Je vais vous raconter mon histoire, j'ai besoin
de m'exprimer; Je la poste sur ce forum car seul ici je ne serai pas pris
pour un fou. La plupart se diront que ce n'est là qu'une affabulation de
ma part, afin d'effrayer les lecteurs. Les autres auront l'esprit
suffisamment ouvert pour ne pas me juger. En fin de compte, je ne crois
pas que cela revêt une quelconque importance. Mes chers amis, ne m'en
tenez pas rigueur mais, vous ne serez que mon exutoire.
Je suis un homme d'un certain âge, un professeur de mathématique à la retraite, heureux jusqu'à récemment. Car cette histoire est celle de mon veuvage. Ma Sélène et moi nous nous sommes rencontrés il y a quarante ans, je vous dirais bien que le coup de foudre fut immédiat, seulement, ce ne fut pas le cas. Nous avons mis quelques semaines à nous rendre compte de notre attachement mutuel ; dès lors nous ne nous sommes plus quittés, affrontant la vie ensemble. À vous, jeune lecteur, je vous souhaite de vivre la même chose, connaître à la perfection votre moité, l'aimer pour ses qualités, et pouvoir aussi se moquer de ses défauts. Bref, les années ont passé, nos enfants, de même que nos petits enfants, ont grandi. Pourtant, il y avait toujours quelque chose que je ne comprenais pas chez ma femme. Une chose qu'elle s'est toujours refusée à m'expliquer.
En effet, depuis toujours, elle avait une peur panique des flammes. Oh, je ne vous parle pas que d'incendies ou de catastrophes, qui seraient une explication logique au phénomène, mais bien de tout les feux. Ne serait-ce qu'une simple bougie d'anniversaire était proscrite dans notre demeure. J'ai initialement supposé une phobie ; je l'ai longtemps pensé. Cependant, lorsque vous vivez suffisamment de temps avec quelqu'un, vous le comprenez au-delà de toute explication. Il y avait autre chose, je le sentais. Je ne puis vous apporter une explication rationnelle à ma certitude. Je le savais, c'est tout. De vous à moi, je suis d'une indécrottable curiosité, une véritable manie, la suite logique était donc une enquête.
Vu que ma dulcinée se montrait réfractaire à toute conversation sur le sujet, j'ai dû ruser. J'ai dû faire preuve de patience afin de saisir le moment opportun pour fouiller ses vieux objets et autres paperasses en tous genres entreposées depuis un bout de temps. C'est donc à l'occasion d'un week-end « Grand-mère, mère, fille » que j'ai commis mon larcin.
À peine j’entends la voiture s'éloigner que je grimpe jusqu'au grenier et que je commence mes fouilles. Cela m'a pris un temps infini mais, entre deux souvenirs mélancoliques, je tombe sur une malle en fer couverte de poussière et fermée à clef. Un frisson d'extase remonte ma colonne vertébrale ; pensez-vous, j’étais dans l'obligation de la crocheter comme dans ma punk de jeunesse ! Un trombone, un couteau, dix minutes et la serrure cède devant le vieux débris que je suis, flattant mon ego au passage. J'affiche un rictus de vrai gredin puis je plonge mon regard dans la caisse peu remplie.
Je fouille la boite métallique et remarque d'anciennes photographies de mon épouse, entre sept et huit ans, accompagnée de quatre de ses camarades. On aurait dit le club des cinq (seuls les plus vieux d'entre vous me comprendront), de charmants petits anges avec de magnifiques sourires, sous un soleil radieux, le marchand de glace en arrière-plan. On dirait un panorama de ces pub qui passaient dans les années 60, en pleine guerre froide, où une famille parfaite ventait les mérites de tels produits. Surréaliste, c'est le mot qui me vient à l'esprit vis-à-vis de ce cliché. Les suivants sont du même genre, ma femme devait vivre dans le monde de Kellogs, je suppose. Sauf que la bouille du marchand de glaces est de plus en plus sur les photos : avec feu mes beaux-parents, avec Sélène dans ses bras ou un des amis de tout à l'heure sur les genoux… Une chose me dérange dans tout ça, après avoir regardé toutes les images dans l'ordre plusieurs fois de suite je constate que plus l'homme malingre est présent, moins les enfants sourient sincèrement. Je sais reconnaître quand mon amour se force à être joyeuse. Sur le coup, je faits rapidement le lien avec l'absence d'album de famille, son refus de se faire photographier et surtout qu'elle ne fasse jamais mention de sa petite enfance. Non… Ce ne peut pas être ce que je pense, seigneur faites que non, par pitié.
