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jeudi 27 juin 2019

Deuxième édition du concours de poèmes

Aujourd'hui, CFTC a le plaisir de vous annoncer l'ouverture de son deuxième concours de poèmes, qui n'avait pas été réorganisé depuis sa première édition, en 2015.

Pour cette fois, nous avons décidé de voir les choses en plus grand, aussi les trois poèmes ayant récolté le plus de votes se verront-ils offrir une publication "gratuite" sur le Nécronomorial.

Pour ce qui est du thème, il s'agit du trouble intérieur, l'interprétation de celui-ci étant libre. Qu'importe que votre poème soit un sonnet, une ode, ou même prosaïque, tant que vous saisissez votre plus bel encrier pour vous laisser porter par l'inspiration.

Enfin, concernant les dates, tous vos poèmes devront être envoyés avant 23h59, le vendedi 5 Juillet. Les votes auront ensuite lieu jusqu'au dimanche 7 à 15h, après quoi le classement sera établi.

Au sujet des inscriptions, celles-ci servent surtout à tenir à jour la liste des participants, qui apparaîtra sur un post du forum prévu à cet effet auquel je reviendrai plus tard. A noter que ces dernières peuvent se faire jusqu'au dernier instant, mais pour une raison pratique, il serait préférable que vous les réalisiez avant d'envoyer votre création, plutôt qu'en même temps. Que ce soit pour les inscriptions ou pour l'envoi de vos poèmes, le système est plus ou moins le même.

Ainsi, pour vous inscrire et nous transmettre votre poème, le plus arrangeant pour nous serait que vous passiez par ce post du forum où tout est expliqué de façon un peu plus exhaustive. Vous pouvez également envoyer un MP à Gordjack, via Discord ou le forum, que ce soit dans cette optique, ou pour tout complément d'information. Dans le moins avantageux des cas, celui où la création d'un compte vous rebuterait particulièrement, vous pouvez toujours passer par notre adresse e-mail, que vous trouverez elle aussi sur le forum.

Vous l'aurez compris, pour ce concours, posséder un compte sur le forum est bien plus pratique, d'autant que seuls ses membres pourront voter, et ce grâce au fameux post mentionné ci-dessus.

Gardez à l'esprit que tout le monde a ses chances. Aussi, nous espérons voir nombreux à participer nos cryptiens aspirants poètes.

Bonne chance à tous les éventuels participants !

lundi 24 juin 2019

Mon fils s'est suicidé, et ma femme me tient pour responsable.

Je n’avais jamais posté ici avant. Mais j’imagine que je n’en avais pas besoin jusque-là. Si vous avez vu le titre, vous savez à quoi vous attendre, et vous devriez passer votre chemin si vous préférez éviter le sujet. Je comprendrai. Le deuil est une chose étrange. Le professeur Farina m’avait appris ça pendant ma prépa, et je n’avais jamais compris jusqu’à aujourd’hui.

Pour ma femme, ça se traduit par une colère irrationnelle. Elle est en bas en ce moment même, sûrement en train de maudire mon nom. Pour moi, ça s’est manifesté par un besoin de me tenir occupé. Mais je n’ai plus de papiers à organiser, ni de surfaces à nettoyer, donc je suis venu ici pour écrire toute l’histoire de la vie de mon fils. Je m’excuse d’avance si c’est un peu décousu, mais tout cela est vieux, alors je dois me concentrer pour me souvenir de tout ce qu'il s’est passé jusqu’à cet événement. Mon plus grand échec.

Mon idole, Skinner, a dit un jour : « Un échec n’est pas toujours une erreur, il peut être tout simplement le meilleur qu’on puisse faire dans les circonstances ». Mais j’ai pourtant l’impression d’avoir fait beaucoup d’erreurs.

Quand mon fils est né, c’était comme si j’avais enfin trouvé ma raison d’être. J’avais eu plusieurs emplois, avant. J’avais même ce que je pensais être une carrière respectable. Mais rien ne m’avait jamais réellement intéressé. Rien n’avait jamais retenu mon attention comme ce petit visage chérubin l’avait fait. 

Nous avions prévu de confier Isaac aux parents de ma femme quatre jours par semaine pour qu’elle puisse retourner à son travail rapidement, et moi au mien. Mais une semaine de congés de paternité semblait trop courte pour moi, j’ai donc décidé que nous pourrions renoncer au confort que deux revenus permettait d’avoir. J’ai pris la décision de devenir un homme au foyer.

