L’histoire qui va suivre m’a été
rapportée par le tenancier d’une auberge jurassienne située dans le
département du Doubs, dans le secteur des Pôles du Froid, connu pour ses
hivers particulièrement rigoureux. Vous reconnaitrez peut-être les
grandes lignes d’un fait divers paru il y a quelques années dans les
infos locales, ou, avec un peu plus de détails, dans l’Est Républicain ;
mais la version présentée par ces médias a semble-t-il occulté un grand
nombre de détails de l’affaire - du moins, si j’en crois la vision de
cet aubergiste, qui aura peut-être vu dans le touriste que j’étais une
cible facile pour ses racontars.
Il y a quelques années de ça, un village situé non loin de mon auberge se préparait pour les fêtes et le début de l’Avent : chaque foyer, du plus modeste au plus cossu, s’employait à décorer la maison et le jardin aux couleurs de Noël. L’événement avait pris de l’ampleur d’année en année, et c’était maintenant à qui présenterait les illuminations les plus éclatantes et les décorations les plus originales. Les sapins en ferronnerie, les crèches grandeur nature et les châteaux de neige illuminés avaient recueilli les suffrages les années passées, et on commençait à se creuser bien profondément la cervelle à la recherche de nouvelles idées.
Une famille, cette année, comptait beaucoup sur une superbe pièce ramenée d’un pays étranger pour compenser des décorations par ailleurs un peu quelconques. Ayant passé une partie de l’été à parcourir la Scandinavie, le jeune frère du mari était revenu à l’automne les bras chargés de souvenirs, et il n’avait pas manqué d’en transmettre quelques-uns à ses neveux. Parmi ces artefacts, un en particulier va retenir notre attention. Il l’avait obtenu vers la fin de son périple, alors qu’il terminait de traverser le nord de la Finlande et approchait de la frontière russe ; là, il avait trouvé asile dans un village de Samis et avait rapidement remarqué, trônant chez son hôte, une grosse cloche gravée de symboles étranges, ayant environ le diamètre d’une petite assiette. Le métal avait la couleur jaune clair du laiton et de petites pierres allongées, diaphanes et bleutées, étaient incrustées çà et là sur son pourtour.
Le jeune homme, évidemment, n’avait pas tardé à questionner le chef de famille au sujet de cette cloche au style si particulier. Lui-même, en fait, ne semblait pas tout savoir ; d’après de brèves informations échangées dans un anglais approximatif, elle avait été fondue il y a 300, peut-être 400 ans, à l’époque des évangélisations, et avait pris place au sommet d’un grand clocher de bois que les fidèles Samis avaient érigé, solitaire, au centre de leurs pâtures. Ce que signifiaient les inscriptions, il l’ignorait : peut-être une langue disparue depuis, ou bien des symboles ésotériques uniquement connus des initiés de je ne sais quel culte ancien. On évoquait, sans certitude, des conflits avec les représentants de l’Église, qui voyaient dans ces inscriptions un paganisme caché, et, comble du culot, juché au plus haut de la maison de Dieu.
Toujours est-il que le clocher finit par être frappé par la foudre, et brûla entièrement ; au lendemain de cet incident, seule demeurait la cloche, qui trônait, à peine tachée de suie, au centre des décombres fumants. L’instrument était resté, depuis, dans la famille du vieux Sami, et il voulait profiter du passage d’un étranger dans son pays reculé pour s’octroyer un complément de revenu conséquent en lui vendant la cloche. Il n’y tenait pas autant que ses ancêtres, et l’occasion était trop belle.
C’est ainsi que la cloche, d’abord offerte au plus jeune des deux fils de la famille, s’était retrouvée suspendue au-dessus du vieux puits, condamné depuis, qui se trouvait sur la propriété. On l’avait serti pour l’occasion de branches de sapin et de quatre photophores, à la manière d’une couronne de l’avent allemande. L’ensemble était superbe, et tous les habitants se sont accordés à dire qu’il s’agissait de la plus belle installation du village. Une victoire pour ainsi dire unanime, dès le premier jour de l’avent : la famille exultait ! Et durant les quelques jours suivants, les choses allaient aller en s’améliorant, bien que pas vraiment dans la direction prévue.
Durant la nuit du 1er au 2 décembre, la cloche sonna. Peut-être parce qu’elle avait été conçue pour être entendue à travers les vastes landes lapones, le tintement s’était révélé audible dans tout le village, pourtant plutôt étendu. D’après la description de l’aubergiste, c’était un timbre profond et vibrant, presque nasillard, assez désagréable - surtout à deux heures du matin. Les voisins directs de la petite propriété ont évidemment entrepris de se plaindre du vacarme dès le lendemain, mais c’était pour découvrir un changement inattendu dans les décorations du puits.
