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vendredi 7 mars 2014

Northboath

J'entends encore des râles, chaque nuit ils reviennent me hanter, chaque nuit ils se rapprochent, chaque nuit ils m'ôtent de mon existence. Ils arrivent ...

Voici mon histoire. À la vue du style que j'utilise, vous vous direz certainement que j'écris un roman fictif, et que je ne raconte pas ma propre histoire, mais ce sont mes docteurs et autres psychologues qui m'ont conseillé de raconter mon histoire sous forme de roman, pour "m'aider" à oublier soit-disant. Foutaises...

Tout a commencé lors de ce voyage maudit pour Glasgow, nous devions faire escale dans la petite ville de Northboath pour nous ravitailler et repartir après le déjeuner. Seulement, le destin et le malheur en ont décidé tout autrement...

Northboath est une petite ville qu'on peut qualifier de tout sauf "tranquille". Il s'y est donné des rites occultes et étranges. Au XVe siècle, tous les dix ans étaient organisées les "purges hérétiques", durant lesquelles un certain nombre d'individus massacraient les habitants de la ville jugés "dangereux". Les mêmes lignées et familles qui perpétraient ces massacres sont restées au pouvoir de la ville jusqu'à nos jours.

La centaine d'habitants de cette ville se répartissait les différents commerces, et s'étant voués au tourisme de transition, il y avait trois hôtels dans cette ville.

Notre groupe de voyage était composé d'une quinzaine de personnes, réparties dans ces trois hôtels. Je me retrouvais donc avec quatre autres comparses dans l'hôtel "Éternité".
J'aurais aimé justement ne pas à y repenser pour l'éternité ...

Pour en revenir à ce qui me fait haïr cette ville et détester ma propre existence, c'est ce qui m'est arrivé en visitant ce lieu morbide. La populace était morne, peu de personnes voulaient parler avec des étrangers. Ces gens étaient effrayants aussi bien que pathétiques. Faire du tourisme? Avec leur sympathie? Quelle blague. Et je ne me suis pas gêné pour le leur faire remarquer.
Quel idiot ai-je fait...

J'ai donc visité cette "paisible" ville à notre arrivée, nous ne pouvions aller à l'hôtel que vers 18h. Il me semble que nous sommes arrivés dans le milieu d'après-midi, je pense qu'il devait être 15h. J'ai déambulé dans les ruelles de cette bourgade aussi sombre que lugubre, ayant tenté de parler à quelques habitants des fameuses purges hérétiques. Les seules réponses que j'ai obtenues ont été des grognements mous, fatigués. À vrai dire, la mine patibulaire de ces gens était désolante.

J'ai fini, bien malgré moi, par me retrouver perdu dans une des sinueuses ruelles qui paraissaient oubliées. Au bout semblait siéger une simple maisonnette, mais l'étrangeté de son architecture m'est indescriptible. Un je-ne-sais-quoi d'étrangement inhabituel.

Cette horrible bourgade et cette maison loin d'être normale continuèrent un peu plus à m'effrayer. Je vis en m'en approchant que sa porte était ouverte et semblait être plus adaptée pour un être trapu et court sur pattes que pour un homme. Par une curiosité stupide, je me suis donc permis d'entrer.
Je n'y ai trouvé que vieillesse et bibelots ça et là, mais rien qui puisse réellement attirer mon attention. À vrai dire, je ne peux affirmer cela que pour le rez-de-chaussée, tant l'étage était différent. Quand j'eus gravi les marches tremblantes de l'escalier délabré, en faisant bien attention de ne pas marcher dans l'un des nombreux trous, je suis arrivé dans une unique pièce, une sorte de... grenier, si on peut l'appeler ainsi. En fait, elle était constituée de deux étagères dont débordaient divers ouvrages aux symboles étranges et anciens, si bien qu'ils feraient passer Lovecraft et R'lyeh pour des comptines enfantines. Et, à l'extrémité de ces deux étagères, sur un fauteuil se balançant de manière indescriptible, siégeait une forme humanoïde. Puis-je la caractériser d'humaine? Je crains que non. Son
image et ses mots m'ont d'ailleurs suivi depuis ma visite de cette ville. Je me suis doucement approché, prêt à réagir  au moindre mouvement, tel un chasseur à l'affût de sa frêle proie.

