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samedi 30 avril 2016

Éclairs

Nous venions juste d’emménager dans ce pavillon, en banlieue. Un quartier bien cliché : calme, des voisins amicaux, des clôtures, enfin tout quoi.
Il va sans dire que c’était supposé être un tout nouveau départ pour mon fils de trois ans et moi. Faire table rase du stress et des ennuis de l'année précédente.
 

J'ai vu l'orage comme une sorte de métaphore de ce nouveau départ : un dernier show théâtral avant que la crasse et la saleté du passé soient balayées.
Mon fils l'a apprécié, même s'il n'y avait pas de courant. C’était le premier gros orage qu'il avait jamais vu. Les éclairs inondaient de leurs flashes de lumière toutes les pièces de notre maison, conférant aux cartons, pas encore déballés, des ombres angoissantes. Puis il a sauté et hurlé quand le tonnerre a grondé.
Il était déjà bien plus tard que l'heure du coucher quand il a été suffisamment calmé pour dormir.

Le matin suivant, je l'ai trouvé dans son lit, réveillé et souriant.
 

"J'ai regardé les éclairs par ma fenêtre", m'avait-t-il annoncé, tout fier.
 

Quelques matins plus tard, il m'a dit la même chose. 
"T'es bête...", lui ai-je répondu. "Il n’y a pas eu d'orage la nuit dernière, tu as rêvé !" 
"Oh..." 
Il semblait déçu. J'ai passé ma main dans ses cheveux et je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, qu'il y aurait bientôt un autre orage.

Puis c'est devenu une habitude. Il me disait qu'il avait vu des éclairs par sa fenêtre au moins deux fois par semaine, alors qu'il n'y avait eu aucun orage. Je me suis dit qu'il devait s'agir de rêves récurrents, dûs aux souvenirs de la tempête du jour de notre arrivée.

En y repensant, c'est normal de culpabiliser. Tout le monde m'assure qu'il n'y a rien que j'aurais pu faire, je ne pouvais pas savoir. Mais je suis supposé être le protecteur de mon fils, et ces mots de réconfort sont inutiles. Je me vois revivre constamment ce matin-là : je prépare mon café, je verse du lait sur mes céréales, et je prend le journal du jour pour y lire en première page que les autorités locales ont mis la main sur un pédophile. Apparemment, ce mec choisissait des cibles jeunes (généralement des garçons), rodait autour de leur maison pendant un temps, et prenait des photos d'eux par la fenêtre de leur chambre pendant qu'ils dormaient. Quelquefois, il faisait plus que ça. Mon cœur a failli s’arrêter de battre quand j'ai fais le lien.




Au moment où mon fils m'avait dit ça, ça ne m'avait pas semblé être autre chose que le fruit de son imagination. Mais à la lumière de cette nouvelle, c'est devenu subitement la chose la plus terrifiante que j'avais jamais entendue.



Une semaine avant que le prédateur soit arrêté, mon fils était venu me trouver, vêtu de son pyjama.




"Devine quoi !"

"Quoi ?"

"Il n'y a plus d’éclairs à ma fenêtre !"

Amusé, je lui ai répondu : "Ah, c'est bien ! ça s'est finalement calmé, hein ?"

"Non ! Maintenant, ça vient de mon placard !"




...Je dois encore voir les photos que la police a recueillies.





Traduction : Kamus

Creepypasta originale ici.

lundi 25 avril 2016

No through road

Le 17 décembre 2008, quatre adolescents de 17 ans ont été retrouvés morts dans leur voiture à proximité d'une ferme abandonnée, à 15 km de chez eux. Cette vidéo est le contenu de la caméra que possédait un des jeunes hommes, présenté tel qu'il a été trouvé.

Si vous avez la moindre information concernant ces événements, prière de nous contacter via le lien donné en fin de vidéo.




Traduction : Nevermore, Clint, Tripoda

Publiée il y a longtemps, mais jamais traduite. Ses trois suites pourraient être sous-titrées elles aussi, un jour peut-être...

mercredi 20 avril 2016

bonnenuit.mid

Chers internautes, une musique circule sur le net : elle s’appelle bonnenuit.mid et est trouvable assez facilement. Mais ne la cherchez pas, et ne l’écoutez surtout pas. Vous sombrerez dans la folie ou mourrez. Et la deuxième solution est la meilleure, croyez-moi.

Je suis remonté le plus loin possible dans l’histoire de cette musique. Enfin, de ce fichier plus particulièrement. La musique en elle-même est une musique très ancienne. Assez mélancolique, douce et calme. Mais elle est néanmoins dangereuse. J’ai détecté des fréquences étranges, inaudibles, mais qui auraient une incidence sur le cerveau.


Voici la musique en question. J’ai pris soin de retirer toutes les fréquences néfastes, mais faites attention quand même, évitez d’écouter ça avec un casque : http://sd-2.archive-host.com/membres/up ... nenuit.mid

Vous l’avez sans doute reconnue. Cette musique est une des plus connues du paysage audiovisuel français. Pour les plus jeunes, ou même ceux qui ne connaîtraient pas, c’est la musique de fin de Bonne Nuit les Petits, un programme court suivant les aventures de Nicolas et Pimprenelle, frère et sœur, qui reçoivent
chaque soir la visite du Marchand de Sable et de Nounours, son acolyte. Ils se racontent des trucs, puis ils se couchent, Nounours éteint la lumière, et ils repartent dans le ciel. 

