent de nuit, mais il est arrivé que certains se produisent dans la journée.


Le premier meurtre s'est déroulé dans la nuit du **/07.
Un aide-soignant de garde est tout d'abord retrouvé assassiné aux alentours de 23h, sa blouse lui a été dérobée et il porte une énorme entaille sur le menton, celle-ci n'étant évidemment pas mortelle, contrairement à l'entaille profonde sur le cou. Les médecins-légistes en ont conclu que son agresseur était plus petit que lui et qu'ils se sont battus quelques secondes. La taille de l'agresseur devait se situer entre 1m65 et 1m70.


Aux alentours de 23h10, l'alarme de la chambre 211 se met à clignoter, c'est à ce moment que l'infirmière Marie ******* découvre le cadavre éventré du jeune garçon qui y « séjournait » pour un cancer des poumons. Sur lui, elle découvre un mot où elle peut lire : « J'ai toujours considéré l'euthanasie comme une aide et non comme un crime; dans cette optique, je me considère plus comme une personne salvatrice, et... assez incomprise... »


Certains employés racontent avoir croisé un homme en blouse blanche qu'ils n'avaient, semble-t-il, jamais croisé. Le visage serein et souriant, il aurait « remonté » la foule qui commençait à s'amasser dans la chambre 211, certains racontent avoir remarqué une tache de rouge se répandant comme du sang sur sa poche droite, les caméras de surveillance corroborent ces témoignages.


Le second crime se déroule dans la région toulousaine une fois de plus. Sa particularité est d'avoir été commis en pleine journée, devant deux témoins. Ceux-ci, présents dans l'immeuble en face de celui où le crime a eu lieu, racontent :
« Il devait être 13h30 quand un docteur et une infirmière sont entrés dans la chambre pour s'occuper du jeune garçon paralysé, comme à l'accoutumée. Bientôt, j'ai remarqué l'arrivée d'une troisième personne en blouse. Malgré la distance, j'ai pu remarquer que cette personne semblait assez surprise de voir les deux médecins dans la chambre et a reculé. Son comportement douteux m'a incité à appeler mon mari.


Finalement, l'homme est entré dans la chambre et c'est à ce moment que les choses ont commencé à mal tourner. L'homme a fermé la porte doucement et a sorti une lame de sa poche, pas un couteau, mais peut-être une sorte de rasoir. Il s'est approché du docteur, lentement, et l'a égorgé, j'ai pas pu m'empêcher de crier. L'infirmière s'est retournée, elle a crié et s'est précipitée sur l'alarme. C'est alors que l'homme lui a asséné un coup sur la main avec son rasoir, il lui a ensuite attrapé le cou, sans doute pour l'empêcher de crier, et il l'a plaquée contre le mur. À ce moment, j'ai envoyé mon mari chercher de l'aide, mais une fois qu'il fut parti, c'était trop tard.


L'homme trancha la gorge de la pauvre femme et la déposa à terre délicatement. Après ça, il s'est tourné vers la fenêtre et a regardé dans ma direction, il s'est mis à sourire, ses dents étaient pointues, comme s'il les avait limées. J'ai soudainement été frappée de vertiges, ma vision s'est troublée, et je me suis évanouie. Pendant trois jours, j'ai été victime de terreurs nocturnes... »


Les trois cadavres ont ensuite été retrouvés, le jeune garçon avait été lui aussi éventré, son foie avait été retiré comme à toutes les autres victimes. Un message ici aussi avait été laissé sur les lieux du crime, gravé sur la peau du docteur et de l'infirmière, avec une précision quasi-impossible. La lame qui avait incisé la peau avait été maniée comme un stylo. Voilà ce qui était écrit, en italique.


« Je n'ai jamais aimé cette citation :
« seuls les artistes et les enfants voient la vie telle qu'elle est »
J'aurais préféré « seuls les artistes et les enfants voient la mort telle qu'elle est (réellement) »


Je vous cite maintenant le dernier meurtre en date, qui s'est déroulé le **/09, et qui a comme spécificité d'avoir eu un témoin direct présent lors du meurtre, un jeune garçon de 17 ans partageant la chambre avec la victime, une jeune fille de 10 ans.


« Il devait être une heure du mat' quand j'ai été réveillé par un bruit dans la chambre, j'ai ouvert un œil discrètement, et j'ai vu cet homme en blouse blanche, il était penché sur le lit de la petite fille et marmonnait quelque chose. Instinctivement, j'ai tenté d'appuyer sur l'alarme, ça aurait pu être n'importe qui, ce mec, j'ai pensé à un pédophile au départ, puis c'est là qu'il a stoppé mon geste en me disant « Je te le déconseille... »


Là, j'ai ouvert grand les yeux, l'homme avait tourné la tête vers moi, il avait les yeux d'un bleu incroyable, ils semblaient me sonder l'esprit. Je me suis redressé sur mon lit et lui ai demandé qui il était: la seule chose qu'il m'a répondu, c'est « Sûrement pas un pédophile... »


On a parlé pendant même pas trente secondes, il fut déçu de mon âge et s'est mis à rire silencieusement, je n'avais jamais été aussi mal à l'aise qu'à ce moment. J'ai eu un violent mal de tête et me suis étalé sur le lit, presque paralysé.


Puis, les derniers mots que j'ai entendu de lui, c'était « Certains aiment travailler avec la musique, moi, c'est le regard des gens », ou un truc du genre. N'empêche que mes yeux n'ont plus voulu se fermer, et que j'étais contraint de regarder le cauchemar qui allait se dérouler devant moi.


L'homme a sorti un vieux rasoir et s'est mis à siffloter un air que je ne connaissais pas. Puis, il a commencé à couper le ventre de la fille avec un calme chirurgical, en sifflotant, encore, et toujours cet air dont je n'arrive toujours pas à me débarrasser. Il a ensuite sorti un organe du ventre de la petite fille, je me souviens que mes yeux ont commencé à verser des larmes, il a regardé l'organe un instant en souriant et en rangeant son rasoir.


Finalement, mes yeux remplis de larmes et mon impossibilité de cligner des yeux m'ont rendu la vision si floue que je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite... »


Dans cette affaire, aucun message ne sera laissé, sauf un, qui nous a poussé à transmettre ce dossier (que la police semble déjà très bien connaître). Trois jours après ce « dernier » meurtre, l'hôpital ****** de Strasbourg, où le meurtre fut commis, reçut un message sans aucun doute envoyé par le meurtrier. Le voici, et n'oubliez pas que le silence doit être le maître mot sur cette affaire.