Dans l'espoir de contredire ma petite voix qui me hurle une sordide conclusion, je continue mes recherches. Des dessins écornés, décrépis et certains presque déchirés, comme si quelqu'un avait voulu s'en débarrasser mais qu'une force colossale l'avait retenu. Cependant, la plupart sont encore lisibles, on voit un monstre aux bras démesurément longs et rachitiques, une rangée de crocs et deux tourbillons noirs en guise d'yeux, le tout avec un chapeau blanc et un tablier crème rappelant celui du vendeur. Il retient prisonnier les enfants avec ses horribles appendices, la gueule enjouée et grande ouverte. Une langue verte longue et mince lèche le visage d'un des gamins, qui est en larmes. Toutes les esquisses sont du même acabit, sauf que la langue ne se situe pas toujours au même endroit. Bonté divine, je ne puis vous en dire plus la-dessus, je demande votre compréhension. Je suis tombé en arrière, profondément choqué. Si vous voulez me demander pourquoi j'ai continué à fouiller, je ne peux vous répondre avec certitude mais, j'ai continué, quelque chose en moi m'y a poussé.
J'ouvre alors un journal intime. Très ancien, incroyablement bien conservé. L'ouvrage dégage une sorte d'aura malsaine et immonde, ce petit livre en cuir avec une licorne gravée sur la couverture me terrorise. Pourtant, je l'ouvre et le lis.
Je ne vous narrerai pas tous les détails, le respect que j'ai pour mon épouse m'oblige à une certaine discrétion. De toutes façons, seul ce passage compte vraiment.
« Nounour [le nom de son ami imaginaire, à l'époque] c'était vraiment horrible. Le marchand a emporté tous mes copains. Il nous a dit de le suivre dans la chaufferie de l'école pour jouer. Mais on a pas joué. Il nous mouillait un par un avec un liquide qui pue… Et puis, il a commencé à jeter des allumettes sur mes copains. Ils ont crié, crié… Nounour aide-moi. Papa, le papa de David, de Christine, d'Henri et de Marc sont arrivés, ils m'ont sortie. Je ne me sens pas bien, Nounour réponds-moi s'il te plaît. »
Je vous assure que la lecture de ces lignes a été très éprouvante, un sentiment de culpabilité a commencé à me ronger. Pourtant, je ne me suis pas arrêté. Un article de journal est tombé de la reliure écorchée, avec pour titre le COURRIER Cauchois datant du 4 juillet 1964.
J'ai fermé tout ça et je me suis promis de ne plus jamais violer le jardin secret de ma femme, plus jamais.
Quelques mois après cet événement, ma femme est tombée sévèrement malade et, têtue comme une mule, elle a refusé l'hospitalisation. Je me suis donc occupé d'elle du mieux dont j’étais capable.
Un soir, alors que je dormais devant la télévision, une étrange odeur m'a sorti de ma torpeur. Une odeur de fumée ! Rapidement, je me suis rendu compte que la maison commençait à prendre feu, les flammes envahissaient lentement la pièce. Je me suis mis debout, faisant tout pour ne pas sombrer dans la panique. Le bruit assourdissant de l'alarme m'empêchait de réfléchir correctement. Je priais pour que l'étage ne soit pas atteint. Je me suis précipité en vitesse pour monter les escaliers afin de sortir Sélène de là. L'escalade était difficile, maudit soit mon âge ! La rambarde était brûlante, ma gorge en fusion, mon sang en ébullition. Le fait de respirer était un calvaire et pourtant, il fallait que je tienne bon. Mes yeux commençaient à me faire mal, ma vue se troublait, mon bras gauche ne suffisait plus à protéger mes yeux. Par miracle, j'ai réussi à gravir ce mont.
En haut, j'entendais des cris de terreur sourde. J'ai couru jusqu'à la porte de notre chambre et j'ai essayé d'entrer, mais la poignée était brûlante. Les flammes continuaient de se propager partout, le temps pressait. J'ai donné de violents coups de pieds et d'épaules dans la porte, mais elle résistait à mes assauts. La panique me gagnait, je tremblais et hurlais à mon aimée que j'allais la sauver. Et de l'autre côté de la porte, je pouvais seulement l'entendre supplier.