En remontant le long de l’histoire du fichier, je suis arrivé au post sur un site de streaming d’une vidéo contenant cette musique. Elle avait été posté par un utilisateur appelé « claydu » (le créateur de l'émission s'appelait Claude Laydu). La description du fichier était la suivante :

journal a idées 25 juillet 2011
episode de bonne nuit les petit
se brosser les dents
nicolas et pimprenelle chantent
nounours méchant
méchant nounours
eteint la lumiere
couteau nounours faché
marchand qui allume l’étoile des enfants
NOUNOURS FACHÉ
etoile brule fait fondre enfants
PAS CONTENT
NOUNOURS ÉCHELLE
POM POM POM POM
nuage s’envole
bonnenuit.mid
fin
La vidéo a été postée le 25 juillet 2011, soit 4 jours avant la mort de Claude Laydu. Elle consistait juste en un écran noir, accompagné par la musique. Mais en la regardant plusieurs fois (son coupé, bien entendu), j’ai distingué de petits flashes. Avec un peu de patience, j’ai réussi à stopper la vidéo sur ces images furtives : tout ce qu’on voyait était des photographies d’un corps mutilé. À côté de ce corps, deux poupées, le visage fondu. Sur une des photos, on distinguait clairement un pyjama bleu et un pyjama rose. L’habit habituel de Nicolas et Pimprenelle. Et la dernière photo a été celle qui m'a fait prendre conscience de la rage et de la puissance contenue dans ce fichier son : le visage du corps mutilé, déformé par la colère, était clairement visible. Et il s’agissait de celui de Claude Laydu.



lundi 18 avril 2016

Les nains de jardin

Aujourd'hui, j'étais en visite chez mon grand-père qui habite à Gräfenroda, un petit village devenu célèbre pour ses céramiques - enfin, plus pour très longtemps, car plus aucun nain de jardin fait-main n'en sort. Mais il y a 10 ans, des centaines y étaient encore fabriqués chaque semaine.

Chacune des maisons en a un, voire même plusieurs. Même dans les immeubles récents, on peut voir sur les balcons ou à travers les fenêtres les petits nains de jardin. Il n'y en a pas deux pareils. Des plus petits, des imberbes, des maigres...
Je les aurais certainement trouvés mignons si mon grand-père ne m'avait pas raconté sa jeunesse. Il s'occupait de l'usine avec son frère. Je sais qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer maintenant, mais ce qu'il m'a dit m'a fait froid dans le dos.

D'après lui, Gräfenroda a en réalité commencé à faire des nains de jardin à partir du XIVe siècle, pendant l'épidémie de la Peste Noire. Le village voisin avait été l'un des premiers contaminés. Hommes, femmes, et enfants étaient tous morts très rapidement.

C'était une époque où l'on croyait encore aux loups-garous et à divers démons, donc rien d'étonnant à ce que certains croient qu'il y avait des farfadets dans la forêt. Mais ce qui était inquiétant, c'est qu'ils étaient persuadés qu'ils les protégeaient de tout mal. Par peur que la peste ne décime le village, ils les auraient attrapés pour les disperser autour du hameau, les attachant aux chênes en lisière de la forêt. Les semaines passèrent et le village fut épargné par l'épidémie, tandis que les farfadets brûlaient au soleil.
Ne supportant plus leurs cris et leurs pleurs, les villageois décidèrent de couler de la chaux mélangée à de la cire pour les pétrifier. Les semaines devinrent des années, et le village ne fut jamais atteint par la peste.

Depuis ce jour de bénédiction, les villageois capturent les farfadets pour en faire des nains de jardin servant à protéger leurs maisons. Au fil des époques, ils améliorèrent la production et leur solidité en ajoutant un enduit à base de céramique, et une cuisson au four. D'après mon grand-père, c'était bien plus long et bruyant, mais le résultat était au rendez-vous, les nains avaient meilleure mine comme ça.



 

D'après lui, la chasse était la partie la plus compliquée, étant donné que le gibier a commencé à se faire rare à la fin des années 80. C'est à ce moment de son récit, et devant mon incrédulité, qu'il m'a proposé de faire un tour dans sa cave, qu'il avait aménagée comme une vraie cabane de chasseur. 

La pièce comportait tout un attirail pour la chasse et le piégeage. De petits pièges à ours rouillés, des cages... D'après lui, elles servaient à emprisonner les jeunes farfadets qui, de peur, appelaient leur congénères. Rien de plus fort que l'instinct maternel. Suspendu au plafond, il y avait une sorte d'armature métallique avec des systèmes d'étaux et de vis, un merveilleux appareil qui servait à casser les os et disloquer les articulations, permettant d'immobiliser l'animal et de lui donner la position adéquate avant la cuisson.
Papy fut tout fier de me montrer son chef-d’œuvre. C'était une sorte de filet en fils de cuivre. Il le dissimulait à proximité de la source, au cœur de la forêt, et le branchait à un générateur. Il n'avait plus qu'à ramasser les farfadets assommés.


Il n'arrêtait pas de me vanter les mérites de son invention. Les dernières années, la mairie avait fait construire un barrage plus haut sur la rivière. Les farfadets restants, pour s'abreuver, étaient donc obligés de se rendre à la source, où le piège mortel les attendait. Ce furent les plus grosses années de production de l'usine, mais aujourd'hui, cela fait près de 7 ans que les habitants n'ont plus vu un seul farfadet.






Malgré tout ce que mon grand-père m'a montré, je n'aurais peut-être pas cru à cette histoire si je n'avais pas pensé à regarder de plus près ces céramiques. À bien y regarder, le sourire de ces nains de jardin semblait un peu forcé. Ils avaient plutôt l'air d'être crispés dans la douleur.



jeudi 14 avril 2016

Les os de poulet

Bonjour ! Non, vous n'êtes pas du tout en retard ! Je vous en prie, entrez. Dites, je ne vous ai pas déjà vu quelque part ? Vous êtes un journaliste connu, je parie ? Votre visage m'est vraiment familier. Vous voulez du thé, ou du café ? Ou vous préférez qu'on passe directement à l'interview ?  Je suis désolé, je ne sais pas comment ça se passe ; je n'ai jamais été interviewé. Je me suis tenu à l’écart de la presse après que les enfants aient disparu. Je n'avais pas besoin d'attirer l'attention. Bien, je suppose que je vais commencer mon histoire en vous resituant le contexte.

Le village de Tir Gulwyn est assez calme de nos jours. Mais il ne l'était pas tant à l'époque, dans les années 90. Le maire avait reçu une subvention du gouvernement pour la construction d'une nouvelle école qui accueillerait tous les enfants des petites villes et hameaux du coin. J'étais fraîchement diplômé de l'université à l'époque, je venais juste de finir ma formation d'enseignant. J'étais impatient de commencer mon premier vrai boulot, alors j'étais ravi qu'on m'offre une place à l'école de Tir Gulwyn. J'allais enfin pouvoir faire mes preuves, en faisant quelque chose que j'aimais.

