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lundi 4 mai 2020

Légendes et mythes d'Afrique - Mami wata

Considérée de manière générale comme l'une des plus puissantes divinités africaines, Mami wata est une entité aquatique à la fois vénérée et crainte par des dizaines de tribus d'Afrique. Bien qu'elle soit révérée par des peuples aussi divers que les Igbo du Nigeria, les Ewé du Bénin, les Bamiléké du Cameroun ou encore les Kongo, son apparence reste globalement la même. Ainsi, Mami wata est communément représentée sous la forme d'une très belle femme à la peau noire, aux yeux grands et brillants, et parée de bijoux aveuglants. Du fait de son affiliation à l'eau, il arrive également que son corps soit dépeint comme étant à cheval entre celui d'un poisson et d'une femme, à l'instar de nos sirènes occidentales.

Pour toutes ces tribus, Mami wata symbolise l'équilibre entre les ténèbres, le divin et le mystérieux. Un équilibre a priori archaïque et millénaire, véhiculé par une divinité dont la trace remonterait aux premières sociétés africaines. Le mythe de la création Dogon, racontant l’histoire de la déesse, retrace son existence à plus de 4000 ans.

Par ailleurs, les mythes mésopotamiens parlent aussi de la grande déesse de l’eau dans leur histoire de la Création, ici connue sous le nom de "Mami Aruru" ou "créatrice de la vie". Le nom "Mami wata" semble être venu ensuite, porté par la langue copte éthiopienne. Le mot "mama" étant utilisé pour décrire la vérité et la sagesse et le terme "uat-ur" signifiant "océan".

Ni bonne, ni foncièrement mauvaise pour la plupart de ceux qui croient en son existence, la divinité incarne à la fois le bien et le mal. Mami wata apparaît également dans les croyances chrétiennes de certaines parties d'Afrique, où elle est cette fois dépeinte comme étant presque exclusivement malfaisante, à la manière de nos démons occidentaux.
En écho à cette différence de perception vis‐à-vis de la divinité, la plupart des traditions et légendes entourant celle-ci divergent drastiquement en fonction des tribus.

Pour les peuples des deux côtés de l'Atlantique, l'esprit enlèverait ses adeptes ou des gens au hasard alors qu'ils nagent ou sont en bateau. Elle les emmènerait dans son royaume paradisiaque, dont la plupart des tribus s'accordent à dire qu'il se trouve sous l'eau. Si elle venait à les autoriser à partir, les captifs reviendraient sur la terre ferme dans des vêtements secs et dotés d'une intelligence nouvelle. Ils finiraient souvent par s'enrichir, et deviendraient séduisants et plus faciles à vivre.

Parallèlement, selon une tradition nigériane, un homme adepte du culte pourrait rencontrer Mami wata sous la forme d'une belle prostituée. Après l'acte, la divinité lui apparaîtrait sous sa véritable apparence et lui demanderait de lui jurer fidélité et de garder le secret à son sujet. S'il acceptait, la fortune et la santé lui seraient accordées. Sinon, la ruine s'abattrait sur sa famille, ses finances et son travail.

Chez les Bamiléké, une autre légende veut que la déité pourrait marquer un nouveau-né avec une extension spirituelle d'elle-même, qui guiderait et suivrait l'enfant jusqu'à son mariage, voire parfois jusqu'à sa mort. La mission de l'esprit ainsi issu de la déesse serait de pousser son hôte à faire les "bons" choix, notamment dans sa vie amoureuse. Dans le cas où celui-ci s'opposerait frontalement aux directives de l'entité, cette dernière entrerait dans une violente crise d'hystérie via l'hôte lui-même, rappelant la plupart des cas de possession démoniaque ayant pu être décrits en occident. Selon cette tradition, il est également d'usage de poser une bassine remplie d'eau à côté du lit avant de dormir, afin de permettre à l'esprit, issu d'une divinité aquatique, de profiter d'un repos convenable.

D'autres récits affirment également que les femmes qui ne sont pas humbles parce qu’elles sont dotées d’une beauté incroyable seraient repérées par Mami wata, et rendues stériles jusqu’à ce qu’elles compensent la déité.