Je me suis vite rendu compte qu'elle n'était pas seule : des rires d'enfants s’élevaient derrière elle. Des rires glaçants. Une voix grave était aussi perceptible, une voix qui lui disait qu'elle l'aimait comme au premier jour, qu'il était maintenant temps d'aller jouer tous ensemble. J'ai retenté de tourner la poignée, mes mains fumaient, la douleur était infernale, si intense que pas un son ne pouvait sortir de ma bouche. Une ultime supplication de ma douce Sélène m'a donné la force de tourner le mécanisme. Les mains calcinées, j'ai pénétré en trombe dans la chambre. Je n'ai vu que le lit en flammes et je n'ai senti que l'odeur de l'essence. J'ai pris un dras, un rideau mais, rien ne m'a permis d'étouffer le feu. Je vous jure que j'ai tout fait pour l'éteindre, je le jure !
Je suis resté là, immobile, près du feu qui dévorait l'être qui m'est le plus précieux. Je restais las, immobile, autour du feu qui allait aussi me dévorer. Cependant, la fumée a eu raison en premier de ma conscience.
Je me suis réveillé dans un lit d'hôpital et c'est un jeune médecin à l'air triste qui m'a expliqué la situation. Il a articulé laborieusement que la machine à laver était défectueuse et qu'elle s'était enflammée, ma femme était morte et ce sont les pompiers qui sont intervenus à temps pour me sauver. Que j'avais eu de la chance. Mon rictus de haine, à l'annonce de sa dernière phrase, l'a fait déguerpir.
Merci d'être resté jusqu'au bout mes chers amis. Je vous supplie de ne pas me considérer comme l'a fait ma famille. Comme un vieillard sénile qui, tel un enfant en bas âge, exprime l'absurdité par un intermédiaire absurde.
Je suis un homme d'un certain âge, un professeur de mathématique à la retraite, heureux jusqu'à récemment. Car cette histoire est celle de mon veuvage. Ma Sélène et moi nous nous sommes rencontrés il y a quarante ans, je vous dirais bien que le coup de foudre fut immédiat, seulement, ce ne fut pas le cas. Nous avons mis quelques semaines à nous rendre compte de notre attachement mutuel ; dès lors nous ne nous sommes plus quittés, affrontant la vie ensemble. À vous, jeune lecteur, je vous souhaite de vivre la même chose, connaître à la perfection votre moité, l'aimer pour ses qualités, et pouvoir aussi se moquer de ses défauts. Bref, les années ont passé, nos enfants, de même que nos petits enfants, ont grandi. Pourtant, il y avait toujours quelque chose que je ne comprenais pas chez ma femme. Une chose qu'elle s'est toujours refusée à m'expliquer.
En effet, depuis toujours, elle avait une peur panique des flammes. Oh, je ne vous parle pas que d'incendies ou de catastrophes, qui seraient une explication logique au phénomène, mais bien de tout les feux. Ne serait-ce qu'une simple bougie d'anniversaire était proscrite dans notre demeure. J'ai initialement supposé une phobie ; je l'ai longtemps pensé. Cependant, lorsque vous vivez suffisamment de temps avec quelqu'un, vous le comprenez au-delà de toute explication. Il y avait autre chose, je le sentais. Je ne puis vous apporter une explication rationnelle à ma certitude. Je le savais, c'est tout. De vous à moi, je suis d'une indécrottable curiosité, une véritable manie, la suite logique était donc une enquête.
Vu que ma dulcinée se montrait réfractaire à toute conversation sur le sujet, j'ai dû ruser. J'ai dû faire preuve de patience afin de saisir le moment opportun pour fouiller ses vieux objets et autres paperasses en tous genres entreposées depuis un bout de temps. C'est donc à l'occasion d'un week-end « Grand-mère, mère, fille » que j'ai commis mon larcin.
À peine j’entends la voiture s'éloigner que je grimpe jusqu'au grenier et que je commence mes fouilles. Cela m'a pris un temps infini mais, entre deux souvenirs mélancoliques, je tombe sur une malle en fer couverte de poussière et fermée à clef. Un frisson d'extase remonte ma colonne vertébrale ; pensez-vous, j’étais dans l'obligation de la crocheter comme dans ma punk de jeunesse ! Un trombone, un couteau, dix minutes et la serrure cède devant le vieux débris que je suis, flattant mon ego au passage. J'affiche un rictus de vrai gredin puis je plonge mon regard dans la caisse peu remplie.