Les poupées ont changé tout ça.

Ce jour-là, un épais brouillard avait recouvert les montagnes et descendait jusqu'à Gulwyn Valley, accompagné d'un léger vent d'hiver. Le bus scolaire était déjà arrivé, et les enfants s'étaient mis en rang pour rentrer, grelottant dans leurs anoraks et leurs pull-overs. J'ai parcouru la liste des élèves et j'ai noté qu'ils étaient tous présents, à part un garçon âgé de 5 ans appelé Gavin Lewis. Sa photographie, un garçon à qui il manquait plusieurs dents avec des cheveux couleur paille, me souriait depuis la liste. J'ai tenté de me rassurer en me disant qu'il était normal que des élèves soient absents de temps en temps. J'ai fait rentrer les enfants dans la classe et, en jetant un dernier coup d’œil plein d'espoir dans la rue teintée de blanc de l'autre côté des grilles, j'ai refermé la porte derrière moi.

Mes premières leçons se sont bien passées : une séance de présentations, pour permettre aux enfants de s'intégrer et de se faire des amis dès leur premier jour, puis je leur ai lu un livre. La Chenille qui fait des Trous a eu un énorme succès, et les enfants sont partis se changer dans les vestiaires pour la gym. Je marchais sans but dans la cour. Il faisait assez froid, et j'étais en train de me demander s'il valait mieux que je garde les enfants à l'intérieur ou non quand je l'ai entendu : un faible bruit de cliquetis.

"Il y a quelqu'un ?" ai-je appelé. Pas de réponse, mais j'ai suivi le son jusqu'à source, l'entrée principale, qui menait à la route la plus empruntée de la ville.

Clic-clic-clic.

Il y avait une petite poupée accrochée aux grilles. Je l'ai fixée pendant un moment : c'était un objet un peu difforme, avec un corps de laine et un visage fait d'une sorte de céramique blanche. Un enchevêtrement de fils jaune vif était attaché à sa tête, sa bouche dévoilant un sourire édenté. Le visage du petit Gavin Lewis m'est revenu à l'esprit, et j'ai décroché la chaîne à laquelle la poupée était pendue. Je me suis senti bizarre en la tenant dans mes mains, elle était plus lourde qu'elle n'aurait dû l'être, et je pouvais sentir des objets durs sous la laine.

Je l'ai emmenée avec moi dans la salle de classe vide pour mieux l'examiner. Il y avait une couture derrière qui semblait délibérément mal finie. J'ai tiré, et la poupée est tombée en morceaux dans mes mains. Des os, petits et propres, se sont répandus sur mon bureau, avec un fracas qui a fait écho aux bruits de pas qui ont résonné derrière la porte. J'ai à peine eu le temps de retirer ma veste pour la poser sur ce désordre avant que la classe ne se remplisse d'enfants excités, prêts à jouer dehors. Mon cœur battait la chamade, et malgré la température hivernale, j'ai remarqué que je transpirais. Qu'est-ce que je venais de trouver ?

« Les enfants... », ai-je crié. « On va faire sport à l'intérieur aujourd'hui, d'accord ? »

Ils ont accueilli la nouvelle par un concert de grognements déçus, mais il n'y a pas eu d'objections, et ils sont partis dans le préau.

J'ai demandé à un des autres professeurs de garder un œil sur la classe, puis j'ai couru à la salle des profs. J'ai trouvé le numéro de téléphone des parents de Gavin dans le registre scolaire et j'ai composé le numéro. Pas de réponse. J'ai laissé un message à sa mère en disant que c'était urgent et en lui demandant de me rappeler au plus vite, puis je suis parti en parler à la directrice. Je lui ai montré les os, et elle a pâli.

« Ce sont des os humains ? » a-t-elle demandé. Je lui ai dit que je n'en savais rien. On en a un peu discuté, puis on s'est résolus à contacter la police. Le premier officier qui est entré dans la pièce a eu un mouvement de recul.

« Seigneur... » a-t-il gémi. Son collègue a pris un des plus gros dans ses mains.

« Ce sont des os de poulet », nous a-t-il dit. Je lui ai demandé s'il en était certain, et il m'a dit qu'il avait grandi dans une ferme, et que donc il s'y connaissait bien en ossements d'animaux.

« Que fait-on maintenant ? » a demandé la directrice. « Il est clair que c'est une menace, ou au mieux, une très mauvaise blague. »

Les policiers ont ramassé les restes de la poupée, et ont pris quelques renseignements sur Gavin. Ils m'ont assuré qu'ils surveilleraient l'école. Ils ont respecté leur parole, une autre voiture de patrouille s'est garée devant les grilles, en plus de l'autre.

Curieusement, le reste de la journée s'est déroulé... Plutôt normalement. Les enfants avaient remarqué les expressions d'horreur muette de leurs professeurs, mais à part une certaine tension dans l'air, tout s'est passé comme prévu. Finalement, la journée s'est terminée et les parents (inconscients des sinistres événements) sont arrivés en masse pour récupérer leurs enfants. Ceux qui restaient ont pris le bus scolaire. On a fait de notre mieux pour s'assurer qu'ils rentreraient tous sans incident, mais on s'est bien gardés de dire à qui que ce soit ce qu'il s'était passé. Nous ne voulions pas provoquer de panique, surtout qu'on ne savait pas vraiment de quoi il retournait. On m'avait dit que la police m'appellerait dans la matinée pour prendre une déclaration, et que je devais rentrer chez moi.

Le lendemain matin, j'ai vérifié mon téléphone, mais je n'avais rien reçu de la police. Je n'étais pas vraiment surpris. On était en 1998 – après l'affaire Stephen Lawrence, la réputation de la police au Royaume-Uni était franchement mauvaise. Un tel oubli était tout à fait possible selon moi. J'ai attendu pendant une heure, puis je me suis dit que s'ils avaient désespérément besoin de me joindre, ils pourraient contacter l'école.

