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lundi 16 septembre 2019

Le mur rouge

"Aujourd'hui la caissière n'était pas très avenante. Je n'étais pas très rapide non plus c'est vrai, mais elle aurait pu être un peu plus patiente, plutôt que de me fixer de son regard bovin en me pressant de mettre mes articles dans mon sac. 

Je me suis brûlé à la main en essayant de sortir mon assiette du micro-ondes. Ça fait un mal de chien mais ça va, j'ai vécu pire.  

Le temps est exécrable dehors. Pourtant, il y a un homme qui m'observe de derrière ma fenêtre. Celle dans le mur rouge. Cet homme, je l'ai aperçu il y a un petit moment déjà, et à chaque fois que je passe devant la vitre, il est là, à me suivre. Je n'ose pas m'approcher. Même s'il reste la plupart du temps sans bouger et qu'il n'a jamais tenté d'entrer, il me fait peur. Je ne l'ai pas vu clairement mais je suis persuadé que c'est une sale race. Si c'est un nègre ou un bicot et qu'il essaie quoi que ce soit, il sera bien reçu. 

Depuis plusieurs jours il ne bouge pas. Quand je me plante devant la fenêtre du mur rouge, il me toise. Il reste là, ses yeux plantés dans les miens. Je distingue très mal son visage. En fait, je distingue très mal tout ce qui m'entoure depuis que j'ai cassé le verre droit de mes lunettes. Il faudra que je les répare.
Cette nuit je l'ai entendu. Je me suis levé pour aller aux toilettes et je suis passé devant la fenêtre. Je l'ai vu, et il m'a vu aussi. Je lui ai crié de dégager d'ici. Il m'a répondu la même chose, avec ma voix. Il a parlé avec ma voix. En fait, c'est comme si il prévoyait à l'avance tout ce que j'allais dire et qu'il le répétait presque aussitôt. 

J'arrive à l'éviter. Selon l'angle dans lequel je me positionne devant la fenêtre, il s'en va. Je crois que quand il ne me voit plus, il part. Et il revient dès que je repasse devant la fenêtre. Je suis peut-être un spectacle pour lui. Un bien triste spectacle.

Il parle avec ma voix mais il semble avoir d'autres facultés. Quand je me suis levé ce matin, il était déjà là. Je lui ai fait un signe de la main pour lui dire de partir, que c'en était assez pour moi. Il m'a renvoyé mon geste, presque en même temps. J'ai levé le bras, il l'a levé aussi. Je me suis penché en avant, il s'est penché en avant également. Il a pris ma voix et il commence à m'imiter à la perfection, au millième de seconde près. J'ai peur qu'il essaie de me remplacer. C'est ça. Il est venu m'observer, puis petit à petit il me remplace. J'ai fait mes bagages. Et il me regardait toujours, imitant mes gestes.

 Je sais qu'il neige dehors et que Mme Verdin ne veut pas que je sorte sans elle mais elle n'est pas levée et je ne veux pas rester ici. Pas avec cette chose qui m'observe derrière la fenêtre, dans le mur rouge."

Mon grand-père Charles, est mort il y a quelques mois à l'âge de 86 ans. Il souffrait de pertes de mémoire légères, mais il était assez loin de l'Alzheimer. Son médecin lui avait conseillé de consigner ses journées dans un carnet, c'était une bonne thérapie selon lui pour remédier aux oublis passagers. Son état s'était cependant dégradé ces derniers temps, et ses propos étaient parfois incohérents. 

Ce que vous avez lu plus haut, ce sont les dernières entrées de son petit carnet. J'ai tout retranscrit au mot près. À ce stade-là, je pense qu'il est important que je vous dise comment est mort mon grand père. Ce matin-là, c'est sa concierge, Mme Verdin, qui l'a retrouvé mort, le crâne ouvert près d'une plaque de verglas à l'entrée de son immeuble.

L'appartement dans lequel vivait mon grand-père Charles n'était pas très grand. Il avait surtout la spécificité d'être en sous-sol. Il n'y avait donc aucune fenêtre, et les murs étaient vierges. À l'exception du mur rouge, sur lequel était fixé un miroir.



lundi 9 septembre 2019

Mute

J'en ai déjà parlé sur ce site, mais adolescent, je me passionnais pour le cinéma underground. Avec d'autres amateurs, nous nous échangions des VHS de films pour la plupart trash, gores et parfois pornographiques. J'ai découvert comme ça un certain nombre de noms aujourd'hui mieux connus du grand public, comme Jörg Buttgereit, Keneth Anger, Bruno Mattei ou Hisayasu Satō. J'ai aussi découvert un film qui continue aujourd'hui encore à me hanter, un film asiatique dont je ne connais toujours pas le nom, et sur lequel apparaissaient différentes tortures animales. Je l'ai déjà évoqué sur ces pages. L'article doit encore être trouvable sous le nom « Vieille VHS. » D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, mon enquête là-dessus n'a pas beaucoup avancé, et je suis toujours à la recherche de la moindre information que quiconque pourrait me fournir à propos de ce « truc ».