Le savant arrangement des rameaux de sapin qui étaient disposés tout autour du parapet de pierre avait été dérangé, signe évident que quelqu’un s’était effectivement approché de la cloche durant la nuit. Mais un autre détail a retenu l’attention des visiteurs : tout près du rebord, grossièrement sculpté dans de la glace, se trouvait la forme d’un petit mammifère : une souris, un mulot, peut-être un rat ?
La mère de famille était la seule présente à la maison ce matin-là. Devant ses voisins maintenant plus intrigués qu’agacés, elle n’a su donner que des suppositions ; peut-être une blague d’un enfant du voisinage, peut-être une surprise de son mari ou de ses fils. Je me l’imagine confuse, confrontée sans trop savoir pourquoi à des amis qui ne savent pas choisir entre reprocher le tapage et féliciter le mystérieux auteur de la petite effigie, forcée à faire des suppositions auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Elle avait entendu la cloche comme tous les autres, mieux que tous les autres sûrement, et elle était comme eux dans le flou. Si quelqu’un dans sa famille était responsable, c’est que cette personne tenait bien sa langue.
La nuit suivante peu avant minuit, la cloche sonna à nouveau. Au matin, c’était devenu le sujet de conversation récurrent d’une bonne partie du village ; mais on tendait à faire reculer les plaintes devant le prodige qui s’était reproduit : aux côtés du petit rongeur qui disparaissait sous la neige de la nuit passée se trouvait maintenant un écureuil de glace. Ses formes grossièrement réalisées étaient pourtant, dans leur épure, d’une précision anatomique. À présent, on se demandait davantage qui était le mystérieux sculpteur, et si le coup de cloche aux vibrations menaçantes réveillait tout le village plus sûrement que le vieux bourdon fatigué de l’église locale, il était surtout l’annonce que le farceur allait déposer une nouvelle sculpture auprès du puits.
Les nuits de l’avent se sont succédées suivant ce même modèle. La nuit d’après, tocsin à minuit trente ; au matin, un furet de glace à la gueule béante se tenait au pied des décorations du puits. Le lendemain, un coup puissant à trois heures passées annonça la venue d’un lapin. Hibou, fouine, ramier, puis renard et chevreuil : nuit après nuit, la troupe d’animaux s’agrandissait et l‘émerveillement des habitants s’amplifiait. On n’avait jamais rien vu de tel depuis l’établissement du concours.
Mais s’il y en avait qui ne s’émerveillaient pas, c’était la famille concernée. La neige était régulièrement présente depuis le début du mois et le sculpteur ne laissait jamais aucune trace. Chaque nuit, on s’introduisait sur leur propriété, à leur insu. Les branches de sapin étaient plus bousculées que n’aurait pu le faire un simple passant qui viendrait sonner la cloche. À force, l’accumulation des animaux devant le puits finissait par être ressentie par les membres de la famille comme une menace, et le plus jeune fils, à qui la cloche appartenait à l’origine, était resté plusieurs nuits à veiller à sa fenêtre, sans rien repérer d’anormal : souvent il s’endormait avant l’accomplissement du forfait, et ne se réveillait qu’au son de la cloche qui semblait en signer la fin. Tout juste un nuage glacé entourait le puits pour marquer le passage de l’auteur des sculptures, et se dissipait rapidement.
Jusqu’aux derniers jours précédant Noël, le jeune garçon était resté sans réponses. Mais la nuit du 23 au 24 décembre, la vision qu’il avait eue, et qui avait valu pour ses proches un témoignage paniqué et cru difficilement, devait le motiver à s’approcher dangereusement du puits auprès duquel s’attroupaient des animaux de plus en plus gros - emboîtant le pas au chevreuil et au cerf, le dernier en date était un sanglier. Fuyant la vigilance de ses parents, l’enfant s’était penché au-dessus de l’ouverture et n’avait pas manqué d’y apercevoir, à quelques mètres sous lui, la forme inerte de la carcasse d’un grand mammifère.
Répondant à ses cris paniqués, le reste de la famille accourait à son tour, bousculant au passage les effigies de glace qui rendaient maintenant le puits difficile d’accès. Confirmant ce que son fils avait vu, la mère était allée glaner un treuil chez un habitant du village, et on commença à remonter du conduit un sinistre bestiaire. Vingt-deux animaux morts, un pour chaque sculpture, parfaitement conservés par le froid qui régnait à cette époque de l’année. Les fourrures et les plumes n’en étaient pas moins maculées de sang gelé, l’arrière du crâne étant toujours sauvagement mordu, et complètement écrasé pour les plus fragiles, à l’instar des petites dépouilles des premiers animaux.