Je fouille la boite métallique et remarque d'anciennes photographies de mon épouse, entre sept et huit ans, accompagnée de quatre de ses camarades. On aurait dit le club des cinq (seuls les plus vieux d'entre vous me comprendront), de charmants petits anges avec de magnifiques sourires, sous un soleil radieux, le marchand de glace en arrière-plan. On dirait un panorama de ces pub qui passaient dans les années 60, en pleine guerre froide, où une famille parfaite ventait les mérites de tels produits. Surréaliste, c'est le mot qui me vient à l'esprit vis-à-vis de ce cliché. Les suivants sont du même genre, ma femme devait vivre dans le monde de Kellogs, je suppose. Sauf que la bouille du marchand de glaces est de plus en plus sur les photos : avec feu mes beaux-parents, avec Sélène dans ses bras ou un des amis de tout à l'heure sur les genoux… Une chose me dérange dans tout ça, après avoir regardé toutes les images dans l'ordre plusieurs fois de suite je constate que plus l'homme malingre est présent, moins les enfants sourient sincèrement. Je sais reconnaître quand mon amour se force à être joyeuse. Sur le coup, je faits rapidement le lien avec l'absence d'album de famille, son refus de se faire photographier et surtout qu'elle ne fasse jamais mention de sa petite enfance. Non… Ce ne peut pas être ce que je pense, seigneur faites que non, par pitié.
Dans l'espoir de contredire ma petite voix qui me hurle une sordide conclusion, je continue mes recherches. Des dessins écornés, décrépis et certains presque déchirés, comme si quelqu'un avait voulu s'en débarrasser mais qu'une force colossale l'avait retenu. Cependant, la plupart sont encore lisibles, on voit un monstre aux bras démesurément longs et rachitiques, une rangée de crocs et deux tourbillons noirs en guise d'yeux, le tout avec un chapeau blanc et un tablier crème rappelant celui du vendeur. Il retient prisonnier les enfants avec ses horribles appendices, la gueule enjouée et grande ouverte. Une langue verte longue et mince lèche le visage d'un des gamins, qui est en larmes. Toutes les esquisses sont du même acabit, sauf que la langue ne se situe pas toujours au même endroit. Bonté divine, je ne puis vous en dire plus la-dessus, je demande votre compréhension. Je suis tombé en arrière, profondément choqué. Si vous voulez me demander pourquoi j'ai continué à fouiller, je ne peux vous répondre avec certitude mais, j'ai continué, quelque chose en moi m'y a poussé.
J'ouvre alors un journal intime. Très ancien, incroyablement bien conservé. L'ouvrage dégage une sorte d'aura malsaine et immonde, ce petit livre en cuir avec une licorne gravée sur la couverture me terrorise. Pourtant, je l'ouvre et le lis.
Je ne vous narrerai pas tous les détails, le respect que j'ai pour mon épouse m'oblige à une certaine discrétion. De toutes façons, seul ce passage compte vraiment.
« Nounour [le nom de son ami imaginaire, à l'époque] c'était vraiment horrible. Le marchand a emporté tous mes copains. Il nous a dit de le suivre dans la chaufferie de l'école pour jouer. Mais on a pas joué. Il nous mouillait un par un avec un liquide qui pue… Et puis, il a commencé à jeter des allumettes sur mes copains. Ils ont crié, crié… Nounour aide-moi. Papa, le papa de David, de Christine, d'Henri et de Marc sont arrivés, ils m'ont sortie. Je ne me sens pas bien, Nounour réponds-moi s'il te plaît. »
Je vous assure que la lecture de ces lignes a été très éprouvante, un sentiment de culpabilité a commencé à me ronger. Pourtant, je ne me suis pas arrêté. Un article de journal est tombé de la reliure écorchée, avec pour titre le COURRIER Cauchois datant du 4 juillet 1964.
