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lundi 29 août 2016

Mon film (partie 2)

Mais nous n'en sommes pas encore à sa mort.

Je réalisais qu'à cause de moi, une personne si gentille et sympathique venait de mourir.

Peu de temps après la mort de Paul, je suis allé regarder le scénario écrit par Daniel pour voir ce que Frédéric lui avait dit avant de le tuer. Il était écrit :

« Ton pote Jérémie t'a traîné ici pour m'offrir l'honneur de te tuer. Je suis désolé pour toi, mais tu n'as jamais eu d'ami ici... et tu n'en auras pas."

Je ne saurais expliquer ce que j'ai ressenti à ce moment-là. J'ai juste eu l'impression d'avoir été poignardé. Mais bon, deux semaines plus tard, je ne pensais déjà plus à Paul et j'étais passé à autre chose. Après tout, j'avais mon frère, et c'était la seule personne réellement importante à mes yeux.

On a envoyé toutes les scènes à Robert et il a monté le tout. 52 minutes. 52 minutes à regarder des gens se faire torturer, tuer et violer.  Comme je l’ai déjà dit, le montage a probablement tué la santé mentale de Robert, car, depuis qu’il nous a présenté le produit final, il n’a plus vraiment été le même. Quand on se rencontrait en dehors des heures de travail, malgré son apparence répugnante et son allure de "geek", il était très sympa et très drôle. Après les longues séances à nettoyer le studio après les scènes sanglantes, il était là pour nous remonter le moral. Il ne rentrait jamais dans le studio. J’imagine qu’il ne se doutait pas de la barbarie de nos actes. Enfin, grâce à nous, il a pu voir de quoi certains humains étaient capables. Il avait l’air assez naïf si je puis dire.

Alors, on a créé le site www.snuff.com et on a publié la vidéo dessus. Vous saurez pourquoi le site est inaccessible plus tard. Je n’ai pas de screen ou de vidéo montrant la page d’accueil, mais je m’en rappelle par cœur. Au centre, il y avait la vidéo qui se lançait automatiquement. Les visiteurs avaient la possibilité de mettre en plein écran, d’augmenter la qualité, etc. Bref, tout ce qu'on peut faire sur une vidéo. Et, évidemment, pour se faire de l’argent, on a garni la page de toutes sortes de publicités. On s’est pas gênés avec les publicités, car on voulait faire du bénéfice. On y avait mis tellement d’efforts et tellement de travail. On avait enlevé le droit de vivre à tellement de personnes. On devait donc "honorer" leur mémoire en empochant le plus d’argent possible.

On a fait connaître le site en collant le lien dans des forums du deep web. Je passais énormément de temps à faire la promotion de mon film, car je voulais qu'un maximum de personnes puissent voir ce qu’on avait accompli. J’ai pu faire la connaissance de quelques personnes qui m’avaient l’air sympathiques, mais sans plus. Avec tous les psychopathes du deep web, il vaut mieux garder ses distances.

Tous les jours, de plus en plus de personnes visitaient notre site. C’était pas mal de recevoir notre première paye après un mois d’activité. 1200 euros à diviser en 10. Donc, je me suis fait 120 euros en un mois. C’était pas mal, mais ça allait être long avant que ça devienne rentable et j’avais peur que la police découvre le site et enquête sur nous. Enfin, je dis ça, mais je savais que ça viendrait tôt ou tard. On avait anticipé tout ça en utilisant des logiciels permettant de cacher notre IP et notre localisation géographique. Et Daniel avait créé un autre compte bancaire avec une fausse carte (donc un faux nom) pour pouvoir récupérer l’argent généré sans se faire attraper. Si la police arrivait à découvrir le nom de la personne qui gérait le compte qui récupérait tout l'argent du site, ça na prendrait pas beaucoup de temps avant qu'on se fasse attraper.

