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vendredi 28 février 2014

Doux parfum, mortel parfum

Il y a quelques temps, je me suis souvenu d’une anecdote un peu bizarre qui m’était arrivée pendant ma licence. Comme n’importe quelle étudiante fauchée, je vivais en colocation, généralement je changeais de colocataire tous les ans. Cette année-là, j’étais avec un garçon qui faisait un apprentissage et qui avait été viré de chez ses parents. En même temps, ça pouvait se comprendre, il était parfois très lourd. Mais au moins, il payait une partie du loyer, et il n’était pas complètement inutile dans l’appartement.

Un soir, il a ramené un de ses amis à la maison, qui s’était visiblement soûlé à la fête d’où ils rentraient, en me promettant qu’il ferait la vaisselle tout le weekend si je voulais bien être un peu compréhensive. J’ai failli refuser, vu l’état dans lequel les deux garçons étaient, mais j’ai eu un peu pitié et je me suis rangée de mon côté, en me disant qu’une nuit n’était pas grand-chose. Heureusement, il n’y a pas eu de flaque de vomi à nettoyer le lendemain. En fait, quand je me suis réveillée, il ne restait plus que mon colocataire.

Je l’ai trouvé dans la cuisine en train de lire une feuille couverte de gribouillages, les sourcils froncés. Quand je lui ai demandé où était son ami, il a grogné sans un regard qu’il s’était fait la malle pendant la nuit. Je me suis dit que ce n’était pas le moment de le déranger, alors je me suis fait mon petit déjeuner sans parler davantage. La pièce est restée silencieuse un moment, et puis un bruit m’a fait sursauter : il avait déchiré la feuille en deux parties inégales, l’avait chiffonnée et jetée à la poubelle d’un air agacé. À la question silencieuse qui avait dû paraître dans mon regard, il répondit qu’il s’agissait « d’idioties de mec bourré » et qu’il n’y avait aucune raison de s’y intéresser davantage. Il s’est ensuite fait un café, l’a rapidement bu et est parti en hâte, en retard comme à son habitude.

Pour moi, le samedi était beaucoup plus reposant, je n’avais que quelques révisions à faire, mais ce n’était pas bien difficile. J’ai donc préféré faire un peu de ménage, n’oubliant toutefois pas la promesse qui avait été faite à propos de la vaisselle, jusqu’à ce que je repense à la scène qui s’était déroulée plus tôt. Tout de même, il devait bien y avoir une raison pour que mon colocataire ait l’air agacé comme ça. J’ai pensé au début qu’il ne fallait peut être pas fouiller dans les affaires des autres, mais, d’un autre côté, si ce n’étaient que des paroles imbibées d’alcool, ça ne devait pas être bien grave non plus si je risquais un petit coup d’œil. J’ai fini par céder à ma curiosité et suis allée chercher les deux morceaux de la feuille dans la corbeille.

Après ma première lecture de ce qui s’avérait être une lettre laissée par l’ami de mon colocataire avant de s’éclipser, la première chose que je me suis dite, c’est qu’il avait vraiment dû abuser de la bouteille pour écrire des trucs pareils. Ou alors il avait une imagination vraiment débordante ! Je vais vous en résumer le contenu, mais pour ceux qui souhaiteraient la lire de leurs propres yeux, j’ai aussi scanné l’originale, en premier lieu parce que ça m’avait bien fait rire. Je dois juste vous prévenir que l’écriture est bâclée et par endroits difficilement lisible (comme celle de beaucoup de garçons !)




  
La lettre commence par dire qu’il a fait quelque chose de mal, qu’il était venu pour en parler à mon colocataire mais qu’il n’a pas trouvé le courage de lui dire. Il évoque ensuite un voyage en Afrique datant de 2003 (bien que cette partie soit rayée, je suis quasiment sûre que c’est ce qui est écrit) au cours duquel il aurait amassé quelques souvenirs, dont des graines d’une plante qu’on lui avait vendues sous le nom de « Douniak » en assurant qu’elle aurait des « effets géniaux » et qu’il avait vraisemblablement prises pour une substance illicite. S’il a pu passer la frontière avec, ça me paraît évident qu’il se trompait lourdement.


Ensuite, ayant fait pousser ses graines (qui devaient être sacrément résistantes pour survivre au changement de climat), il s’est rendu compte que la plante en question était un arbre qui dégageait une odeur agréable, ce qui attirait cependant des insectes indésirables. Il assure aussi que les branches pouvaient bouger toutes seules, mais ce détail m’a de prime abord paru un peu étrange. Quoi qu’il en soit, plus on avance dans la lecture, plus il a l’air de délirer : son arbre aurait attrapé des oiseaux puis un chat et c’est cette dernière prise qui l’aurait amené à se débarrasser de son « souvenir d’Afrique ». Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car le garçon aurait en effet entendu parler de disparitions dans la région où il se serait séparé de sa plante et craindrait d’être appréhendé par les forces de police, probablement pour homicide involontaire ou quelque chose du même acabit.


Après une bonne crise de fou rire, j’ai scanné ce qui restait de la feuille, comptant bien la montrer à quelques amies qui la trouveraient probablement tout aussi drôle que moi, et je l’ai remise à sa place, dans la poubelle. J’ai oublié cette histoire assez vite à vrai dire, après tout la personne qui avait écrit cette lettre ne faisait pas partie de mes amis. De plus, ma colocation s’est rapidement terminée, et je n’ai plus entendu parler des deux garçons par la suite. Pourtant, cette histoire m’a été rappelée plus vite que je ne l’aurais cru.


Je suis naturellement curieuse et je m’informe beaucoup sur internet, il arrive certes souvent que le départ de mes recherches soit un article Facebook sans intérêt, mais cela devient rapidement plus constructif. Toujours est-il qu’un jour, je me suis retrouvée à lire un article sur Menton et sa région, et le nom d’une des communes a attiré mon attention, bien que je ne me rappelais plus pourquoi. Google a très vite réactivé ma mémoire : Sospel, village victime de disparitions inexpliquées, comme par exemple le cas de Philippe Rocheteau, 31 ans, qui est allé au col de Brouis, juste au-dessus de la commune, et n’en est jamais revenu. Disparitions inexpliquées dont je n’avais entendu parler qu’une seule fois : dans la lettre que j’avais lue plusieurs mois auparavant. Je dois avouer que cette fois-ci, ça m’a laissée perplexe. Au point que j’ai relu le scan de la lettre.


J’ai eu beaucoup de mal à trouver des informations sur ce que je voulais. Celles sur les disparitions de Sospel sont très minces, à vrai dire ils ne nomment que trois disparus (certains ont peut être été retrouvés, au final ?) et je n’ai absolument rien trouvé en recherchant « Douniak ». Mais pour ce dernier point, je ne me suis pas démontée. Il m’a suffit de taper « arbre carnivore » pour trouver mon bonheur. Au début, j’ai simplement découvert un mythe à propos d’un arbre de trois mètres à Madagascar auquel une tribu vouait un culte et offrait des victimes en sacrifice. La plupart des pages internet traitaient de ce mythe. Mais sur l’une d’elles, un autre article était suggéré : «Duñak». Quand j’ai vu ça, je me suis dit que c’était la bonne.


Le Duñak est un arbre mangeur d’hommes qui vivrait aux Philippines (note : et donc bien loin de l’Afrique, ce qui nous laisse avec des questions, serait-ce pour cette raison que le nom du continent était barré sur la lettre, ou bien est-ce que le garçon avait confondu avec quelque chose d’autre ? Ou bien est-ce que des pousses de cette plante auraient pu être introduites en Afrique…) et capturerait les êtres vivants (souvent de taille inférieure à celle des êtres humains, mais il pouvait aussi en attraper un ou deux à l’occasion) passant sous ses branches au moyen de vrilles épineuses emmenant les proies au sommet de l’arbre et les broyant. Il est précisé sur la page internet que ce genre de mouvement est physiquement impossible, et qu’il ne s’agissait probablement que d’un mythe de plus basé sur les droséras, plantes carnivores bien plus petites qui, elles, existent bel et bien.


En me remémorant ce qu’il y avait écrit sur mon scan, j’ai trouvé ça plutôt glauque. Imaginer qu’on est simplement en train de se balader en forêt, et que tout d’un coup on se sent soulevé dans les airs, droit vers l’enfer, m’a donné un frisson. Et puis les histoires d’animaux qu’il avait racontées, perdant leur caractère absurde, me répugnaient totalement. Moi qui aime beaucoup les chats (et qui en avait un lorsque je vivais chez mes parents), la perspective de voir une de ces pauvres boules de poils tout d’un coup agrippée et tirée lentement vers des branches meurtrières qui n’attendent que de se refermer sur la chair et de broyer ses membres m’a presque hantée jusqu’au soir.


Mes recherches m’ont toutefois laissé un goût d’insatisfaction : la lettre n’était pas cohérente avec ce qui se trouvait sur internet, et le prétendu arbre avait l’air d’être un hybride entre le fameux Duñak et l’arbre de Madagascar. Est-ce qu’il n’avait pas écrit ça juste pour se rendre intéressant ? Il y avait certes le facteur de l’alcool que je ne devais pas oublier, mais pour pouvoir écrire comme ça, il devait encore avoir une certaine clarté d’esprit. J’ai continué à fouiller le web pendant un moment, puis j’ai fini par m’en lasser et j’ai laissé tomber l’affaire. De toute manière, j’avais des choses plus importantes à régler à ce moment. L’histoire est à nouveau tombée dans l’oubli, et cela ne m’est revenu à l’esprit qu’en de rares occasions par la suite.


Malgré la faible probabilité que ce genre d’histoire soit vraie, une fois qu’on a entendu parler de quelque chose d’un peu angoissant, notre esprit a tendance à ébaucher un nombre incalculable de scénarios commençant tous par «et si… ?» Avec les plantes, ça peut aller très loin. Après tout, elles peuvent se répandre assez facilement. Et si un arbre de cette espèce existait vraiment, et qu’une de ses graines était transportée jusque dans la forêt en face de chez moi ? Il ne manquerait plus que les racines s’animent elles aussi, et on aurait quelque chose capable de rivaliser avec certains des monstres les plus affreux. Ce genre de pensée illogique me rappelle un peu le genre d’idée que l’on a, lorsqu’on est enfant, à propos des monstres cachés sous notre lit. Comme quoi on ne quitte jamais complètement l’enfance.


Étant très terre à terre, ce n’est pas non plus le type d’histoire qui m’inquiète beaucoup non plus. Si les scientifiques disent que c’est impossible, c’est que ça doit l’être. Il m’est arrivé de regarder les arbres avec méfiance suite à cela, mais j’ai rapidement perdu cette habitude. Je me demande tout de même quelque chose à ce propos : et si j’étais restée méfiante ? Et si j’avais résisté à la tentation d’aller voir les choses par moi-même pour satisfaire mon insatiable curiosité ? Est-ce que j’aurais échappé à ce parfum doux et mortel qui enivre à présent mes sens ?