« Le croque-mitaine de Saint-LôLa suite du journal intime est constituée de nombreuses descriptions des sensations de ma femme à la vue du feu. Mon amour voyait les enfants et l'homme revenir chaque fois qu'elle se trouvait en présence de flammes. Ils disaient qu'ils étaient là pour venir la chercher, qu'elle leur manquait, qu'ils l'aimaient... Les notes psychiatriques ultérieures qu'elle a pu récupérer, venant des années 70 vraisemblablement, font mention de troubles et de paranoïa post-traumatique. Selon le docteur Bernard, la peur des flammes est l’extériorisation du traumatisme par une figure identifiable comme mauvaise et externe à la personne. Mécanisme de défense psychique afin de haïr une entité palpable dans le but de prévenir, inconsciemment, un complexe du survivant. Chose qui n'est que partiellement réussie, car la présence des enfants dans les délires paranoïaques de Sélène sont la preuve d'un sentiment de culpabilité sous-jacent. Il décrit la terreur comme positive, selon ses notes, « (...) évite que le sujet ne prenne les hallucinations comme étant une chose normale dans son existence. La peur prévient donc, en partie, les risques de confondre les délires psychotique et la réalité. (...) En l'état, je préconise une dose régulière d'iproniazide mais, l’internement n'est pas nécessaire actuellement. »
Quatre jeunes enfants âgés de 7 à 8 ans ont été retrouvés brûlés vif dans la chaufferie d'une école de la paroisse. Les forces de l'ordre ont pu remonter jusqu'au coupable : un marchand de glaces, bien connu des habitants. Ce dernier a été retrouvé sur la place de l'église, immolé par le feu. Il s'agirait, selon la police, d'une vengeance populaire. Les pères des victimes sont sortis ce matin de garde à vue, aucune charge n'est actuellement retenue à leurs encontre. Le commissaire s'est refusé à tout commentaire supplémentaire et déclare que l'enquête est toujours en cours.
Le récent préfet, M. Raymond Jacquet, a réagit sur le sujet en déclarant : « Bien que je condamne avec fermeté l'action de ces justiciers, dont l'identité exacte nous est encore inconnue ; en tant que père, je comprends leur geste ».
Nos sources nous indiquent que l'affaire risque d'être classée sans suite en raison de la réticence des Laudiens à coopérer avec les autorités, du manque de preuves tangibles ainsi que d'une certaine mauvaise volonté de la part des enquêteurs. »
J'ai fermé tout ça et je me suis promis de ne plus jamais violer le jardin secret de ma femme, plus jamais.
Quelques mois après cet événement, ma femme est tombée sévèrement malade et, têtue comme une mule, elle a refusé l'hospitalisation. Je me suis donc occupé d'elle du mieux dont j’étais capable.
Un soir, alors que je dormais devant la télévision, une étrange odeur m'a sorti de ma torpeur. Une odeur de fumée ! Rapidement, je me suis rendu compte que la maison commençait à prendre feu, les flammes envahissaient lentement la pièce. Je me suis mis debout, faisant tout pour ne pas sombrer dans la panique. Le bruit assourdissant de l'alarme m'empêchait de réfléchir correctement. Je priais pour que l'étage ne soit pas atteint. Je me suis précipité en vitesse pour monter les escaliers afin de sortir Sélène de là. L'escalade était difficile, maudit soit mon âge ! La rambarde était brûlante, ma gorge en fusion, mon sang en ébullition. Le fait de respirer était un calvaire et pourtant, il fallait que je tienne bon. Mes yeux commençaient à me faire mal, ma vue se troublait, mon bras gauche ne suffisait plus à protéger mes yeux. Par miracle, j'ai réussi à gravir ce mont.
En haut, j'entendais des cris de terreur sourde. J'ai couru jusqu'à la porte de notre chambre et j'ai essayé d'entrer, mais la poignée était brûlante. Les flammes continuaient de se propager partout, le temps pressait. J'ai donné de violents coups de pieds et d'épaules dans la porte, mais elle résistait à mes assauts. La panique me gagnait, je tremblais et hurlais à mon aimée que j'allais la sauver. Et de l'autre côté de la porte, je pouvais seulement l'entendre supplier.
Je me suis vite rendu compte qu'elle n'était pas seule : des rires d'enfants s’élevaient derrière elle. Des rires glaçants. Une voix grave était aussi perceptible, une voix qui lui disait qu'elle l'aimait comme au premier jour, qu'il était maintenant temps d'aller jouer tous ensemble. J'ai retenté de tourner la poignée, mes mains fumaient, la douleur était infernale, si intense que pas un son ne pouvait sortir de ma bouche. Une ultime supplication de ma douce Sélène m'a donné la force de tourner le mécanisme. Les mains calcinées, j'ai pénétré en trombe dans la chambre. Je n'ai vu que le lit en flammes et je n'ai senti que l'odeur de l'essence. J'ai pris un dras, un rideau mais, rien ne m'a permis d'étouffer le feu. Je vous jure que j'ai tout fait pour l'éteindre, je le jure !