Je suis arrivé un peu plus tard que d'habitude, en même temps que les enfants qui étaient déposés à l'école par leurs parents. Ça, plus la voiture de patrouille qui était maintenant garée sur le côté, m'ont rassuré pendant un temps. Il m'a fallu quinze minutes pour réaliser que le bus avec le reste des enfants n'était pas arrivé. La cour était presque vide par rapport à la veille. J'ai mis les quelques enfants présents sur un travail d'écriture, et j'ai téléphoné à la société de bus. Non, ils n'avaient pas eu de nouvelles du conducteur. Il avait probablement juste été ralenti par la circulation sur le chemin entre deux villes.

Ouais, c'est ça.

J'ai soudainement eu envie de vomir. Quelque chose de terrible était arrivé aux enfants. Le poids de la culpabilité m'a alors frappé. J'aurais dû avertir les parents. J'avais besoin d'air ; je suis sorti, et une fois dans la cour, j'ai trébuché.

Et puis je l'ai entendu. Le bruit de cliquetis. Si je devais le comparer à quelque chose, ce serait à une tringle de rideau, se balançant dans le vent. Sans vraiment avoir conscience de ce que je faisais, ma nausée oubliée, je me suis dirigé vers les grilles de l'entrée.

Clic-clic-clic.

Le long de la barrière, bien alignées, étaient accrochées trente-deux petites poupées.

Pas besoin de regarder la liste des élèves. J'ai toujours eu une bonne mémoire des visages. Les enfants qui me souriaient depuis leurs bureaux la veille étaient à nouveau devant moi ; leurs visages figés dans une expression de béatitude.

Il y avait quelque chose de différent dans leurs yeux cependant : peints en détail sur les têtes de céramique, les yeux transmettaient de tout autres émotions. Peur, douleur et angoisse se lisaient dans leurs expressions. Après ça, tout est un peu flou. Je me rappelle avoir frappé à la vitre de la voiture de police dehors. C'est à ce moment que j'ai vu les poupées à l'intérieur : légèrement plus grandes que celles représentant les enfants, et habillées avec de parfaits petits uniformes de police, aux épaulettes grossières mais brillantes.

J'ai claqué la porte de la salle de classe derrière moi, et sans plus me soucier de si les enfants savaient qu'il se passait quelque chose, j'ai commencé à pleurer. Bordel, qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? J'ai dû m'évanouir au bout d'un moment, parce que je me suis réveillé sur les poufs de la bibliothèque, avec un médecin qui prenait mon pouls. J'ai voulu parler, mais ma voix n'était qu'un murmure rauque. L'homme m'a assuré que les enfants étaient rentrés chez eux, et que l'école était fermée.
 
Plusieurs voitures de police sont arrivées peu après. Ils ont déroulé un ruban pour délimiter le lieu du crime, et je crois avoir entendu un hélicoptère passer. Je n'étais bien sûr pas en état de me faire interviewer, mais j'ai réussi à me débrouiller pour leur dire tout ce que je savais, avant d'être transporté à l'hôpital car j'étais en état de choc. Pendant qu'ils m’escortaient jusqu'à l'ambulance qui m'attendait, un journaliste a braqué un appareil photo sur mon visage et a essayé de prendre une photo. Un policier l'a poussé sur le côté, et j'ai été enfermé à l'intérieur du véhicule, loin des regards indiscrets.

Ça conclut presque mon implication dans cette histoire. J'ai quitté mon job et je ne suis pas sorti de chez moi durant les semaines qui ont suivi l'incident ; à une exception près. Il avait plu, mais le brouillard n'avait pas été dispersé pour autant. J'écoutais la chaîne de radio locale, quand ils ont commencé à parler d'une supposée avancée importante dans l'affaire des disparitions d'enfants. Des randonneurs avaient trouvé le bus scolaire, vide mais intact, sur le chemin d'une montagne voisine. La police avait interdit l'accès à une ferme à proximité.

Inutile de dire que je me suis rendu dans cette maison. L'endroit était plein de journalistes, et même quand je me suis garé, les équipes de télé se mettaient en place pour le bulletin de midi. Une autre chose que j'ai remarquée était les poulets : une centaine au moins, qui erraient en liberté dans la propriété. Un policier en uniforme m'a brusquement bloqué le passage, m'empêchant de rentrer dans le jardin. Par dessus son épaule, j'ai aperçu des équipes de médecins légistes dans la maison. Quelle merde avaient-ils trouvée dedans ?

« Désolé mon gars, scène de crime. Accès interdit. »

« S'il vous plaît » ai-je dit. « Vous ne comprenez pas, j'ai besoin de savoir ce qui est arrivé. »

« On le dira à la presse en temps voulu, mais pour l'instant je voudrais que vous retourniez près des voitures. »

Je suis rentré à la maison, mais j'ai gardé la télévision allumée. Pendant la majeure partie de la journée, ils ont répété la même rengaine : que la maison était inoccupée, qu'il n'y avait eu aucune arrestation, et ce genre de choses. Au bout d'un moment, la presse a arrêté d'en parler et les gens sont passés à autre chose.

Récemment, cependant, les choses ont changé. Ils ont montré une courte vidéo qui semblait avoir été prise avec un portable (qui aurait prétendument fuité). Le cameraman se tenait dans un étroit couloir, qui se terminait par un escalier qui descendait. Il est alors descendu dans l'obscurité, et pendant un moment, j'ai cru que la vidéo se terminait sur un écran noir. Soudainement, une lampe torche s'est allumée, et a révélé un sous-sol, avec des murs, un sol et un plafond en pierre. Il s'est arrêté et a fait un plan panoramique de l'endroit avec sa caméra. La pièce était entièrement remplie de chaînes et de ce qui semblait être des perles blanches accrochées dessus. La caméra a zoomé dessus, et les perles se sont révélées être des os. Mais ce n'était pas juste des os de poulet : ils n'étaient pas brisés en morceaux comme ceux dans les poupées. Leur provenance était claire, et j'ai réprimé une envie de vomir.

