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vendredi 19 octobre 2018

Changements

Quelque chose ne va pas. Tout a l'air si réel... Pourtant, ma famille me dit que c'est dans ma tête. J'essaye de m'en persuader mais rien n'y fait, je crois qu'il se passe quelque chose.

Tout a commencé par une mélodie que ma femme avait l'habitude de siffler en cuisinant, toujours la même. Je n'ai plus le nom, c'était une jolie mélodie, douce, ça l'aidait à se concentrer, disait-elle. Une sorte de rituel porte-bonheur ou quelque chose comme ça. Mais ce matin, la mélodie avait changé, et son sifflement était devenu faux, il m'agressait presque. Je ne voulais pas la vexer, mais ça devenait une obsession, je n'arrivais même plus à me concentrer sur autre chose ! C'était tellement faux... tellement aléatoire... Heureusement, elle a fini par servir le repas, et tout est rentré dans l'ordre.

Le lendemain ça recommençait. Une mélodie fausse, sans air précis. Cette fois, je n'ai pas pu m'en empêcher et je lui ai demandé quelle était cette mélodie, et pourquoi elle avait changé sa chanson fétiche. Elle a alors marqué un temps d'arrêt et s'est retournée vers moi, les yeux ronds et les sourcils haussés. "De quoi tu parles ?" m'a-t-elle demandé. "J'ai toujours sifflé la même chose, depuis qu'on se connaît". Une sensation de malaise s'est alors emparée de moi, comme si tout mon sang s'était figé en une seconde. J'ai ris nerveusement et suis retourné à mes activités, comme si de rien n'était... Du moins, j'ai essayé. Quelques minutes après, mon fils et rentré, et ma femme cuisinait toujours en sifflant. Je me suis alors jeté sur lui en lui demandant s'il trouvait que maman avait changé de mélodie. "N'importe quoi, c'est toujours la même foutue mélodie depuis des années, si seulement elle pouvait en changer !" Mon sang s'est à nouveau figé. J'étais en train de devenir fou ou quoi ?!
Les trois jours suivants se sont passés normalement, enfin, mis a part cette nouvelle mélodie, mais j'essayais d'occulter ce "détail". Cependant, le quatrième jour, quelque chose a attiré mon attention. La voix de ma femme était devenue un peu rauque, comme celle d'une fumeuse. A table, pendant qu'elle parlait, je lui ai donc demandé si elle avait pris froid pour avoir une voix aussi grave. Mes deux gosses et ma femme se sont m'ont alors fixés avec incompréhension, interloqués. Mon fils a regardé sa soeur en roulant des yeux. Avec un sourire, ma femme a pouffé de rire : "Oulala, tu es fatigué toi, tu devrais prendre quelques jours !". Cette réplique a visiblement beaucoup amusé les gosses. Nerveusement, je me suis donc mis à rire avec eux, pour ne pas attirer l'attention, mais je me sentais affreusement mal. Je commençais à péter les plombs, il n'y avait pas d'autre explication.
Mais bon, c'étaient des détails, alors j'ai  de nouveau mis ça de côté. Mais malheureusement, la semaine suivante s'est révélée bien plus perturbante. Cette fois, ça a été au tour de mon fils et de ma fille. En fait, ils étaient bruns comme moi, à mon grand désespoir d'ailleurs, car j'ai toujours rêvé qu'ils aient les beaux cheveux blonds de ma femme. Alors quand je les ai vus franchir le seuil de la porte, les cheveux blonds comme les blés, j'ai eu un choc. Je me suis alors tourné vers ma femme, lui demandant si elle leur avait donné l'autorisation de se faire une couleur sans me consulter, même si ce n'était pas dans son habitude. Et évidemment, elle a posé sa main sur mon front, haussant les sourcils. "Chéri je commence vraiment à m'inquiéter, je pense que tu devrais consulter". , Repoussant sa main, j'ai persisté dans ma demande d'explications. Sa réponse m'a alors fait froid dans le dos. "Tu sais bien que nos enfants ont toujours été blonds !".