L’université n'a pas été pas enchantée à l’idée de perdre un de ses professeurs titulaires, mais je suis resté inflexible. Je finirai le semestre en cours, et ce serait alors la fin de ma carrière universitaire. Est-ce que cela a été été douloureux d’abandonner mon diplôme durement obtenu et mon ancien job de rêve ? Bien sûr. Mais ce fut l’échange d’un trésor rare contre un trésor unique. Beaucoup de gens ont des diplômes en psychologie. Beaucoup de gens sont titulaires. Mais Isaac était unique en son genre. Quelqu’un d’autre pourrait bien devenir le prochain James Olds. Moi, j’avais trouvé un but supérieur.

Avoir convaincu ma femme de me laisser rester à la maison s'est révélé être un bonne chose. Isaac a eu une enfance difficile, et il avait besoin d’un guide. Bébé, c’était un ange. En grandissant, il s’est avéré beaucoup moins facile à vivre. Des années d’études et d’enseignement en développement humain ne m’avaient pas préparé aussi bien que je l’avais espéré. Il y a eu des jours où je me suis demandé si j’étais vraiment fait pour être père, j’admets même avoir regretté d’avoir quitté mon travail, par moments. C’était bref, et toujours suivi par un sentiment de culpabilité, mais c’était là. La vérité pure et brute est que je ne suis pas - n’étais pas - un père parfait.

Alors que j’avais presque atteint mon point de rupture, que la pensée d’un autre jour rempli de crises de colères et de couches sales m’était devenue insupportable, Isaac a totalement changé de comportement. Ce changement était arrivé juste après une terrible blessure, la seule qu’il a eue dans toute sa vie. Sa mère a toujours pensé que quand il est tombé et s’est cogné la tête, si fort qu’il a eu besoin de points de suture, il a gardé des séquelles. Je ne pensais pas que c'était été si grave que ça, mais je dois admettre qu'il y a eu une grande amélioration après ce jour. Et même si, avant ça, je n’avais jamais été capable de lui en vouloir très longtemps, j’ai été encore plus indulgent après avoir vu son regard de chien battu et ses yeux meurtris. En fait, après avoir eu peur de le perdre, je n’arrivais plus à avoir la force de le discipliner. 

Heureusement, je n’ai eu que rarement l’occasion de le faire. Alors que ses deux premières années tombaient dans l’oubli, Isaac se transformait en enfant modèle. Ses crises ont disparu, et le garçon obstiné et capricieux qu’il était est devenu aussi doux que n’importe quel parent aurait pu l’espérer. Il mangeait ses légumes, il rangeait sa chambre, ne laissait plus traîner ses jouets, et il avait transformé ma vie de père en réel bonheur. Voir son grand sourire le matin me rendait toujours joyeux.

Je ne vous cache pas que j’avais peur qu’il change encore en grandissant et en entrant à l’école. Ma femme me traitait de maman poule, à moitié en rigolant et à moitié agacée par mon inquiétude. Ceci dit, après sa première année à l’école, elle a commencé à être d’accord avec moi. Notre fils si bien élevé risquait de redevenir la petite peste qui nous avait causé tant de problèmes. Nous avons alors décidé de passer à un système d’école à la maison. Ma femme s’inquiétait, mais je ne savais pas pourquoi. Après tout, j’avais de l’expérience dans l’enseignement, et j’avais toutes les qualifications nécessaires pour l’éduquer chez nous. Je pense qu’elle avait peur que sa croissance émotionnelle et sociale soit impactée si nous le retirions du système scolaire. 

Cela n'a pas été le cas. En fait, il s’est épanoui encore plus en étudiant à la maison que quand il était à l’école. Je m’assurais de l’amener régulièrement à des groupes d’école à domicile et à des événements sociaux, et j’ai essayé de le laisser garder contact avec les amis qu’il s’était fait à l’école. Au niveau des études, il excellait. Il est devenu évident pour moi qu'Isaac était talentueux, et que son talent aurait été gaspillé dans une banale école.

Voir le plaisir qu’il prenait à apprendre de nouvelles choses m’enchantait en tant que prof. Pendant que d’autres enfants se contentaient de tolérer l’école et ne se passionnaient que pour les dessins animés et les jeux vidéos, mon fils adorait rester assis et lire, explorant des univers entiers avec la même ardeur que certains enfants avaient pour explorer des forêts dangereuses et sauter dans des flaques d’eau sale. Et pas que des nouvelles sans intérêt et des histoires d’aventure frivole : il lisait des livres d’histoire, de poésies, de science. Isaac aimait apprendre juste pour le plaisir d’apprendre. Il était tout ce que j’avais jamais espéré trouver chez un étudiant, et je ne peux pas exprimer combien j’étais heureux qu’un tel enfant ait été fabriqué à partir de ma propre chair et de mon sang. 