Auteur: Magnosa

Douzième concours creepypastique organisé sur le forum, avec pour thème Cryptides et Disparitions.

jeudi 27 février 2014

The Pocket

Il y avait des rumeurs qui circulaient à propos d'un vieux silo abandonné perdu dans la forêt. Le bois était situé au milieu d'un champ de terre juste à côté de la voie ferrée. C'était un spectacle étrange. Il était là, immobile parmi les arbres, avec ses fuites de rouille de tous les côtés. Quoi qu'il en soit, il avait la réputation d'être hanté par l'esprit d'un vieux fermier qui s'était pendu dans ce silo et qui tuerait quiconque y pénètre.
J'ai toujours dit que cette rumeur était un ramassis de conneries, surtout quand ceux qui la propagent racontent l'histoire de quelques gosses trop curieux qui sont allés dans le silo, et n'en sont jamais ressortis. D'autres disent que le silo est juste un bon endroit pour être tranquille.
Moi et ma bande d'amis geeks avons donc décidé de vérifier ça par nous même en y allant. Afin de renforcer le sentiment d'angoisse, nous y sommes allés un jour sombre et nuageux. Mes amis Pete, Meg, Wes et moi nous sommes donnés rendez-vous chez moi puisque j'habitais à côté du chemin de fer.
Nous avons marché le long de la voie ferrée, parlant et riant. Nous passions un bon moment... Jusqu'au moment où nous l'avons vu... Le silo. Il était là, bien sûr, dans la hauteur des arbres. À mesure que nous nous en approchions, notre bonne humeur s'estompait. Plus nous avancions, plus il faisait froid, comme s'il y avait une sorte d'aura sombre autour du le silo...
Wes laissa même échapper un petit cri. Nous avons arpenté le pourtour du silo à la recherche d'une entrée quelconque. Nous avons fini par trouver une échelle menant à l'intérieur. Les barreaux de l'échelle permettaient également d'atteindre des trappes sur le côté de la structure... Toutes étaient verrouillées, sauf une...
Bien qu'il soit du genre peureux, Pete monta en premier et ouvrit la trappe. En quelques minutes nous étions à l'intérieur du silo, debout sur le foin laissé là-dedans. Au centre, il y avait un grand trou, qui s'enfonçait profondément dans le foin. Il faisait sombre mais on pouvait entendre un flux constant d'air provenir du fond.
Curieusement, il y avait une corde qui descendait dans le trou. Comme j'étais le seul suffisamment intelligent pour m'être réellement préparé pour cette excursion, j'ai sorti ma lampe de poche. En la tenant dans ma bouche, j'ai commencé à descendre. Je me suis laissé glisser vers le bas, balayant la zone du faisceau de ma lampe. Tout semblait sûr. J'observais le foin éparpillé, la saleté, et aussi une autre trappe... Particulière. Je fis signe aux autres de descendre.
Au moment où ils descendaient... Mon œil remarqua que quelque chose de rouge recouvrait la corde. J'ai caché ma panique et ai montré aux autres la trappe que j'avais trouvée. Pete l'ouvrit, révélant un trou noir... L'intérieur empestait... Les autres aussi l'avaient senti, bien sûr. Wes a même gémi comme un chien. Meg finit par prendre son courage à deux mains, attrapa ma lampe de poche et avança la première a l'intérieur du trou.
Nous l'avons suivi et avons traversé ce tunnel sombre pendant environ 10-15 minutes jusqu'à ce que Meg nous prévienne que nous étions arrivés à une autre trappe. Elle l'ouvrit. Une lumière brillante inonda alors le tunnel et c'est là que nous l'avons entendu... Un cri perçant suivi du son de quelque chose qui fonçait tout en haletant. Dans une tentative désespérée pour éviter la créature qui avait fait ce cri horrible, nous avons couru. Une fois sortis du tunnel, nous avons claqué la trappe, et tenté de la verrouiller.

Le bruit avait cessé. Nous avons tous poussé un soupir de soulagement avant d'observer la pièce. Nous étions dans une salle en béton qui semblait être une ancienne fosse septique, mais avec une ouverture au sommet, et par cette ouverture, nous pouvions voir la forêt. Nous avons commencé à escalader, et puis c'est arrivé. Encore une fois n-nous avons encore entendu ce foutu bruit ! Wes n'était même pas encore sorti du trou... Pauvre, pauvre Wes. Cette créature a passé sa main griffue à travers la trappe et a saisi la jambe de Wes, avant de l'attirer dans le tunnel. Nous avons entendu ses cris terrifiés et puis soudain... Le silence.

Nous avons entendu le craquement des os et le bruit de chair arrachée. Nous étions pétrifiés, en état de choc, nous écoutions notre ami se faire tuer... Meg a fini par vomir à cause du bruit. Après cela, nous avons tenté de retrouver notre chemin pour sortir de la forêt. Nous avons cherché un moyen de sortir pendant au moins une heure, mais nous avons fini par conclure que la forêt autours du silo était clôturée par des fils barbelés.
Nous avons paniqué, n'ayant aucune idée de ce que nous devions faire. La nuit tombait rapidement. Puis, nous avons réalisé que cette chose se trouvait parmi les ombres. Dans une panique désespérée, Meg a grimpé dans un arbre, espérant que la chose ne pourrait pas l'atteindre. Pete a trouvé un petit trou dans le sol et s'est caché à l'intérieur. Mauvaise idée. Encore une fois, nous avons entendu le cri et j'ai regardé cette chose sortir de son antre. Dans la panique j'ai moi aussi grimpé à un arbre et j'ai observé Pete recroquevillé dans son trou.
J'ai également, à mon grand regret, jeté un regard sur la créature. C'était la chose la plus grotesque que j'avais jamais vue. Son visage était recouvert d'un masque d'un blanc pâle contre sa peau foncée. Il semblait avoir seulement deux trous noirs pour les yeux et un grand sourire fendu en travers de la face. Je n'ai réalisé qu'après quelques minutes qu'il s'agissait d'un masque. Un masque fait avec la peau du visage de Wes. J'étais terrorisé tandis que la chose rampait vers Pete.
J'étais assis sur une branche tandis que je regardais Pete tenter de s'enfuir, mais c'était inutile puisque la chose l'a rattrapé instantanément. Elle a enfoncé ses deux mains dans la poitrine de Pete et l'a fendue avec facilité... Les tripes à l'air, la créature les a alors enroulées autour de la tête de Pete et a mutilé son cadavre, elle l'a traîné vers sa tanière avant de refermer la trappe derrière elle.

La créature est ensuite ressortie. Le masque fait avec la peau de Wes avait été remplacé par un autre, façonné dans le visage de Pete, pourvu des mêmes yeux creux et de ce foutu sourire. Ensuite, la chose a parlé d'une voix à la fois rauque et douce: «Je suis the Pocket». Il est ensuite retourné dans son silo. De mon arbre, j'ai entendu Meg pleurer. Je fis signe qu'elle pouvait redescendre, tandis que je descendais moi-même de l'arbre. Et je lui ai dit que nous sortirions vivant de cet enfer.

Hésitante, elle descendit de son arbre pendant que j'allais a la clôture de barbelés. J'ai saisi le fil tranchant et l'ai écarté assez largement pour que Meg puisse passer à travers. Mes mains saignaient mais j'ignorais la douleur pendant que Meg passait à travers l'ouverture. Encore une fois, The Pocket hurla. Dans la hâte, j'ai paniqué et rampé à travers l'ouverture, me coupant au passage. Couvert de coupures et ignorant la douleur, j'ai sprinté avec Meg à travers la forêt jusqu'à retrouver la civilisation.

Dix années se sont écoulées depuis, Meg et moi étions heureux, nous vivions ensembles. Je parle au passé pour une raison... La même raison pour laquelle je vous conte cette histoire aujourd'hui... Meg est morte. Elle est morte d'une mort horrible, tellement horrible... Les policiers ont été appelés sur les lieux après qu'elle soit partie faire une promenade dans les bois. On a retrouvé son corps... Mutilé... Elle était décapitée, gisant à la lisière de la forêt. J'ai dit le mot "lisière", ce qui signifie qu'elle était loin de la clôture de fils barbelés.

T-t-tout Cela ne signifie qu'une chose... The pocket s'est libéré de sa prison! Il est libre, et il vient droit sur moi! Je sais que c'est cette chose! C'est affreux! En ce moment... Je... Je regarde notre photo de mariage en essayant de me calmer avec nos souvenirs heureux.

Ç-ça ne m'aide pas... P-parce que dans le reflet de la vitre, j'ai vu un visage venir lentement vers moi, le visage de Meg, mais il n'avait pas d'yeux et ce sourire terrifiant... The Pocket, i-il est ici, il est venu me prendre ! Je sens ses mains percer ma poitrine... Je viens de... J'ai compris son motif... Il tue pour la liberté... Pour libérer les gens de l'enfer qu'est ce monde... Et j'ai gagné le privilège d'être libéré. Je suis serein, je souris.



Traduction: L (?)

Creepypasta originale ici

mercredi 26 février 2014

Abandoned by Disney

Certains d'entre vous ont probablement déjà entendu dire que la société Disney est responsable d'au moins une "vraie" ville fantôme.

Disney a construit "Treasure Island" dans la baie de Baker dans les Bahamas. Ce n'était pas une ville fantôme au départ! En effet, les navires de croisière de Disney devaient s'arrêter à la station et y laisser des touristes pour se détendre dans un environnement luxueux.

C'est un FAIT. Vous pouvez vérifier.

Disney a dépensé  30,000,000 $ sur place... oui, trente millions de dollars.

Disney a accusé les eaux peu profondes (trop peu profondes pour que leurs bateaux manœuvrent en toute sécurité). Ils ont même accusé les travailleurs, disant que c'était parce qu'ils venaient des Bahamas, qu'ils étaient trop paresseux pour travailler selon une horaire régulière.

C'est là que la nature factuelle de leur histoire se termine. Ce n'était pas à cause du sable, et ce n'était évidemment pas parce que les "travailleurs étaient paresseux". Les deux sont de bonnes excuses.

Non, je doute sincèrement que ces raisons soient légitimes. Pourquoi n'ai-je pas raconté l'histoire officielle ?

À cause du Palais de Mowgli.

Près de la ville de bord de mer d'Emerald Isle en Caroline du Nord, Disney a commencé la construction du "Palais de Mowgli" à la fin des années 1990. Le concept était une jungle avec, vous l’avez deviné, un grand PALAIS au centre de tout le truc.

Si vous n'êtes pas familier avec le personnage de Mowgli, alors vous devriez vous souvenir de l'histoire "Le livre de la Jungle". Si vous ne l'avez jamais lu, alors vous devriez au moins connaitre le dessin animé de Disney de ces dernières décennies.

Mowgli est un enfant abandonné, dans la jungle, essentiellement élevé par des animaux et en même temps menacé/poursuivi par d’autres animaux.

Le Palais de Mowgli a été dès le début une entreprise controversée. Disney a acheté une tonne de terre à des prix élevés pour le projet, et il y avait effectivement un scandale autour de certains achats. Le gouvernement local a revendiqué "l'exportation" sur des maisons, puis ils ont vendu les propriétés à Disney. À ce moment, une maison qui venait d'être construite fut immédiatement condamnée sans la moindre explication.

Le terrain saisi par le gouvernement était censé servir pour un projet d'autoroute. Sachant très bien ce qui se passait, les gens ont commencé à l'appeler "Mickey Mouse Highway".

Puis il y eut un concept art. Une série de T-shirts Disney qui avaient en réalité été crées pour une réunion de ville. Ils avaient l'intention de dire à tout le monde à quel point ce projet allait être lucratif pour tous. Quand ils ont montré le projet, ce palais indien gigantesque... entouré par la jungle...avec des hommes et des femmes en pagnes et des engins tribaux. Eh bien, inutile de dire qu'ils ont tous flippé.

Nous parlons d'un grand palais Indien, de jungle, et de pagnes non seulement en plein milieu d'une zone riche, mais aussi d'une zone un peu "xénophobe" du sud des USA. C'était un mélange discutable à ce moment de l'histoire.
Un membre de la foule a tenté de prendre d'assaut la scène, mais il a rapidement été maîtrisé par la sécurité après avoir réussi à briser l'un des panneaux de présentation sur son genou.

Disney a pris cette communauté et l'a écrasée sous son genou, de même. Les maisons ont été rasées, la terre a été effacée, et les gens n'ont rien pu faire ou dire à ce sujet. La télé locale, et les journaux étaient contre la station au début, mais une connexion entre les médias de Disney et sites locaux est entrée en jeu et leurs opinions ont changé.

Donc de toute manière, Treasure Island, les Bahamas. Disney a fait couler ces millions. La même chose s'est produite avec le palais de Mowgli.

La construction s'est achevée. Les visiteurs ont effectivement séjourné à l'hôtel. Les habitants ont fait face à tous les désagréments habituels associés à une tonne de touristes perdus et en colère. Puis, ça s'est tout simplement arrêté.

Disney a fermé le palais de Mowgli et personne n'a su quoi penser. Mais ils étaient très heureux à ce sujet. L'échec de Disney était assez drôle et merveilleux pour un grand nombre de personnes qui ne voulaient pas de ce truc.

Honnêtement, je n'ai plus repensé à ce lieu depuis sa fermeture il y a plus d'une décennie. Je vis à peut-être quatre heures d'Emerald Isle, vraiment, je n'ai entendu que des rumeurs et je n'ai rien expérimenté.

Puis, j'ai lu cet article d'une personne qui avait exploré le parc de Treasure Island et avait posté tout un blog sur tous les putain de trucs qu'il avait trouvé là-bas. Juste des trucs... laissés pour compte. Les choses cassées, défigurées, probablement ruinées par les anciens employés mécontents d'avoir perdu leur emploi.

Bordel, les habitants des alentours avaient vraiment une dent contre cet endroit. Les gens là-bas étaient en colère à cause de Treasure Island tout comme les gens à propos du Palais de Mowgli.

De plus il y avait des rumeurs qui disaient que Disney avait déversé ses aquariums dans les eaux locales quand le parc a fermé... Y compris des requins.

Qui hésiterait à prendre quelques souvenirs après cela?

