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lundi 8 octobre 2018

Sur un Chantier à Boulogne

Voici une petite anecdote pour la route. Mon oncle travaillait à Boulogne à la fn des années 1980, en tant que plaquiste. Quand j'étais ado, il me racontait souvent de petites histoires morbides à propos des différents chantiers qu'il avait fréquenté à l'époque. L'une d'elles aurait pu faire une magnifique légende urbaine, à ceci près qu'ici, tout est vrai.


Vers 1988 ou 1989, mon oncle débarque sur le chantier d'un parking couvert de six étages, dans le nord, pas loin d'Auteuil. Sa mission était plus que rudimentaire. C'était à peine s'il devait un peu toucher à la loge du gardien et à la cage d'escalier. Tout le reste de la structure devait être laissé quasiment nu, avec le béton apparent (comme la plupart des parkings en fait).


Une fois sur place, il s'est très vite rendu compte que le chantier était un véritable cauchemar. Personne ne semblait parler la même langue. La moitié du bâtiment affichait un retard monstre tandis que l'électricité était seulement sur le point d'être installée dans certaines parties. Des fuites inondaient les niveaux les plus bas, et des caisses à outils gisaient, abandonnées par on-ne-sait-qui, depuis des semaines. Des odeurs de moisi envahissaient déjà les niveaux inférieurs. Un truc qui avait particulièrement marqué mon oncle, c'était l'absence quasi-totale de sécurité : les barrières avaient été déboulonnées (il suffisait de s'appuyer dessus pour qu'elles s'ouvrent comme des portes de saloon), les escaliers n'étaient pas fixés, les échelles non plus, et les fers d'attente n'avaient pas été crossés afin d'éviter d'éventuels empalements.



Mon oncle a décidé de se faire tout petit, et de faire son travail le plus vite possible et du mieux qu'il pouvait. Au fil des semaines, les odeurs d'humidité se sont faites de plus en plus prégnantes, remontant jusqu'au niveau de la rue. Plusieurs ouvriers se sont plaints, mais sans résultat. Finalement, les fuites ne suffisaient plus à expliquer la pestilence. Certains ont évoqué l'idée qu'une malfaçon, quelque part, avait débouché sur les égouts ou sur la fosse sceptique d'un bâtiment voisin. On a fait le tour du chantier, en vain. Les recherches sont cependant restées très superficielles, et personne ne s'est donné la peine de fouiller en profondeur. Les travailleurs semblaient plongés dans une apathie totale.


Le mystère fut résolu un peu moins de quatre mois après le début des travaux. Pendant tout ce temps, l'odeur n'avait fait qu'empirer. Tout au fond du bâtiment, une cage avait été prévue afin d'accueillir un monte-charge. Cette partie du parking n'était presque jamais visitée, et, en l'absence de véritables instructions et d'une organisation solide, les ouvriers l'avaient laissée en plan. J'imagine que le tout devait plus avoir l'air d'un bunker en ruine que d'un bâtiment en construction. Les entrées de la cage avaient été clôturées avec de grandes planches de bois agglomérées, et personne ne s'était donné la peine de les retirer depuis. Quand il fut évident que l'odeur venait de ce côté, on ôta enfin ces planches, afin de jeter un coup d’œil.



Mon oncle était là à ce moment là. Quand il me racontait l'histoire, il s'appesantissait longtemps sur les détails de la découverte. D'abord, la nuée invraisemblable de mouches échappée du puits obscur. Un véritable nuage noir qui fit reculer toutes les personnes présentes. Puis, le faisceau de lampe de poche balayant les murs de béton nus, plongeant, atteignant enfin le fond. Et là, la marée grouillante : comme si un gigantesque caillot de vermine avait complètement bouché le tube. Tout le fond était tapissé d'insectes mouvants. Mon oncle est parti à ce moment là, pris de nausée, moins à cause de la vision que du fait de l'odeur.


En bas, il y avait des pigeons. Des centaines de pigeons, décomposés depuis des semaines. Toute la cage avait été clôturée, y compris le dessus, par « sécurité. » Pas le moindre morceau de bois n'avait été déplacé. Personne n'a su comment tous ces oiseaux s'étaient retrouvés là. Mon oncle supposait qu'on les y avaient jetés volontairement. Que quelqu'un avait sciemment recloué les planches après avoir déversé une pleine benne de volatiles morts. Pour quelle raison ? Impossible de le savoir. D'autres ont imaginé qu'il devait forcement y avoir une ouverture quelque part, ouverture qu'évidemment, personne n'a trouvé. Si on suit cette théorie, quelque chose, en bas, devait attirer les piafs : un gigantesque appât ? une réserve de nourriture ? un genre de phéromone ? Enfin, d'autres, évidemment, se sont empressés de crier au paranormal, évoquant des esprits contrariés et des histoires de malédiction. L'hypothèse aurait au moins pu expliquer la déliquescence totale qui avait investi le chantier. Je crois que l'histoire s'est retrouvée dans les faits divers. Il faudrait éplucher les journaux de l'époque pour en avoir le cœur net. Je vous laisse avec ça, en espérant que d'autres poursuivront les recherches.


6 commentaires:

  1. J vais me renseigner la dessus...
    J vais continuer les recherches :D

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  2. Moi pendant toute l'histoire (avec une voix snob) :
    "Mais oui c'est prévisible l'odeur c'est un des ouvrier qui à succombé à une des nombreuses violations des règles de sécurité, c'est évident et prévisible...WUT des pigeons ?!?!"

    J'ai super bien aimé, surtout le twist final

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