Alors que les années passaient, mon fils a continué à grandir exactement comme l’homme que j’avais espéré qu’il soit. Il ne buvait jamais, ne fumait pas, n’essayait aucune drogue, et ne se rebellait que très rarement - il lui est arrivé quelquefois de rester dehors après son couvre-feu, un bref flirt avec une fille du coin. Bien sûr, une rébellion de jeunesse est une chose normale, et je l’ai toléré car c’était une phase à passer qui lui permettrait d’avoir une adolescence normale. Ma femme et moi écoutions avec horreur les histoires que nos amis nous racontaient sur les disputes qu’ils avaient avec leurs propres adolescents, qui étaient devenus des étrangers pour eux et qui faisaient semblant de les aimer. Plus d’une fois, sur le chemin du retour d’un dîner ou rassemblement, ma femme se tournait vers moi et me disait simplement : « Nous sommes chanceux, très chanceux ».

Quand Isaac a commencé à penser à l’université, il a d’abord envisagé de préparer un diplôme de psychologie. J’étais… peu enthousiaste à cette idée, et il l'a remarqué. Je sais qu’il pensait que je prendrais comme un compliment le fait qu’il veuille suivre mes pas, et je l’ai pris comme tel. Mais je lui ai dit franchement que j’avais trouvé que mon diplôme avait été une perte de temps, que c’était un morceau de papier sans signification, et qu’il ferait mieux d’aller travailler dans un McDonalds où, au moins, il apprendrait des choses utiles. Il l’a pris aussi bien que l’on pouvait s’y attendre, et s’est tourné vers un cursus de physique avec enthousiasme. 

Ma femme a été surprise qu’il décide d’aller dans une université du coin alors qu’il avait eu beaucoup d’offres de prestigieuses universités partout dans le monde, mais je lui ai expliqué le pourquoi de cette idée. Pourquoi dépenser autant d’argent pour aller dans un autre pays et être si occupé avec ses études qu’il ne pourrait pas profiter de la vie étudiante ? Il valait mieux rester à la maison, économiser un peu, et aller ensuite faire un tour du monde bien mérité après avoir obtenu son diplôme.

Même si son domaine d’études n’était pas le mien, il a continué à prendre exemple sur moi. Il était un étudiant brillant qui a très vite atteint le top de sa classe et y est resté pendant quatre ans. Il récoltait des félicitations et des éloges alors que les étudiants médiocres récoltaient des avertissements et des contraventions. A la fin de sa première année, il avait déjà tous les crédits nécessaires pour obtenir son diplôme, et il s’est inscrit à la majorité des options disponibles.

Peut-être que son enthousiasme, son désir d’apprendre a été la raison de tout ce qui s’est passé ensuite ? J’espère que non. Mon Dieu, j’espère que non. 

Que ce soit le cas ou non, mon fils a pu choisir les matières auxquelles il voulait s’inscrire pour sa dernière année. Peut-être était-ce un désir de m’imiter encore plus. Peut-être était-ce une pure coïncidence : une jolie fille mentionnant qu’elle s’était inscrite à ce cours, un pile ou face, une décision prise sur un coup de tête. Quelle que fût la raison, il a choisi de s’inscrire à un cours de psychologie au printemps. Un cours sur la toxicomanie. Au moment où il me l’a annoncé, il était déjà trop tard pour en changer, et il ne voulait pas le faire par peur d’entacher son dossier. De plus, je ne voulais pas le forcer. Bien sûr, j’ai essayé de le convaincre de laisser tomber cette matière. Mais quand il m’a demandé de lui expliquer pourquoi j’insistais autant, je n’avais aucune réponse à lui apporter. J’ai donc laissé tomber. 

Cela a été l'une des pires erreurs de ma vie.

J’ai entendu parler de ses cours pendant les premières semaines du semestre. Pendant toutes ses années universitaires, Isaac avait été plus qu’heureux de passer du temps avec sa mère et moi, et de nous raconter ses anecdotes sur l’université. Nous étions tellement fiers de lui. J’étais tellement fier. Mais en février, quelque chose a changé. Ses conversations étaient de plus en plus courtes, froides, et ont rapidement complètement cessé. Au début du mois dernier, il quittait rarement sa chambre quand il était à la maison. Quand il le faisait, toutes nos conversations étaient banales et gênantes. Un mur avait grandi entre nous, et je ne comprenais pas pourquoi.

Ma femme l’a pris comme une crise d’adolescence tardive. Je n'en étais pas convaincu. Mon garçon était parfait. Il était au-delà de ce genre de choses. Elle et moi nous sommes mis d’accord sur le fait que si ça continuait comme ça après les vacances (les premières qu’il allait passer hors de la maison), on lui en parlerait. On RECUPERERAIT notre fils, disait-elle. Et je l’avais crue. Je pensais vraiment que nous réglerions ça, peu importe le problème. 