Eh bien, ce que je veux dire, c'est que ce blog sur Treasure Island m'a fait réfléchir. Même si de nombreuses années se sont écoulées depuis sa fermeture, j'ai pensé que ça serait cool de faire une "exploration urbaine" au Palais de Mowgli. Prendre des photos, écrire mon expérience, et probablement voir s'il y a quelque chose que je peux prendre comme souvenir.

Je ne vais pas dire que je n'ai pas perdu du temps pour y arriver, parce qu’honnêtement il m'a fallu un an après avoir trouvé l'article de Treasure Island pour me déplacer et aller à Emerald Isle.

Au cours de cette année, j'ai fait beaucoup de recherches sur le parc du Palais... Du moins, j'ai essayé.

Naturellement, aucun site officiel de Disney ne faisait mention de cet endroit. Tout avait été nettoyé.

Plus étrange encore, apparemment, personne avant moi n'avait pensé à bloguer à propos de l'endroit ou même de poster une photo. Aucun des sites de télévision ni aucun journal local n'avait fait d'article à propos de l'endroit, mais c'était à prévoir, car ils ont tous entravé les desseins de Disney. Ils ne seraient pas du genre à montrer leur embarras devant tout le monde, vous voyez?

Récemment, j'ai appris que les entreprises pouvaient effectivement demander à Google, par exemple, de supprimer certains liens des résultats de recherches... Essentiellement, sans  raison valable. Avec du recul, ce n'est sûrement pas parce que personne ne parlait du parc que je ne trouvais rien à son sujet, mais parce que l'info était inaccessible.
Donc en fin de compte, je pouvais à peine trouver l'endroit. Tout ce que j'avais, c'était une vieille carte que j'avais reçue par la poste dans les années 90. C'était un article promotionnel envoyé aux personnes qui étaient récemment allées à Disney World, et je pense que comme je n’y étais pas allé dans les années 80, celle-ci devait être la plus "récente".

Je n'ai pas vraiment eu l'intention d'y aller. Ce qui m'a poussé était mes livres et bandes dessinées de mon enfance. Je ne m'en souvenais que quand je faisais mes recherches, et encore, il m'a fallu quelques semaines pour trouver le bac de rangement où mes parents les avaient mis.

Mais JE L'AI TROUVÉ. Les informations locales ne m'ont été d'aucun secours, car la plupart étaient des riverains qui avaient emménagé à la plage au cours des dernières années... Ou d'anciens résidents qui se moquaient de moi et me faisaient des gestes vulgaires la deuxième fois où j'ai essayé de dire "Où puis-je trouver le Palais de Mowg---"

La carte m'a directement mené à un long couloir. Les plantes tropicales avaient envahi la zone, mélangées avec des espèces de la flore locale qui actuellement APPARTENAIENT à cet endroit et avaient tenté de reprendre leurs droits.

J'étais en admiration quand je suis arrivé au portail d'entrée du parc. D'énormes portes en bois monolithiques dont les supports de chaque côté étaient comme s'ils avaient été coupés dans des séquoias géants. La porte elle-même était creusée à plusieurs endroits par des insectes.

Sur la porte il y avait une feuille de métal, sûrement un débris, avec des lettres peintes à la main, griffonnées en noir. "ABANDONED BY DISNEY". Il était clair que certains employés voulaient faire une petite protestation.

Les portes étaient suffisamment ouvertes pour y entrer, mais pas en voiture, j'ai donc pris mon appareil photo numérique et la carte, dont le verso montrait un plan du parc, et je me mis en chemin à pied.

Le terrain à l'intérieur était tout aussi envahi que la porte d'entrée. Les palmiers étaient en friche et en lambeaux entre les piles de leurs noix de coco. Les bananiers étaient dans le même cas, dans leurs déchets puants. Il y avait cette sorte de conflit entre l'ordre et le chaos, comme les rangées de fleurs soigneusement plantées et mélangées aux mauvaises herbes hautes et désagréables, et aux champignons noirs puants.

Tout ce qui restait des structures extérieures avait été brisé, ou il n'en restait que du bois pourrissant et des objets calcinés non identifiables. Ce qui avait sans doute été un bureau d'informations ou un bar en plein air n'était plus qu'un tas de débris de toutes sortes dispersé par les vandales et ravagé par le temps.

La chose la plus intéressante sur le terrain était une statue de Baloo, l'ours amical du Livre de la Jungle, qui se trouvait dans une sorte de cour en face du bâtiment principal. Il était figé, regardant le vide dans un stupide sourire à pleines dents, sa "fourrure" recouverte de merde d'oiseau et du lierre autour de son socle.

Je me suis approché du bâtiment principal - le Palais - pour découvrir l'extérieur du bâtiment couvert de graffitis là où la peinture d'origine n'avait pas été pelée et rongée. Les portes d'entrée n'étaient pas seulement ouvertes, elles avaient été retirées de leurs gonds et avaient étaient volées.

Au-dessus des portes d'entrée, quelqu'un avait, encore une fois, peint: "ABANDONED BY DISNEY".

Je souhaiterais pouvoir vous parler de tout les trucs super que j'ai vu à l'intérieur du Palais. Statues oubliées, caisses enregistreuses abandonnées, une société secrète à part entière de clochards sans-abri... mais non.

L'intérieur du bâtiment était si frappant, si vide, je suis sûr que les gens avaient volé les ornements des murs. Tout ce qui était trop gros pour être volé... compteurs, bureaux, faux arbres géants... était laissé au milieu de cette pièce vide qui amplifiait chacun de mes pas.

J'ai vérifié le sol et je me suis dirigé à tous les endroits qui pouvaient sembler intéressants.

La cuisine était comme vous imagineriez... Une usine de nourriture industrielle avec des appareils dans tous les coins, pas de frais épargnés. Chaque surface de verre était brisée, chaque porte hors de ses gonds, chaque surface métallique bosselée. L'endroit tout entier sentait comme de la très vieille pisse.

L'énorme chambre frigorifique, qui n'était même plus refroidie maintenant, contenait des rangs et des rangs d'étagères vides. Des crochets suspendus au plafond, probablement pour acrrocher des tranches de viande, et comme je me tenais à l'intérieur depuis un moment, j'ai remarqué qu'ils se balançaient.

Chaque crochet se basculait dans une direction aléatoire, mais leurs mouvements étaient si lents et petits qu'il était presque impossible de les voir. J'ai supposé qu'ils étaient causés par mes pas, alors je me suis arrêté et j'en ai pris un dans mon poing, puis je l'ai lâché soigneusement, mais en quelques secondes il a recommencé à se balancer une fois de plus.

Les salles de bains étaient dans le même état que le reste de l'endroit. Tout comme le parc de Treasure Island, quelqu'un avait cassé méthodiquement chacune des commodes de porcelaine avec des noix de coco et d'autres objets. Il y avait un demi-pouce d'eau puante sur le plancher, donc je n'y suis pas resté longtemps.

Ce qui est étrange, c'est que les toilettes et les lavabos (et les bidets dans la chambre des dames, oui je suis allé là-bas) étaient tous mouillés, ou coulaient librement. Il me semblait pourtant qu'ils avaient dû fermer les robinets il y a TRÈS longtemps.



Il y avait beaucoup de chambres dans le parc, mais naturellement je n'ai pas eu le temps de toutes les regarder. Le peu que j'ai vu étaient toutes pareilles, inondées, et je ne m'attendais pas à trouver quelque chose là-bas. En fin de compte, j'ai pensé qu'il devait y avoir une télé ou une radio dans une des chambres quand il m' semblé avoir entendu une légère conversation à l'intérieur.

Bien que ce fût comme un murmure, sans doute ma propre respiration en écho dans le silence, ou simplement le bruit de l'eau qui coulait et jouait dans mon esprit, ça ressemblait à ça...

1: « Je ne le crois pas.»
2: (réponse courte inconnue)
1: « Je ne le savais pas, je ne le savais pas.»
2: « Ton père te l’avait dit.»
1:  (réponse inconnue, ou peut-être juste un sanglot)

Je sais, je sais, ça semble ridicule. Je vous dis simplement ce que j'ai vécu, pourquoi j'ai pensé qu'il y avait quelque chose qui courait dans cette chambre - ou pire, des vagabonds qui étaient là et qui m'auraient probablement poignardé.
En retournant aux portes devant le palais, j'ai remarqué que je n'avais pas trouvé quoi que ce soit et que j'avais perdu mon chemin.

En regardant par la porte, j'ai remarqué quelque chose d'intéressant dans la cour que j'avais apparemment manqué. Quelque chose qui pourrait me donner au moins une chose à montrer pour toute ma peine, même si c'était juste une photo.

Il y avait une statue presque réelle d'un python; peut-être quatre-vingts pieds de long, enroulée et "s'éblouissant" sur le piédestal en plein milieu de la zone. Comme le soleil a commencé à apparaître, la lumière a éclairé l'objet de la façon PARFAITE pour une photographie.

Je me suis approché du python et ai pris une photo. Ensuite je me suis tenu sur mes orteils et en ai pris une autre. Je me suis approché de plus près pour avoir les détails sur son visage.

Lentement, le python a levé la tête, m'a regardé droit dans les yeux, s'est tourné, et a glissé de son piédestal pour rejoindre l'herbe, puis les arbres.

Tous ses quatre-vingts pieds. Sa tête avait déjà disparu depuis longtemps dans les bois avant que sa queue ne quitte l'endroit.

Disney avait libéré tous ses animaux exotiques sur le terrain. Là, sur ma carte, il y avait la "Maison des reptiles". J'aurais dû le savoir. J'avais été informé sur les requins à Treasure Island, et J'AURAIS DÛ savoir qu'ils avaient fait pareil ici. J'étais abasourdi, complètement stupéfait. Ma bouche devait être grande ouverte jusqu'à ce que je redescende sur terre. J'ai cligné des yeux plusieurs fois et j'ai reculé de l'endroit ou j'avais aperçu le serpent, puis je suis retourné vers le Palais.

Même s'il avait complètement disparu, je n'ai pas pris de risques et je suis retourné dans le bâtiment.

Il m'a fallu prendre quelques profondes inspirations et me gifler le visage pour retrouver mes esprits après ça.

Je cherchais un endroit pour m'asseoir, mes jambes se sentaient un peu comme de la gelée à ce moment-là. Bien sûr, il n'y avait PAS de place pour s'asseoir, sauf si je voulais me reposer dans du verre brisé et des tapis de feuilles mortes ou me traîner jusqu’à un bureau.

J'ai vu quelques marches près du hall du palais et j'ai décidé d'aller m’y asseoir jusqu'à ce que je me sente mieux.

L'escalier était assez loin de la façade de l'immeuble pour être relativement propre, sauf pour l'accumulation étonnante de poussière. J'ai tiré une pancarte de métal du mur, encore une fois marquée « ABANDONED BY DISNEY" J'étais habitué maintenant. J'ai posé la pancarte sur les escaliers et je me suis assis dessus pour rester plus ou moins propre.

Plus bas, les escaliers descendaient à un autre niveau. J'ai utilisé le flash de mon appareil photo comme une sorte de lampe de poche improvisée. Je pouvais voir que les escaliers se terminaient sur une porte métallique avec un cadenas. Un panneau sur la porte... Un VRAI panneau... disait: "MASCOTTES SEULEMENT! MERCI!".

Ça m'a ragaillardi, pour deux raisons. D'une, une pièce seulement pour les mascottes aurait sûrement quelque chose d'intéressant... de deux, le cadenas était toujours en place. Personne n'était venu là. Pas de vandales, ni de pillards, personne.

C'était le seul endroit que je pouvais "explorer" et peut-être trouver quelque chose d'intéressant à photographier sans vol. J'étais venu au Palais essentiellement car rien ne m'interdisait de prendre ce que je voulais, parce que -Hé- "abandonné" .

Il ne m'a pas fallu beaucoup de force pour briser le verrou. Eh bien, en fait c'est faux. Il ne m'en a pas fallu beaucoup pour briser la plaque de métal sur le mur où le cadenas était accroché. Le temps et la décomposition avaient fait la moitié du travail pour moi, et j'étais capable de suffisamment plier la plaque de métal pour en tirer les vis du mur - quelque chose à quoi personne n'avait pensé, ou n'avait pas été en mesure de faire à l'époque.

La zone des mascottes était un changement surprenant et très bienvenu par rapport à ce que j'avais vu. D'une part, toutes les deux ou trois secondes, des lumières fluorescentes s'illuminaient, même si elles clignotaient et s'éteignaient au hasard. En outre, rien n'avait été volé ou cassé, même si le temps avait vraiment fait des ravages.