« Homère dans l’Iliade, X, 137, disait : leur sort à tous est sur le tranchant du rasoir... »  



Comme dirait l'autre, on achève bien les cheveux...

vendredi 13 septembre 2013

Le champ de Swanson (Swanson field)

Quelque part sur terre, il y a un endroit appelé le champ de Swanson. Je n’y suis pas allé depuis un moment, des années peut-être. Je passe devant tout le temps, mais cette fois pour quelque obscure raison, je m’y suis arrêté. Je me rappelle quand j’étais enfant, les gens disaient que le champ était hanté; personnellement je ne crois pas aux fantômes, mais c’en fut assez pour capter mon attention.
La chose bizarre avec ce champ, c’est que c’est juste un champ. Pas de maison abandonnée, ou de structures étranges ni rien. Tout ce qu’on voit est la grandeur vide du champ. Quand j’étais enfant, on y allait chaque nuit d’Halloween. C’est marrant que je m’en souvienne maintenant.


Tous les enfants dans mon école voulaient faire des masques le jour d’avant Halloween. Nous appelions ce jour le jour du couvre-chef. Nous faisions des masques pour aller au champ de Swanson le jour suivant. Je faisais toujours en sorte que mon masque ait l’air cool. Les professeurs voulaient à chaque fois que nous posions un faux diamant sur le dessus, ce qui ruinait tout le style du masque.


Nous n’allions jamais demander des bonbons, nous allions nous promener dans le champ de Swanson avec nos parents. Mais nous ne devions jamais parler du champ, ou y rester une autre nuit que celle d’Halloween. Mes parents et ceux des autres enfants ne nous surveillaient jamais quand nous marchions, peu importe les folles actions que nous pouvions faire. Nous ne nous regardions jamais dans les yeux et il était interdit d’enlever nos masques avant que nos parents nous le disent.


Il y avait aussi ces gens qui allaient dans les bois autour au lieu d’aller dans le champ. Je ne les reconnaissais jamais venant de mon village. Quand je les voyais, je trouvais qu’ils ne bougeaient pas comme des humains, mais comme des cerfs. C’était une sorte de sautillement dans les ombres des arbres, mais ils marchaient sur deux jambes. Ils avaient des super costumes, ils semblaient presque vrais. Ils étaient complètements noirs avec des bouches sur le dos, devant, derrière et les côtés de leurs têtes. La raison pour laquelle je peux affirmer que c’étaient des bouches étaient qu’elles étaient plus grises que le reste.


C’est drôle, je ne pouvais jamais me rappeler comment la nuit avait fini. Je me réveillais toujours dans mon lit, et mon seul souvenir était que j’enlevais mon masque ou que je quittais le champ, mes parents avaient dû me porter dans mon lit alors que j’étais endormi.


Ensuite, personne ne le rapportait plus. Les grands pouvaient devenir fous si vous parliez de fantômes ou d’enfants dans le champ, je me souviens même d’un enfant qui avait été emprisonné pour avoir dessiné lui-même le petit diamant sur le dessus du masque. Je me souviens avoir été assez ennuyé à cause du fait que s’ils la détestaient tant que ça, pourquoi ils nous la faisaient porter ?


Avant les vacances de Noël, les professeurs voulaient nous raconter une histoire sur le champ de Swanson. Ils voulaient nous la raconter quand le soleil se levait très, très tard. L’histoire était que les gens pouvaient entendre les voix d’enfants dans le champ. Je ne savais pas trop pourquoi ils nous ont dit ça, mais personne n’a jamais demandé. C’était quelques jours avant Noël donc je n’avais aucune raison d’y penser. Le professeur disait que le champ était un endroit spécial, et que vous ne deviez jamais y aller tout seul. Et c’est la première fois que j’y suis allé depuis presque douze ans. C’est étrange, je veux dire, je n’entends rien. Et vous ?


 
Traduction: Teru-Sama

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mardi 10 septembre 2013

samedi 7 septembre 2013

Insomnies chroniques (Chronic insomnia)

L'insomnie. L'impossibilité de dormir. Ce moment de transition entre conscience et inconscience.


LE STRESS CAUSE LA PERTE DE SOMMEIL, QUI CAUSE LE STRESS


Une très grande partie de l'insomnie vient du stress. Notre exemple sera un adolescent avec un déficit d'attention et un problème d'anxiété. Son traitement est de très haute dose, et les médicaments contre les déficits de l'attention, comme le Vyvanse et l'Adderall sont des stimulants, ce qui veut dire qu'ils vous tiennent éveillé. Il a souffert de perte du sommeil et d'insomnie par le passé, et a appris à vivre avec. Nous allons tester sur lui un stimulant et un dépresseur, et étudierons les effets sur son psyché.


PROCÉDURE


Pour le premier test, nous l'avons tenu éveillé de six heures du matin, jusqu'à minuit. Ses signes vitaux étaient normaux, et il se concentrait à ses dessins. Le dépresseur utilisé dans cette expérience est de l'alcool à 40 % (le sujet a pour habitude de boire en petites quantités), et le stimulant, du Vyvanse en 50mg. Tout à fait normal. Le sujet les prend ensemble, à minuit trois.