Résolu, j'ai le jour même pris rendez-vous chez mon psy, qui m'avait soigné pour une dépression il y a deux ans de ça. Une fois là-bas, j'ai évidemment voulu lui serrer la main, mais, avec stupéfaction, je me suis rendu compte qu'à la place de son bras droit, il n'y avait qu'un moignon. Voyant mon trouble, il me jeta un regard peu amical, je l'avais visiblement froissé. "Je suis désolé, je ne savais pas pour votre bras... Que vous est-il arrivé, si ce n'est pas trop indiscret ?". Il s'est alors assis en fronçant les sourcils, tout en se passant la main gauche sous le menton. "Un accident quand j'avais cinq ans. Depuis le temps, vous devriez vous en rappeler" Frappé de plein fouet par cette déclaration, j'étais pétrifié, liquéfié sur ma chaise, ne sachant plus que répondre. Voyant ma détresse, soupira, puis essaya de me le rappeler. "On en avait même parlé à plusieurs reprise, il m'arrivait de faire le parallèle entre mon membre manquant et votre manque de confiance en vous". Voyant que cela ne m'aidait pas du tout, il a poursuivi : "Rappelez-vous, je vous disais qu'à chaque malheur, il y a une solution".


Mais rien n'y faisait. Je le voyais toujours me serrer la main au début et à la fin de chaque séance. Il était droitier et non pas gaucher, et était donc censé avoir sa main, bordel ! Inquiété par mon état de confusion, il m'a prescrit un traitement. Pour lui c'était sans doute le stress qui parasitait mon esprit. Mais pour moi, c'étaient des conneries, je n'étais pas du tout stressé... Mais bon, c'était quandême lui le professionnel, alors j'ai pris mon traitement.


Deux semaine plus tard, rien n'avait vraiment changé. Ma femme avait toujours cette voix rauque, sifflait toujours cette horrible mélodie, et mes gosses étaient toujours blonds. Mais au moins, rien ne s'était ajouté au tableau. Du moins, avant ce fameux après-midi où ma fille est revenue du collège. À première vue, rien n'avait changé, jusqu'à ce qu'elle me sourisse. Elle qui avait toujours eu un sourire magnifique, les dents blanches et bien alignées, m'offrait aujourd'hui un spectacle bien différent. Des dents courtes et étroites, espacées de plusieurs millimètres, étaient alignés là où hier encore se tenait une dentition éclatante. C'était horrible, et elle continuait de sourire, de rire la bouche grande ouverte, et tout le monde la regardait comme si tout était normal. Putain. Je n'ai pas pu m'en empêcher, je l'ai coupée alors qu'elle racontait sa journée à sa mère. "Il s'est passé quoi avec tes dents ?! N'allez pas encore me dire que c'est normal !". Tous étaient ébahis. Ma fille est alors tombée en sanglots, et a couru dans sa chambre, suivie de ma femm, qui m'a lancé un regard noir avant de disparaître dans la cage d'escalier. Seul mon fils était resté là à me fixer, l'air ahuri. "C'est quoi ton problème depuis quelques temps ? Tu sais bien qu'elle a une malformation depuis sa naissance ! C'est déjà assez dur pour elle, et toi t'en rajoutes !" Furieux, il s'est à son tour levé pour la rejoindre.

Je me suis alors affalé sur le canapé, la bouche ouverte, les yeux dans le vide. Je devenais fou, j'avais l'impression d'être entouré d'étrangers. Un éclair m'a alors traversé l'esprit. "Les photos !". On avait des photos sur tous les murs de la maison, et des albums pleins dans le meuble du salon. Me levant d'un bon, j'ai commencé par aller voir celles des enfants accrochées sur le mur. Les larmes me sont montées aux yeux presque immédiatement. Leurs cheveux étaient plus blonds que jamais, et la bouche grande ouverte de ma fille abritait ses affreuses petites dents qui paraissaient presque affûtées, sur cette photo. C'est la dernière chose donc je me souviens avant mon blackout. D'après "ma femme, j'ai perdu connaissance pendant presque 4 heures. Dès mon réveil, j'ai espéré que tout cela n'ait été qu'un mauvais rêve, que j'allais voir le beau sourire de ma fille et entendre la douce voix de ma femme d'ici quelques instants. Au lieu de ça je ne vis que mon fils, les bras croisés, assis sur le fauteuil à côté adjacent. Il me fusillait du regard.