Mais Isaac n’est jamais rentré de ses vacances. Tout ce qui est revenu de ces rives ensoleillées du sud ont été des appels insensés, un rapport de police, et des enveloppes scellées. Ma femme et moi avons organisé une petite cérémonie privée pour son enterrement il y a une semaine et demie. Alors que je faisais son éloge funèbre, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer pour ce que nous avions perdu. Pas seulement mon fils tel qu’il était - la lumière de ma vie - mais aussi pour l’homme qu’il aurait pu être.

Après de nombreuses larmes et moments de colère, ma femme et moi avons finalement ouvert les enveloppes qui contenaient les derniers mots de notre fils. Celle qui m’était adressée était destinée à être lue uniquement par moi, mais je vais la copier ici pour que vous puissiez la lire aussi. C’est trop dur de supporter ça seul.

Papa,

Mon premier souvenir de toi est un souvenir heureux. Tu me serres fort contre toi et tu me réconfortes, pour arrêter mes pleurs et me promettre que tout ira bien. C’est de cette façon que je me souviens de toi : la seule personne vers qui je pouvais me tourner et qui pouvait tout arranger. La seule personne qui prendra ma défense, qui me protégera quoi qu’il arrive. 

Je voulais être comme toi, et tu voulais que je sois encore meilleur. C’est pour ça que tu m’as encouragé, je pense. D’une certaine façon tordue, je pense que tu croyais honnêtement - peut-être même que tu le crois encore - que tout ce que tu as fait était pour mon bien. 

Je sais, Papa. Je sais ce que tu as fait.

Tu te souviens à quel point tu insistais pour que je ne prenne jamais de drogues ? Je n’ai jamais remis en question cette interdiction à l’époque. Mais je comprends tout, maintenant. 

La première fois que tu m’as expliqué ce que l’héroïne faisait au cerveau, j’étais confus. Parce que cette euphorie, cette putain de montée d’adrénaline, ça me semblait trop familier. Ça m’arrivait tout le temps. Chaque fois que j’ouvrais un livre. Chaque fois que je réussissais un contrôle. Chaque fois que je rangeais, ou que je tondais la pelouse, ou même quand je faisais ce que tu me demandais. J’avais cette montée d’adrénaline que ton bouquin décrivait comme une conséquence d’un opiacé. 

J’ai pensé que c’était peut-être mon corps qui sécrétait naturellement toutes ces réactions, alors j’ai fait des recherches. Et documentaire après documentaire, livre après livre, je me suis rendu compte que ce n’était pas juste mon imagination. Je me suis alors dit que j’étais peut-être une sorte de monstre de la nature qui était naturellement euphorique après avoir fait de bonnes actions. Peut-être. Mais une montée d’adrénaline qui favoriserait les études et l’alimentation saine aussi fortement que l’héroïne et le sexe ? Putain, c’est assez improbable.

Je sais que tu dois être surpris de me voir jurer. Je suis aussi surpris de l’écrire, crois-moi. Ce n’est pas comme ça que tu m’as élevé. Le fait est, Papa, que j’essaie de faire abstraction de la manière dont tu m’as élevé.

J’ai fait un scanner, juste pour vérifier qu’il n’y a rien d’anormal. Et qu’est-ce qu’ils ont trouvé ? Aucune tumeur. Pas de glande pituitaire sur-développée. Rien d’inhabituel, si ce n’est le gros tas de fils branchés dans mon cerveau.

J’ai appelé Maman et je lui ai demandé si j’avais déjà eu une opération du cerveau quand j’étais enfant. J’étais terrifié, mais je voulais croire que j’avais tort. Qu’il y avait une explication. Mais non, m’a-t-elle dit. Jamais. Juste quelques points de suture de quand j’étais tombé enfant. Que Papa pourrait m’en dire plus, puisqu’il était à côté.

Le médecin voulait que j’aille au commissariat, ou que je reste pour faire plus de tests. Je leur ai dit que je devais y réfléchir. Et je l’ai fait. Mais j’y ai pensé, et j’ai réalisé quelque chose.

Je ne sais pas qui je suis.

Toute ma vie, tu étais en train d’appuyer sur un bouton et de dérégler mon cerveau pour que je pense que j’étais heureux à chaque fois que je faisais quelque chose qui TE rendait heureux. Ranger ma chambre ? Zap ! Faire la vaisselle ? Zap ! Faire mes devoirs ? Zap ! Et petit à petit, tu as fait de moi le parfait petit soldat à son père.

Est-ce que je suis comme tu voulais que je sois, Papa ?

Est-ce que je suis aussi parfait que tu l'espérais quand tu as mis ce putain de truc dans mon cerveau ?! Je ne sais pas qui je suis ! 