00h49 : Le sujet rapporte des vertiges légers, l'alcool prend effet.
01h32 : Les dessins du sujet deviennent plus abstraits, et il commence à éprouver des difficultés à la parole.
02h14 : Le sujet ressent une légère fatigue.
04h27 : Le sujet se rend compte de l'heure, et décide d'essayer de dormir.
04h42 : Le sujet éprouve des difficultés au sommeil, se retournant constamment.
04h58 : Le sujet se plaint de maux d'estomac, montre un état de frustration causé par son manque de sommeil. Il est aussi victime de migraines.
06h22 : Lever du soleil. Le sujet rapporte des vertiges, un déclin dans ses capacités motrices. Il devient verbalement agressif.
08h00 : Ses signes vitaux sont devenus fluctuants. Il lui est donné une autre pilule de Vyvanse en 50mg.
09h22 : Le sujet rapporte se sentir « comme neuf ». Prend une douche, fait un peu d'exercice, s'habille.
10h14 : Le sujet allume l'ordinateur.
10h23 : Le sujet rapporte que l'intensité des migraines augmente. Éteint l'ordinateur, ferme les yeux, se masse le front.
10h37 : Le sujet est en état d'irritation visible, sa colère augmente.
10h44 : Le sujet commence à trembler de façon incontrôlable, fait les cents-pas dans la pièce.
11h03 : Le sujet s'arrête, s'assoit. Il apparaît de nouveau relativement calme.
11h08 : Le sujet commence à marmonner incompréhensiblement en se frottant les mains.
11h26 : Le sujet est silencieux. Il retourne sur l'ordinateur.
11h31 : Le sujet éteint l'ordinateur à nouveau, rapporte la même augmentation de l'intensité des migraines.
11h47 : Le sujet essaye de dormir à nouveau. Le sujet échoue.
11h53 : Le sujet commence à pleurer. Les pleurs deviennent des sanglots. Tout essai pour le consoler rencontre des accès de violence.
12h00 : Le sujet subit de nouveaux tests de signes vitaux, lui est donné une autre pilule. Le sujet a dû être restreint pour les tests. Signes vitaux très fluctuants.
12h14 : Le sujet refuse d'ouvrir les yeux. Il respire et est conscient, mais dit, citation : « Si je ferme mes yeux, ils partent. Je ne veux pas les ouvrir. » Plusieurs essais à lui faire ouvrir les paupières ont été rejetés, a répondu avec hostilité.
12h36 : Le sujet commence à nouveau à sangloter. Le sujet ouvre les yeux et vomit immédiatement sur le sol. Il s'arrête, ne pleure plus, tombe à genoux, essayant de manger sa propre bile, l'étalant sur ses mains. Essais de le restreindre tous contrés par des cris et de violents balancements des bras. Nous avons battu en retraite.
12h42 : Le sujet a enlevé tous ses vêtements et a vomi à nouveau. Le sujet a étalé du vomi sur les murs de la cellule, son torse, ses bras, et ses organes reproducteurs.
12h44 : Le sujet a commencé à se masturber en silence, couvert de vomi. Nos collègues à l'estomac plus solide ont pu le restreindre. Nous avons essayé de le rendre inconscient, mais il lui a été donné trop de stimulants.
12h57 : Les poignets et chevilles du sujet ont été menottés à une table d'observation. Le sujet commence à hurler.
14h00 : Le sujet reçoit une autre pilule. Deux d'entre nous ont dû lui tenir la mâchoire ouverte pour lui enfoncer dans la gorge.
14h45 : Signes vitaux vérifiés. Le cœur du sujet bat trop rapidement, et il tremble. Ses cordes vocales commencent à lâcher. Le sujet est scanné à l’électroencéphalogramme.
15h00 : Lecture des scans ne montre rien d'autre que des ondes beta. Le sujet est proche de sa limite physique/mentale. Le sujet reçoit une autre pilule.
15h06 : Le sujet se débat violemment dans ses restreintes. Le sujet garde la mâchoire violemment fermée, et ses gencives commencent à saigner. Le sujet hurle à nouveau, et ses cordes vocales inférieures lâchent pour de bon.
15h15 : Le sujet ouvre les yeux. Le sujet reste parfaitement immobile, et sa mâchoire est relâchée. Aucun signe de pouls.
16h30 : Rapport officiel envoyé à la direction : « Sujet 917-95 confirmé mort. Envoyez le prochain. »
 
 
Traduction: Neko

Creepypasta originale ici.

vendredi 6 septembre 2013

Légende et faits divers de Villeneuve-de-la-Chaux - Vol.2

Voilà le deuxième volume des légendes et faits divers du village maudit de Villeneuve-de-la-Chaux, si vous n'avez pas encore lu la première partie, je vous conseille de le faire, ça vous présentera le village. Je mets ici le lien vers cette première partie :
 http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/09/legende-et-faits-divers-de-villeneuve.html

Bien, je peux donc continuer mon récit. Passons au troisième fait divers, celui-ci se déroule en 1978. Le Dauphiné (le journal de la région), d'après ce que m'avait raconté mon grand-père, avait intitulé cette affaire « L'affaire de l'Arracheur de Paupières ».


Le titre est équivoque. En cette année 78, un schizophrène du nom de Gérard Querrel assassine trois jeunes garçons et emporte leurs paupières juste après. Il est arrêté deux jours après son dernier meurtre en tentant de fuir vers la Suisse, avec sur lui 10200 francs; il aura sévi cinq jours.


Son domicile ne sera jamais retrouvé, cependant une personne affirme l'avoir trouvé dans la forêt mais ne saura pas y conduire les autorités. Elle raconte avoir découvert une cabane poussiéreuse; à l'entrée, accroché à un piquet, un squelette de chien d'après la forme du crâne. Elle aurait tenté de rentrer mais n'y serait pas parvenu.


La particularité de ce meurtrier était de tuer ses victimes différemment: la première victime est celle qui a sans doute eu le traitement le plus horrible. Gérard entre en silence dans le domicile de sa victime dans la nuit du 23 Août, il se trompe sans doute de chambre une première fois, avant d'arriver dans la bonne chambre.
Il poignarde le jeune garçon dans le cou, mais ceci ne le tue pas; le jeune garçon, choqué par le coup, se met à pousser des cris étouffés et tente d'arrêter son assaillant, celui-ci se prend alors la lampe de chevet et frappe à plusieurs reprises le jeune homme. Après s'être assuré de sa mort, l'homme sort des ciseaux et lui découpe les deux paupières...
Les parents du jeune homme découvrent le cadavre le matin même et appellent la police: celle-ci lance un avis de recherche mais deux autres meurtres seront commis, à peu près tous de la même manière.


Gérard meurt le 2 Mai 1980 dans sa cellule de l'hôpital psychiatrique de Laragne. Il a toujours maintenu ne plus avoir de souvenirs de ses meurtres...


Voilà; maintenant, passons à la quatrième légende.
La maison des Sinbach.


Ceci débute en 2008. Un père, Karl, et ses deux enfants, Will, âgé de 15 ans, et Théa, âgée de 13 ans, quittent la Suisse après le divorce de leurs parents et s'installent dans une petite villa à la sortie du village. La tension entre les enfants et leur père est présente à cause du divorce, et une semaine après qu'ils se soient installés, les phénomènes étranges commencent.


Dans la nuit, les lits de Théa et Will (qui dorment dans la même chambre) se mettent à bouger, à trembler. Ils pensent d'abord à un tremblement de terre mais ce n'est pas le cas. La nuit suivante, Karl Sinbach est dans son lit quand il a l'impression d'être observé. Il décide alors de dormir et s'apprête à éteindre la lampe de chevet quand celle-ci est projetée à près de deux mètres.


La famille s'inquiète, elle décide d'appeler les voisins pour s'assurer que leur santé mentale est bonne et qu'ils ne sont pas proie à une hallucination collective. Les voisins constatent eux aussi des déplacements d'objets, mais la présence des voisins semble déranger l'entité qui règne ici. De violents coups sont frappés sur les murs et Mme Michel, « voisin-témoin », est frappée par une lourde boîte de métal; elle s'en sortira.


Le père fait donc appel à une médium qui s'est installée dans le village pour essayer de communiquer avec l'entité. Au cours d'une transe, elle affirme que la hantise est centrée sur la jeune Théa et que cette entité puise son énergie dans son « aura ». La médium réussit à calmer les manifestations... Pour un temps.


Un mois plus tard, tout recommence, cette fois plus violemment. Les couvertures des enfants sont arrachées, les meubles se déplacent; Karl Sinbach raconte avoir vu la lourde bibliothèque de sa chambre se déplacer sur une cinquantaine de centimètres. Mais ça ne s'arrête pas là: un radiateur à gaz est arraché du mur; la télévision éclate; dans la cuisine, une tache d'humidité apparaît sur le mur: elle a les contours d'une silhouette humaine.
Le père tente de communiquer avec l'esprit et achète une table de ouija. L'esprit affirme avoir vécu à l'emplacement de cette maison durant 40 ans puis se lance dans des discours sans queue de ni tête. Après cela, les enfants racontent avoir vu une silhouette obscure dans la maison. Ceux-ci sont effrayés, et ce n'est pas près de s'arranger: devant des témoins, Théa est malmenée par l'entité qui « refuse de partir ».