Puis, un jour, ça a explosé. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais le site a littéralement explosé du jour au lendemain. Des dizaines de milliers de visites chaque jour. Ça allait beaucoup plus vite que prévu et c’était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Une bonne chose, car ça allait générer énormément de revenus et ça allait devenir rentable beaucoup plus tôt que prévu. Une mauvais chose, car ça allait donner beaucoup trop de visibilité au site trop vite. Donc, mon film était beaucoup plus à risque de se faire détruire par la police. Mais bon, j’ai décidé d’être optimiste et d’attendre la fin du mois pour la paye. 18000 euros à diviser en 10. J’avais donc 1800 euros dans les poches au bout d’un autre mois. C’était plus que le smic ! Je ne peux pas expliquer la sensation que ça fait de recevoir un tel montant après tout ce travail.

Cependant, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à tout l’argent que je pourrais me faire si je me débarrassais des autres. 18000 euros par mois. Ça me ferait donc 216000 euros par an. Évidemment, je ne pouvais pas faire ça, parce que mon frère était dans le lot. Mais j’avais peur. J’avais peur, parce que je venais d’avoir cette pensée, et je pense que j'étais le moins dérangé mentalement dans le groupe. Je savais que les autres y pensaient quand je les voyais. Je savais qu’ils souhaitaient secrètement la mort de tout le monde pour récupérer les gains. Je pouvais vivre avec cette pensée et elle ne me faisait pas spécialement peur. Souhaiter secrètement la mort d’une ou plusieurs personnes est normale. Cependant, ce qui m’inquiétait, c’était de voir quelqu'un faire ce que son esprit lui ordonnait : tuer tout le monde.

Les mois ont passé et j’avais plus de 20000 euros dans les poches. On se faisait tellement de fric ! Par tellement de fric, je veux dire environ 25000 euros à diviser en 10. Et le nombre de visiteurs ne faisaient qu’augmenter. Ce qui est étrange étant donné qu’il n’y avait qu’un film sur le site. Était-il si bon que ça ? Je l’ignore, mais tout ce que je sais, c’est que ça marchait et je comptais en profiter le plus possible. Daniel m’avait parlé de tourner une suite, mais je n’étais pas sûr de vouloir le faire. C’était une expérience intéressante et enrichissante, mais je n’avais vraiment pas envie de revivre tout ce que j’avais vu.

Puis est venu le jour où on a retrouvé Rémi mort chez lui. Il nous avait aidés à faire le film et il prenait 1/10 des bénéfices mensuels. Normalement, ça ne m’aurait pas inquiété, ni même touché de savoir qu’il était mort (on s’était perdus de vue de toute façon). Cependant, il a été retrouvé mort chez lui... la gorge tranchée. Ce qui veut dire qu’il a été assassiné. J’ai fait part de mes inquiétudes à Daniel et il m’a dit de ne pas m’en faire et que c’était probablement une coïncidence. Je voulais le croire. Je voulais tellement le croire. Mais quand Guillaume et Oscar ont aussi été retrouvé morts (l’un d’eux s’est pendu et l’autre s’est fait écraser par une voiture), je savais que quelqu'un parmi nous était en train de nous supprimer pour tout récupérer.

Je vivais dans la peur. Je ne sortais jamais de chez moi, je fermais mes fenêtres à clé et je ne parlais à personne, excepté mon frère. C’était la seule personne en qui j’avais confiance. J’avoue que c’est assez stupide étant donné que c’était le suspect numéro un dans cette affaire, parce que c’est lui qui devait récupérer l’argent et le diviser. Et aussi, il sortait beaucoup pendant la nuit et il ne me disait jamais où il allait. Enfin, je dis ça, mais je connais mon frère et je sais qu’il ne tuerait jamais ses amis et son propre frère. D'ailleurs, j’ai oublié de le préciser, mais un mois après avoir créé le site avec mon film, Daniel et moi avons emménagé dans un petit appartement. On avait prévu de créer un petit studio de cinéma et de créer notre propre entreprise. Il était ambitieux et je l’admirais pour ça.