Mais ce n'est pas de ce film dont je vais vous parler aujourd'hui. Il y a quelques mois, j'ai eu la chance, sur facebook, de retrouver un vieux camarade de l'époque. Nous nous sommes vus, et nous avons, comme vous pouvez l'imaginer, longuement conversé du bon vieux temps. Aussi, notre discussion a vite dérivé sur les VHS. Nous avions tous les deux vus passer un certain nombre de films glauques qui semblent aujourd'hui totalement oubliés. Mais malgré nos recherches, impossible de retrouver la trace de certaines de nos très chères – et traumatisantes – pépites. Évidemment, mon ami a fini par me parler de ce moyen-métrage qui mettait en scène la mort d'un rat et d'un chaton. Mais étonnamment, ce n'était pas ce film qui l'avait le plus choqué. Pour lui, la voix du présentateur donnait aux scènes un aspect un peu « loufoque » qui cassait le malaise. D'ailleurs, il était presque sûr que les réalisateurs avaient utilisé des effets spéciaux, dans le plus pur style des Guinea Pigs. Du moins, il préférait s'en convaincre...

Il m'a ensuite parlé d'un autre film, un film dont il avait oublié le nom. Il a commencé à me le décrire, à me décrire la pochette qui montrait, dans ses souvenirs, un bébé difforme entouré d'une sorte d'aura verdâtre. Le reste de la pochette était parfaitement noir, avec quelques idéogrammes japonais. Au niveau du film en lui-même, mon ami n'avait que quelques flashs d'une bobine presque amateur, tournée dans une sorte de cave, où des dizaines d'étagères étaient recouvertes de cadavres mutilés et d'enfants morts-nés conservés dans des bocaux. Ce film, je l'avais vu aussi. Et contrairement à mon ami, je me souvenais de son nom. Celui-ci m'était revenu comme un flash, comme un souvenir très longtemps refoulé : Mute. Notre conversation a ensuite dérivé sur d'autres sujets.

Deux ou trois semaines plus tard, mon ami m'a appelé. Il venait de fouiller de vieux cartons, des cartons qu'il n'avait pas ouvert depuis la mort de son dernier magnétoscope, il y a plus de quinze ans. Il y avait retrouvé plein de vieux films. Il savait que moi, toujours aussi passionné, j'avais conservé un magnétoscope auquel je tenais comme à la prunelle de mes yeux. Il m'a donc proposé de se faire une petite séance ciné chez moi. Tout réjoui, j'ai accepté immédiatement.

Il est arrivé en début de soirée. Je vous passe l'apéro, les bières et les conversations sur nos familles et boulots respectifs. Est donc venu le moment où il a ouvert son gros sac à dos noir, dont il a sorti six ou sept cassettes. Il y avait là des nanars et des films érotiques – principalement italiens – des années 1970. C'est alors que je l'ai vue. Une pochette noire, avec un halo verdâtre au milieu : Mute. Mon ami m'a appris qu'il venait de le retrouver, qu'il l'avait cherché après nos retrouvailles et qu'il était presque sûr de l'avoir encore. Et bingo ! Le film était bien là, en « chair et en os » si je puis dire.


Évidemment, mon premier choix s'est porté sur celui-là. Je l'ai saisi, l'ai mis dans le magnéto, et on s'est tous les deux enfoncés dans le canapé, un paquet de chips à portée. Un petit frisson m'a traversé l'échine dès l'apparition des premières images.

Déjà, première surprise : le format était carré, parfaitement carré. Le logo Baroque, déjà présent sur la jaquette de la cassette, apparaissait en haut à gauche du cadre. Une première séquence en noir et blanc montrait un groupe d'hommes qui marchaient dans un couloir. Au bout de quelques secondes, ils se sont arrêtés devant une porte entrouverte. À l’intérieur, dans l'obscurité, on devinait des silhouettes étranges... Puis arrivait le titre du film, blanc, minuscule, au centre d'un immense fond noir : Mute.

Le film enchaînait sur un visage presque décomposé, gris, crevassé, boursouflé, ignoble. Zoom arrière, révélant que ce deenier appartenait à une tête coupée dans un bocal. D'autres plans sur des têtes coupées plus ou moins bien conservées ont suivi. À un moment, la caméra a filmé un visage de profil. Le cameraman lui a tourné autour, et a contourné le bocal, pour révéler que la tête était en fait parfaitement coupée en deux, dans le sens vertical. Le cerveau, la colonne vertébrale et les tissus mous transparaissent à travers le verre épais.