Le médium revient sur les lieux et la police est appelée. Les deux agents envoyés sont témoins des mêmes phénomènes et ne découvrent aucune preuve de fraude. Ils sont eux aussi victimes du poltergeist, le premier raconte dans un procès verbal «... Après avoir constaté qu'il n'y avait sans doute pas de fraude, je me suis assis sur une chaise quand celle-ci s'est mise à flotter dans les airs à quelque dix centimètres du sol, comme si des mains invisibles la soulevaient. J'ai ensuite été éjecté de celle-ci… A un moment, je me souviens que mon coéquipier, l'agent Moret, marchait dans la maison lorsqu'il est passé à côté du réfrigérateur, celui-ci est tombé sur le sol juste après son passage, manquant de le blesser... »


La médium continue sur plusieurs semaines de calmer l'entité qui empêche les trois membres de la famille de partir mais qui ne semble bizarrement pas dérangée de laisser entrer d'autres personnes. Théa voit son énergie se vider et commence à être frappée de convulsions, l'entité semble s'acharner sur elle. L'esprit a même essayé de l'étrangler avec ses draps.


Bientôt, des livres, des plantes prennent feu et la maison commence à sentir mauvais. L'esprit semble cependant ne pas se manifester certains jours, peut-être grâce à la médium. Les médecins profitent de ces moments pour transporter la jeune fille à l'hôpital le plus proche, à Gap.


Peu à peu, les évènements se calment, l'entité disparaît après six mois de cauchemar; quand Théa revient, elle est en meilleure santé. La médium affirme avoir réussi son travail en faisant une intervention « sur le plan astral », comme elle le dira plus tard.
Il est à noter qu'au départ, nous avions une situation de forte tension née du divorce des parents, ainsi qu'une zone de turbulence physique et mentale que les adolescents connaissent bien, la puberté. De nombreuses histoires de poltergeists se déroulent souvent sur ces bases.


Voilà, j'ai raconté deux autres histoires sur ce village qu'est Villeneuve-de-la-Chaux, et je sens que mon grand-père ne m'a pas encore tout dit, bien qu'il prétende le contraire.
 

mercredi 4 septembre 2013

La route silencieuse (The silent road)

Je veux vous dire quelque chose. Quelque chose de très utile. Actuellement, je suis avec une jambe et un bras cassés. Assis dans une vieille maison en ruine. Mais peu importe pour l’instant. J’ai quelque chose de plus important en tête.


Pour commencer, mes amis et moi étions ivres quand c’est arrivé, j’étais le moins ivre de la bande et également le seul qui se souvient de l’accident. Nous étions quatre et tous assis dans un van. Bien que je fusse le plus sobre, ce n’était pas moi qui conduisais, c’était Jimmy. Je sais que la conduite en état d’ivresse est illégale, mais il n’y avait pas de policiers aux alentours. Jimmy nous conduisait dans une mauvaise rue. Et ce fut la dernière fois que j’y suis allé. Il percutait des poubelles et des boîtes aux lettres. Je suppose que j’étais le seul à me préoccuper des dégâts que ça causerait.


Andy, un de mes autres amis, a presque ouvert la porte du van en entier et est tombé. On ne l’a pas remarqué tout de suite, et c’est au bout d’un moment que Jimmy s’est arrêté. Nous étions tous conscients maintenant du danger de se faire arrêter. Puis on l’a vu. On a crié son nom, puis couru vers lui, mais il ne nous regardait et ne nous répondait pas. Il était juste assis là, fixant droit devant lui. Il était comme gelé et sa peau était aussi pâle que la mort. Plus loin était cette créature non-humaine qui n’était plus notre ami. Il s’est levé et a commencé à se rapprocher de nous, et nous pûmes noter quelque chose d’encore plus horrible. Ses jambes étaient maigres et décharnées. Son corps était déchiqueté et ses organes pendaient. Il n’avait pas de cheveux et ses yeux étaient exorbités. Quand à sa bouche, elle semblait cousue. Cody, celui à l’arrière, a commencé à paniquer et a hurlé à Jimmy de démarrer. Mais il était là, en train de le fixer. C’est là que cette créature a commencé à courir vers nous. Nous étions vraiment affolés, et Jimmy restait là comme un idiot et ne démarrait pas le van. C’était trop tard.


Le monstre était en train de grimper sur notre pare-brise. J’ai pris le volant et ai essayé de l’écraser contre un mur en face. J’étais paniqué et n’y arrivais pas et nous avons percuté une maison. Cody est alors sorti et s’est enfui par une fenêtre des maisons et nous a laissé en plan. Mais je le remercie d’avoir fait cette action stupide, car le monstre détourna son attention. Il commença à le poursuivre dans l’ombre. Nous entendîmes un cri rauque et nous savions que Cody n’était plus. J’ai réessayé de conduire mais ça ne démarrait pas. Nous savions que nous devions prendre des mesures désespérées alors nous avons laissé l’engin pour aller demander de l’aide au commissariat, mais il y avait beaucoup de brouillard. On ne pouvait pas voir à 3 mètres, ce qui m’intrigua sur le fait que nous n’avions pas eu d’accident.


Pendant la fuite, nous avons perdu la trace d’Andy et je savais que si le brouillard persistait, je perdrais Jimmy également. Nous avons passé un moment à crier son nom mais il ne répondait pas. Deux minutes plus tard nous entendîmes un son horrible tout près de nous ; un cri suivit d’un bruit de chair qui tombe au sol. On a couru aussi vite que possible pendant au moins une demi-heure, et incroyablement, nous avons entendu une ambulance. J’ai arrêté l’ambulance et nous sommes montés. Mais c’était vraiment bizarre : comment une ambulance a-t-elle pu nous trouver ? Quelqu’un l’a-t-elle alertée ? Je laissais tomber. Ils m’ont demandé ce que nous faisions ici, mais un éclair de lucidité me traversa l’esprit : ils ne croiraient jamais notre histoire. L’ambulance a appelé la police pour nous déposer, et au fur et à mesure que nous arrivions, le brouillard se dissipait. En descendant nous sentîmes une horrible odeur, comme de l’œuf pourri. Ensuite nous vîmes le corps d’Andy. Son estomac était sorti et ses tripes éparpillées, sa figure déchirée et ses jambes écorchées. Peu importe quelle créature c’était. Mais ça prend les tripes et la chair des humains pour les mettre sur son propre corps. Après ça nous étions forcés de dire ce qui s’était passé et nous l’avons fait. Jimmy a disparu inexplicablement une semaine après l’accident. J’ai le sentiment que ça me poursuit mainte…


Traduction: Teru-Sama

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L'Homme Joyeux (The Happyman)



Temps de lecture approximatif : 6 minutes


Je suis le docteur Michael Knight. J'étais psychiatre au Hampstead Hospital, de la ville homonyme, dans la région de New Hampshire, depuis 1987. Le 21 Septembre 1989, nous avons reçu un patient du nom de Cynthia Vickers qui souffrait de paranoïa schizophrénique, dépression, presque toutes les maladies mentales qu'on étudie à la faculté de médecine. Si je me souviens bien, elle a été envoyée à l'hôpital suite à des plaintes des voisins, qui entendaient d'étranges bruits provenant de son appartement, couplés à une odeur horrible.