Et, dans un mouvement inhumain, elle me sauta dessus. L'attaque fut brève, violente, et je n'eus pas le temps de songer à avoir peur tant je me battais pour ma survie. Cette bête s'agrippa à mon buste et tenta à plusieurs reprises de me mordre, sans succès. Je finis par la repousser au fond de la salle en la projetant contre le mur. Après tant de brefs mais néanmoins exténuants efforts, je me suis approché d'elle pour voir ce qu'Elle était. Agonisant, elle expira quelques mots : "Pars ... Fuis ... Ne deviens pas comme ... ". Je n'ai su que penser de ça.

Après ces événements singuliers, j'ai préféré me cloisonner dans la chambre à l'hôtel, coupant court à ma visite de cette ville effrayante. D'ailleurs, la sortie de la maison fut rapide : j'ai dévalé les escaliers à grandes enjambées, si vite que je n'ai même pas pu sur le coup me rendre compte des événements précédents.
En fait, je dis ne m'être rendu compte de rien mais c'est plus par envie de ne me souvenir de rien. Pendant ma ruée vers la sortie, j'ai très clairement entendu le frottement d'un corps sur le sol et quelques mots d'un dialecte saugrenu qui m'était alors inconnu. Je suis pourtant sûr d'avoir compris qu'ils m'étaient destinés.

Toute la soirée, je me suis senti observé.

Mais malheureusement, le pire n'était pas encore passé. Alors même que je finissais, avec peine et angoisse, mon plateau-repas qu'un des rustres employés m'avait amené dans ma chambre, je sentis une odeur. Comme l'odeur que la bête de la maison avait pu répandre sur moi quand elle s'était jetée sur mon corps. Autre chose que j'ai oublié de mentionner, elle m'avait griffé au torse et il émanait une étrange odeur de moisissure de ma plaie.
J'ai eu un de ces réflexes qui viennent de nos plus lointains ancêtres, ceux-là même qui luttaient pour leur vie chaque jour, pour se nourrir, pour dormir. Une angoisse terrible m'avait envahi, c'était même au-delà de l'angoisse : j'avais peur.

C'était une des premières fois dans cette ville que la peur réelle, la peur que l'on ne peut avouer tant elle est opprimante, m'avait saisie.
J'ai verrouillé les deux portes de la chambre : celle menant au couloir et celle à la chambre voisine, construite en parallèle.
Ce fut étrange et bref, mais j'ai bel et bien ressenti cette peur ancienne.

La soirée s'est écoulée sans autres événements surnaturels. Si je me permets de les caractériser ainsi, c'est car ce qui s'est passé après en relève.

Alors qu'une heure sonnait à l'horloge et que ma chambre était baignée par la lumière de la Lune, généralement apaisante mais ô combien effrayante ce soir-là, les événements commencèrent. On grattait aux portes, en même temps. Et j'entendais ces terribles râles qui me suivaient depuis... Des grattements similaires, semblables à des griffes d'animaux, ou d'autres choses ...
Cela me permit d'ailleurs de comprendre que l'on ne me jouait pas un tour. Les illustres inconnus qui m'accompagnaient pour le voyage était bien trop sérieux pour faire cela.

À ce moment-là, je ne répondis plus à mon esprit rationnel mais bel et bien à mon instinct, celui qui occupe la bête la plus primaire. J'essayais tant bien que mal de réfléchir mais l'adrénaline occupant mon cœur me figeait et m'horrifiait. Je ne savais que faire, mais je savais que je devais fuir. Je savais que ma vie en dépendait.
Je n'ai jamais compris comment je le sus à ce moment, mais je pense que ma nature d'humain bien confortablement installée dans sa paisible vie a bien fait de s'en aller à ce moment-là pour laisser place au monstre présent en chacun de nous.
L'odeur de putréfaction qui émanait alors des deux portes m'alerta encore plus de ma condition de sursis et je savais que je devais agir.
J'ai alors fais la seule chose que je pensais pouvoir me sauver : j'ai enfoncé la porte du couloir. Ce fut dur mais je ne suis pas tombé. J'en ai d'ailleurs toujours eu mal par la suite.
En courant pour sortir, j'ai marché sur quelque chose de mou. Ça a tenté de m'agripper mais j'ai tiré un grand coup, sans regarder ce qui me tirait car je savais que si je la voyais, je ne pourrais plus courir. Et j'ai fui.