Le film a alors montré des torses ouverts, leurs entrailles collées comme des ventouses aux parois transparentes. Nous avons vu des bras et des jambes écorchés, dont l'os et les tendons étaient apparent, mais dont la main, elle, était parfaitement conservée, avec une peau jaune et des ongles sales. Nous avons regardé ainsi des plans sur des morceaux de corps qui s’enchaînaient et s’enchaînaient encore et encore, sans discontinuer. Puis sont venus les bébés...

Des êtres difformes flottant dans des bocaux. L'un avait une tête énorme, l'autre était anencéphale, les images de siamois dans des positions étranges se succédaient... Sur un plan, on pouvait voir deux  petits corps qui étaient soudés sous la même tête gonflée. La caméra les a alors contournés, montrant qu'il y avait en réalité un autre visage greffé à l'arrière de celle-ci. Sont alors venus des images de nouveaux-nés sans visage, sans mains, sans pieds, et possédant des malformations dont j'ignorais même l'existence et que je ne peux décrire. Tous les visages étaient ronds, grisâtres, et ressemblaient à des masques. Leurs orbites étaient vides, et les parties de leurs corps qui touchaient les vitres de leur bocal avaient déjà commencé à se décomposer. Leurs petits corps étaient également recouverts de trous sanglants, et leur peau était tellement fripée qu'elle semblait sur le point de se détacher.

Le cameramana a passé un temps infini à filmer ces petits êtres. Il n'y avait pas de bruit, pas de musique... juste le ronronnement de la caméra. J'étais de plus en plus mal à l'aise. Les traumatismes de l’adolescence remontaient. Dans la pénombre, j'ai regardé mon ami. Sa bouche faisait une horrible grimace, et ses yeux étaient comme exorbités. Il ne pouvait plus détourner le regard de l'écran. Je suis revenu à la télévision. Le cameraman filmait maintenant un enfant de deux ou trois ans, éventré, conservé dans un grand bloc de verre au bas d'une étagère. Derrière lui, à même la paroi humide, était clouée la peau du ventre du gamin, parfaitement ovale.

C'est à ce moment-là que j'ai quitté la pièce. Je ne peux pas dire que j'avais la nausée, mais j'avais besoin d'une pause, de respirer un peu d'air frais. Quand je suis revenu, quelques minutes plus tard, mon ami était toujours là. J'ai retourné mon regard vers l'écran. Des petits bébés aveugles, de toutes les tailles, s'alignaient dans une vitrine. Deux grands corps adultes baignaient dans de grands sarcophages en verre. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai fait attention aux symboles présents sur les écriteaux. Ce n'était pas du japonais. Je n'ai pas réussi à identifier la langue, probablement un alphabet du sud-est asiatique, ou alors assez proche de l'indien... Je ne suis sûr de rien.

Le film s'est enfin terminé. Il n'a duré que quarante-cinq minutes. Il s'achevait brusquement, sans conclusion, sur l'image d'un squelette accroché au mur. Mon ami et moi sommes peu à peu revenus du choc. Nous n'osions même pas parler de ce que nous venions de voir.

Un peu plus tard dans la soirée, nous avons néanmoins décidé de faire quelques recherches sur internet. Impossible de trouver la moindre information. Le film semblait absolument inconnu du reste du monde. Finalement, nous avons trouvé un petit site américain, probablement illégal, qui prétendait commercialiser, à prix d'or, des bootlegs du film. Selon le site, Baroque serait une filière du producteur Aroma Planning, spécialisé dans le porno trash. La maison de distribution Baroque était spécialisée dans les films gores, très gores, et dépravés. C'est à eux notamment que l'on doit les œuvres les plus trash de Tamakishi Anaru, notamment les « célèbres » Tumbing doll of flesh et Women's flesh my red guts. Pour ce qui était de Mute, le film aurait fait partie des « annulés ». Des films tournés, mis en boîtes, mais jamais sortis. Baroque a fini par s'éteindre, gardant précieusement, au fond de ses tiroirs, une poignée de films « maudits. » Mute n'aurait jamais dû refaire surface. 

J'y ai longuement pensé depuis. Il y a tellement de mystères autour de cette vidéo. Qui l'a tournée ? Quand ? Où ? Est-ce que l'auteur a voulu dire quelque chose avec son film ? Tous ces visages muets, tous ces enfants morts jetés dans des bocaux, que nous criaient-ils ?

Mais surtout, surtout, comment ce foutu film s'est-il retrouvé dans le carton de mon pote ?









lundi 2 septembre 2019

Le cas Émilie Sagée


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

Le Doppelgänger est notamment présent dans la mythologie Germanique et la mythologie Nordique, et est représenté comme une sorte de "copie" d’un individu. Il est souvent considéré comme une version alternative maléfique d’une personne. Selon d’autres légendes, lorsqu’un Doppelgänger apparaît, c’est un mauvais présage. Il est aussi raconté par certaines légendes, que si l’on voit le Doppelgänger d’une personne que l’on connaît, cela prédit en réalité notre mort.