Quand ils sont arrivés, Cynthia courut hors de son habitation, couverte de sang, d'urine et d'excréments, vers les policiers, qui l'ont neutralisée puis ont fouillé son appartement. Ce qu'ils ont découvert me fait toujours trembler à ce jour : la salle de bain contenait des dizaines de chats écorchés vifs, miaulant, criant d'agonie, dans des flaques de leurs propres sang et excréments. L'officier m'a plus tard dit, toujours secoué par ce qu'il avait vu, qu'il devait bien y avoir plusieurs centimètres de sang au sol dans la petite pièce. Le même officier fut retrouvé pendu dans son armoire en 1993.


Je fut assigné en tant que le psychiatre de Cynthia. Pendant notre première séance, elle ne répondait pas, étrangement calme, presque catatonique. Au lieu de répondre à mes questions, elle me dévisageait avec ses yeux gris pâle, profondément enfoncés dans un visage presque fantomatique.


Avec le temps, elle s'ouvrit un peu plus à moi, et j'appris qu'elle avait été violée à plusieurs reprises par son père et ses trois oncles, parfois plusieurs fois de suite. Quand elle avait essayé d'en parler à sa mère, celle-ci l'aurait battue pour avoir « [répandu] des mensonges horribles » sur son père. Elle montrait des troubles de l'attachement enfant, ne montrant aucun remords à abuser et tuer de petits animaux. Adolescente, elle piégeait régulièrement des chats abandonnés pour les emmener à un hangar abandonné où elle les battait, torturait, éventuellement les tuait, pour brûler leurs cadavres après.


Quand je lui ai demandé pourquoi elle concentrait son sadisme contre les animaux envers les chats, Cynthia me dit qu'elle aimait la façon dont ils criaient. En tant que psychiatre, entendre ces confessions dérangeantes fait partie du protocole standard, mais ce fut quand elle me décrivit « l'Homme Joyeux » que mes cheveux se dressèrent sur mon crâne.


Cynthia m'expliqua que la première visite de l'Homme Joyeux à son égard se passa quand elle avait 16 ans. Elle était assise sur son porche, observant les bois derrière sa maison, quand elle entendit le rire d'un homme venir de la forêt. Elle cligna des yeux, et à l'orée de la forêt se tenait un homme grand, mince, des veines bleues serpentant sous sa peau d'un blanc maladif.


La femme me dit qu'il portait des bleus de travail sombres, presque trop grands pour lui, et tachés de sang, et que la peau de son visage avait été tirée vers le haut et agrafée, sa lèvre supérieure étant retenue par un clou, formant un rictus grotesque. En un instant, l'homme était sur le porche, juste devant Cynthia. Il se pencha en avant, et hurla « Souris ! » avant de disparaître. Cynthia me confirma qu'elle avait été visitée de nombreuses fois par l'Homme Joyeux, durant ces années, son rire de fou furieux retentissant avant son apparition.


Pendant son internement à Hampstead, Cynthia regardait beaucoup les bois entourant l'hôpital par les fenêtres, marmonnant de façon incohérente, clignant sans cesse des yeux. Quand on la laissait sortir, elle transportait en cachette de la nourriture pour essayer d'attirer des chats. Quand il lui a été demandé pourquoi elle faisait ceci à chaque sortie, Cynthia nous révéla qu'elle avait découvert, par accident, que l'Homme Joyeux était terrifié par les chats quand il l'a visitée alors qu'elle en piégeait un.


J'ai trouvé bien ironique qu'elle voyait des sauveurs dans les animaux qu'elle torturait pour son plaisir. Elle me supplia les larmes aux yeux de la laisser avoir un chat, pour la protéger. Comme c'était contre les règles d'hygiène de l'hôpital, je lui ai acheté des chats en peluche ou en plastique à la place. Elle semblait contente de ses nouveaux « gardiens » et plusieurs mois se passèrent sans incident, jusqu'au Samedi 7 Juin 1997 , où je reçus un appel à trois heures du matin.


J'ai été appelé par une infirmière hystérique qui essayait tant bien que mal d'expliquer ce qui se passait, mais les cris de Cynthia en arrière-fond rendaient l'écoute difficile, alors, je suis allé à l'hôpital en vitesse pour évaluer la situation. Quand je suis arrivé, Cynthia donnait des coups de pied dans le vide, hurlait. Alors que les infirmières la bloquaient au sol, du moins essayaient, j'ai observé qu'elle était couverte de lacérations profondes. J'ai essayé de la calmer, en vain, et je fus forcé de l'endormir par sédatifs pour que ses blessures puissent être traitées. Après qu'ils l'aient emmenée, je remarquai que les peluches de chats que je lui avait donné étaient éventrées, retournées comme des gants, et les jouets en plastiques, eux, avaient étés tranchés par ce qui semblait être des lames de rasoir, auxquelles les patients n'ont pas accès.


La semaine suivante, son état s'est détérioré et elle était tourmentée par des hallucinations auditives du rire de l'Homme Joyeux. Il semblait que chaque jour, une nouvelle coupure ou entaille apparaissait, alors je décidai de la placer sous surveillance. Je me rappelle de notre dernière séance du 16 Juin où elle m'a dit qu'elle n'avait pas fait de mal aux animaux trouvés dans son appartement. Elle dit que l'Homme Joyeux avait outrepassé sa peur des chats et viendrait bientôt pour elle. Elle entendait son rire depuis les bois.


Le lendemain, je me suis garé sur le parking du Hampstead Hospital comme tous les autres jours, mais j'ai été accueilli par des voitures de police et leur lumière clignotante bleue. Un officier me dit que Cynthia avait tué l'infirmière qui la surveillait la nuit précédente, avant de mettre fin à ses jours. J'étais en état de choc. L'officier rajouta qu'ils n'avaient pas encore trouvé l'arme du crime, mais que la tête de l'infirmière avait été comme enfoncée par un marteau ou un instrument contondant similaire.