Les tables avaient des bloc-notes et des stylos, il y avait des horloges... même un punch-in clock sur le mur, complètement rempli de cartes. Les chaises étaient dispersées autour et il y avait même une petite salle de repos avec une vieille télévision pleine de parasites et plein d'aliments pourris et de boissons sur les compteurs.

C'était comme ces films apocalyptiques où tout était laissé en l'état après l'évacuation.

Comme je marchais dans les couloirs labyrinthiques de la zone des mascottes, l'endroit devenait de plus en plus intéressant. En allant plus loin, les bureaux et tables avaient été renversés, les documents dispersés étaient presque fusionnés avec le sol humide, et un grand tapis miteux rattrapait lentement le revêtement cramoisi du sol.

Tout était "visqueux". Tout le bois s'était désintégré en une bouillie quand je m’en suis approché, même en utilisant le moins de force possible. Des vêtements étaient suspendus à des crochets dans l'une des chambres, ils seraient tombés en lambeaux si j’avais essayé de les décrocher. Une chose qui m'a ennuyé, c'est que la lumière se faisait de plus en plus rare à mesure que je descendais dans les profondeurs humides, suffocantes de l'endroit.

Finalement, je suis arrivé à une porte rayée de noir et de jaune avec les mots "CHARACTER PREP 1" peints au pochoir.

Dans un premier temps, la porte n'a pas voulu s'ouvrir. Je supposais que c'était là qu'ils gardaient les costumes, et je voulais absolument une photo de ce désordre puant, tordu. J'ai essayé comme je pouvais. Peu importe sous quel angle ou par quel moyen je m'y prenais, la porte ne voulait pas bouger.

À l'intérieur, la chambre était complètement sombre. Noire comme de la poix. J'ai utilisé le flash de l'appareil pour trouver un interrupteur dans la paroi près de la porte, mais il n'y avait rien.
Comme je faisais ma recherche, j'ai été tiré de mon excitation par un fort buzz électrique. Une rangée de lumières s'est soudainement allumée, vacillante et clignotante.

Il m'a fallu une seconde à mes yeux pour s'adapter. Il semblait que la lumière devenait de plus en plus forte, peut-être jusqu’à ce que toutes les ampoules explosent... mais au moment même où j'ai pensé qu'elles pourraient arriver à cet état critique, les lumières se sont obscurcies.

La pièce était comme je l'avais imaginé. Divers costumes de Disney étaient suspendus aux murs, tous les uns à côté des autres comme d'étranges cadavres de cartoon pendant par des cordes invisibles.

Il y avait des bacs entiers de pagnes et de vêtements "indigènes" sur des cintres vers l'arrière.

Ce que j'ai trouvé étrange, et ce que j'ai voulu photographier tout de suite, c'était un costume de Mickey Mouse au centre de la pièce. Contrairement aux autres costumes, il était couché sur le dos comme une victime assassinée. La fourrure sur le costume était pourrie et mitée, ce qui formait des trous.

Ce qui était encore plus étrange, cependant, c'était la coloration du costume. C'était comme une photographie négative du vrai Mickey Mouse. Noir à l'endroit où il devait être blanc et blanc là où il devait être noir. Ses vêtements rouges étaient bleu clair. La vue était assez rebutante pour que je finisse par photographier la chose.

J'ai pris une photo des costumes accrochés aux murs. Des angles du haut, vers le bas, et vers le côté pour montrer une rangée entière de visages de dessin animé sans vie, putrides, certains avaient perdu leurs yeux de plastique.

Alors j'ai décidé de faire une mise en scène. Juste la tête d'un des personnages sur le sol lisse et crasseux.

J'ai ensuite cherché la tête d'un costume de Donald Duck et l'ai soigneusement enlevée pour que la chose ne tombe pas en morceaux dans mes mains.

Comme je regardais dans les grands yeux du masque moisi, un bruit métallique me fit sursauter d'effroi.

J'ai regardé à mes pieds, et là, entre mes chaussures, il y avait un crâne humain. Il était tombé de la tête du costume et s'était brisé en morceaux. Seuls le visage vide et la mâchoire inférieure étaient restés, fixés sur moi.

J'ai laissé tomber la tête de canard, comme vous vous en doutiez, et je suis allé jusqu'à la porte. Vu que je tenais la porte, j'ai regardé en arrière le crâne au sol.
J'ai dû prendre une photo de lui, vous savez ? J’ai dû, pour toutes sortes de raisons qui peuvent sembler idiotes, mais seulement si vous n'y réfléchissez pas.

J'avais besoin de preuves de ce qui s'était passé, surtout si Disney comptait le faire disparaître. Je n'avais aucun doute dans mon esprit, dès le début. Même si c'était juste une sale négligence, Disney était RESPONSABLE de cela.

C'est alors que Mickey, comme une photo négative, le Mickey au milieu du sol, a commencé à se lever.




Le costume de Mickey Mouse... ou celui qui était à l'intérieur, s'est d'abord assis, puis il a commencé à se lever sur ses pieds. Il était au centre de la pièce, son faux visage me regardant fixement. J'ai simplement pu marmonner "non..." encore et encore...

Les mains tremblantes, le cœur battant violemment, et les jambes claquantes, j'ai réussi à prendre l'appareil photo et à le diriger vers la créature en face de moi.

L'écran de l'appareil numérique affichait seulement des pixels morts dans la forme de la chose. C'était une silhouette parfaite du costume de Mickey Mouse. Pendant que l'appareil photo bougeait dans mes mains tremblantes, les pixels morts se déplaçaient, barrant l'écran. Le contour de Mickey s'était déplacé.

Et puis, l'appareil photo est mort. L'écran s'est figé, est devenu noir, et s'est éteint.

J'ai levé mes yeux une fois de plus vers le costume de Mickey Mouse.

"Hey", dit-il d'une voix étouffée, pervertie, mais parfaitement fidèle à celle de Mickey Mouse : "Tu veux voir ma tête qui se détache ?"

Il a commencé à tirer sur sa propre tête, la faisant craquer, ses mains gantées autour de son cou, se griffant avec des mouvements impatients, similaires à ceux d'un homme essayant de se libérer ou d’échapper aux mâchoires d'un prédateur...

Quand il les a plantés autour de son cou...tellement de sang...

Du sang tellement épais, jaune...

Je me suis retourné alors que j'entendais la chair se déchirer avec un bruit écœurant... Je voulais seulement m'en éloigner. Au-dessus de la porte de cette pièce, j'ai vu le message final, gravé dans le métal à coups d'ongles, ou d'os...

"ABANDONED BY GOD"

Je n'ai jamais obtenu les photos de l'appareil. Je n'ai jamais écrit de blog à ce sujet. Après ça, j'ai couru hors de cet endroit, j'ai fui pour ma santé mentale, pour ma vie, je savais pourquoi Disney ne voulait pas qu'on parle de ce lieu.

Ils ne voulaient pas qu'un type comme moi y entre.

Ils ne voulaient pas qu'un truc comme ça en sorte.





Traduction: Ocene


Doll's Night

Bonjour, chers amis amateurs de l'horreur. Me présenter ou bien présenter la personne concernée ici reste inutile. Je viens ici car je suis tombée sur de vieilles notes dans le disque dur externe de ma cousine, aujourd'hui défunte. Une note sur Word qu'elle avait écrite durant son adolescence. Je dois dire que je ne comprends pas cette histoire et cela me gêne. Je ne sais pas si cela était un rêve ou la réalité. Je vous la laisse telle qu'elle est, lisez-la avec attention.

" Cette nuit-là, je dois bien admettre que je ne sais plus en détail ce qu'il se passait. Tout est en désordre, tout s'est déroulé rapidement... Rêve cauchemardesque ? Réalité absurde ? Pour tout avouer... N'importe qui serait dans cet état. Même moi, dont la tête est remplie d'histoires de fantômes, d'horreur, et bien évidemment, de ma vie de collégienne.
Cette nuit, comme à mon habitude, je me suis endormie après avoir feuilleté des Creepypastas que je n'avais pas encore lues. Ma tête était remplie de ces histoires terrifiantes à en couper le souffle. Ces histoires m'ont toujours passionnée, je ne m'en lasserai jamais... Je les aime énormément. Après avoir éteint la lumière, vers 22h45, gardant mes yeux ouverts, je pouvais imaginer le couteau de Jeff pointé sur moi, ou encore les mains de Jack plongeant dans mon ventre. Cela me faisait sourire, car même si ces histoires sont choquantes, elles ne sont pas réelles. Sans même le remarquer, mes yeux se fermèrent tout seuls, et je m'endormis.

Je ne sais pas vers quelle heure, mais... Un énorme bruit m'alerta. Un... Hurlement de petite fille. Prise d'un énorme sursaut, je glissai de mon lit, me relevai d'un coup puis allumai la lumière à une vitesse surprenante. Rien dans la chambre. La peur commençait lentement à monter. Je ne savais pas si ce qui m'avait réveillée était réel, ou bien si c'était dans le cauchemar que je faisais, dont je ne savais rien de ce qui y arrivait. C'est ensuite, que je me suis mise à trop réfléchir. Si c'était réel, d'où venait ce hurlement ? Mes parents et moi étions les seuls à habiter cette maison. Je n'avais pas de sœur. Avais-je bien entendu ? Quel était ce cri ? D'où venait-il ?! De grosses sueurs froides coulaient le long de mon dos. C'est à ce moment exact que... Je sentis des mains... Non, pas des mains, des sortes de moignons, me caresser doucement les épaules à en faire horriblement peur. Mon regard était le même que les victimes de tueurs en série... Terrorisé... Prenant mon courage comme jamais, je me retournai rapidement et rejetai les caresses d'un coup sec
de ma main. Mes yeux se remplirent doucement de larmes de peur : une poupée légèrement humanoïde avec des sortes d'oreilles de chat était dessinée sur mon mur. Cette poupée était dépourvue d'yeux... Juste des orbites, et du sang noir coulant le long de son visage. Elle n'avait pas de nez et avait une bouche en forme de coeur. Mes yeux étaient en larmes, aucun son ne sortait de ma bouche. La seconde d'après, je ne vis plus rien.

"Par ce choc, je me réveillai en hurlant, et me relevai d'un coup. «Était-ce alors un cauchemar ?», me suis-je alors empressée de penser. Ouf... Enfin revenue à la réalité. Je tournai ma tête vers mon réveil: 02h37. Une heure encore bien précoce pour moi, j'avais sûrement encore besoin de repos. Je tournai de nouveau la tête, mais cette fois-ci pour regarder le miroir - car il est bon de voir un visage humain quand on se réveille, surtout après un rêve pareil. Mon regard redevint comme dans mon "rêve". Je fus de nouveau terrifiée, mais ne pus pourtant hurler d'effroi. Derrière moi, au dessus des barreaux de mon lit, sur le mur... Une peluche était clouée. Une peluche représentant de nouveau la poupée vue peinte sur mon mur. Du sang coulait dessus, provenant des membres cloués... Je ne pus rien faire. Même bouger était impossible. Trembler et la fixer étaient les seules choses dont j'étais capable. Mes yeux ne pouvaient pas la quitter, même remplis de larmes. Quelques secondes plus tard, un de ses bras commença à bouger, puis ensuite, elle se débattit en hurlant pour se déclouer. Ce hurlement qui perçait mes oreilles était le même que j'avais entendu dans mon pseudo-rêve... Pendant une dizaine de secondes elle n'arrêta pas de se débattre. Je pouvais voir les clous sortir peu à peu du mur à chaque mouvement. Les secondes me paraissaient si longues... Puis ensuite, elle s'arrêta net. Elle était comme morte. Je ne bougeais pas d'un poil non plus, des pensées plus horribles les unes que les autres défilèrent, je me sentais de plus en plus angoissée. Sa tête se releva doucement, et semblait me regarder. Aucune émotion ne définissait son regard ensanglanté, et pourtant, de grandes sensations parcouraient mon corps. Des envies de... Mourir ? Une profonde déprime venue de nulle part... La poupée donna de grands coups pour se défaire, et tomba sur mon lit, derrière moi, sans que je puisse la voir dans le miroir. Qu'allait-elle faire ? Je ne le savais pas encore. Elle me dessina ensuite quelque chose dans le dos. J'ignorais quoi, et ne réussis pas à savoir. Je me levai ensuite, sans contrôler mon corps, fis quelques pas en regardant toujours le miroir. Je pouvais enfin voir la poupée, sur mon lit, couverte de sang. Mes pas se dirigeaient vers la fenêtre. Je l'ouvris, ainsi que les volets. Ma peur s'accroissait au fur et à mesure. J'avais une vue sur la route devant ma maison, voyant le village endormi. "

