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En tant que chrétien, je n'ai jamais vraiment fêté Halloween. Peu le savent, mais c'est une tradition obscure pour nous autres, et les croyants les plus fervents se refusent catégoriquement d'y faire participer leurs enfants. J'ai été de ceux-là, de ces mômes privés de la tournée des bonbons, alors que leurs camarades en parlaient à chaque début d'année scolaire avec des étoiles dans les yeux.
Tous les ans, le soir du 31 Octobre, je m'accoudais à la fenêtre du salon et je regardais les autres enfants déambuler dehors en riant, déguisés jusqu'au bout du nez. À vrai dire, ça ne me rendait pas vraiment triste. Ma mère m'avait appris que prendre part à une tradition d'origine païenne comme celle-ci reviendrait à renier notre serment d'allégeance envers Dieu. Cette explication m'avait suffi, et je m'étais contenté d'observer avec intérêt, chaque année jusqu'à mes douze ans, cette coutume étrangère.