Je suis ta putain de poupée ! Tu as tué la personne que j’aurais dû être ! La personne que j’aurais pu être ! Tu m’as tué, et remplacé par la personne que je suis maintenant ! 

Je suis

Je voudrais juste

Non. Plus jamais. Je ne sais pas si j’ai déjà décidé par moi-même de quelque chose dans toute ma putain de vie, mais je déciderai tout seul sur ça : quand et comment elle finira.

J’espère que tu pourriras en enfer.

Maintenant, vous pouvez imaginer ma douleur. J’avais tellement d’espoir pour mon fils. Je savais qu’il pourrait devenir tout ce qu’il voulait en grandissant. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’il devienne ingrat.
Tout ce qu’il a eu, toutes ses réussites, tous les mauvais choix qu’il a évité ? C’était grâce à moi ! Parce qu’il y avait quelqu’un pour le guider, quelqu’un pour le protéger du danger et le diriger vers le meilleur chemin ! Tout ce que je voulais, c’était qu’il devienne quelqu’un de bien. Qu’il soit le meilleur qu’il pouvait être. Tout ce que je voulais, c’était l’orienter dans la bonne direction. 

Et, ce que je voulais au début, c’était qu’il arrête de pleurer et de faire des crises. 

Et voilà le résultat. La cause de toute ma tristesse, de la colère de ma femme. Je pense que dans la lettre qui lui était adressée, il lui a dit ce que j’avais fait. Elle l’a brûlée, alors je ne peux pas en être sûr, mais elle a essayé de m’attaquer avec des ciseaux juste après, donc il lui a forcément dit quelque chose. 

Elle est en bas en ce moment même, dans la cave. C’est bizarre - pendant que j’étais en train d’écrire tout ça, je ne l’entendais plus trop, mais maintenant que j’ai fini, ses pleurs et ses cris sont presque pesants. Elle me tient pour responsable de ce qui est arrivé à notre fils, pour ce qu’il s’est fait à lui-même. Mais elle finira par comprendre mon point de vue avec le temps.

Quand elle se réveillera de son opération, elle apprendra à me pardonner.

Traduction de Piaandy
Source

lundi 17 juin 2019

Cigarettes

Est-ce que quelqu'un veut essayer ça ?

Allez dans des toilettes très fréquentées. Ce doivent être des toilettes où beaucoup de gens sont allés, où il n'y aura pas assez d'énergie latente résiduelle pour y arriver. Assurez-vous que minuit est passé, et n’oubliez pas d'apporter deux cigarettes. Plus les cigarettes sont fortes, meilleures sont vos chances de succès. Asseyez-vous dans l'obscurité et fumez une des cigarettes. Assurez-vous qu'il y a un miroir et que vous pouvez toujours voir votre reflet. La fraise de la cigarette allumée devrait vous donner assez de lumière pour cela. Lorsque vous aurez fumé environ les trois quarts de votre cigarette, la pièce devrait être pleine de fumée. Vos yeux seront probablement larmoyants, mais ne clignez pas des paupières. Ne les détournez pas de votre reflet dans le miroir, pour rien au monde. Si vous clignez des yeux, tout ce que vous aurez fait jusqu'à présent sera vain.

Vous réaliserez que votre reflet s'estompe dans les ténèbres. Cependant, la fraise de la cigarette se séparera en deux yeux rouges. La fumée dans la pièce commencera à se condenser et avant que vous ne sachiez ce qui se passe, une silhouette sera assise à côté de vous. Elle vous demandera une cigarette, donnez-la lui et elle s'allumera d'elle-même dès qu'elle l'aura amené là où sa bouche devrait être. Vous pourrez lui demander ce que vous voulez et elle vous dira toujours la vérité. Vous pourrez lui demander qui a tué JFK ou qui était Jack l'Éventreur… Tout ce qui vous vient à l'esprit. Assurez-vous de garder un œil sur la quantité restante de la cigarette que vous fumez. Lorsqu'elle sera sur le point de s’éteindre, la fumée de cigarette commencera à définir plus de caractéristiques de la silhouette, ce qui la rendra plus matérielle qu'éthérée.

 À ce moment, levez-vous et arrachez-lui les yeux d'un mouvement. La silhouette devrait être surtout faite de fumée, donc vos mains passeront à travers sa tête. Si vous la laissez finir sa cigarette, elle vous attaquera, vous tuant sûrement. Elle criera et vous insultera, et la main avec laquelle vous lui avez arraché les yeux vous brûlera intensément. N'ouvrez pas votre main ! Même si les yeux sont presque partis, ils peuvent toujours voir. Courez vers l'interrupteur et allumez-le. Ceci va estomper la forme physique de la silhouette et la faire retourner à sa forme éthérée. Quittez la pièce et attendez trois heures du matin pour ouvrir votre main. L’ardeur est probablement insupportable, mais si vous l'ouvrez, toutes les lumières, où que vous soyez, s’éteindront, permettant à l'ombre de revenir et de se venger. Vous pourrez avoir des marques sur la paume de votre main lorsque vous l'ouvrez, même si les plaies seront déjà cautérisées.