Quelques lampadaires éclairaient ce petit village. J'étais debout sur le rebord de la fenêtre, voyant tout ça. Puis, un de mes pieds s'avança tout seul, arrivant dans le vide. Je me penchai peu à peu, puis chutai. Aucune émotion négative ne parcourait mon esprit pendant que je tombais. Sûrement parce que l'idée de me réveiller au dernier moment m'avait traversé l'esprit. Mais... Je m'écrasai véritablement. De l'étage. J'entendis mes os craquer et sentis mon sang se vider et couler le long de mon corps. Le peu de lampadaires aux alentours s'éteignirent pendant ce temps ; puis, rampant au sol, je sentis une présence devant moi. Encore cette foutue peluche cauchemardesque ! Tentant d'aller dans une autre direction, j'aperçus de nouveau une poupée... Puis une autre. Des tonnes de poupées, plus sanglantes et effrayantes les unes que les autres, apparurent et s'arrêtèrent devant moi, me dévorant du regard. Je sentais beaucoup d'étranges sensations... Comme si elles appartenaient à d'autres personnes... Mon regard, ensanglanté comme celui des poupées, se ferma. Mes yeux se fermèrent sur cette horrible image de ces poupées me déchiquetant ; et je pus entendre des paroles chantonnantes me fracasser le crâne :

" Soon, soon. When the moon is beautiful, your soul becomes nightmare... "

Ce matin, je me réveillai en sueurs froides. Je me souvenais parfaitement de cette atrocité...
Mes pensées s'embrouillaient. Je n'arrivais pas à comprendre si c'était réel ou un simple rêve. Si un jour vous trouvez ceci, je vous en prie, faites attention... Ne prenez pas cette histoire à la légère. J'ai peur que ceci vous arrive... Et si c'est le cas... Ne vous laissez pas abattre... Battez-vous contre ces douleurs inconnues jusqu'à la fin. Si je vous écris ces lignes en ce moment-même c'est que... Pour je ne sais quelle raison... Je sens que ma fin approche... Je peux entendre leurs cris arriver vers moi ..."
 

Creepypasta de Yoite Lallia.

dimanche 23 février 2014

Le jeu du culot

Je viens vous proposer un petit jeu fort sympathique à tester le soir d’Halloween, ou pendant toute autre soirée dont le mot d’ordre serait frisson. Il est pratiqué seulement par quelques initiés qui en connaissent toutes les règles et les facettes, mais j’ai pensé que ce ne serait pas une mauvaise idée de le répandre un peu plus. Il s’appelle le Jeu du Culot, vous allez vite comprendre pourquoi (bien que je lui aurais peut être préféré un autre nom). Évitez juste d’y jouer si vous n’êtes pas en pleine forme physiquement, car il y a de fortes chances que vous deviez sprinter à un moment ou à un autre. Le jeu est beaucoup plus amusant lorsque l’on y joue à plusieurs. Je vais maintenant vous exposer les règles de préparation.


1- Préparez un endroit qui devra en permanence être éclairé, et qui le sera suffisamment pour que vos ombres n'en touchent absolument aucune autre (exception faite de celles des participants). Dans l’idéal, essayez de vider complètement une pièce pour qu’aucun objet n’en produise une, même petite, ou jouez en plein air avec une source de lumière puissante.


2- Prévoyez une petite lampe par personne. Là, au contraire, elle ne doit pas être suffisamment puissante pour détacher votre ombre de l’obscurité.


3- Attendez que la nuit tombe. L’heure n’a pas énormément d’importance, il suffit juste que la nuit soit complètement tombée. Dans la mesure du possible, essayez d’éviter les nuits d’un noir d’encre, préférez celles qui reçoivent au moins un peu la lumière de la lune. Ceci est pour votre sécurité, mais après, faites comme vous voulez.


4- Le petit point à ne pas négliger : veillez à bien connaître les alentours de l’endroit où vous jouerez, ceci simplement pour éviter des obstacles inattendus. N’oubliez pas qu’une bonne partie du jeu se fait dans des conditions de visibilité assez mauvaises, ce serait idiot que quelqu’un se blesse à cause d’une mauvaise chute.


5- Une fois que tout ceci est fait et que vous êtes rassemblés dans la zone lumineuse, quittez-la et éloignez-vous en d’au moins 200 mètres. Pour les débutants, cela devrait suffire. Ceux qui ont l’habitude préfèrent s’en éloigner jusqu’à ce qu’ils ne la voient plus. Certains, qui jouent avec une source de lumière électrique, vont même jusqu’à l’éteindre quand ils s’en vont. Inutile de vous montrer trop téméraire au début, un simple éloignement suffira.


6- Éloignez-vous aussi de tous les participants de manière à ce que vous ne puissiez pas les toucher, voire ne pas les voir, mais tâchez de faire en sorte que tout le monde puisse entendre tout le monde. Allumez tous vos lampes, le jeu peut commencer.


Le jeu du culot consiste à défier le peuple des ombres en vous prétendant plus fort que lui. Pour ce faire, il suffit de procéder comme suit : éteignez votre lampe et prononcez, assez fort pour que tout le monde l’entende, « Peuple des ombres, roi de la nuit, ton pouvoir n’est rien devant moi ! » Sitôt que ces mots ont été prononcés, courez le plus vite possible vers la source lumineuse et placez-vous y de manière à ce que votre ombre n’en rencontre aucune autre. Vous avez trois minutes pour rejoindre la lumière, pas une seconde de plus. Avoir un chronomètre pour vérifier le temps qu’il reste n’est pas une mauvaise idée. Passé ce délai, le peuple des ombres vous aura attrapé et vous deviendrez l’un des leurs. Ne jouez pas avec le feu et n’essayez pas de voir ce qui se passe si vous restez dans l’ombre au-delà des trois minutes. Plusieurs versions existent à ce sujet, dont deux qui prédominent. La première dit que votre ombre devient l’hôte d’un membre du peuple des ombres, et qu’elle vous tourmentera avec des hallucinations auditives et visuelles jusqu’à la folie et le suicide, après quoi elle pourra se détacher de vous et rejoindre son peuple. L’autre version dit que de toute manière, ceux qui dépassent les trois minutes n’atteignent jamais la source lumineuse. Que ce soit l’une ou l’autre, inutile d’essayer de le découvrir.


L’intérêt de jouer à plusieurs est que la personne prononçant les mots n’est pas désignée au préalable, cela peut donc être n’importe qui. Tous ceux qui n’ont rien dit doivent également éteindre leur lampe lorsqu’ils les entendent, mais ils ne doivent rejoindre la zone lumineuse eux aussi que lorsque le premier y est arrivé, car sinon ils seront considérés comme complices et assurément pris. À partir du moment où l’ombre de celui qui a défié le peuple n’est plus en contact avec aucune autre, ou alors lorsque les trois premières minutes sont écoulées (là encore, un chronomètre a son utilité), les participants restant disposent de plus ou moins trois minutes pour rejoindre la zone, le temps que la décision de s’en prendre à eux par défaut soit prise. C’est pourquoi le défiant doit impérativement les prévenir le plus vite possible une fois qu’il est arrivé. S’il ne peut pas crier, il peut très bien envoyer un court sms pour que l’un d’eux se charge de transmettre le message, cela n’a pas d’importance. Une fois que tout le monde est arrivé, il vous faudra patienter une quinzaine de minutes avant de recommencer. Le jeu peut se recommencer indéfiniment jusqu’aux premiers rayons de soleil. Cependant, gardez à l’esprit que plus vous jouerez, moins vous aurez de temps pour regagner la zone lumineuse, et moins vous aurez intérêt à trop vous en éloigner.


Quelques remarques supplémentaires s’imposent pour que le jeu se déroule bien.


1- Le défiant DOIT prévenir les autres une fois qu’il est arrivé. Ce n’est vraiment pas drôle de les laisser dans le noir sans savoir si vous avez réussi ou non. D’autant que vous leur faites perdre un temps précieux dont ils ont plus que besoin.


2- De la même manière, PERSONNE n’est autorisé à essayer d’empêcher les autres d’atteindre la source lumineuse, ou à faire en sorte qu’une ombre tierce rencontre celle d’un participant une fois à l’intérieur. Imaginez si l’on vous poussait au milieu d’un banc de requins juste pour rigoler. C’est exactement pareil.


3- Le peuple des ombres n’est pas stupide ni sourd. Il n’y a aucun besoin de répéter la phrase plusieurs fois sur place ou quand vous courez. Cela ne ferait que l’énerver. Et ce n’est vraiment pas ce que vous voulez.


4- On peut refaire le jeu indéfiniment, en théorie, mais il est dit qu’il n’est pas fait pour dépasser le nombre des coups de minuit, et que ceux qui essaieraient de jouer une treizième fois la même nuit auraient un sort peu enviable.


5- Pour ceux qui n’ont encore jamais défié le peuple des ombres pendant la nuit, si vraiment vous ne pensez pas être capable de rejoindre la zone lumineuse dans le temps imparti, vous pouvez mettre un genou au sol et baisser la tête en signe de soumission. Il est possible que le peuple choisisse de vous épargner, bien que rien ne l’y oblige. Vous ne devrez cependant pas vous relever ni rejoindre la zone lumineuse pendant le reste de ce tour, incluant les quinze minutes d’attente. Vous ne devrez pas non plus défier le peuple des ombres au tour suivant, car ce dernier vous aura à l’œil.


6- Pour ceux qui ont défié au moins une fois le peuple des ombres, il est aussi possible de ne pas être pris, mais il n’y a aucune garantie que la méthode soit couronnée de succès (et plus le peuple aura été défié au cours de la soirée, moins il sera enclin à pardonner). Vous devez vous mettre sur les genoux, mains et visage contre terre, et présenter oralement vos excuses. Si vous êtes toujours là quelques minutes après que tout le monde ait rejoint la zone lumineuse, vous pouvez y aller à votre tour, mais vous ne pourrez plus la quitter avant le lever du jour.


7- Vous verrez peut être des ombres bizarres autour de vous à partir du moment où la première partie aura commencé, pendant votre course ou l’attente par exemple. Essayez de ne pas vous laisser déconcentrer : il s’agit simplement du peuple qui se déplace.


8- Il est tout à fait possible d’arrêter de jouer en cours de route, même si d’autres continuent. Il suffit alors de ne pas quitter la zone lumineuse en même temps que les participants restants une fois les quinze minutes d’attente écoulées. D’une manière générale, lorsque l’on arrête le jeu, il faut patienter jusqu’au bout de la dernière phase, et ensuite tout est terminé, à partir du moment où on garde une petite source de lumière si besoin de se déplacer. Certains joueurs choisissent même de dormir avec une veilleuse le reste de la nuit, juste au cas où.

J’espère que ce jeu plaira à beaucoup de personnes, et que tout le monde saura en respecter les règles. Et vous, est-ce que vous aurez le culot de défier le peuple des ombres ?



L'île de Poveglia


L'horrible histoire de l'île de Poveglia commence à l'époque Romaine, quand elle était utilisée pour isoler les victimes de la "malédiction" du reste de la population. Quelques siècles plus tard, lorsque la peste noire s'est étendue partout en Europe, les victimes subissaient les mêmes symptômes. Dans cette île, les morts étaient empilés dans de grands trous, puis enterrés ou brûlés. Tandis que la peste se propageait, la population a commencé à paniquer et ceux qui montraient ne serait-ce que des symptômes mineurs étaient expulsés de leur maisons et envoyés sur l'île, criant de terreur. Ils ont ensuite été jetés dans ces trous remplis de corps en décomposition et ont été brûlés vifs. Hommes, femmes, enfants, ils mouraient tous dans l'agonie. Nous avons estimé qu'à cette période plus de 160.000 habitants avaient été transportés sur cette petite île et y avaient laissé leur vie peu de temps après.


Mais il y a eu plus inquiétant que cela. En 1922, l'île est devenue un hôpital psychiatrique. Des patients ne tardèrent pas à faire savoir qu'ils voyaient les fantômes de ceux morts pendant la peste noire et entendaient des cloches sonner. Ils restaient éveillés tout au long de la nuit pour écouter leurs pleurs et essayer de les apaiser. Ces patients étaient déjà considérés comme fous et personne ne les croyait, les plaintes de ceux qui ne supportaient plus ces voix ont donc toutes été ignorées. Pour apaiser l'angoisse des patients, un de leurs médecins a commencé à faire des expériences pour trouver un remède à cette folie. Des lobotomies ont été faites sur les patients en utilisant des outils rudimentaires comme des perceuses à main, des ciseaux et des marteaux. Ces patients, même s'ils n'étaient pas sous les soins du médecin, ont continués à entendre des voix. Les autres étaient torturés et soumis à des traitements inhumains.