Des os de doigts humains. Des dizaines, voire des centaines de petits os de doigts, se balançant le long des chaînes comme un rideau macabre. Le cameraman a murmuré un juron horrifié, et la vidéo s'est brusquement arrêtée.

J'y suis allé la semaine dernière. Je venais juste de recevoir votre email, pour l'interview, et ça m'y a fait penser. Ça faisait tant d'années, et je voulais voir ça par moi-même. Je sais, ça nécessitait d'y entrer par effraction, mais bon. Je devais savoir ce qu'il en était. Peut-être que la police avait oublié quelque chose, ils n'ont jamais attrapé qui que ce soit, et personne n'a jamais trouvé les corps, alors dans un sens, j'aidais à faire avancer l'enquête ! Et ce n'est pas comme si quelqu'un se rendait encore dans cette ferme.

Les planches de l'encadrement de la porte étaient pourries de l'intérieur, alors il a été facile d'y mettre mon pied de biche. Ils avaient coupé le courant quelques mois après les événements, alors j'ai dû compter sur ma torche, ce qui limitait considérablement mes recherches. Mais au moins, j'ai trouvé quelque chose.

Je suppose qu'ils n'ont jamais cherché dans cette cabane à charbon derrière la maison. C'était une autre partie du sous-sol : étroite, et qui ne contenait qu'un établi et quelques barils de nourriture pour poulet. J'en ai fouillé un qui était ouvert et j'ai enfoncé mon pied de biche dedans : de la nourriture ordinaire, mélangée à une poudre blanchâtre. J'ai jeté un œil à l'établi, sur lequel étaient posés un mortier et un pilon. Dedans, la moitié d'un os (d'humain ou de poulet, je ne saurais le dire).

J'étais sur le point de partir en courant pour prévenir les autorités, quand j'ai vu les dossiers sous le plan de travail, gardés dans des pochettes plastiques pour garder les documents intacts. Ils étaient datés : un tous les cinq ans, dont le plus ancien datait du milieu des années 70, et le dernier des années 90. Je l'ai ouvert et ai déversé son contenu sur la table.

Des photographies. Des photographies d'enfants dans une cour de récréation, apparemment prises depuis une voiture. Presque tout en bas de la pile, il y avait une photo de deux officiers dans une voiture de police, inconscients de la présence du photographe. Et la dernière image...

La dernière photo me montrait moi. Pas n'importe quelle photo. Je me rappelais exactement de là où j'étais quand elle a été prise. Légèrement floue à cause du mouvement, et partiellement obscurcie par la main d'un policier écartant le photographe du chemin. Je me revoyais parfaitement à cet instant, me faisait emmener dans l'ambulance.

Il y avait un autre objet dans le dossier : une poupée. Elle n'était pas complètement terminée. Le visage n'était pas encore fini, et un des bras n'était pas bien cousu. La ressemblance était inquiétante, néanmoins. Tout m'était familier, du costume marron jusqu'à la stupide coupe teddy-boy que j'avais dans les années 90.

Cette poupée, c'était moi.






Non, pas du tout, je suis ravi d'avoir pu vous aider. Je suppose que parfois, on arrive mieux à tourner la page en se confrontant à ses souvenirs. J'espère juste que je n'aurai pas de problèmes pour la partie sur l’effraction. Vous n'allez pas le publier, hein ? Tant mieux. Qu'est-ce que c'est que ça ? Oh, prendre une photo de moi ? Oui, bien sûr. Allez-y.

Clic.






Traduction : Antinotice

Creepypasta originale ici.

mardi 12 avril 2016

D

(N'oubliez pas d'activer les sous-titres.)

 

Traduction : Nevermore

Peut-être un rapport avec B ?

dimanche 10 avril 2016

Le meilleur chien qui ait jamais vécu (The greatest dog that ever lived)

J'ai su que je l'aimais à l'instant où j'ai posé mes yeux sur lui. C'était un bâtard ; de quelles races, le centre d'adoption n'en était pas sûr. Tout ce qu'ils savaient c'est qu'il avait été déposé là, un jour, en relativement bonne santé. Il avait environ 5 mois, comme ses frères et sœurs qui avaient été amenés avec lui.
 

À la base, je l'avais acheté pour le neuvième anniversaire de ma fille. Elle voulait un chiot depuis que sa meilleure amie en avait eu un. Après beaucoup d'efforts pour me convaincre, je me suis finalement retrouvé au refuge. Ma fille n'était pas au courant. Après tout, c'était censé être une surprise.

En tant que parent, je peux dire que je vis pour la façon dont ses yeux se sont illuminés de joie quand elle a ouvert la boite. La minuscule boule de poils frétillante a trouvé son chemin vers son cœur comme elle l'a fait pour le mien. Elle l'a rapidement nommé Marvin, comme son poisson rouge qui était décédé récemment. Tous ses amis en balbutiaient de jalousie tandis que ma femme m'a jeté un regard de travers. Elle n'était pas aussi emballée que moi par l'idée d'adopter un chiot.

Le temps a passé, et puis ma fille s'est prise de passion pour les boys-bands et la mode. Elle n'avait pas le temps de s'occuper du pauvre Marvin, et ma femme ne voulait rien avoir à faire avec lui, alors c'est sur moi qu'est tombée la responsabilité. C'était un travail épuisant au début, avoir constamment à le nourrir et à l'emmener se promener. Mais après un certain temps, c'est devenu la routine. Marvin a été propre très jeune, il a vite appris à ne faire ses besoins qu'à l’extérieur de la maison.
 

Bientôt, mes balades quotidiennes avec Marvin étaient devenues si normales que je me sentais vide sans elles. Il ne courait jamais, sauf si je le faisais aussi, et contrairement aux autres chiens, il ne semblait pas intéressé par les écureuils et les lapins, préférant rester à mes cotés. Il était très docile, n'aboyant jamais sur les passants occasionnels ou sur une voiture solitaire traversant la route.