Je me suis redressé tant bien que mal, et la tête me tournait horriblement. "Ça va mon grand ?" Mais il continuait de me fixer sans dire un seul mot. Cela a duré pendant de longues minutes, et j'aurais pu jurer qu'il n'avait pas cligné des yeux une seule fois. "Thomas, pourquoi tu me regardes comme ça ? Si c'est par rapport à ta soeur, je suis désolé". Il s'est alors mis a rire, même si ça n'avait rien d'un rire normal. On aurait dit un fou, ses yeux étaient presque révulsés, et son corps se contractait bizarrement. Il s'est mis à taper sur le fauteuil avec une violence que je ne lui connaissais pas. Ma femme a alors déboulé comme une furie dans la chambre, les bras en avant, suppliant mon fils de se calmer, que tout allait bien se passer. Il s'est légèrement apaisé. Au même moment, ma fille est arrivée en courant dans la chambre, les mains sur la tête. "Putain je suis désolée!" Ma femme s'est alors retournée vers elle, furieuse. "Marie, tu sais très bien qu'il ne faut jamais laisser sa porte ouverte ! J'espère que t'es contente de toi !" Elle a alors tenté de ramener mon fils, dont la bave coulait du coin de la bouche. Il me fixait toujours. Sans délicatesse, je me suis alors exclamé : "C'était quoi ça !" Ma fille a momentanément semblé surprise par ma question, avant de secouer sa tête. "Tu bosses tellement que tu ne te rends même pas compte de la situation." Elle m'a alors appris que son frère était autiste depuis toujours. Puis, sans un mot de plus, elle m'a laissé seul avec mon incompréhension.

Depuis, j'en suis là, je vis avec une femme dont la voix m'est inconnue, une fille à la mâchoire difforme, et un fils autiste, assisté dans chaque tâche quotidienne par sa mère. Et moi je suis spectateur, tentant de ne rien laisser paraître face à ces inconnus. Je ne saurais dire si mon cerveau se déglingue ou si c'est quelque chose de plus compliqué que ça, mais en faisant quelques recherches je me suis rendu compte que je n'étais pas seul. J'ai recensé beaucoup de cas similaires au mien. Je crois que quelque chose se trame, quelque chose qui nous dépasse tous.
 Alors faites attention autour de vous, repérez les moindres petits changements qui au départ peuvent vous sembler insignifiants. Soyez observateur, car vous pourrez bientôt vous retrouver entourés d'étrangers.

23 commentaires:

  1. J'ai pensé aussi à Alzheimer mais en tout cas cette pasta était passionnante à lire ;)

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Bonne pasta.
    Mais j'ai moins aimé l'autiste. C'est sympa de savoir qu'on est des larves baveuses qui rient comme des possédés.

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    1. Il y a différents degrés d'autisme, il y a malheureusement plusieurs patients comme ça dans le service d'autistes où je travaille.

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    2. Non mais faut arrêter de s'insurger pour rien. T'es pas sencé te définir uniquement par "autiste", si tu ne vis qu'à travers ça franchement ça craint. Je connais des personnes autistes c'est pas pour un description dans un texte qu'ils se seraient permis de faire ce genre de remarque qui n'avance a rien. Autrement pasta très intéressante, lecture fluide malgré quelques fautes de frappes.

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  4. Merci :) ! Je connaissais pas du tout l'effet mendela c'est pas mal !

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  5. Attention, il y a quelques fautes dont j'ai repéré comme : "se sont m'ont alors fixés", "femm" et "quandême"

    Mais à part ça, la pasta est superbe! :)

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  6. Le pauvre..Quel famille de merde..Je compatis.

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  7. Réponses
    1. C'est lorsque que toi, ou plutôt plusieurs personnes, êtes persuadés qu'une chose s'est passé alors que non.
      Y'a pas mal de trucs à ce sujet sur Google, tu devrais regarder.

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    2. En gros,c'est comme si tu jurerait que ton poisson était jaune,mais quand tu regarde une photo,il était rouge.

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    3. Le meilleur exemple : La queue de Pikachu a-t-elle un bout noir ? Si tu te rappelles de pikachu comme ça, c'est l'effet mandela.
      Un autre : Le personnage de Monopoly a-t-il un monocle ?
      Non, et pourtant certain se rappelle que si.

      L'effet mandela est la création de faux souvenirs, en gros. Pourtant ils ont l'air totalement réel.

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  8. Je pense qu’il est atteint du syndrome de Capgras. C’est quand une personne se met à ne plus reconnaître ses proches vêt croire qu’on les a remplacés.

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  9. Le personnage de cette creepypasta est selon moi atteint du syndrome de Capgras. C’est un phénomène psychiatrique qui fait qu’un individu ne reconnaît plus ses proches et pense qu’on les a remplacés.

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  10. Plutôt bonne pasta malgré les fautes qui la rendent moins 《intéressante 》 à lire.

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  11. Je ne pense pas que çe soit l'effet Mandela car pour qu'il y est cet effet il faut que plusieurs personnes en soit "victime". Hors le pere est seul...

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  12. J'adore cette pasta ! Ça fait plusieurs fois que je la lis, et je m'en lasse pas.

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  13. Ça c'est ce que j'appelle une pasta de qualité, mes amis: une histoire qui tient en haleine, une bonne narration (à part 2 ou 3 fautes de frappes), Bravo à l'auteur.

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