Après ça, vous ne pourrez plus jamais être dans une pièce sombre avec un miroir car la silhouette pourra vous suivre grâce aux marques sur votre main. Il se peut que vous ayez plus froid que d'habitude, peu importe à quel point il fait chaud. Vous ferez de nombreux cauchemars, mais en eux, vous aurez la capacité d’avoir une sorte de sixième sens. Vous pourrez voir des événements à venir, peut-être même des choses horribles. Des choses que vous seul saurez et ne pourrez jamais arrêter.

Je suppose que c'est un petit prix à payer pour un savoir absolu...


Traduction de AngeNoire_MissTriskell

lundi 10 juin 2019

Le testament d'Omaha

Cette anecdote s'est déroulée dans un petit village de Normandie. Comme le village en question est relativement proche des plages du débarquement, j'appelerai, pour le reste de mon témoignage, ce village Omaha. Je ne révélerai pas d'information personnelle dans les paragraphes qui suivront ; non pas que j'encours quelconque risque à dévoiler ces informations, mais dans le doute, je préfère conserver l'anonymat des personnes dont je parle.

Dans le village d'Omaha, dans le Calvados, il y avait un vieux monsieur qui était connu pour sa réussite. Il avait eu une jeunesse difficile : il était né dans une famille pauvre, la Seconde Guerre mondiale avait marqué son enfance, et sa famille était régulièrement frappée par des malheurs. Quand il eut atteint l'âge de seize ans, cet homme se saisit de toutes les opportunités qui se présentèrent à lui, et travailla durement, année après année, pour nourrir sa famille. Ses efforts finirent par payer : bien plus tard, ses enfants bénéficièrent d'une très bonne situation et ne manquèrent de rien.

Son histoire est évidemment plus compliquée que ça, mais pas besoin de la raconter dans les moindres détails. Disons simplement que, quand on entend le nom de cet homme, la première pensée qui nous vient à l'esprit est celle d'une personne courageuse, avec beaucoup de mérite, qui a tout construit de ses mains et inspire un profond respect. 

Cette belle histoire allait néanmoins connaître un dénouement...étrange. Aujourd'hui encore, les amis de ce monsieur n'évoquent que rarement cette anecdote, de peur qu'elle ternisse son image en le dépeignant comme une personne folle. 

Après la mort de cet homme, ses enfants devaient se répartir son héritage, selon les termes stipulés dans son testament (écrit quelques mois avant son décès). Le contenu de ce testament n'a pas été rendu public, mais des individus indiscrets ont fait fuiter suffisamment d'informations pour se faire une idée de ce qui y était écrit. Certains détails pourraient avoir été déformés par un effet de "téléphone arabe".

Dans un premier temps, le monsieur écrivait qu'il avait honte d'avoir rendu sa réussite "visible". Lui qui avait grandi dans l'humilité, il avait la sensation d'être devenu involontairement hautain, en osant porter quotidiennement des vêtements élégants, en osant rouler dans de belles voitures, et en ne cachant pas son goût pour les restaurants chics. Il s'excusait auprès de Dieu pour son manque de modestie. 

Ensuite, il aurait écrit ne vouloir léguer qu'une toute petite partie de sa richesse à ses enfants, et aurait demandé qu'on dilapide le reste, sinon la totalité du magot. Cette demande surprenante, le défunt l'explique en disant que, contrairement à ce qu'il a laissé penser pendant des années, il n'a aucun mérite. Tout cet argent ne serait "pas de l'argent sale" selon ses dires, "mais de l'argent maudit".

Dans les paragraphes qui suivent, les explications deviennent abracadabrantes. 

Alors qu'il avait onze ans, et que deux de ses frères étaient déjà morts à la naissance, il aurait contracté la tuberculose, dont il aurait dû mourir. Son père, très pieux, s'apitoyait sur le sort de sa famille, en se demandant pourquoi Dieu avait choisi de les punir de la sorte, tandis que sa mère, rendue folle de ne pas avoir trouvé de réconfort en Jésus, se serait tournée...vers Satan. L'homme rapporte que, à cette période, sa mère n'adressait ses prières qu'à Satan, et qu'elle avait scellé un pacte avec le Diable pour que son fils survive à la maladie. Cela aurait débouché sur une guérison miraculeuse.