Selon la légende, après de nombreuses années d'actes immoraux, le médecin a commencé à entendre en permanence les cloches et les esprits torturés pendant la peste noire. On raconte que ces esprits l'ont rendu fou et l'ont poussé à se jeter du haut du beffroi. La chute ne l'a pas tué sur le coup, selon une infirmière qui avait assistée à la scène, mais elle affirme qu'il gémissait de douleur sur le sol jusqu'à ce qu'une brume rose vienne le faire suffoquer à en mourir. Une rumeur dit que son corps est présent dans le Beffroi (sous terre) et que si vous vous y rendez la nuit, vous pouvez encore entendre sa chute et ses cris de douleur. Après cet accident, l'hôpital ferma ses portes.

Il fut un temps où le gouvernement italien était propriétaire de l'île mais il finit par la vendre. Le nouveau propriétaire a abandonné les lieux dans les années 1960 et a été la dernière personne à y vivre jusqu'à aujourd'hui. Une famille a récemment acheté le site et y a construit une maison, mais la première nuit passée à l'intérieur les a contraints à quitter l'île et ils ont refusé de parler de ce qu'il s'était passé. La seule information concrète est que leur fille avait tailladé son visage et avait pour ça reçu quatorze points de suture.


 Aujourd'hui, Poveglia est inhabitée et le tourisme y est strictement interdit. Parfois, sur les rivage des plages de la région, on retrouve des os qui étaient normalement enterrés sur l'île. Différents médiums avaient déjà visité l'île illégalement mais tous étaient partis effrayés par ce qu'ils avaient ressenti. Parfois, des aventuriers se cachaient des patrouilles régulières sur l'île pour pouvoir visiter les lieux tranquillement, mais une fois en place pour partir explorer l'endroit, ils changeaient presque tous d'avis, disant que l'atmosphère sur cette île était pesante et glauque. Certains affirmèrent même avoir entendu les cris et les pleurs des torturés, ce qui rendait leur séjour sur l'île insupportable.

 
Un homme qui se disait béni par toutes choses a témoigné de sa visite de l'hôpital abandonné sur l'île, disant qu'il avait entendu une voix mystérieuse, venue d'on ne sait où. Elle aurait prononcé ces mots: "Partez et ne revenez jamais!"



Traduction: Alohap

Creepypasta originale ici

Un petit laïus d'origine brésilienne, authentique pour au moins tout ce qui concerne la peste et les traitements faits aux patients de l'hôpital. Poveglia au large de Venise figurerait parmi les lieux les plus hantés au monde.

vendredi 21 février 2014

Les origines de Laughing Jack


C'était la veille de Noël dans un Londres enneigé, en Angleterre dans les années 1800, et dans une petite maison à la périphérie de la ville vivait un garçon de 7 ans, solitaire, nommé Isaac. Isaac était un enfant triste et sans amis. Alors que la plupart des enfants passaient du temps avec leurs familles en attendant avec impatience l'ouverture des cadeaux qui avaient été placés avec soin sous un arbre de Noël magnifiquement décoré, le petit Isaac passait cette nuit seul dans son grenier, froid et poussiéreux . Les parents d'Isaac étaient très pauvres. Sa mère était une femme stricte qui restait à la maison et avait déscolarisé Isaac. Son père travaillait de longues heures au port de Londres pour soutenir sa famille, même si une grande partie de ses gains servait à l'achat et la consommation de grandes quantités d'alcool à la fin de son quart de travail. Parfois, il rentrait ivre après avoir été chassé de tous les bars de Londres.



     
    
Occasionnellement, il était violent et battait sauvagement la mère d'Isaac, puis, quand il avait fini, il avait sur elle une rage sexuelle ivre. Comme il était arrivé cette nuit, qui était une de ces occasions, Isaac était juste resté calme, frémissant sous ses draps souillés jusqu'à ce que les cris et les détonations se calment. Isaac réussit finalement à s'endormir. Il avait rêvé de ce que ce serait d'avoir un ami pour jouer, peut-être qu'il pourrait rire et être heureux comme les autres enfants de Londres. Heureusement pour le petit Isaac ce réveillon de Noël marqua un grand changement, quand sa solitude attira l'attention d'un ange gardien , qui élabora ensuite un cadeau très spécial pour le petit garçon triste de Londres.


Comme le soleil se levait sur le matin de Noël, Isaac ouvrit les yeux, et trouva une étrange boîte en bois posée au pied de son lit. Il écarquilla les yeux dans la crainte, il regardait la boîte artisanale colorée en se demandant qui l'avait laissée là. Il n'était pas habitué à recevoir des cadeaux, et surtout pas des jouets. Isaac se faufila jusqu'au pied de son lit en face de la boîte mystérieuse et la ramassa avec les deux mains. La boîte était magnifiquement peinte dans un style coloré, des clowns heureux sculptés sur le côté. Il y avait une étiquette sur la boîte qui disait tout simplement "Pour Isaac." Sur le dessus de la boîte, il y avait un texte gravé.

Isaac plissa les yeux pour lire les mots: " L-aug-ing-J-Jack-in-a-b-box ... " il s'arrêta, " ... Laughing Jack in a Box? " Isaac avait entendu parler d'un Jack dans une boîte, mais jamais d'un Laughing Jack dans une boite. Avec curiosité, il saisit la manivelle de métal de la boîte. Isaac tourna la manivelle et la chanson "Pop Goes The Weasel" sonna en rythme avec les fluctuations de la manivelle. Comme la chanson finissait, Isaac chanta avec le dernier verset, " Pop goes the weasel." Mais rien ne se passa. Isaac poussa un soupir. " C'est cassé ... " Il plaça la boîte sur le bord du lit, et se glissa dans la petite pièce poussiéreuse, dans sa nuit sale et dans sa routine.


Soudain, Isaac entendit un bruit venant du lit derrière lui. Il se retourna et vit la boîte en bois trembler violemment. Puis, d'un coup, le haut de la boîte s'ouvrit et un défilé de fumée colorée et de confettis beugla. Isaac se frotta les yeux, incrédule. Comme la fumée se dégageait, il vit un grand homme mince multicolore, un clown, avec des cheveux rouges vif, un cône arc-en-ciel en guise de nez, les épaules plumeuses, et un équipement de clown coloré. Le clown écarta les bras et, tout excité, annonça: " Venez, venez tous! Petits et grands! POUR VOIR LE MEILLEUR CLOWN DE TOUS! Le seul, l'Unique, Laughing Jack in a box!"

Les yeux d'Isaac s'illuminèrent.
"Q-Qui es-tu ?" Demanda-t-il.
Le clown coloré sauta du lit et dit avec un sourire heureux : "Je suis content que tu te poses la question! Je suis Laughing Jack, ton nouvel ami pour la vie! Je suis magique, je ne me lasse jamais de jouer, et je change en fonction de ta personnalité... En d'autres termes, tout ce que tu voudras!"
Isaac leva les yeux vers le mystérieux bonhomme. "H-hein, on est a-amis...?" Il bégayait.
Jack regarda le garçon tout en levant un sourcil. "AMIS ? ON EST MEILLEURS AMIS! J'ai été spécialement créé pour être ton ami, je ne suis pas si imaginaire, Isaac!"
La mâchoire d'Isaac en tombait. " Tu connais mon nom ?"
Jack laissa échapper un rire lunatique. "Bien sûr, je sais ton nom. Je sais tout sur toi! Donc, maintenant que les présentations sont faites... Tu veux jouer à un jeu de: Je vois quelque chose de... ?"
Isaac sourit jusqu'aux oreilles. "VRAIMENT?  Nous pouvons jouer à des jeux? Oh SUPER!... Oh..."
Il s'arrêta. "Je ne peux pas... Je dois aller en bas pour voir mère pour mes devoirs et mes tâches..."
Son sourire disparut dans la déception.
Jack posa sa main sur l'épaule d'Isaac et dit avec un sourire chaleureux: "Ça va aller, je vais t'attendre ici."
Isaac sourit et regarda son nouvel ami. C'est alors qu'il entendit la voix stridente de sa mère lui demandant de venir en bas.
"Eh bien, je dois y aller ! On se voit plus tard, ok Jack?" dit Isaac alors qu'il se dirigeait vers la porte.
Jack sourit : "Absolument, gamin! Oh, et Isaac!"
Isaac regarda Jack qui lui fit un clin d’œil et dit: "Tu devrais sourire plus souvent, ça te va bien." Isaac sourit joyeusement, se tourna, et se dirigea vers la porte.

Toute la journée, Isaac parla à sa mère d'un merveilleux clown coloré qui sortait d'une boîte magique qui est apparue au pied de son lit. Sa mère cependant, n'en croyait pas un mot. Enfin, il a convaincu sa mère de le suivre dans sa chambre pour qu'elle puisse voir Laughing Jack de ses propres yeux. Ils montèrent les escaliers et Isaac ouvrit la porte de sa chambre.


"Vous voyez mère, il- ..." Isaac s'arrêta. Il balaya la pièce qui ne contenait ni clown magique, ni mystérieux coffre en bois. La mère d'Isaac n'était pas du tout amusée. Elle regarda Isaac d'un regard menaçant. Ses genoux tremblaient.
"M-mais mère... il était..." PAF ! La mère d'Isaac lui donna une grosse gifle en plein sur son visage. Ses yeux devinrent humides, et sa lèvre commença à trembler. Il se sentait sur le point de tomber par terre.
"STUPIDE GOSSE INSOLENT! Comment oses-tu me mentir sur telle idiotie! Qui voudrait être ami avec un ver inutile tel que toi! Reste dans ta chambre pour le reste de la soirée, et tu n'auras pas de dîner... Maintenant, tu ne dis plus rien, ingrat?"
Isaac réussit à avaler le nœud dans sa gorge pour murmurer une réponse, "M-merci m. . " Sa mère le regarda pendant un moment avant de quitter la pièce, pleine de dégoût.

Isaac s'agenouilla et posa son visage sur le côté de son lit. Il versa un ruisseau de larmes.
"Qu'est-ce qui ne va pas, gamin?" Dit une voix. Isaac était sur le bord du lit où Jack était maintenant assis à côté de lui.
"Qu-où étais-tu?" murmura Isaac. Jack passa sa main dans les cheveux d'Isaac pour le consoler et dit doucement "Je me cachais... Je ne peux pas laisser tes parents me voir... Sinon, ils ne nous laisseront plus jouer."
Isaac essuya les larmes de ses yeux. "Hé gamin! Je suis désolé d'avoir dû me cacher, mais je le faisais pour toi! Parce que ce soir, on va pouvoir jouer à des tonnes de jeux!" dit Jack en souriant.
Isaac regarda son copain et hocha silencieusement la tête. Un petit sourire commença à se former aux coins de sa bouche.

Cette nuit, Laughing Jack et Isaac jouèrent à beaucoup de jeux amusants. D'un geste de la main, Jack rendit tous les soldats d’étain d'Isaac vivants pour marcher autour de la salle. Isaac était surpris alors qu'il regardait ses jouets se déplacer. Puis Laughing Jack et Isaac se racontèrent des histoires de fantômes fantasmagoriques. Isaac demanda à Jack s'il était un fantôme, mais Jack expliqué qu'il était plus du genre, entité cosmique de toutes sortes. À la fin de la nuit, Jack fouilla dans sa poche et en sortit un assortiment de délicieux bonbons. Isaac était en extase quand il mit ce festin coloré dans sa bouche, c'était la première fois qu'il dégustait quelque chose d'aussi doux. Isaac avait l'air tellement heureux et riait si fort cette nuit que les choses semblaient être enfin rentrées dans l'ordre pour le petit Isaac... Au moins jusqu'à l'incident qui a eu lieu trois mois plus tard...


Il faisait très chaud et ensoleillé à Londres ce jour-là, ce qui était plutôt rare. Aussi, avec l'aide d'un certain ami, Isaac avait pu terminer ses travaux et était autorisé à aller jouer dehors. Les choses ont commencé assez simplement, le duo était derrière la maison à jouer aux pirates, quand Isaac a repéré que le chat des voisins s'était faufilé dans son jardin. "YEARGH ! Nous avons un espion ennemi en vue! TOUS À TRIBORD"
Isaac cria, captivé par la fantaisie et l'imagination. "Yo ho! Je vais l'attraper capitaine Isaac!" S'écria le premier-lieutenant Jack avec sa meilleure voix de pirate. Jack tendit le bras à travers le jardin et prit le félin sans méfiance, qui commença à lutter avec vigueur. "Ne le laissez pas s'en tirer JACKIE, ou on le fera passer par-dessus la planche!"