Alors que les agent hospitaliers, pâles, emmenaient le cadavre de Cynthia à la morgue, le drap se prit dans quelque chose et révéla sa tête : la peau au coins des lèvres avait été tirée et accrochée aux tempes, et sa lèvre supérieure avait subi le même sort, accrochée sur place, révélant ses muscles faciaux ensanglantés, tordant son visage en un sourire monstrueux. Plusieurs personnes du personnel ou de la police ont couru hors du couloir pour vomir, ou se sentaient faibles à la vue de l'horrible visage. Quand j'ai demandé la cause de la mort au médecin-légiste, il me dit que c'était une combinaison d'arrêt cardiaque soudain dû au choc, et une hémorragie fatale à cause de l'auto-mutilation.


Seize ans ont passé depuis ce matin morbide et je croyais l'avoir oublié, avoir continué ma vie. Hier, on a reçu un nouveau patient : une fille de 17 ans souffrant de schizophrénie et dépression. Pendant notre première séance, je lui ai demandé si elle avait d'autres personnalités à qui elle s'associait. Elle me répondit que non... Mais ajouta qu'elle était régulièrement visitée par un homme grand, d'une pâleur maladive, en bleu de travail, avec la peau du visage tirée pour former un sourire, et que cet homme lui entaillait les bras et les jambes. J'ai senti le sang de mon visage se drainer quand elle me montra son journal, qui incluait une page avec ce dessin et une légende : « l'Homme Joyeux ». Elle me dit qu'elle pouvait l'entendre rire dans les bois, en dehors de l'hôpital. Il lui demande de sourire.

Traduction: Neko

Creepypasta originale ici.

mardi 3 septembre 2013

Jour J


Est-ce que vous avez déjà reçu un message vous invitant à envoyer le même message à plusieurs personnes pour échapper à un sort horrible ? Le texte suivant est issu d'un blog dans lequel une personne raconte sa vie comme n'importe qui d'autre :




Mardi 13 Août 2013 :

21 : 00

Ce matin, je me suis levé et j'ai pris mon petit déjeuner comme d'habitude. Après ça, je me suis lavé en vitesse et j'ai allumé mon ordi ; encore une journée où je vais geeker sur mon ordi. J'ai commencé à jouer, mais j'en ai eu rapidement marre : il n'y avait personne sur le serveur où je me connecte habituellement et, comme j'étais tout seul, je n'avais aucune raison de rester ici. Du coup j'en profitai pour vérifier mes mails. Plus de la moitié sont des spams pour des sites de cul ou du viagra... Je supprime. Une fois le ménage fait, il ne restait que trois mails; j'ouvre le premier : c'était un mail de mon pote Simon qui me donnait de ses nouvelles (il était parti un mois chez sa grand-mère dans un trou paumé, alors je n'ai eu pratiquement aucune nouvelle de lui depuis, sauf une carte postale.) Ensuite, le deuxième mail était curieux et l'auteur du mail m'était inconnu. J'hésitais un moment à ouvrir un message qui m'était peut-être pas destiné... Peut-être que l’expéditeur s'était trompé de destinataire... Et le mail n'avait pas de sujet... C'était étrange, mais je décidai d'ouvrir le mail. C'était une de ces lettres porte-malheur, qui disait : « envoie une copie de ce mail à dix personnes de ton entourage, sinon... » ; enfin c'est ce dont je me souviens. Je ne crois pas à ce genre de connerie, alors j'ai supprimé le mail et j'ai éteint mon ordi. J'avais un étrange sentiment... Une sorte de malaise, je ne sais pas pourquoi. J'ai fini par passer à autre chose et j'ai continué ma journée. Un peu plus tard, je rallume l'ordi pour voir si quelqu'un s'est connecté. Pendant que je jouais, une fenêtre s'est ouverte, c'était ma boîte mail. Je me suis dit que c'était un bug, mais j'avais reçu un autre message du même expéditeur. Cette fois-ci, il y avait un sujet : « J-4 » et seulement une photo à l'intérieur :

les-lettres-porte...heur-2.0-40873f5

Je ne sais pas ce que c'est censé représenter, c'est trop flou ! De toutes façons, je suis fatigué, je vais aller me coucher, c'est sûrement une farce d'un petit rigolo, je supprime le mail et vais me coucher.


Mercredi 14 Août 2013 :

10 : 04

Putain, c'est quoi ce bordel ?! Le message réapparaît en plusieurs exemplaires ! Ma boîte mail est remplie du même mail, le « J-4 ». Merde ce connard essaie de me spammer ! Et comment il a eu mon adresse mail ? Pourquoi il s'acharne sur moi ? Qu'est-ce que je lui ai fait ? Quel gamin ! Il ne me reste plus qu'a supprimer tout ces mails. Putain, il y en a plus d'une centaine.

10 : 34

J'ai remarqué un truc : en plus des mails « J-4 », il y a aussi un autre mail avec comme sujet « J-3 ». J'ai ouvert le mail et il y avait encore cette photo :

j-4-40896ba

Je pense que cette photo représente quelqu'un qui se tient au milieu d'une forêt. Quel est le rapport avec moi ? Je ne comprend absolument pas où il veut en venir avec cette photo, mais je lui ai envoyé un mail en lui demandant de s'expliquer. J'ai attendu une réponse toute la journée, mais rien. Je me suis dit, peut-être demain, et je suis allé me coucher. Bordel, je commence à avoir peur.


Jeudi 15 Août 2013 :

09 : 58

Toujours aucune réponse du mystérieux expéditeur. Pourtant il continue de me spammer. J'ai décidé d'aller voir Simon pour lui parler de ce qui m'arrive.


15 : 02

Simon n'en sait pas plus que moi. A vrai dire, il n'a jamais entendu parler de mail porte-malheur, mais il a eu l'idée de chercher l’expéditeur sur un moteur de recherche pour voir ce qu'on trouverait. Il a fallu chercher longtemps, mais on a trouvé un site internet glauque dont il était le web master. Il ne parlait que de mort, de suicide. D'après lui il ne faut pas avoir peur de la mort, et l'accepter. C'était vraiment malsain et Simon et moi on s'est dit que ça devait être un malade qui harcèle les gens sur internet pour leur faire peur. De toute façon, il ne connaît pas mon adresse dans la vraie vie. Je suis tranquille, mais j'ai un peu peur quand même. Simon me conseilla de créer une nouvelle boîte mail et de ne plus utiliser l’ancienne pour être tranquille. J'ai suivi son conseil et je me suis senti rassuré. Après ça, je suis rentré chez moi et j'ai joué en ligne avec Simon. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'une fenêtre s'ouvre et affiche ma boîte mail comme l'autre fois. La boîte était remplie de mails de ce type, avec comme sujet « J-2 ». C'est là que j'ai remarqué que ce n'est pas sur l'ancienne boîte mail que le message apparaissait, mais bien sur ma nouvelle que j'ai créée chez Simon, il y a à peine trois heures ! Comment avait-il eu cette adresse ? J'ai ouvert un des mails et il y avait encore et toujours cette photo :

j-3-40896db

Putain, là, je recommence à flipper. J'ai appelé Simon pour lui dire ce qui est arrivé et il m'a conseillé d’appeler les flics. Merde, comment il savait que j'ai changé d'adresse mail, et surtout, comment il l'a eue? Et s'il connait ma nouvelle adresse mail, qu'est-ce qui l'empêche de connaitre mon adresse IRL ?! Je suis sur qu'il est là et qu'il observe mes moindres faits et gestes ! Il va venir... Bientôt....