On en est arrivés à un point où je lui faisais suffisamment confiance pour le sortir sans laisse. Tous les enfants du quartier le connaissaient et venaient le caresser quand ils jouaient dehors ; ce qui est assez rare de nos jours. C'était vraiment une créature adorable, enfouissant sa tête dans leurs mains et léchant espièglement leurs doigts. Sincèrement, c'était le meilleur des chiens.

Quand nous rentrions à la maison, j'ignorais ma femme qui se plaignait du fait que je passais plus de temps avec le chien qu'avec elle. Je commençais à me demander si l'épouser n'avait pas été un mauvais choix. J'ai pensé au divorce, mais il y avait trop de paperasse.

Je ne nourrissais Marvin qu'avec la meilleure marque de nourriture pour chien et une tonne de friandises. Je savais que je le gâtais, mais qui ne le ferait pas avec un chien aussi génial que lui ?

Marvin dormait dans mon lit, se révélant être un vrai chauffe-pieds, spécialement pendant les froides nuits d'hiver. Il sautait dans le lit avec moi, et ne gigotait pas ni ne mettait de bordel sur le lit. Étonnamment, il ne s'étalait pas trop sur le lit, alors je n'avais pas à le nettoyer trop souvent. Sincèrement, c'était le meilleur des chiens.

Tous les voisins qui envisageaient d'adopter un chien venaient me voir, admirant comme Marvin était bien élevé. Quand ils lui disaient de s'asseoir, il le faisait. Quand ils lui demandaient de donner la patte, il obéissait. Ils étaient d'accord avec moi pour dire que, vraiment, c'était le meilleur des chiens.

Mais les bonnes choses ne durent jamais. Une nuit fatidique, ma femme a été kidnappée et présumée assassinée à cause de l'énorme quantité de sang qu'ils ont trouvée sur ses draps. Ils ne parvenaient pas à trouver le tueur, et moi, bien sûr, j'étais dévasté. Pour empirer les choses, j'ai perdu mon plus fidèle compagnon et ami. Je faisais marche arrière dans l'allée pour aller prendre quelques courses au supermarché, quand, dans mon chagrin, je n'ai pas fait attention à Marvin.

Du moins, c'est ce que j'ai dit à ma fille quand nous l'avons enterré dans l'arrière-cour.

Les policiers ont commencé à me poser des questions sur le meurtre de ma femme. Ils savaient que nous n'avions pas une très bonne relation et j'étais leur principal suspect. J'étais profondément blessé, mais je leur ai permis de fouiller ma maison quand même. Ça faisait peur à ma fille. Des policiers dans notre maison accusant son père d'être un meurtrier ? Elle allait sûrement en faire des cauchemars plus tard. Ces hommes grossiers, donnant des cauchemars à ma fille. Si seulement Marvin était là pour rendre les choses plus supportables.

Leurs chiens les ont mené droit vers la terre fraîchement creusée dans l'arrière-cour. Quand ils m'ont demandé ce qui était enterré là, je leur ai dit solennellement que c'était Marvin. Ils ont insisté pour déterrer la dernière demeure de Marvin, et même si j'étais contre, je les ai laissés faire. J’espérais que ma fille ne saurait pas qu'ils le dérangeaient. Un si bon chien mérite de reposer en paix.

Quand ils ont vu furtivement sa fourrure dorée sous la saleté, ils ont décidé qu'ils étaient satisfaits et l'ont ré-enterré. J'ai souri quand ils ont quitté notre maison en pensant que je n'étais pas le tueur. La police avait vraiment des chiens stupides.

Ils n'ont jamais pensé à vérifier ce qui était enterré quatre pieds sous Marvin.



Traduction : Antinotice

Texte original ici.

vendredi 8 avril 2016

Lettre ouverte à cette femme au Walmart

Je vous ai vue alors que je rentrais dans le magasin. On aurait dit que vous étiez là depuis un moment. Mon caddie était vide à l'exception du soda que j'avais jeté dedans, vu que je n'étais qu'au premier rayonnage, juste derrière la porte. Vous aviez déjà votre caddie à moitié plein d'aliments.

Et un bébé en pleurs.

Et un autre enfant, qui trainait des pieds, comme s'il se préparait à piquer une colère.
Votre enfant, je présume, a  4 ans ? Je peux voir votre frustration prendre de l'ampleur devant son comportement.
Je ne vous suivais pas intentionnellement, nous avions juste tous les deux besoin de provisions, je suppose. Vous avez acheté des Corn Pops, qui sont, je me range entièrement du côté de votre fils, les pires céréales qu'un individu peut avoir le malheur de manger. Il voulait des Cocoa Puffs. Moi, je suis plus "Frosties". Mais j'ai pris des Cocoa Puffs  aussi.

Notre destination suivante a été le rayon gâteaux apéro. Vous, madame, avez acheté des bretzels, ceux qui sont petits et noués. Pourquoi pas. J'ai toujours préféré ceux de forme allongée, le taux de sel est plus convenable . Je vous ai entendue essayer de faire taire votre fils. Le bébé n'y peut pas grand-chose mais Derek, lui, le peut. Vous n'êtes pas encore implorante, cela viendra trois rayons plus tard. Pour le moment, vous êtes une inébranlable figure de sévérité.

J'ai acheté des ramens, pendant que vous choisissiez  une soupe Campbell's. Je partage le dégoût de Derek pour la soupe à la tomate. C'est vrai que ça a la saveur répugnante du ketchup chaud. Sa colère monte d'un cran, il agrippe votre caddie en glissant ses doigts entre les grilles et le secoue violemment en hurlant "TREMBLEMENT DE TERRE" et cette blague terrifie le bébé. Vous l'avez giflé, fort, et maintenant, il tient sa tête entre ses mains. J'affectionne également les catastrophes naturelles mais je préfère les ouragans. J'apprécie qu'on leur donne des petits noms. C'est rassurant de donner un nom humain à la destruction.

Maintenant, je vous suis vraiment. Je suis intéressé par l'histoire de Derek. Je vous regarde remplir votre caddie de nourriture. Je suis si distrait que j'en oublie presque d'acheter du beurre de cacahuète, celui qui croustille. Mes enfants l'adorent. Je préfère l'onctueux mais l'amour d'un parent, vous savez ce que c'est, madame, pas vrai ? Nous faisons tous des sacrifices. Je vois Derek essayer de mettre furtivement un pack de Capri Sun dans le caddie. Il n'est pas encore très discret. Vous lui hurlez dessus en lui arrachant la boîte des mains. Je vous laisse un peu d'avance et je la mets dans mon chariot.