Réalisant que le Malin était d'une bien meilleure aide que le Christ, les parents de l'homme auraient sollicité le Diable à plusieurs reprises, notamment pendant l'Occupation. L'idée de faire un pacte avec le Diable n'aurait pas été totalement secrète, puisque très vite, les parents auraient persuadé d'autres familles d'Omaha de quérir l'aide de Satan pour leurs problèmes. Au fond d'eux, ils avaient l'impression de libérer les gens de "l'imposture de la chrétienté". 

Mais un pacte implique une relation donnant-donnant, et tous ne respectent pas leur part du contrat. L'homme aurait écrit que ses parents donnaient "quelque chose en retour" (bien qu'il ne précise pas la chose en question), tandis que les autres habitants d'Omaha qui avaient scellé un pacte avec le Diable étaient beaucoup plus égoïstes. Alors, Satan se serait vengé en déclenchant un grand incendie, qui aurait coûté la vie à toutes les personnes n'ayant pas respecté l'accord.

Ce grand incendie est réel. Je n'étais pas né, mais je sais qu'il a eu lieu. Tous les vieillards du village s'en souviennent très bien, c'est un événement qui est transmis de bouche à oreille depuis des décennies. Une vingtaine de personnes sont mortes dans les flammes, et d'après le testament, les victimes de l'incendie sont bien des individus n'ayant pas respecté leur contrat.

Tenté par ce qu'un pacte avec le Diable peut apporter, l'homme, qui avait longuement regardé ses parents faire, aurait à son tour prié Satan, quelques années plus tard, pour lui demander une vie pleine de réussite et une chance perpétuelle dans les affaires. Et Satan se serait exécuté, en donnant à l'homme de nombreuses opportunités dont il était toujours le premier à profiter. En échange, l'homme brûlait une partie de ses richesses, comme pour les offrir au Diable par le biais du feu. 

Ce serait très vite devenu une habitude : à chaque fois qu'il achetait de la nourriture, des vêtements, des jouets, il en prenait un tout petit peu plus, et il allait brûler ce surplus quelque part, dans la rase campagne, tout près d'Omaha. C'était sa façon de remercier son "partenaire" et de remplir sa part du contrat. 

D'après ce que l'homme aurait écrit, il pensait parfois que tout ceci n'était qu'une coïncidence, et que sa réussite n'était en rien imputable à Satan. Il aurait essayé à plusieurs reprises de briser le pacte en n'offrant rien en retour ; mais des malheurs inattendus lui tombaient dessus, le faisant comprendre qu'il devait respecter le pacte coûte que coûte. 

Mais l'homme aurait progressivement réalisé que, ce faisant, il en devenait prisonnier. Tandis que ses richesses s'accumulaient et qu'il devenait, au fil des années, un père de famille comblé avec une situation confortable, il sentait qu'elle était précaire. Ce que l'homme allait brûler dans la rase campagne, ce n'était pas ce que désirait Satan. Le Malin voulait probablement l'âme de ce monsieur, et ses offrandes matérielles n'était qu'un acompte, qui ne le satisfaisaient que temporairement. C'est du moins ce que l'homme comprit, car, d'après le contenu supposé de son testament, le Diable ne s'est jamais manifesté physiquement devant lui.

Espérant que Satan le lâcherait si les cadeaux avaient une valeur "humaine", l'homme commença à repousser les limites du raisonnable : il aurait forcé sa femme à avorter, pour sacrifier l'âme du fœtus. Il aurait provoqué un accident de voiture, qu'il aurait réussi à faire passer pour un acte involontaire, en tentant en vain de causer des morts dont Satan pourrait prendre l'âme. Rien n'y fit. Quand il ne donnait pas une grosse part du gâteau à la Bête, des malheurs lui tombaient dessus, signe que Satan en voulait, encore et toujours, à son âme. 

La détresse de l'homme atteignait alors son paroxysme : il pensait que s'il ne trouvait pas un moyen de rassasier Satan, son âme serait emportée en Enfer. Cette obsession l'avait poussé à commettre des méfaits de plus en plus impardonnables...

L'homme aurait finalement avoué, dans son testament, être à l'origine du meurtre d'une joggeuse, dans la région, dans les années 80. Il espérait, en tuant cette femme qu'il ne connaissait même pas et qu'il avait quasiment choisie au hasard, que Satan serait satisfait et qu'il le laisserait tranquille. Cette affaire de meurtre est réelle, mais jusqu'à présent, elle restait non élucidée, et on aurait été très, très loin de s'imaginer que cet homme-là puisse être l'auteur d'un crime aussi sordide. A partir de ce moment, personne ne sait si ce passage du testament devait être pris au sérieux, ou si l'homme avait perdu la boule.