Isaac était contrarié. L'emprise de Jack sur le chat serré... Ses bras se prolongèrent comme un anaconda s'enroulant autour du félin qui luttait pour sa vie. Les bras de Jack continuaient à presser l'animal, en appuyant sur l'air de ses poumons. Les yeux de l'animal commencèrent à gonfler. Ils sortirent de leurs orbites avec un bruit sec. Jack relâcha rapidement la créature de sa main qui était à présent sans vie au sol. Il y eut un gros silence, à la vue du corps mutilé du chat.

Le silence fut finalement rompu par un rire désopilant... venant d'Isaac... "Ahahahaha ouah! Je suppose que les chats n'ont pas vraiment neuf vies ! AHAHAHA ! " S'écria Isaac, les yeux presque en larmes. Laughing Jack commença à rire aussi, " Hé hé. Ouais... Mais ça ne va pas te causer des ennuis si ta mère trouve le chat de ton voisin mort dans ton jardin?"
Le rire d'Isaac s'arrêta. "Oh non! Tu as raison! Euh... je vais aller le jeter dans la cour des voisins." Isaac paniqua. Il saisit une pelle à proximité, ramassa le cadavre du chat, et il le lança par-dessus la clôture. Il était à présent à nouveau dans la cour des voisins. Jack et Isaac ont alors rapidement regagné la chambre.


C'est arrivé environ une heure plus tard. Isaac avait les oreilles percées par les cris de sa mère, hurlant son nom en bas. Ni Jack ni Isaac ne dirent un mot. Il se glissa dans les escaliers, seul face au terrible sort qui l'attendait. Jack pouvait entendre beaucoup crier d'en bas, mais ne pouvait rien faire. Après une trentaine de minutes, Isaac, les yeux larmoyants, monta les escaliers.

"Eh bien?" demanda Jack nerveusement. Isaac, au sol, commença à parler.
"Je... J'ai essayé de lui dire que c'était toi qui avais tué le chat... Elle ne me croyait pas... elle... dit que tu n'es pas réel..." Jack fronça les sourcils, conscient que tout cela était de sa faute. Isaac utilisa sa manche pour essuyer ses larmes.

"Je vais être envoyé à un pensionnat... Je pars ce soir... et tu ne peux pas venir avec moi..."
Jack prit un air choqué. "Quoi?! Moi, je ne peux pas venir? Où vais-je aller?" Isaac ne dit rien.

"Retourner là-dedans? Mais je ne pourrai pas sortir jusqu'à ce que..."

Jack s'arrêta. Isaac se leva, des larmes coulant sur son visage. "Jack... Je promets que je reviendrai pour toi dès que je pourrai!"
Jack regarda la boîte, puis de nouveau Isaac. "Et je serai là à t'attendre, gamin." Jack sourit, une seule larme coula sur sa joue. Il se dirigea vers la boîte et fut aspiré par un nuage de fumée, incapable d'être libre, jusqu'au retour d'Isaac.


Cette nuit, Isaac fut envoyé à l'école. Pour la première fois, Laughing Jack sentit ce que c'était que d'être seul. Même lorsqu'il était piégé dans sa boîte, Jack était capable de voir les choses qui se passaient autour de lui. Chaque jour, il attendait son ami, et chaque jour, la chambre vieillissait et prenait plus la poussière. Laughing Jack était le meilleur ami d'Isaac pour la vie et maintenant il attendait jour après jour, mois après mois, de se réunir avec lui. Les parents d'Isaac vivaient encore dans la maison, mais ne venaient jamais à la chambre à l'étage. La seule fois où il entendait leur présence était quand ils se battaient. La vie de Jack se résumait désormais à la solitude et la déception. Au fil des années, les couleurs vibrantes de Jack ont commencé à se fondre dans un flou monochrome de noir et de blanc. Pris au piège tout seul... éternel et sans espoir.


13 années ont passé avant que le père d'Isaac, rentrant particulièrement ivre, ait une altercation avec sa femme comme d'habitude. Violence physique à nouveau, mais cette fois, elle ne sut pas se remettre en place. Le père d'Isaac avait battu sa femme à mort et fut condamné à la pendaison le lendemain. Avec ses deux parents morts, cela signifiait qu'Isaac héritait de la vieille maison poussiéreuse, où il avait passé la première moitié de son enfance.

Laughing Jack fut très surpris quand il entendit les pas de son vieil ami monter les escaliers menant au grenier pour la première fois en 13 ans, mais il n'était pas ce que Jack avait espéré. Isaac avait l'air... différent. Non seulement il était plus âgé, mais il semblait aussi posséder ce regard sombre étrange sur son visage. Il n'était plus le jeune garçon plein d'espoir et curieux que Jack avait connu. Jack attendit avec impatience Isaac pour le libérer de la prison, où il avait attendu  pendant de nombreuses années , mais la boîte de Jack était là, intacte et inaperçue sur une étagère dans le coin de la salle avec tous les autres bibelots poussiéreux indésirables. Isaac avait complètement oublié son vieil ami, avait rejeté tous ces rêves de l'enfance. Étonnamment Jack ne sentit plus rien. Il était vide. 13 ans d'attente et une grosse déception laissaient le clown triste. Jack est resté dans sa boîte, incolore et sans émotion.


Le lendemain, Isaac alla à son travail de tapissier, faire des réparations de meubles pour les gens de Londres. Jack attendit en captivité. Quelques heures plus tard un Isaac ivre rentra chez lui et trébucha dans l'escalier de sa chambre, mais cette fois il avait un ami avec lui. C'était une amie qu'Isaac avait ramassée au bar plus tôt ce soir. Elle était belle avec des cheveux blonds, les yeux bleus saphir, et un sourire qui pourrait faire fondre les cœurs. La curiosité de Jack était attirée par l'invitée d'Isaac.

"Qui est-ce? Un nouvel ami? Pourquoi Isaac aurait-il besoin de nouveaux amis? Je pensais que j'étais le seul ami d'Isaac?" Jack pensa au sein de son isolement infernal. Isaac et son amie s'assirent sur le lit et bavardèrent au sujet de la vie à Londres. Isaac fit une blague sur le temps et tous deux se mirent à rire. Jack siffla avec envie la nouvelle amie d'Isaac.

Isaac et la jeune fille se regardèrent profondément dans les yeux, et se rapprochèrent pour un baiser avec un tourbillon passionné des langues dans l'autre bouche. Jack était perplexe devant cette étrange démonstration d'affection, car il n'avait jamais vu personne s'embrasser avant. Comme le baiser devenait plus intense, Isaac passa sa main le long de la cuisse lisse de la jeune fille et sur sa jupe. Isaac persistait et répéta son geste, en plaçant cette fois sa main sur ses sous-vêtements soyeux. La femme prit avec grand mécontentement les avances sexuelles d'Isaac et il reçut une claque dure sur son visage.

Les yeux d'Isaac virèrent au sombre. Il dévisagea la femme. Sa passion ivre se transforma en colère. Les battements de cœur de la femme accélérèrent quand elle vit le visage d'Isaac en ébullition. "Sale pute!" Cria Isaac. Il lança son poing dans le visage de la jeune fille.

Les yeux de Laughing Jack s'élargirent. Il vit de longues traînées de rouge jaillissant du nez de la jeune fille. "Quel jeu est-ce?" Pensait-il, innocent.



Isaac saisit d'une main ferme le poignet de la jeune fille et déchira sa culotte de l'autre. La jeune fille terrifiée essaya de se battre. Isaac caressait ses seins, saisissant sauvagement ses cheveux et forçant sa langue dans la gorge de la jeune femme en sanglots, qui criait aussi fort qu'elle le pouvait. Jack regardait avec de grands yeux curieux. Son vieil ami la saisit et sa bouche se remplit de sang. La fille effrayée tomba du lit et se laissa tomber sur le sol, elle se précipita vers la sortie. Isaac prit rapidement une embardée vers l'avant et réussit à attraper son jouet en fuite en saisissant sa robe. La remontant, il prit le chandelier au large de la table de chevet à côté de lui, et de toutes ses forces, il défonça la tête de la jeune femme, qui s'ouvrit comme une pastèque mûre. Du sang épais éclaboussé à travers la pièce, le corps de la jeune fille convulsa sur ​​le sol pendant plusieurs secondes avant de devenir complètement immobile. Du sang partout. Quelques gouttes parvinrent même sur la boîte de Jack, qui était très intéressé par ce spectacle. Pour la première fois en 13 longues années, un sourire commença à revenir sur le visage de Jack, un rire soudain s'échappa de ses lèvres froides, puis un autre, et un autre, jusqu'à ce que Jack hurle de rire à l'intérieur de sa boîte scellée. "Quel jeu vraiment fascinant !" dit Jack en voyant les cheveux blonds dorés de la jeune fille mélangés au sang.


Comme l'adrénaline commençait à s'adoucir, Isaac réalisa qu'il devait se débarrasser du corps. Il prit le corps sans vie de la jeune fille et se laissa tomber sur le lit, il quitta la salle en fermant la porte derrière lui et la verrouilla avant de quitter la maison. Il revint presque une journée complète plus tard et entra dans la chambre avec une poubelle en métal et son sac d'outils d'ameublement de travail. Il effaça ensuite tout sur ​​le bureau en bois, sur le mur opposé à la porte, et ensuite traîna le lit avec le cadavre ensanglanté au le milieu de la pièce. Isaac eut de l'espace pour travailler, mais il avait également donné à Jack un siège au premier rang pour l'ensemble du spectacle. Jack regardait avec un grand sourire inaltérable comment Isaac jouait avec son nouveau jeu du cadavre souillé. Une fois qu'Isaac eut tout mis en place, il se mit au travail. D'abord, il vida le contenu de son gros sac à outils noir sur la table de travail derrière lui . Un assortiment de couteaux, marteaux, pinces et autres outils était désormais posé devant lui. Son premier choix fut un couteau d'ameublement, dont il se servit pour enlever la peau du corps. Cette peau fut ensuite placée sur des supports et transformée en cuir. Cela fait, Isaac utilisa une scie pour scier les bras, les jambes et la tête, perturbé dans sa tâche par la présence d'asticots. Après avoir rempli la poubelle avec l'eau de javel et d'autres produits chimiques, il y trempa les membres jusqu'à ce que l'os soit dépouillé de la chair. Isaac pêcha les ossements dans le jus de cadavre et les posa sur la table de travail, puis dans la soirée, il mit la poubelle à l'extérieur et jeta les restes pourris dans les égouts de Londres pour être emportés dans la mer.




Pendant les 3 prochains jours, Jack regarda Isaac avec étonnement. Il faisait un fauteuil vraiment grotesque avec les restes de la jeune fille. Les pieds arrière étaient faits de fémurs, tandis que les pieds avant étaient en tibias. Un cadre en bois était utilisé pour la base et l'assise, mais le rebord du support était fait de vertèbres. Les os du bras avaient été utilisés comme accoudoirs, et avaient été fixés en place par quelques côtes. Les tendons étaient utilisés comme renforts avec les cheveux blonds d'or tressés en une doublure pour la base. Au sommet de ce fauteuil de l'enfer était placé le crâne qui avait appartenu à la jeune fille aux cheveux blond doré, aux yeux de saphir, et au sourire qui pouvait faire fondre les cœurs. Isaac était très satisfait de son travail, et Laughing Jack était vraiment impressionné par la créativité profonde de son ancien camarade. Après cette nuit Isaac, ne toucha plus jamais une goutte d'alcool, car il possédait maintenant une soif beaucoup plus macabre.


Dans les semaines suivantes Isaac apporta plusieurs améliorations à son petit atelier des horreurs. Il enleva le matelas du lit et posa une rangée de planches de bois épais à la place, puis il attacha des bras et des jambes au fond et sur les côtés. Isaac n'avait besoin que d'une dernière chose avant de planifier une autre partie grotesque. Il avait travaillé sur elle pendant une semaine d'affilée, la main sculptée dans le bois. Une fois appliquée la couche de peinture blanche, la création d'Isaac fut complète. C'était un masque ressemblant à quelque chose que l'on peut porter à un bal masqué. Il avait un front plissé et un long nez de troll, qui lui permettrait de frapper sans crainte dans le cœur de ses clients bien-aimés. Avec son nouveau visage et la salle transformée en un nid d'assassinat, il était enfin temps pour Isaac Lee Grossman de ramener à la maison un nouveau compagnon de jeu.