Tous les mois, quelqu'un mourrait et j’étais pratiquement convaincu qu’il s’agissait de Frédéric. J’en ai parlé à Daniel, qui s’est finalement convaincu lui aussi qu’il y avait un assassin parmi nous, et il a été d’accord avec ma théorie. Malheureusement, à chaque fois qu’on l’appelait pour lui parler, il ne nous répondait pas. Absolument impossible de le contacter. J’essayais de convaincre Daniel de ne pas sortir la nuit, mais il y allait quand même en me disant qu’il avait des affaires à régler. Nous n’étions plus que 4 à récupérer l’argent de mon film : moi, mon frère, Frédéric et Robert.

Il y avait de moins en moins de visiteurs (normal vu qu’on ne publiait plus rien depuis des mois), mais on recevait encore assez d’argent pour pouvoir en vivre. Un jour, Daniel m’a dit qu’on allait devoir engager de nouvelles personnes pour pouvoir tourner la suite de mon film toujours sans nom. J’ai accepté à contrecœur, mais je lui ai demandé d’attendre un peu, car je ne me sentais pas en sécurité. Depuis quelques jours, j’avais l’impression que quelqu'un m’observait par la fenêtre de ma chambre.

Et un jour, j’ai appris le décès de mon frère, Daniel, alors qu’il était en train de s’amuser dans une boîte de nuit avec quelques amis qu’il s’était fait et dont il ne m’avait jamais parlé. Selon les témoins, après avoir bu quelques verres, il se serait effondré par terre en se tenant la poitrine. Le légiste a conclu qu’il s’agissait d’un infarctus du myocarde (crise cardiaque) et je me suis retrouvé tout seul. Tout le monde pensait que c’était une mort accidentelle, mais je savais que quelqu'un l’avait assassiné. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Je savais que Robert ou Frédéric l’avaient tué. Et je savais aussi que j’étais probablement le prochain. J’ai passé tout le mois suivant la mort de Daniel à faire mon deuil et à rencontrer des membres de famille que je ne connaissais même pas. S'ils avaient su ce que le "petit Daniel" avait fait avant de mourir... Mon deuil fini, j’ai fermé le site.

Mon film m’avait apporté tellement de bonnes choses tout en m'en retirant, je me devais le supprimer. Je savais que ça mettrait en colère l’assassin et qu’il viendrait pour moi. Et c’est ce que je voulais. Je devais venger mon frère. Il voulait tellement accomplir ses rêves avec moi et un connard l’en avait empêché. C’était mon devoir de découvrir son identité et de lui enlever la vie comme il avait enlevé celle de Daniel.

Un soir, alors que j’avais du mal à dormir, j’ai entendu quelque chose en train de se faire crocheter. Mon sang s'est figé dans mes veines et je me suis mis à suer comme je n’avais jamais sué. J'ai levé ma tête et lentement j'ai regardé en direction de la fenêtre, très discrètement. Quelqu'un essayait de l’ouvrir. C’était lui. C’était la personne qui avait assassiné mon frère. C’était la personne que je devais tuer. Je n’ai pas eu besoin de regarder plus de 3 secondes pour reconnaître son ventre d’obèse. C’était Robert.

Environ 30 secondes plus tard, il avait réussi à ouvrir la fenêtre et venait d’entrer dans ma chambre. Je ne savais pas quand viendrait le bon moment, mais je savais qu’il viendrait. Tout ce qui m’inquiétait, c’était de ne pas savoir comment il s’y prendrait. Allait-il m’égorger, m’étrangler, me poignarder, m’empoisonner ? Je n’en avais pas la moindre idée. Puis, j’ai pu entendre ses pas. Il s’approchait lentement de moi, sûrement pour ne pas me réveiller. C’était une bonne chose de remarquer cela, car ça voulait dire que je pouvais jouer sur le facteur de la surprise. L’attaquer au moment où il s’y attendait le moins.

Il était à un mètre de moi et j’ai pu l’entendre parler : " Tu as été imprudent. Tu n’as rien remarqué même après la mort de ton frère et des autres ? Que tu es bête..."