Je suis resté là, immobile, près du feu qui dévorait l'être qui m'est le plus précieux. Je restais las, immobile, autour du feu qui allait aussi me dévorer. Cependant, la fumée a eu raison en premier de ma conscience.
Je me suis réveillé dans un lit d'hôpital et c'est un jeune médecin à l'air triste qui m'a expliqué la situation. Il a articulé laborieusement que la machine à laver était défectueuse et qu'elle s'était enflammée, ma femme était morte et ce sont les pompiers qui sont intervenus à temps pour me sauver. Que j'avais eu de la chance. Mon rictus de haine, à l'annonce de sa dernière phrase, l'a fait déguerpir.
Merci d'être resté jusqu'au bout mes chers amis. Je vous supplie de ne pas me considérer comme l'a fait ma famille. Comme un vieillard sénile qui, tel un enfant en bas âge, exprime l'absurdité par un intermédiaire absurde.
Un coup de Jack, la machine à laver pyromane ?
RépondreSupprimerNan sinon elle est bien sauf que...
"Il nous mouillait avec un liquide qui pue."
Je suis le seul à avoir pensé à un truc dégeulasse ?
Non, non, t'inquiète pas. Y'en a probablement qui y ont pensé, dont moi.
SupprimerEnh ptn maintenant que tu le dis ahahaha, moi au début j'ai pas compris avant que je lise que le glacier à jeté des allumettes et la j'ai direct compris que c'était de l'essence
SupprimerCUMSHOT
SupprimerC'est une histoire bien étrange et j'avoue le liquide on peut avoir des idée
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerTrès loins de là
SupprimerVous êtes dégoûtant !!!
SupprimerJ'y avais pas pensé 😂
Non mais franchement, vous avez l'esprit tordu ! J'ai bien compris que c'était de l'essence sans penser à ce que vous avez pensé !
Supprimerbonne pasta :)
RépondreSupprimerJ'aime bien la pasta , la fin reste un peu mystérieuse, au fond.
RépondreSupprimerPasta bien travaillée :) j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerJUST LIKE FIRE, BURNING AT THE WAY
RépondreSupprimerFIRE‚ I'LL TAKE YOU TO BURN
SupprimerXD !!!
SupprimerINTO THE FIRE
SupprimerTHIS GIRL IS ON FIRE
RépondreSupprimercroc mitaine, enfant mort, tueur brulée vif par des parents vengeur, Bon Freddy arrête de faire le con ont t'as reconnus
RépondreSupprimerTu m'as tué
SupprimerBien trouvé
SupprimerJ'ai également pensé à ça, et aussi à Insidious, avec le coup des photos.
SupprimerElle doit pas pouvoir regarder les feux de l'amour alors!!!!!! Des barres
RépondreSupprimerT'aurais pas du xDDDDDDF
SupprimerOh putain ! XD
SupprimerAu moins maintenant il peut parler de sa femme en disant "feu mon épouse..." lol
RépondreSupprimerJ'ai pensé la même chose 😂 bon bay
SupprimerSuper xD mais sérieux arrêtez les blagues sur le feu :')
RépondreSupprimerUmeko on peut dire que c'était une creepypasta tout feu tout flamme! XD
SupprimerLa creepypasta est cool mais j'ai pas compris la fin
RépondreSupprimerALLUMER LE FEU
RépondreSupprimerEt mets Jul dedans en passant merci
SupprimerEn voilà une qu'est pas morte sous les feux de la rampe...
RépondreSupprimerSorry
Not sorry.
HOLD ME CLOSE, DON'T LET GO, WATCH ME BURN
SupprimerIl n'a pas seulement violer le jardin secret de sa femme mais aussi son petit cul plein de cochonnerie... :)
RépondreSupprimerMaintenant que le marchant de glace a pu asperger sa femme de son liquide qui pue (;)), elle a pu se laisser dévorer par les flammes éternelle du plaisir charnel de la partouze <3
Espérons qu'elle sera plus comblé car le petit saucisson du vieillard d'à peone 8 centimètres ne servait pas à grand chose
Mais omg xD
SupprimerJ'ai remarquer qu'il y a toujours un commentaire déplacer,alors je me demande si c'est la mème personne ou si c'est différent utilisateurs.