La nuit suivante, Laughing Jack regarda Isaac Grossman, masqué, piétinant les escaliers, emportant avec lui un grand sac de jute avec tous ses hôtes à l'intérieur. Il vida le sac sur son lit de torture, et laissa échapper un jeune garçon attaché et bâillonné. Il avait très peur, et probablement à peine 5 ou 6 ans. Isaac dénoua rapidement les liens du garçon et lui coinça les pieds et les bras dans le cadre du lit d'acier. Les larmes coulaient sans cesse sur le visage impuissant du garçon. Isaac posa ses outils sur l'établi. Il revint en brandissant une paire de tenailles rouillées, et, sans perdre de temps, il glissa la mâchoire inférieure de la pince sous l'ongle de l'index droit et serra fermement. Les yeux de l'enfant tremblaient, il commença à supplier Isaac de le laisser s'en aller. Isaac sourit en arrachant péniblement le premier ongle. Le garçon cria de toute son âme, se tordant de douleur sur les planches de bois, le sang commença à jaillir de son doigt. Isaac plaça ensuite la pince sur le majeur, tenant fermement l'ongle avec ses tenailles rouillées. Une fois encore, il tira la pince en arrière, mais cette fois l'ongle ne s'arracha qu'à moitié. Le garçon cria de douleur, ses doigts se crispaient, en sang. Isaac donna un autre coup sec. Le reste de l'ongle s'arracha, mais pas sans une bonne dose de peau avec. Même Isaac était un peu rebuté par ce spectacle douloureux, contrairement à Laughing Jack qui caquetait de joie à la vue de ce spectacle qu'il voyait depuis son ancienne boîte poussiéreuse. Isaac retourna à l'atelier et troqua la pince pour un grand marteau de fer. Il fit ensuite son chemin vers le pied du lit de torture, où, d'une main, il enfonça la jambe gauche de l'enfant .


Il souleva le marteau au-dessus de sa tête. Le jeune garçon continuait de pleurer, alors, de toutes ses forces, Isaac abattit le marteau vers le bas nu du garçon, brisant l'os avec un craquement. L'enfant convulsait dans la douleur et poussait des cris stridents, le bâillon de tissu attaché étroitement à son visage l'étouffait. Comme l'enfant subissait une douleur intense, Isaac plaça le marteau sur le lit en bois et retourna une fois de plus à l'atelier où il se munit d'un long couteau pointu. Sans tarder, il commença à sculpter les mots "ver inutile" dans la poitrine de l'enfant. Quand il eut fini, le garçon était à peine conscient. Isaac s'agenouilla alors et murmura à l'oreille de l'enfant:

 "C'est ce qui arrive aux enfants pourris qui font face aux gens désagréables ..."

Les yeux de l'enfant étaient remplis de larmes. Isaac se mit à tailler la peau du visage de l'enfant, mais il fut surpris de voir que le garçon s'accrochait encore à la vie.
L'enfant mutilé regarda Isaac avec ses grands yeux ronds, qui lui remplit son cœur noir de rage et de haine.

"Même sans VISAGE TU ES TOUJOURS LAID COMME UNE MERDE!"

Isaac cria, ramassa le marteau au pied du lit et commença à frapper le crâne du pauvre garçon qu'il brisa encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien qu'une masse de chair sanglante. À travers la pièce, Jack riait joyeusement: ce spectacle avait été à la hauteur de ses attentes.


Le second convive d'Isaac était une vieille femme aveugle qu'il avait invité pour boire le thé. Il lui fallut à peu près cinq minutes pour réaliser que la chaise sur laquelle elle était assise était faite de restes humains, et encore six minutes pour trouver l'escalier. Elle tomba en agitant les bras et en criant comme une dingue. Isaac décida de mettre fin à cette cruelle plaisanterie, avec un choix simple. Il lui enfonça du verre à travers l'orbite.

Après cela, il ne resta plus qu'une petite fille qu'il avait gavée de verre brisé avant d'utiliser son ventre comme un punching-ball. Au fil des semaines de plus en plus d'âmes plus malchanceuses atteignirent leur fin dans le grenier d'Isaac Grossman. La personnalité de Grossman était devenue plus sombre et sadique, et Jack suivait son évolution alors qu'il pourrissait dans sa boîte poussiéreuse... jusqu'à une nuit très froide de décembre.


Les clous rouillés qui tenaient le plateau de bibelots oubliés cédèrent enfin, tout chuta au sol. Isaac entendit le bruit sourd d'en bas, et décida de monter au grenier. Il marcha sur le plancher souillé de sang vers le plateau tombé. Isaac écarta certains des bibelots qui étaient tombés, quand il vit finalement le Jack in a box de son enfance. Isaac reconnut à peine la vieille boîte en lambeaux. Il la ramassa et enleva une partie de la poussière. Ensuite, par une quelconque nostalgie, il saisit la boîte et commença à tourner la manivelle. Un horrible son de "Pop Goes The Weasel" sortit de la vieille boîte, et comme il avait fait pour la première fois, Isaac chanta le dernier verset, "Pop Goes the Weasel"...

Le haut de la boîte s'ouvrit, mais rien ne se passa, elle était vide. Il jeta la vieille boîte à la poubelle avec les autres bibelots cassés, et alla ouvrir la porte pour retourner en bas.
Mais il était bloqué. Isaac tira sur la poignée, mais la porte ne voulait pas bouger. À ce moment, il entendit une voix rauque horrible crier derrière lui. "IsSsaAac..." Une secousse froide parcourut l'échine d'Isaac et les poils sur son dos se dressèrent, il se retourna lentement... Balayant du regard toute la pièce jusqu'à la poubelle, il finit par voir un cauchemardesque Laughing Jack. Il était complètement monochrome, ses cheveux noirs pendaient en mèches tordues, des dents pointues décoraient son sourire tordu, et ses bras pendaient comme ceux d'une poupée de chiffons avec ses longs doigts grotesques tombant au sol. Puis, d'un ton froid, sa voix rauque de clown diabolique parla. "Que c'est bon d'être libre!... je t'ai manqué, Isaac?" Isaac était paralysé par la peur. "M-mais... je croyais que tu n'étais pas réel.. .mais... IMAGINAIRE..." bégaya Isaac.


Jack répondit par un long ricanement effroyable. "HAHAHAHA! Oh, je suis tout à fait réel gamin... En fait, j'ai attendu si longtemps pour cette journée... pour que je puisse jouer avec mon meilleur ami pour la vie... Une. Dernière. Fois."

Avant qu'Isaac ne puisse répondre, les longs bras de Jack se tendirent à travers la pièce et il les enroula autour de ses jambes. Le clown tordu commença à le rapprocher de lui, le traînant vers ​​son lit de torture en bois. Les ongles d'Isaac grattaient le sol tout le long de la chaussée. Ignorant cette faible résistance, Jack attrapa rapidement quatre clous de fer longs de trois pouces dans l'atelier et les pressa droit sur les mains et les pieds d'Isaac, le clouant au lit.

Isaac grogna de douleur comme il criait à son ravisseur: "AAAH ! VA TE FAIRE FOUTRE! PUTAIN DE CLOWN BIZARRE!"

Jack se contenta de rire. "Si tu ne peux pas dire quelque chose de gentil, alors ne dis rien du tout!" Jack mit ses longs doigts crochus dans la bouche d'Isaac, saisit fermement sa langue, et l'étira aussi loin qu'elle pouvait aller. Le clown attrapa ensuite son dos, saisit un couteau pointu de la table et commença lentement à couper la chair de la langue d'Isaac. Meurtrie, la bouche d'Isaac commença à déborder de sang. Jack poussa un petit tube de métal dans la gorge d'Isaac. À ce stade, Isaac était déjà dans une grande douleur, et avait les yeux fermés serré pour éviter de voir les horreurs nauséabondes qu'on lui faisait sur son corps.

"Allez, ce n'est pas drôle si tu ne regardes pas!" dit Jack d'un ton ludique, mais Isaac garda les yeux fermés. Jack soupira. "Comme tu voudras."

Jack maintint ensuite l'un des yeux d'Isaac ouvert. Il allongea son bras et prit quelques longs hameçons pointus dans l'atelier. Lentement, Jack poussa l'extrémité pointue du hameçon à travers la paupière supérieure droite et attacha la pointe au niveau du sourcil, pour le laisser en permanence ouvert. Puis il sortit un second crochet, poussant à travers la paupière inférieure, et l'épingla à la joue. Jack répéta le processus pour l'autre œil, pour qu'Isaac ne manque rien de l'action. Laughing Jack prit ensuite le même couteau qu'il avait utilisé pour arracher la langue d'Isaac et commença à se concentrer sur l'élimination des lèvres. Jack trancha soigneusement deux longues bandes de chair, montrant ses dents et  gencives complètement exposées.

"Hmm... On dirait que quelqu'un ne se brosse pas les dents..." Jack ricana dans sa barbe et saisit le marteau. Isaac le suppliait d'arrêter, mais seuls des gémissements s'échappaient de sa gorge. Jack souleva le marteau en l'air et, avec un sourire tordu, il frappa le bras et les dents d'Isaac qui éclatèrent comme de l'argile sèche. Jack laissa tomber le marteau et se mit à hurler de rire. Il déchira la chemise d'Isaac, prit le plus gros couteau, et il découpa le haut de la poitrine d'Isaac de haut en bas, jusqu'à l'estomac. Isaac gémit de douleur. Le monstre monochrome enfonça ses doigts misérables sous la peau de la poitrine d'Isaac, et la pela jusqu'au dos, pendant qu'Isaac observait ce spectacle en direct.


Jack commença ensuite à sortir les intestins d'Isaac de la même manière qu'un magicien qui se met à tirer une série de tissus colorés de sa poche. Jack commença à souffler de l'air dans l’intestin. Une fois gonflé, il le tordit en sorte de faire un caniche, et il s'écria en un petit rire bruyant: "Je peux faire lesgirafes aussi!"

Isaac restait toujours dans la douleur et le choc. La créature posa doucement le ballon macabre à côté de la tête d'Isaac. Pour son prochain tour, Jack enfonça sa main dans la cavité de l'estomac ouvert d'Isaac et tira sur l'un de ses reins. Le tenant dans sa main, Jack se tourna vers son ami captif et haussa les épaules en déclarant: "Les reins ne sont pas vraiment mon truc..."

Il jeta l'organe de côté. Laughing Jack remarqua qu'Isaac commençait à dériver dans la mort. "Déjà fatigué? Pourquoi? On était presque au grand final!", s'écria Jack. Il sortit une aiguille de sa manche. "Ça devrait te requinquer un peu." Jack enfonça l'aiguille dans la rétine d'Isaac et injecta le liquide dans son orbite de droite. Jack se tortilla et tordit l'aiguille dans le globe oculaire de son ancien camarade de jeu.

Isaac était toujours en vie. Avec un petit rire sinistre, Jack tira l'aiguille, tirant sur le globe oculaire avec elle. L’œil droit d'Isaac était accroché hors de son support et pendait sur le côté de son visage . Jack sourit : "Eh bien, maintenant que j'ai ton attention... " Le clown prit ensuite son long index tordu et le poussa dans un trou dans l'estomac d'Isaac. Jack baissa la tête vers la cavité de la poitrine ouverte et étendit sa bouche béante. En quelques secondes, un torrent de cafards commença à ramper hors de la gueule du clown, se renversant sur la poitrine ouverte d'Isaac. Ils rampèrent tous dans la petite ouverture de l'estomac d'Isaac. Comme son ventre devenait gonflé d'insectes, les cafards commencèrent à se précipiter vers sa gorge, pour sortir de sa bouche et de la cavité nasale .


Isaac était à quelques centimètres de la mort quand son ravisseur s'agenouilla à côté de lui et lui parla à l'oreille: "Ça faisait longtemps gamin, mais je crois que tout est fini maintenant. Pas besoin de pleurer. Cependant, j'ai l'intention de répandre mon amitié à tous les enfants solitaires du monde", lui dit Jack.

Il enfonça son bras dans la poitrine d'Isaac et tira son cœur encore battant. La vie d'Isaac passa devant ses yeux. Il vit sa mère, son père, le pensionnat, ses victimes, et la dernière pensée qui flotta dans son esprit fut ce Noël très spécial où il s'était réveillé pour trouver la magnifique boîte de bois sculpté qui contenait son premier ami...

Il y a des rumeurs qui disent que lorsque la police a finalement trouvé le corps pourri d'Isaac Grossman infesté de cafards, des semaines plus tard la veille de Noël, même si son visage avait été défoncé et déchiré en morceaux... Il semblait presque... Heureux.







Traduction: Ocene

Creepypasta originale ici.