Ça m’inquiétait. Savait-il que j’étais réveillé ? Cependant, malgré ma crainte, je faisais toujours semblant d’être endormi et je gardais un visage neutre.

Puis, il a continué : "Tu ne te rendras même pas compte de ce qui t’arrive. Tu as de la chance. Les autres ont vu la mort arriver, mais toi tu ne te doutes de rien. Allez, finissons-en."

J’ai à peine ouvert mes yeux, juste assez pour le voir se rapprocher avec la lame d’un couteau à la main droite. Je me préparais. Dès qu’il s’arrêterait, j'allais me jeter sur son bras pour attraper le couteau et je le tuerais avec sa propre arme. J’avais du mal à contenir mon excitation. Ça lui a pris environ dix secondes pour se rapprocher de moi et je peux vous dire que jamais je n'aurais pensé que dix secondes pouvaient être aussi longues.

Et il s’est arrêté...

Pour me donner du courage, je me suis mis à crier en même temps que je me jetais sur lui. Je n’avais jamais senti autant d’adrénaline dans mon corps et je peux vous dire que cette adrénaline m’a été très utile. Sans elle, je n’aurais jamais eu le courage de faire ça. Apparemment, Robert ne se doutait de rien, car il a eu du mal à s’en remettre et, aussi, lui prendre le couteau des mains a été plus facile que prévu. Le couteau dans les mains, l’assassin de mon frère par terre juste devant moi. Plus rien ne pouvait m’arrêter... excepté la personne qui se tenait derrière.

J’ai senti la lame entrer dans mon dos et c’était horrible. Ce bout de métal était en train de se frotter à ma colonne vertébrale. J’étais paralysé. Je ne pouvais pas me défendre tandis qu’il faisait tourner la lame dans la plaie. J’ai entendu un rire et je l'ai reconnu : Frédéric.

Je ne l’ai pas dit, mais j’avais aussi peur qu’il ait un complice. À mon avis, c’était la pire chose qui puisse m’arriver. J’avais eu de la chance jusque-là, mais malheureusement, tout allait beaucoup trop bien. J'ai lâché mon couteau et j'ai poussé un dernier cri, pour faire comprendre à tout le monde que j’avais essayé, mais que j’avais échoué. C’était aussi un cri de pardon pour mon frère et tous les autres qui étaient morts à cause de mon film. Je n’avais pas réussi à les venger.

Finalement, Frédéric a retiré la lame et je suis tombé sur le ventre, quasiment inconscient. Je ne pensais pas qu’un coup de couteau dans le dos pourrait me mettre K.O à ce point. J’espérais avoir assez de force pour lui planter mon couteau dans le corps, mais toute mon adrénaline et mon énergie se sont volatilisées au moment où cette putain de lame est entrée en moi. Je faisais le mort, en espérant qu’ils me laissent tranquille. Ils ont commencé à discuter. Je ne me rappelle pas de tous les mots exacts, mais, en gros, c'était quelque chose dans ce style:

"Merci. Il m’aurait tué si tu n’avais pas été là."

"Il n’y a pas de problème. Tu crois qu’il est mort ? Je dirais que oui. Il est parfaitement immobile."

"Peut-être, mais découpons-le un peu. On n’est jamais trop prudents. Il fait peut-être semblant."

"Tu as raison... mais avant ça..."

Je ne vais pas mentir, je n’ai pas bien compris ce qui s’est passé, mais de ce que j’ai pu voir, Frédéric venait de plaquer Robert contre le mur. Étant donné qu’ils avaient le dos tourné, j’en ai profité pour me mettre à genoux malgré la douleur lancinante. Puis, j’ai entendu quelque chose tomber par terre... un liquide. Au début, j’ai cru que c’était du sang qui s’écoulait de mon dos, mais en fait, ça venait du cou de Robert. Frédéric venait de lui planter la lame dans la gorge !