J'ai senti ces choses, je ne peux les dénombrer, courir derrière moi. Je pense plutôt qu'elles rampaient. Leur mouvement était saccadé et pourtant, elles semblaient me rattraper pas après pas.
J'ai su qu'à ce moment-là, il n'y avait qu'un endroit qui pourrait me préserver de ces choses : la maison.
J'ai parcouru exactement le même chemin que j'avais effectué pour me perdre, et j'ai réussi. Je me suis réfugié à l'étage, franchissant les marches de l'escalier branlant quatre à quatre, et je m'y suis caché.
Leurs souffles envahissaient totalement la maison, cette odeur fétide qui emplissait mes naseaux et m'empêchait de respirer. Après quelques minutes qui m'ont paru une éternité, c'est le mot, l'odeur et le bruit de leurs pas dans la maison se sont dissipés.

Mais caché dans l'obscurité, j'ai pu observer ces humanoïdes. Trapus, environ un mètre de haut, courts sur pattes. Je ne sais comment les qualifier autrement, à part qu'ils dégageaient une peur profonde. Visiblement, c'était le même type de choses que ce qui m'avait attaqué dans cette maison un peu plus tôt.

J'ai passé la nuit caché puis, au matin, sans rien prendre, j'ai appelé un taxi et je suis parti. Depuis lors, je me souviens de chaque secondes de cette journée, en particulier de la nuit.

Aujourd'hui, je suis toujours hanté par ces choses, cette chose. Jours et nuits. Je ne dors plus, j'ai des hallucinations, je suis devenu paranoïaque depuis et... je me suis renseigné.
Ce roman peut vous paraître une simple comptine. Mais c'est un message, un avertissement. Depuis les anciennes générations, ils se sont répandus partout dans le monde : Londres, Dublin, Paris, Berlin. Et en particulier dans les petites bourgades côtières.
Alors si jamais vous visitez des petits villages plutôt renfermés, et dont les habitants sont rustres, ne soyez pas curieux, cela peut sauver votre vie.

Ces mots scelleront ma vie, je suis bien trop fatigué pour lutter contre leur omniprésence psychique, leurs râles m'accompagnent à n'importe quel moment de ma faible vie qui va s'achever à cause de cette même fatigue... S'il vous plaît, ne faites pas la même erreur que moi, répandez ce message. Pour moi, il est trop tard, je suis bien trop faible pour lutter contre elles.


Mais pas vous.




6 commentaires:

  1. La pasta est pas mauvaise en elle meme, mais le dénouement est plutot classique et assez prévisibe. Le personnage qui se laisse abattre, c'est devenu presque cliché en fait. Cela dit, le mystere de la ville a l'air pesant, l'histoire reste agréable à lire !

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  2. Ces petits humanoïdes ne seraient pas ce qu'on appelle les "cagots" ?

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  3. Dans la façon de fonctionner des bêtes, ça me rappelle un peu les profonds d'Innsmouth chez Lovecraft.

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  4. J'aime bien la creepy^^

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  5. Personnellement je suis trop fan de lovecraft pour ne pas voir le clin d'oeuil, ce qui est dommage, ça peut être une très bonne pasta si on ne connait pas l'univers de Lovecraft, mais là pour le coup elle me parait un peu fade

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  6. Le fait que tout les citoyens soient mornes, sans "vie" et tout, ça a raté son effet. Si tout le monde est morne, c'est forcément qu'il y a un truc pas normal dans cette ville. :c

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