Je vais être honnête, j'ai été distrait quelques minutes. J'avais besoin d'aller au rayon pâtisserie, j'avais promis à mes enfants que nous ferions un Funfetti Cake.  Je ne sais pas ce qui s'est passé mais quand je suis revenu, vous étiez à l'angle des rayons bébé et nourriture. Derek pleurait et vous lui hurliez dessus, presque en larmes vous-même.

Vous lui avez tourné le dos et avez fait mine de partir. Vous avez laissé Derek, en pleurs, sur le sol du magasin.

Vous aviez juste l'intention de faire quelques rayons puis de revenir en espérant qu'il comprendrait la leçon. J'ai déjà vu ça avant.

Je comprends.

Mais vous ne devriez jamais faire ça.

Vous savez que Derek a un visage très efféminé ? Vous avez laissé ses cheveux pousser.

Je pense qu'il serait très bien en blonde. Beaucoup de filles portent la coupe "pixie" de nos jours.

J'ai une robe en plus, pile à sa taille dans mon camion. Il y a Anna et Elsa dessus. Les gosses adorent "la Reine des neiges".

Je pourrais le réconforter, lui faire un câlin, lui promettre de lui apporter un soda et des bonbons.

Nous serions partis avant que vous ne fassiez demi-tour.

Il adorerait mon camion rouge. Tous mes enfants l'adorent. Quand ils ouvrent la boite à gants, elle est remplie de jouets. Je pense que Chase a laissé sa nintendo 3DS sur le fauteuil, encore une fois. Derek pourra y jouer.

Derek est un prénom trop dur pour un enfant aussi délicat. Je préfère Savannah.

Voyez-vous, madame, quand l'alerte enlèvement sera déclenchée, ils chercheront un garçon avec des cheveux bruns en pagaille, une veste bleue, un tee-shirt batman gris, avec un jean et des converses.

Savannah ne correspondra pas à cette description.

Elle va adorer ses nouveaux frères et sœurs. Aujourd'hui on va faire un Funfetti Cake.

J'ai trop d'enfants pour l'instant. Et c'est dur de nourrir une famille de sept.

Savannah va devoir attendre.



Traduction :  Chói Tai et Sassy Calopsitte

Texte original ici.

mercredi 6 avril 2016

Sans visage

Note : Ce message se répand de plus en plus sur les forums et réseaux sociaux étrangers. Il ne me semble pas qu'il ait déjà été traduit en français, voici donc le texte traduit. À vous de le faire tourner ou non dans notre pays.


Bonjour à vous,

Je me nomme Diogo et je vis dans un petit village du centre du Portugal. Je mène une vie plutôt tranquille : je vais à l'école, j'ai beaucoup d'amis, une petite copine. Tout va pour le mieux, malgré mon handicap. Oui, car je considère cela comme un handicap. En effet, voyez-vous, je peux prévoir qu'une personne est sur le point de mourir. Il me suffit de voir son visage. Que ce soit à la télévision, sur une photo ou en face-à-face. Qu'est-ce qui change ? Eh bien, les personnes qui sont sur le point de mourir m'apparaissent sans visage. Juste la tête avec les oreilles, les cheveux... Mais pas de bouche, de nez, d'yeux, de sourcils...

Tout a commencé quand j’étais enfant. À la maison, sur la cheminée, il y avait une photo de notre famille. Ma grand-mère, mon grand-père, mes parents, ma grande sœur et moi.
Une fois, j'avais remarqué que le visage de ma grand-mère avait disparu de la photo. Bien entendu, ma famille voyait toujours une photo normale et me demandait sans cesse d’arrêter de vouloir me rendre intéressant. Mais quelques jours plus tard, ma grand-mère est décédée, suite à une attaque cardiaque. Je n'ai pas tout de suite fait le lien. Et mes parents non plus, il faut dire qu'elle n’était plus toute jeune.
Puis, ça a été le tour de mon grand-père. Pareil, le visage avait disparu de la photo. J'ai de nouveau attiré l'attention de mes parents sur ce fait, ce qui m'a valu une nouvelle dispute avec eux. Mais les faits étaient là : quelques jours plus tard, mon grand-père s’est éteint, victime d'un AVC. Cette fois, mes parents ne pouvaient plus ne pas me croire. Il m'ont demandé de ne jamais en parler à personne. Ils considéraient cela comme une malédiction et cela aurait pu m'attirer des problèmes ; prévoir la mort de quelqu'un attire forcement les soupçons si cela s’avère vrai.

Ma vie s'est donc déroulée sans encombre. Cet handicap ne me touchait pas forcément et je remercie Dieu pour cela. Je rencontrais des gens sans visage dans la rue, j'en trouvais à la télé. J'ai pu annoncer la mort de Michael Jackson à mes proches plusieurs jours avant celle-ci, et de ce fait, ils ont pu se faire un paquet de blé en achetant ses CD avant que tout le monde se rue dessus, puis en les revendant à l'unité. Je sais, ce n'est pas bien de se servir de la mort des gens comme ça mais c’était mon don, ma malédiction, je vivais avec, autant que j'en profite alors...

Mais vous vous demandez : pourquoi j'en parle maintenant ? Pourquoi je révèle ainsi mon don au monde entier ? Qu'est-ce qui a bien pu changer ? Je veux savoir si quelqu'un a les mêmes pouvoirs ? Non, ça ne m'intéresse pas. Je veux devenir une célébrité ? Loin de là. La vérité est que, mes chers amis, depuis ce matin, je n'ai pas vu un seul visage.
Les gens de la télé n'ont pas de visage.
Aucun de mes contacts Facebook n'a de visage sur leurs photos.
Dans la rue, personne n'a de visage.
Dans mon miroir, je n'ai plus de visage.
Je ne sais pas ce qui va se passer mais je vous conseille de vivre vos derniers jours comme vous n'avez jamais vécu. Amusez-vous, dansez, faites l'amour, priez... Faites ce que vous voulez. Car dans quelques jours, nous nous retrouverons tous dans l'autre monde. 




lundi 4 avril 2016

L'affaire Elisa Lam

Cette vidéo pour le moins bizarre ne va sans doute pas vous laisser indifférent.
 