Malgré ces disparités de traditions et de légendes accompagnant l'entité, le culte de la divinité par ses adeptes semble s'effectuer de la même manière dans la plupart des zones géographiques où il a lieu. Il consiste en des danses accompagnées de musique, que les adeptes effectuent jusqu'à entrer en transe. La déesse les possède alors et leur parle, permettant à ceux-ci d'intercéder diverses faveurs auprès d'elle. Les offrandes sont également importantes : Mami wata appréciera de la nourriture et des boissons, surtout de l'alcool, des objets odorants comme de la pommade ou de l'encens, et des biens précieux, bijoux et pierreries. Aujourd'hui, les adorateurs modernes offrent couramment des biens manufacturés, des bijoux de créateurs voire, plus rarement, du Coca-cola et autres denrées du même genre. Néanmoins, pour ceux qui seraient étrangers au culte de l'entité, il existerait d'autres méthodes pour établir un contact avec cette dernière, monnayant un certain prix.

En cherchant bien sur le net, on peut trouver plusieurs témoignages où est mentionnée la divinité, mais dans lesquels le doute sur son existence subsiste néanmoins.
Celui qui suit a été recueilli sur le site du Centre néo-apostolique des médias africains, et rédigé par un certain Michel Bernier.

"Aujourd’hui, émoi au village. Mami Wata a encore frappé. J’ai en effet appris la mort, dans des circonstances étonnantes, d’un jeune papa, prêtre néo-apostolique jusqu’à l’an dernier, devenu non-croyant.

Voici après enquête, ce que l’on raconte dans le village sur la triste fin de ce monsieur.

Il souhaitait s’enrichir rapidement et pour arriver à ce but, avait pris contact avec un féticheur qui lui a donné des fétiches. Par l’intermédiaire de ces derniers, il est entré en contact avec Mami Wata en rêve. [...] 

Dans ses tractations avec la déesse, l’homme, en échange de la richesse convoitée, devait lui livrer cinq âmes de ses proches parents (en l'occurrence sa mère, sa sœur, sa femme, son deuxième et son troisième fils), en offrant symboliquement un morceau de tissu appartenant à chacun d’eux. Marché conclu. Mais il se trouve que parmi lesdits parents, certains étaient des croyants pratiquants et priants, catholiques ou néo-apostoliques. Par conséquent, le pouvoir de la divinité était sans effet sur eux. 
Ils ne sont donc pas morts et le contrat n’ayant pas été rempli, Mami wata, dupée, s’est retournée contre le monsieur. Elle a fait de sa vie un enfer. Les finances du pauvre homme se sont effondrées. Il a été licencié. Son premier fils et sa fille sont tombés gravement malade, cloués au lit par une fièvre colossale, et en moins de deux semaines, cette dernière a succombé. 

De désespoir, il a donné un sous-vêtement à la déesse, comme pour se sacrifier lui-même. Peu après, il est à son tour tombé malade d’une forte fièvre, et a été hospitalisé. Mais le traitement n’a eu aucun effet. 

Un jour, un infirmier voit une femme inconnue et d'une grande beauté sortir de la chambre du patient, où ne devaient se trouver que celui-ci et sa femme. L’infirmier entre aussitôt dans la chambre, et demande qui est la personne qu'il a vue sortir. L'épouse du patient lui répond que personne n’était là, si ce n’est son mari alité et elle. L’infirmier, superstitieux, invite le malade à retourner en famille pour résoudre les problèmes que la médecine hospitalière ne peut affronter.

L’homme rentre, puis s’affaiblit progressivement. Et finit par mourir, laissant une veuve et 3 enfants.

J’ai poursuivi mon enquête pour déterminer quel degré de foi on accordait à une telle histoire parmi les chrétiens du pays, toutes confessions confondues. Il me semble, même si cela mériterait une étude approfondie, que la majorité croit en Dieu comme puissance bénéfique mais croit aussi à ces histoires de puissances malfaisantes. Quant à la minorité restante, elle soutient que Dieu est tout-puissant et protecteur, et ne croit pas à ces mythologies. 

Pour ceux-ci, notre homme, tout comme sa fille, est simplement mort d’une violente crise de fièvre jaune.

Michel Bernier"


5 commentaires:

  1. Pas mal, je trouve le ton du texte trop neutre, trop documentaire pour vraiment créer une ambiance angoissante mais il a le mérite de puiser dans un foklore dont le potentiel creepy mériterait d'être plus connu (même si le vaudoun en horreur, ça peut rapidement donner des trucs très kitsch)

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