SupprimerBruh omg XD
SupprimerMais non, c'est encore plus que ça. En vrai, à l'étage il tournait un épisode de Franklin." Franklin apprends que le feu c'est dangereux". Et au final, c'te putain de tortue elle a tué quelqu'un :(
SupprimerxD
SupprimerJay soufflay du nay
SupprimerJ'ai pas lu la première phrase que j'étais par terre en train de mourir mdrr
SupprimerTa devinée le but de la pasta direct xD
SupprimerC'est beau. C'est poetique
SupprimerJ'ai pas compris ce qu'était le marchand de glace, on peut m'expliquer?
RépondreSupprimerVraiment? ^^'
SupprimerON peut dire qu'il a eu chaud au cul...? Au-revoir c'était tellement nul qu'on devrait me brûler vif pour ça (mdr j'arrête vraiment je suis en train de l'enflammer la)...Wait... c'est un cercle vicieux O_o
RépondreSupprimer*m'enflammer
RépondreSupprimerJ'SUIS EN FEU J'SUIS CHAUD J'SUIS CHAUD J'SUIS CHAUD J'SUIS CHAUD
RépondreSupprimerComme ma bite... *Incruster Antoine Daniel ci dessus*
SupprimerBonjour, désolé de mettre un commentaire qui n'a pas rapport, mais j'ai de la difficulté à me créer un compte et je ne sais pas où demander de l'aide? Si quelqu'un pouvait me le dire ça serait bien
RépondreSupprimerC'est un compte Google + que tu doit te crée \('-')/
SupprimerFeu feu jolie feu
RépondreSupprimerJ'ai adoré cette pasta *-* bon les blagues sur le feu son inévitable mais bon XD c'était super quand même ;)
RépondreSupprimerJ'ai adoré cette pasta *-* bon les blagues sur le feu son inévitable mais bon XD c'était super quand même ;)
RépondreSupprimerÇa y va vraiment à cœur joie niveau humour sur cette pasta ._.
RépondreSupprimerPas mal sinon, pas trop accrochée.
C'est normal, dans les commentaires ça s'enflamme...
SupprimerPitié non. xD
SupprimerJ'ai pas trop compris la fin :/
RépondreSupprimerBurn it down !!!!
RépondreSupprimer"Vu que ma dulcinée se montrait réfractaire à toute conversation sur le sujet, j'ai dû ruser" J'aurais plutôt dis ma calcinée
RépondreSupprimerC'est méchamment drôle ... je suis chaud'qué ;)
SupprimerJ'ai bien aimé, mais au risque de passer pour une c***e, pourquoi le mec a un "rictus de haine", à la dernière phrase de l'annonce du médecin?? C'est la seule chose que j'ai pas compris...
RépondreSupprimerMdr, les blagues sur le feu, quand même...
Le médecin lui dit qu'il a eu de la chance mais il vient de perdre l'amour de sa vie alors je pense qu'il aurait voulu mourir avec elle.
Supprimer"Light my fire" The Doors...
RépondreSupprimerTrès bonne pasta ! Qui l'a écrite ? J'ai a-do-ré !
RépondreSupprimerEnfaite c le marchand de glace (qui s appelle johny hallyday avec "allumer le feu") qui a ressuscité (Omg complot illuminati) , il est venu dans la maison, à fait brûler la machine à laver et est reparti à pas feu'tré.xD aller salut, c est tout pour moi,vous pouvez retrouver mon livre de blagues partout en france.
RépondreSupprimerBien la référence au Club des 5
RépondreSupprimerPersonne n'a fait le rapprochement entre cette histoire et Freddy les griffes de la nuit? Wat?
RépondreSupprimerEXCELLENT PUTIN !!!
RépondreSupprimerTrès bonne Pasta .c'est juste con qu'il parle de la langue "verte" du monstre alors que très clairement, la photo doit être en noir et blanc.
RépondreSupprimerC'est sur les dessins que la langue est verte, relis donc la pasta
SupprimerCar tu es aller trop vite et tu t'es bruler les doigts dans la compréhension
Quand le vieillard a sentit la fumée, il s'est dit que les carottes sont cuites... et même carrément cramée!
RépondreSupprimerOn peut dire... Qu'il est vraiment CHAUD !!
RépondreSupprimerC'est tout pour moi j'espere qu'il est aller se CRAMER une cigarette !!
C'est bon j'ai compris je me suis un peu...ENFLAMMER !
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBien triste celle-ci
RépondreSupprimersuperbe histoire, vraiment rien a dire
RépondreSupprimer