Réalisant à quel point il était devenu un monstre, le monsieur aurait alors fait machine arrière, et serait devenu un fervent chrétien, cherchant à tout prix à se libérer de l'emprise du Diable et à obtenir sa rédemption. Dans son testament parsemé d'excuses envers Dieu, il répète constamment qu'il regrette d'avoir bâti toute sa vie en commerçant avec Satan, et dit vouloir se racheter à tout prix, pour tout le mal qu'il a fait. Il aurait ordonné à ses descendants de détruire tous ses biens, ce qui ne fut pas fait, lesdits descendants ne prenant pas le testament de leur père au sérieux.

Évidemment, on est en droit de remettre en question la véracité des anecdotes rapportées par le défunt, car personne n'avait entendu pareille histoire avant la lecture du testament. Les faits vérifiables auquel le monsieur fait référence ont bien eu lieu, mais toute cette histoire autour de Satan paraît absurde, si bien qu'il n'est pas impossible que ce monsieur ait développé une forme de schizophrénie dans les dernières années de sa vie.

Et pourtant, trois éléments font penser qu'il y a une part de réel dans toute cette histoire.

Premièrement, on a trouvé, dans une plaine près d'Omaha, une petite zone où l'herbe ne pousse plus. On jurerait que le gazon a été brûlé, mais le plus troublant, c'est la présence de résidus de billets partiellement brûlés à cet endroit précis. On peut penser que c'est là que l'homme sacrifiait une partie de ses biens à Satan.

Deuxièmement, tous ceux qui fréquentaient l'homme s'accordent à dire qu'il avait l'air parfaitement lucide jusqu'à la fin de sa vie. On en viendrait même à penser que cette histoire de testament n'est qu'une blague de mauvais goût, de la part d'un homme à l'esprit décidément unique.

Enfin, un dernier détail, et pas des moindres : il y a quelques années, un long moment après la mort de cet homme, lors d'une réunion de famille entre ses descendants, un incendie s'est déclaré dans la salle des fêtes où avait lieu le repas. L'incendie a fait quatre morts. Les quatre enfants du monsieur. Les mêmes qui avaient refusé de se débarrasser des biens de leur père. Un peu comme si le Diable était venu réclamer ses dettes.

Il n'y a pas de morale à cette histoire et je ne sais pas quoi en penser. Juste que ce petit testament, écrit par un homme quelque part dans un petit village normand, est peut-être une preuve qu'il ne faut pas trop badiner avec le Diable.

lundi 3 juin 2019

Mon voisin est debout sur sa pelouse depuis des heures.

Il est encore là, à regarder la fenêtre de ma chambre. Je ne comprends pas ce qu'il fait.
Il s'appelle Thomas.
Thomas n'est pas un gars bien, c'est un bâtard qui aurait dû mourir il y a des années. Mais il n'avait jamais agi comme ça avant. Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il fout ? Il regarde juste, sans dire un mot.
Et sa femme, elle est où ?
Minute, je la vois. Elle descend, avec sa canne. J'espère qu'elle va lui mettre un bon coup.
Elle ne l'a pas fait.
Elle est sur ma pelouse, maintenant. À regarder. À regarder ma maison.
Ils ne se parlent pas. Ils n'ont pas l'air en colère. Je ne suis même pas sûr qu'ils se soient vus. 
Quelques minutes plus tard, leur fille Anna est venue regarder aussi.
Anna est aveugle.
Je les regarde depuis la fenêtre de mon salon. Le petit Tommy, le garçon qui livre le journal le soir, était sur son vélo en bas de la rue. Il a jeté un oeil à la maison, et s'est arrêté. Il est debout dans la rue, maintenant.
Tous mes voisins commencent à sortir de chez eux. Les enfants, les vieux. Les voitures s'arrêtent en plein milieu de la route et les passagers plaquent leur visage contre la vitre pour avoir une vue sur ma maison.
La vieille Agie, qui ne peut même pas marcher, a ouvert la fenêtre de sa chambre, et je peux voir sa silhouette, les mains sur la vitre.
Il commence à faire nuit. Ils sont toujours debouts, silencieux. À regarder ma maison. À regarder la fenêtre de ma chambre.
J'entends des bruits venir d'en haut. Quelque chose bouge. Respire. Des centaines de gens qui respirent.
J'ai les yeux fixés sur mon plafond depuis si longtemps maintenant.
Ça m'a pris des heures pour écrire tout ça, je peux pas quitter le plafond des yeux. Même pour une seconde.
Les gens ont commencé à bouger, ils marchent vers la maison.
Je vais voir en haut. Il faut que je sache ce qui s'y trouve.


Traduction : Alexray