Vendredi 16 Août 2013 :

07 : 04

Putain... J'ai pas dormi de la nuit... C'est vraiment flippant... J'ai appelé les flics et ils m'ont dit de garder mon calme, qu'ils vont faire tout leur possible... Comment je suis censé garder mon calme. Il y a un malade qui me harcèle, je suis sur qu'il va me tuer. Ce compte à rebours, c'est le temps qu'il me reste à vivre. Je regarde à la fenêtre et je le vois, tapi dans l'ombre, il me guette. Mon ordi est allumé, j’attend de recevoir le mail « J-1 », en espérant avoir un indice ou je ne sais quoi, n'importe quoi qui pourrait m'aider. Putain, ça veut dire que demain je vais mourir, demain, un malade va venir chez moi pour me faire la peau. Je ne sors plus de chez moi, j'ai peur qu'il me suive. Il me surveille sans cesse, il attend que je baisse ma garde. Simon est venu aujourd'hui, il voulait savoir comment j'allais. Il s'inquiète pour moi, il dit que je dramatise, que je suis parano. Qu'est-ce qu'il en sait lui ? C'est pas lui qui est la cible d'un tueur fou ! Il est parti en disant qu'il s'inquiétait réellement pour moi et que si j'ai besoin de son aide, il serait là. Pourquoi j'aurai besoin de l'aide d'un type qui pense que je suis fou ? Après qu'il soit parti, j'ai de nouveau vérifié ma boîte mail et j'avais reçu un nouveau message du tueur, avec encore cette foutue photo !

j-2-4089772


Je crois que je commence à comprendre... Oui, maintenant je sais comment faire pour m'en sortir ! Grâce à cette photo, j'ai trouvé le moyen de lui échapper !




Ça s'arrête à partir de là. On ne sait pas ce qui arriva le jour J. Une semaine plus tard, Simon a posté un commentaire qui explique ce qui lui est arrivé :



Posté par Simon le 23/08/2013
(…) on l'a retrouvé pendu dans les bois la semaine dernière. Il a laissé un mot avant de partir, disant qu'il l'avait eu, qu'il était le plus malin. J'ai vérifié sa boîte mail et j'ai trouvé les messages dont il me parlait, ainsi qu'une photo de lui pendu dans les bois dans un mail marqué « Jour J ».
La police a trouvé l'endroit où habitait le web master qui le harcelait. Lorsqu'ils ont fouillé l'appartement, ils l'ont trouvé en état de décomposition. Apparemment, il se serait suicidé par pendaison, il y a six mois...



Insomnia

Je m’appelle Thomas, j’ai actuellement 16 ans et, faisons simple, je ne dors plus: je fais partie du cadre très fermé des insomniaques. Quand on est insomniaque, on ne sait jamais si on est vraiment réveillé ou endormi. La première fois que j’ai fait cette découverte, c’était dans ma chambre il y quelque mois,  je ne savais même plus quand j’avais dormi pour la dernière fois, voire si je l’avais seulement déjà fais récemment. Mes amis ne me reconnaissent plus, voire s’éloignent de moi. Ma famille m’a emmené voir tous les spécialistes de Paris mais aucun n’a trouvé pourquoi je ne dormais plus, ou encore je ne voulais pas essayer de dormir ailleurs que chez moi, c'était simplement pour le calme qui y régnait . J'ai donc continué de « dormir » chez moi pendant quelques temps, je dormais 30 minutes par jour, c'était peu, mais je devais tenir, et j'ai tenu. Pendant plus d'un mois, mes 30 minutes me suffirent pour vivre; mais je ne sortais plus, je ne jouais même pas aux jeux vidéo. Je restais dans mon lit. Je ne sais pas comment ça s'est passé, mais il y a 2 semaines, j'ai commencé à avoir des migraines, des picotements dans les jambes, j'étais mal. Pendant 3 jours, je dormais de plus en plus mal et j'avais du mal à bouger mes jambes. Mais tout s'est vraiment passé il y a 5 jours.


Je ne pouvais plus fermer les yeux. C'était impossible, ça me déchirait la paupière à en saigner. 
On m’a emmené dans un hôpital, je fus mis en quarantaine mais j’avais encore moins de calme que chez moi. Chaque spécialiste se pressait sur moi, voulant trouver ce que j’avais pour avoir leur nom sur ma maladie inconnue. Deux jours de traitements et d’insomnie pure, de découragement de la part des scientifiques, et aussi deux jours pendant lesquels je commençais à halluciner ainsi qu’à avoir des maux de tête et une forte envie de frapper un à un tous ces incapables de médecins.
Apparemment, c’est un virus qui serait très contagieux mais je reste le seul cas et personne ne peut rien faire. Je ne pourrai plus jamais dormir: à la place, pour évacuer une part de fatigue, d’énervement et de douleur, je pleure, toutes les nuits.
A force, mes paupière se sont arrachées, mais de toute façon, je n’en ai plus besoin.


Depuis peu, j'ai commencé à voir rouge, du sang sortait de mes yeux... Quelques heures plus tard, j'étais aveugle. Mais je m'en fichais, j'allais mourir. Il est 11 heures et les cloches de Paris sonnent, je pense que c'est mon dernier jour. Je n'ai pas dormi depuis 1 semaine, je ne pourrai plus dormir, il faut que je me fasse une raison.
Je souffre, mes yeux se sont infectés, les médecins disent que je développe une sorte de gangrène qui, dans quelques heures, atteindra mon cerveau... Je mourrai alors dans d'horribles souffrances, des convulsions etc...
Je suis en train de m'en aller, je suis paralysé, je ne peux plus bouger, adieu, je veillerai sur vous... de là-haut. Je vois les scientifique paniquer, la fiole contenant mon virus est tombée.


Comme c'est dommage, ainsi le monde ressentira la souffrance de ne plus pouvoir dormir. Vous me rejoindrez alors là-haut.
    

Le cauchemar.

La nuit est à son comble, nous sommes le 4 Avril 2011. Une jeune demoiselle réside dans son lit, la lumière éteinte. Et ne croyez pas qu'elle dort, non, elle est simplement sur son ordinateur en train de discuter avec deux amis, dont un avec qui elle parle au téléphone.


Tout se passe bien, la discussion est intéressante, mais la jeune fille n'est pas trop à l'aise dans sa chambre. Celle-ci n'a rien de spécial, juste que, peut être, une rénovation serait la bienvenue. De plus, une pièce sombre est attenante à celle-ci; c'est celle de son frère, maintenant parti de la maison. Le fait qu'elle soit vide ne plaisait pas trop à notre demoiselle, c'était sûrement car elle la rendait mal à l'aise.


