Aujourd'hui, j'étais en visite chez mon grand-père
qui habite à Gräfenroda, un petit village devenu célèbre pour ses
céramiques - enfin, plus pour très longtemps, car plus aucun nain de
jardin fait-main n'en sort. Mais il y a 10 ans, des centaines y étaient
encore fabriqués chaque semaine.
Chacune des maisons en a un, voire même plusieurs. Même dans les immeubles récents, on peut voir sur les balcons ou à travers les fenêtres les petits nains de jardin. Il n'y en a pas deux pareils. Des plus petits, des imberbes, des maigres...
Je les aurais certainement trouvés mignons si mon grand-père ne m'avait pas raconté sa jeunesse. Il s'occupait de l'usine avec son frère. Je sais qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer maintenant, mais ce qu'il m'a dit m'a fait froid dans le dos.
D'après lui, Gräfenroda a en réalité commencé à faire des nains de jardin à partir du XIVe siècle, pendant l'épidémie de la Peste Noire. Le village voisin avait été l'un des premiers contaminés. Hommes, femmes, et enfants étaient tous morts très rapidement.
C'était une époque où l'on croyait encore aux loups-garous et à divers démons, donc rien d'étonnant à ce que certains croient qu'il y avait des farfadets dans la forêt. Mais ce qui était inquiétant, c'est qu'ils étaient persuadés qu'ils les protégeaient de tout mal. Par peur que la peste ne décime le village, ils les auraient attrapés pour les disperser autour du hameau, les attachant aux chênes en lisière de la forêt. Les semaines passèrent et le village fut épargné par l'épidémie, tandis que les farfadets brûlaient au soleil.
Ne supportant plus leurs cris et leurs pleurs, les villageois décidèrent de couler de la chaux mélangée à de la cire pour les pétrifier. Les semaines devinrent des années, et le village ne fut jamais atteint par la peste.
Depuis ce jour de bénédiction, les villageois capturent les farfadets pour en faire des nains de jardin servant à protéger leurs maisons. Au fil des époques, ils améliorèrent la production et leur solidité en ajoutant un enduit à base de céramique, et une cuisson au four. D'après mon grand-père, c'était bien plus long et bruyant, mais le résultat était au rendez-vous, les nains avaient meilleure mine comme ça.
D'après lui, la chasse était la partie la plus compliquée, étant donné que le gibier a commencé à se faire rare à la fin des années 80. C'est à ce moment de son récit, et devant mon incrédulité, qu'il m'a proposé de faire un tour dans sa cave, qu'il avait aménagée comme une vraie cabane de chasseur.
La pièce comportait tout un attirail pour la chasse et le piégeage. De petits pièges à ours rouillés, des cages... D'après lui, elles servaient à emprisonner les jeunes farfadets qui, de peur, appelaient leur congénères. Rien de plus fort que l'instinct maternel. Suspendu au plafond, il y avait une sorte d'armature métallique avec des systèmes d'étaux et de vis, un merveilleux appareil qui servait à casser les os et disloquer les articulations, permettant d'immobiliser l'animal et de lui donner la position adéquate avant la cuisson.
Papy fut tout fier de me montrer son chef-d’œuvre. C'était une sorte de filet en fils de cuivre. Il le dissimulait à proximité de la source, au cœur de la forêt, et le branchait à un générateur. Il n'avait plus qu'à ramasser les farfadets assommés.
Il n'arrêtait pas de me vanter les mérites de son invention. Les dernières années, la mairie avait fait construire un barrage plus haut sur la rivière. Les farfadets restants, pour s'abreuver, étaient donc obligés de se rendre à la source, où le piège mortel les attendait. Ce furent les plus grosses années de production de l'usine, mais aujourd'hui, cela fait près de 7 ans que les habitants n'ont plus vu un seul farfadet.
Malgré tout ce que mon grand-père m'a montré, je n'aurais peut-être pas cru à cette histoire si je n'avais pas pensé à regarder de plus près ces céramiques. À bien y regarder, le sourire de ces nains de jardin semblait un peu forcé. Ils avaient plutôt l'air d'être crispés dans la douleur.
Chacune des maisons en a un, voire même plusieurs. Même dans les immeubles récents, on peut voir sur les balcons ou à travers les fenêtres les petits nains de jardin. Il n'y en a pas deux pareils. Des plus petits, des imberbes, des maigres...
Je les aurais certainement trouvés mignons si mon grand-père ne m'avait pas raconté sa jeunesse. Il s'occupait de l'usine avec son frère. Je sais qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer maintenant, mais ce qu'il m'a dit m'a fait froid dans le dos.
D'après lui, Gräfenroda a en réalité commencé à faire des nains de jardin à partir du XIVe siècle, pendant l'épidémie de la Peste Noire. Le village voisin avait été l'un des premiers contaminés. Hommes, femmes, et enfants étaient tous morts très rapidement.
C'était une époque où l'on croyait encore aux loups-garous et à divers démons, donc rien d'étonnant à ce que certains croient qu'il y avait des farfadets dans la forêt. Mais ce qui était inquiétant, c'est qu'ils étaient persuadés qu'ils les protégeaient de tout mal. Par peur que la peste ne décime le village, ils les auraient attrapés pour les disperser autour du hameau, les attachant aux chênes en lisière de la forêt. Les semaines passèrent et le village fut épargné par l'épidémie, tandis que les farfadets brûlaient au soleil.
Ne supportant plus leurs cris et leurs pleurs, les villageois décidèrent de couler de la chaux mélangée à de la cire pour les pétrifier. Les semaines devinrent des années, et le village ne fut jamais atteint par la peste.