Je voulais rester en vie. Je voulais continuer à vivre pour moi, et pour mon frère et tous les autres. J’utilisais mes dernières forces pour me lever, attraper un chandelier qui traînait sur une tablette à côté de moi et le fracasser sur la tête de Frédéric qui était encore occupé à tuer Robert. Ce premier coup l’avait probablement tué vu que j’avais réussi à lui ouvrir le crâne, mais ce n’était pas assez ! J’abattais le chandelier encore et encore sur son crâne de merde. Des gouttes de sang et des morceaux de cervelle et d’os volaient partout autour de moi. Je continuais de frapper même s’il ne restait plus qu’un tas d’os mouillés par terre. Je lâchais le chandelier et je hurlais. J’avais réussi.

Je me suis écroulé par terre. Je devais utiliser le peu d’énergie qu’il me restait pour attraper le téléphone... et appeler la police. J'ai composé le 17 et j'ai dit à la personne au bout du fil mon adresse et qu’il y avait des morts. Elle voulait en savoir plus, mais j'ai raccroché pour profiter du seul moment paisible que j’avais depuis le début des morts. Je pouvais entendre un souffle rauque et je me suis rendu compte que Robert était encore en vie. J'ai levé légèrement la tête et j'ai remarqué qu’il n’avait aucune chance de survie. Toute la lame était dans sa gorge et il était cloué au mur. Du sang s’écoulait de se sa blessure et il tentait de retirer le couteau de son corps. J'ai ri avant de m'évanouir en pensant à Daniel et tous ceux qu'on avait envoyé à abattoir.

Je me suis réveillé dans un hôpital, une infirmière à mes côtés. J'ai tenté de bouger, mais elle s'est retournée vers moi et m'a dit de ne pas bouger. Apparemment, ça ne ferait qu’empirer mon état. J’avais envie de parler, mais impossible. Aucune force. Je n’avais de toute façon pas envie de parler. Le lendemain, des flics sont venus me parler. Ils voulaient savoir ce qui s’était passé cette nuit-là. Je leur ai un peu menti... J’ai expliqué ce qui s’est passé durant la nuit, mais je n’ai pas évoqué mon film, ni Daniel, ni n’importe qui étant impliqué dans le projet, et j’ai aussi dit que je n’avais aucune idée de pourquoi ils avaient tenté de m’assassiner. Cependant, je ne pense pas qu'ils aient gobé toute mon histoire.

En fait, j’avais peur que Robert ait survécu à sa blessure. C’est peut-être stupide d’avoir pensé ça, mais je pense que ce n’était pas impossible. Imaginez s’il avait survécu et qu’il avait parlé... Ça aurait été la fin de ma vie. Heureusement qu’il est décédé avant que les flics n’arrivent. J’ai reçu beaucoup d’amour de la part de mes parents et la police a conclu que c’était un acte de légitime défense, même s'ils continuaient à me surveiller et à m'interroger à l'occasion. Ils n’ont jamais pu connaître le mobile, et tant mieux.

Je suis retourné vivre chez mes parents, j’ai continué mes études (en marketing, cette fois-ci) et j’ai dépensé gentiment tout l’argent qui venait de mon film. Tout ce qui me reste qui peut me rappeler cette expérience, c’est ma mémoire et ce fichier nommé monfilm.mp4 sur mon ordinateur portable. Un fichier que je n’ouvrirai plus jamais, mais que je ne supprimerai pas. Daniel y tenait tellement à ce projet. Ce serait le déshonorer de le supprimer.

Pour tout vous dire, je ne m’appelle pas Jérémie, et mon frère ne s’appelait pas Daniel. En fait, tous les noms que vous avez lus sont des faux. Pour ma sécurité, évidemment. Je partage mon histoire anonymement pour ne pas me faire emmerder dans la vraie vie. Je suis un nouvel homme et je pense que partager ce que j’ai sur le cœur me permettra de passer à autre chose.