- Euh, Mélissa, c'est pas pour te faire peur hein, mais, y'a des espèces de petits bruits derrière toi.
-Dimitri, c'est juste mon chat, c'est rien! 




Un rire un peu moqueur s'échappa des lèvres de la jeune fille, mais bizarrement, après cette phrase, elle se sentit mal à l'aise: car elle avait déjà eu l'occasion d'entendre des bruits de ce genre là. Étrangement inquiétée elle alla en faire part à un dénommé Eliot, un de ses amis à qui elle confiait souvent ça. Celui-ci avait le don pour la rassurer et  lui changer les idées en sortant des phrases qui n'ont ni queue ni tête.


Mais cette fois-ci, le jeune garçon n'arrivait pas à la rassurer, de plus, les bruits s'amplifiaient peu à peu, ce qui ne rassurait pas du tout Mélissa. Mais cette dernière, ne voulant pas y croire ou plutôt, voulant se résigner à y croire, se dit que c'était ses deux chats.


Le problème: ces deux derniers résidaient dans la pièce, l'un couché auprès d'elle et le second dans une boîte à chaussures au coin de la pièce. Ce ne pouvaient donc pas être eux, et elle le savait. 


Et de nouveau, des bruits de coups sur le mur, comme si on le martelait. Ça tambourinait assez fort. 
 <<- Et là, tu vas me dire que c'est les chats?...>> Se plaignit Dimitri, qui visiblement se sentait mal à l'aise également -et ça se ressentait dans sa voix.


Elle aussi d'ailleurs. Un rire nerveux cette fois-ci s'échappa de ses lèvres alors qu'un mauvais frisson s'empara d'elle. La jeune fille souffla doucement pour se calmer et ferma les yeux.


<<-Bon, Dimitri, ce n'est pas que tu m'embêtes, mais, je vais raccrocher, je pense que ça sera mieux pour toi.
-Ah? D'accord, comme tu voudras ma petite, si tu as un quelconque souci, hésite pas à me rappeler!>> 


Dès qu'elle eut raccroché elle soupira d'une voix tremblante. Toujours pas rassurée, elle continuait de parler avec Martin et lui expliqua la situation pour tenter d'obtenir une explication. Une aide ! Mais ce dernier lui répondit simplement qu'elle devait rester calme et oublier ça. C'était sans doute son imagination qui lui jouait des tours. 


Mélissa tenta et commença à penser à autre chose pour s'évader, mais un bruit sourd la fit sursauter. La main sur son cœur, qui battait fort maintenant, elle regarda autour d'elle, mais rien. Paniquée, elle appela Eliot en lui disant qu'elle n'en pouvait plus et que sa voix pourrait sans doute la réconforter.


<<-Euh, Eliot, c'est... Bizarre...
-Hm? Qu'est-ce qu'il y a?
-Je viens de recevoir un message, d'un numéro que je ne connais pas...
-Il dit quoi, ce message.
-"J'espère que tu as un mur derrière toi"...
-Oui, en effet, c'est bizarre.
-Bon... Je vais raccrocher et dormir, ça serait mieux...
- Fais de beaux cauchemars.
-Oui, toi aussi...>>


Elle ferma son ordinateur et le rangea sous son lit comme à son habitude, puis déposa son portable sur la table de nuit avant de soupirer et de s'allonger dans son lit en se recroquevillant sous les draps. Elle ferma les yeux et tenta de s'endormir.


Mélissa fronça les sourcils. Des bruits sourds résonnaient de chaque côté, ça tournait, c'était étrange, malsain. Son cœur battait d'un rythme irrégulier et il tapait fort contre sa poitrine. Elle était en train de cauchemarder. 


Un homme, il était grand. Très grand même, imposant. Et il avançait lentement vers elle, vers son lit . Une chansonnette se fit entendre dans la pièce, un sourire étrange, des yeux perçant, un air glauque. Il s'approchait, de plus en plus. Son bras droit se leva, dévoilant un poignard. Et soudain il asséna un coup et c'est dans un hurlement qui déchira l'ombre que la jeune fille se réveilla. 
Mélissa suffoquait, elle avait tellement peur, tellement peur qu'elle se leva, complètement désemparée, et courut jusqu'à la pièce d’à côté, celle dont elle avait peur. Son visage se figea lorsque qu'elle releva la tête. Sa maison... Elle avait changé, rien n'était pareil, même sa chambre d'où elle sortait il y a à peine trente secondes. Son regard se dirigea vers la chambre d'à côté. 
Une petite fille au teint livide dormait sur le lit. Mélissa recula vivement, apeurée. Elle dériva ensuite jusqu'à sa chambre pour retourner dans son lit mais... Un petit garçon, tout aussi pâle, y dormait déjà.


Mais que se passait-il... La jeune fille était perdue. 


De nouveau, elle recula et alla dans l'autre chambre où dormait la petite fille. Prenant son courage à deux mains, elle approcha et regarda la petite fille avant de poser sa main sur la sienne. Puis d'un coup, elle se réveilla et hurla à mort au visage de Mélissa. 


Frôlant la crise cardiaque, la jeune fille s'éloigna vivement avant que le père ne rentre pour prendre la petite dans ses bras pour la consoler. Cette dernière maintenant calmée alla dormir avec son frère dans l'autre chambre. C'est alors que le regard de la jeune fille se tourna vers le calendrier. 


«  28 Juin 2013 »


C'est à ce moment là qu'elle comprit. Ce n'était pas un cauchemar, ce n'était pas un simple sommeil... C'était la réalité.


Mais que s'était-il passé? Qu'est-ce qu'il lui était arrivé? C'était une bonne question et Mélissa voulait savoir. La jeune fille alluma la lumière et regarda autour d'elle. Des photos. Elle se précipita et les examina. Elle était dessus, elle et sa famille. C'était bizarre de voir ça ici, dans une maison totalement différente. C'est alors qu'elle regarda dehors, elle vit un jardin. Un jardin broussailleux qui n'avait pas l'air entretenu. Elle descendit voir un peu et s'arrêta net devant quatre tombes. Son regard roulait sur les écritures, les noms, puis se stoppa. 


« Mélissa Lacroix » 


Elle était morte. Et elle ne s'en souvenait même pas, quel funeste destin. 
Elle examina ensuite la photo sur la tombe: elle était défigurée, son visage était tailladé, pleins de cicatrices, ses cheveux noirs étaient en bataille. Elle était devenue affreuse...


Mais alors que les larmes roulaient sur ses joues en regardant le nom de ses parents, une tristesse noire s'empara d'elle. Elle était prête. Prête à tuer la personne qui avait fait ça. Mais seulement, qui a pu faire ça ? Serait-ce vous … ?


Faîtes bien attention aux bruits étranges dans votre chambre, elle est peut-être juste derrière vous.