Depuis ce jour de bénédiction, les villageois capturent les farfadets pour en faire des nains de jardin servant à protéger leurs maisons. Au fil des époques, ils améliorèrent la production et leur solidité en ajoutant un enduit à base de céramique, et une cuisson au four. D'après mon grand-père, c'était bien plus long et bruyant, mais le résultat était au rendez-vous, les nains avaient meilleure mine comme ça.
D'après lui, la chasse était la partie la plus compliquée, étant donné que le gibier a commencé à se faire rare à la fin des années 80. C'est à ce moment de son récit, et devant mon incrédulité, qu'il m'a proposé de faire un tour dans sa cave, qu'il avait aménagée comme une vraie cabane de chasseur.
La pièce comportait tout un attirail pour la chasse et le piégeage. De petits pièges à ours rouillés, des cages... D'après lui, elles servaient à emprisonner les jeunes farfadets qui, de peur, appelaient leur congénères. Rien de plus fort que l'instinct maternel. Suspendu au plafond, il y avait une sorte d'armature métallique avec des systèmes d'étaux et de vis, un merveilleux appareil qui servait à casser les os et disloquer les articulations, permettant d'immobiliser l'animal et de lui donner la position adéquate avant la cuisson.
Papy fut tout fier de me montrer son chef-d’œuvre. C'était une sorte de filet en fils de cuivre. Il le dissimulait à proximité de la source, au cœur de la forêt, et le branchait à un générateur. Il n'avait plus qu'à ramasser les farfadets assommés.
Il n'arrêtait pas de me vanter les mérites de son invention. Les dernières années, la mairie avait fait construire un barrage plus haut sur la rivière. Les farfadets restants, pour s'abreuver, étaient donc obligés de se rendre à la source, où le piège mortel les attendait. Ce furent les plus grosses années de production de l'usine, mais aujourd'hui, cela fait près de 7 ans que les habitants n'ont plus vu un seul farfadet.
Malgré tout ce que mon grand-père m'a montré, je n'aurais peut-être pas cru à cette histoire si je n'avais pas pensé à regarder de plus près ces céramiques. À bien y regarder, le sourire de ces nains de jardin semblait un peu forcé. Ils avaient plutôt l'air d'être crispés dans la douleur.
J'adoreeee *-*
RépondreSupprimerJe trouve que ça a l'air plutôt d'une légende que d'une creepypasta mais cool quand même ^^
RépondreSupprimerElle est vraiment bien !
RépondreSupprimerComment transformer une créature de conte de fée en monstre enfermer.
RépondreSupprimerComment transformer la langue française en massacre.
SupprimerAnonyme du 19 avril à 19:23:00 Roooh décoinces il a juste fait une seule erreur...
SupprimerCool j'ai beaucoup aime
RépondreSupprimerScandinav
Je n'ai pas vraiment accroché. Il n'y a pas de chute. L'histoire, avec le fait qu'on enferme quelque chose de vivant à la base pour en faire au final un objet inanimé n'est pas vraiment original, bon là évidemment ça l'est un peu puisque c'est des farfadets et non des êtres humains. Mais bon. J'ai pas trop aimé
RépondreSupprimerPuis le titre m'a directement fait penser à Dewey dans Malcolm... Désolée
J'aime bien, ce n'est pas ma préférée mais elle est bien.
RépondreSupprimerNulle, nulle à chier.
RépondreSupprimerExcellent histoire (:
RépondreSupprimerMais sait-on dans quel pays se passe l'histoire ?
En Allemagne, avec la localisation de la ville citée.
Supprimerle grand pére c'est un nain-venteur .*sort en courant*
RépondreSupprimer... *hum hum* NON !
Supprimer*te cours après* VIENS ICI TOI D:
SupprimerChopez-le ! CHOPEZ-LE !!!
SupprimerViiiiite!!! Chopez-le putaaaaiiin!!!! X)
Supprimervous êtes vraiment des nain-capable. *rejoint rash ouka*
Supprimervous êtes des nain-compétant de ne pas les rattraper
Supprimerrejoins nous vite adrian
Supprimerj'arrive. Sinon superbe pasta
Supprimer*leurs cours après avec un fusil*
Supprimercette suite de commentaires c'est vraiment nain-porte quoi
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimeron devrais vraiment arrêter de faire les nain-bécile et commenté sérieusement.( je commence a être a court d'idée la)
SupprimerBah alors ? Pourquoi moi j'aurais pas le droit de participer à ce petit jeu ? Il faut une nain-vitation ? :,(
SupprimerArreter des nain-venter des jeux de mots !
SupprimerOh les pauvres farfadeeets!!!
RépondreSupprimerSuper creepypasta!
Les chaussettes du nain...
RépondreSupprimerLes chaussettes du nain !
elle sont tellement bien qu'la chanson est déjà finie
SupprimerJ'ai aimé~ ! ** Mais les nains de jardins m'ont toujours fait flipper x)
RépondreSupprimerVoilà d'où vient ma peur des nains de jardins!
RépondreSupprimerC'est triste pour les farfadets :(
RépondreSupprimerNON !!! PAS LES NAINS DE JARDIN DE NOËL !!!
RépondreSupprimersuper pasta !!! encor une fois GG a l'auteur !
RépondreSupprimerLa pasta est vraiment bien faite ! ^^ J'ai beaucoup aimer ! Y a pratiquement des details ^^ on est plonger dans l'histoire ^^
RépondreSupprimerje ne regarderai plus les nains de jardin de la même manière :D
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