Maintenant, pourquoi est-ce que j’ai appelé ce film "mon film" pendant tout mon récit alors que j’ai très peu participé au tournage ? Je n’ai fait qu’écrire le script après tout. Si ce film devait appartenir à quelqu'un, c’est bien à mon frère. Eh bien, étant donné que je suis la seule personne encore en vie ayant participé à la production du film, je pense qu’il m’appartient. Et aussi, ça aurait été lourd d’appeler ça "le film de mon frère" pendant toute l’histoire, vous ne trouvez pas ? Mon film, c’est clair, précis et efficace.

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire.

Au revoir.

Màj : Je suis un peu à court de liquide... et je ne sais pas quoi faire. Mes parents refusent de me donner de l’argent. Il faut que je sois indépendant, disent-ils. Foutaises ! Et je n’arrive pas à me trouver un job. C’est vraiment la merde... J’ai ce fichier sur mon ordinateur que j’hésite à mettre en ligne. Ça va me permettre de sortir du trou financier... Votre avis ?



27 commentaires:

  1. "J’avais envie de parler, mais impossible. Aucune force. Je n’avais de toute façon pas envie de parler." Il est pas un peu bipolaire ?

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  2. Un peu à court de liquide? Fallait économiser et de ne pas trop dépenser même si c'est gentiment! J'en suis sûr qu'il a tout dépenser pour s'acheter une voiture dernier cri. x)

    Là, je suis rassasié pour cette pasta. :3

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    1. Il a juste tout dépenser en se masturbant xD

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  3. Dépensé gentiment son argent, avec tout le fric qu'il avait dans les poches je sais pas comment il a fait pour tout dépenser alors qu'il vivait chez ses parents et qu'il fait des études en marketing donc il doit avoir un minimum de connaissance en économie mais bon, chacun fait ce qu'il veut de son argent :x

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    1. Tu n'as visiblement pas compris la fin. Premièrement, il s'est écoulé 2 ans entre la mort de son frère et aujourd'hui. Il a fait des dépenses, qu'est-ce qu'il y a de difficile à comprendre ? Deuxièmement, il ne veut plus rien avoir dans sa vie qui puisse lui rappeler l'expérience qu'il a eu avec ce film. C'est pour ça qu'il décide de dépenser absolument tout l'argent qui provenait du film. Et troisièmement, j'imagine qu'il avait essayé de trouver un travail entre-temps mais qu'il n'a pas réussi.
      Voilà.

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  4. Dépensé gentiment son argent, avec tout le fric qu'il avait dans les poches je sais pas comment il a fait pour tout dépenser alors qu'il vivait chez ses parents et qu'il fait des études en marketing donc il doit avoir un minimum de connaissance en économie mais bon, chacun fait ce qu'il veut de son argent :x

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  5. Effectivement, je comprends mieux.

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  6. Dommage que c'est pas réel j'aurais bien aimé voir ce film :3

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  7. Réponses
    1. ouais,une des plus heureuse qui soit (ou soient,je ne sais pas trop trop)

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    2. C'est soit, sujet -> une(des plus heureuse)

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  8. Vraiment une super pasta! C'est tout ce que j'ai à dire.

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  9. Moi ce qui m'étonne, c'est la dernière réplique:"J'ai ce fichier sur mon ordinateur que j'hésite à mettre en ligne, votre avis ?"

    Il parle de son film qu'il veut à nouveau remettre sur Internet ou bien il en a réalisé un autre entre temps?.....
    Si c'est la deuxième option, ce serait fantastique !
    Le type aurait finalement continué la folie de son frère en tournant la suite !

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    1. Il souhaite remettre en ligne le premier, il n'en à pas refait un

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  10. J’avais envie de parler, mais impossible. Aucune force. Je n’avais de toute façon pas envie de parler. QUé QUe WA ???

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  11. Ben, y avait pas besoin de la dernière petite phrase... Bonne pasta.

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  12. Hmm totalement immonde et très bien écris! Bonne petite pasta

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  13. Ben refait un film mdr

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  14. bonjour j'aime beaucoup merci bizoux

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  15. Finalement toute cette pasta ferait un bon film ^^

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