Nous constatons une femme que l'on connaît maintenant sous le nom d’Élisa Lam, entrer dans un ascenseur du Cecil Hôtel situé à Los Angeles. Les images présente datent du 31 janvier 2013, date à laquelle cette dernière a trouvé la mort. Comment me direz-vous ? Là est tout le mystère justement. Mais analysons tout d'abord ces images afin de mieux comprendre ce qui aurait pu se passer.

Élisa Lam entre donc dans un ascenseur. Elle paraît tout de suite apeurée et se cache dans un des angles. On a l'impression qu'elle entend quelque chose de suspect ou qui lui fait peur, elle avance donc aux portes de l'ascenseur pour voir ce que c'est. Elle paraît désorientée et semble surexcitée.

Elle se cache de nouveau dans l'angle et passe la tête à travers les portes restées ouvertes de nouveau. Puis elle fait un petit saut qui la ramène tout droit dans le couloir. Là, elle semble être prise de tocs et fait un pas chassé vers la droite pour finalement de nouveau entrer dans l'ascenseur. Elle ressort, disparaît, réapparaît et c'est à ce moment-là que nous pouvons voir qu'elle agit bizarrement, elle fait en effet de grands gestes désordonnés. Finalement, elle entre encore une fois et tente d'activer l’ascenseur. Notons que les portes jusqu'ici ne se sont pas fermées une seule fois.

Encore quelques secondes et elle ressort. Vous constaterez qu'elle agite ses mains d'une drôle de façon, elles n'ont plus rien de naturelles. On pourrait même avoir l'impression qu'elle parle avec quelqu'un que bien sur, on ne parvient pas à voir à l'écran. Est-elle prise d'une bouffée délirante ? Quoi qu'il en soit, finalement elle s'en va et ne revient plus. Ce n'est que peu après que les portes de l'ascenseur se ferment et s'ouvrent et ce à de multiples reprises, menant ainsi aux autres étages.

Nous savons aujourd'hui que cette jeune femme n'est plus de ce monde. Elle a en effet été retrouvée dans la citerne du Cecil Hôtel deux semaines après la prise de ses images issues de la caméra de surveillance. Les habitants de l’hôtel trouvaient que l'eau avait mauvais goût et également une drôle de couleur. Ils s'étaient donc plaint aux responsables. Ces derniers ont sans doute lancé une enquête pour savoir d'où cela pouvait provenir. Quoi qu'il en soit, nous savons aujourd'hui que la jeune femme a séjourné deux semaines complètes dans la citerne, qu'elle y a été retrouvée nue, sans pour autant trouver des traces de violence, et qu'il est quasiment impossible qu'elle ait pu escalader les quatre mètres de tôle pour se jeter dans l'eau elle-même. Il semble d'autant plus que deux portes auraient du bloquer son passage, aussi, les autorités ne comprennent pas comment elle a pu se retrouver là.

Aucune alarme n'a été entendue, les deux portes étaient fermées à clé et aucune échelle se trouvait à proximité.

La police et le médecin légiste conclue par une mort accidentelle, par noyade plus exactement. Et pour expliquer cette vidéo, ce même médecin explique un trouble bipolaire, mais étant grande voyageuse, il est certain que ses parents ne l'auraient pas laissé partir si elle avait été malade. D'autres penchent évidemment pour un phénomène paranormal. Selon eux, la jeune fille aurait été aux prises avec une "entité surnaturelle" dans cet ascenseur. Le fait qu'elle agissait de cette façon laisse effectivement planer le doute.


Notons au passage que cet hôtel aurait abrité quelques tueurs en série, notamment Jack Unterweger qui aurait assassiné pas moins de dix prostituées en Autriche, mais aussi Richard Ramirez que nous connaissons pour avoir tué une quinzaine de femmes également. Il est fortement possible que les lieux ait pu aspirer ses énergies négatives. Et vous, qu'en pensez-vous ? Qu'est-il réellement arrivé à Élisa Lam ?


Source: mystere-tv.com


samedi 2 avril 2016

0104.avi

Ok, lecteurs, je sais qu'un grand nombre d'entre vous considère tout ce qui est publié ici comme fake assumé, mais je vous prie de me croire que ce que j'ai découvert est bien réel, et je le raconte en mon nom propre.

Hier soir, pendant ma promenade habituelle sur les quais, j'ai aperçu près de l'ouverture d'un tunnel que je connais bien, un petit tas de feuilles froissées. Cet endroit est déjà jonché de déchets d'ordinaire, mais malgré la pluie tombée plus tôt dans la journée, les feuillets semblaient parfaitement secs. Ils ne devaient pas être là depuis longtemps. Ça a attiré mon attention, et je les ai ramassés.

Il y en avait six en tout, et je ne saurais me prononcer quant à la signification de leur contenu. Mais plus important, en les ramassant une à une, j'ai vu qu'elles recouvraient une petite caméra. Inutile de vous dire que cette découverte m'a causé une certaine angoisse. Que s'était-il passé pour que son propriétaire laisse l'appareil ici, à la merci de l'humidité ? Avait-il été enlevé... ou pire ? Quoiqu'il en soit, ça s'était produit il y a très peu de temps, et je me trouvais à l'endroit précis où ça avait eu lieu. J'ai commencé à paniquer, j'ai enfourné la caméra dans mon sac et je me suis éloigné de l'endroit.

Une fois rentré chez moi, j'ai retiré la carte mémoire de l'appareil et j'ai copié l'unique fichier enregistré sur mon ordinateur. Son contenu n'était pas pour me rassurer quant au sort du propriétaire... J'ai uploadé la vidéo, je vous laisse en juger par vous-mêmes.










P'son. :) :)