L’ensemble du village était au courant le soir même. En ce jour de réveillon, la nouvelle jetait un froid. Chacun fut d’accord pour bazarder les sculptures, et décrocher la cloche - on allait essayer d’écarter l’incident, de vivre les fêtes comme on aurait dû les vivre et de régler définitivement le mystère après les repas du 25 décembre. La famille et ses invités ont finalement passé un réveillon teinté tout juste d’une légère angoisse, alimentée sur la fin par les allers et retours du cadet au jardin, qui insistait pour veiller dehors près du puits maintenant silencieux malgré les rigoureuses réprobations de ses parents. Assez tard dans la nuit, on partit finalement se coucher en comptant bien sur chacun pour rester sagement dans son lit.
Les villageois, finalement, se sont réveillés le lendemain sans avoir été perturbés par un des sons de cloche qui avaient hanté les nuits précédentes. On pensait, satisfait, que tout était enfin terminé. Au matin, c’est la sculpture d’un jeune enfant qui se trouvait devant le puits.
La disparition de cet unique témoin d’une apparition à laquelle personne ne croyait vraiment donne pourtant plus de crédit à son histoire... Le matin d’avant, le malheureux enfant décrivait à ses parents une créature serpentine au long museau et à la fourrure noire, qui se déplaçait avec aisance en promenant ses courtes pattes griffues sur l’épaisse couche de neige, déposait près de son antre un hommage à sa victime du jour et se glissait rapidement, sa proie dans la gueule, au fond du puits où sa courte queue disparaissait finalement en tapant la cloche au passage.
Il y a quelques années de ça, un village situé non loin de mon auberge se préparait pour les fêtes et le début de l’Avent : chaque foyer, du plus modeste au plus cossu, s’employait à décorer la maison et le jardin aux couleurs de Noël. L’événement avait pris de l’ampleur d’année en année, et c’était maintenant à qui présenterait les illuminations les plus éclatantes et les décorations les plus originales. Les sapins en ferronnerie, les crèches grandeur nature et les châteaux de neige illuminés avaient recueilli les suffrages les années passées, et on commençait à se creuser bien profondément la cervelle à la recherche de nouvelles idées.
Une famille, cette année, comptait beaucoup sur une superbe pièce ramenée d’un pays étranger pour compenser des décorations par ailleurs un peu quelconques. Ayant passé une partie de l’été à parcourir la Scandinavie, le jeune frère du mari était revenu à l’automne les bras chargés de souvenirs, et il n’avait pas manqué d’en transmettre quelques-uns à ses neveux. Parmi ces artefacts, un en particulier va retenir notre attention. Il l’avait obtenu vers la fin de son périple, alors qu’il terminait de traverser le nord de la Finlande et approchait de la frontière russe ; là, il avait trouvé asile dans un village de Samis et avait rapidement remarqué, trônant chez son hôte, une grosse cloche gravée de symboles étranges, ayant environ le diamètre d’une petite assiette. Le métal avait la couleur jaune clair du laiton et de petites pierres allongées, diaphanes et bleutées, étaient incrustées çà et là sur son pourtour.
Le jeune homme, évidemment, n’avait pas tardé à questionner le chef de famille au sujet de cette cloche au style si particulier. Lui-même, en fait, ne semblait pas tout savoir ; d’après de brèves informations échangées dans un anglais approximatif, elle avait été fondue il y a 300, peut-être 400 ans, à l’époque des évangélisations, et avait pris place au sommet d’un grand clocher de bois que les fidèles Samis avaient érigé, solitaire, au centre de leurs pâtures. Ce que signifiaient les inscriptions, il l’ignorait : peut-être une langue disparue depuis, ou bien des symboles ésotériques uniquement connus des initiés de je ne sais quel culte ancien. On évoquait, sans certitude, des conflits avec les représentants de l’Église, qui voyaient dans ces inscriptions un paganisme caché, et, comble du culot, juché au plus haut de la maison de Dieu.
Toujours est-il que le clocher finit par être frappé par la foudre, et brûla entièrement ; au lendemain de cet incident, seule demeurait la cloche, qui trônait, à peine tachée de suie, au centre des décombres fumants. L’instrument était resté, depuis, dans la famille du vieux Sami, et il voulait profiter du passage d’un étranger dans son pays reculé pour s’octroyer un complément de revenu conséquent en lui vendant la cloche. Il n’y tenait pas autant que ses ancêtres, et l’occasion était trop belle.
C’est ainsi que la cloche, d’abord offerte au plus jeune des deux fils de la famille, s’était retrouvée suspendue au-dessus du vieux puits, condamné depuis, qui se trouvait sur la propriété. On l’avait serti pour l’occasion de branches de sapin et de quatre photophores, à la manière d’une couronne de l’avent allemande. L’ensemble était superbe, et tous les habitants se sont accordés à dire qu’il s’agissait de la plus belle installation du village. Une victoire pour ainsi dire unanime, dès le premier jour de l’avent : la famille exultait ! Et durant les quelques jours suivants, les choses allaient aller en s’améliorant, bien que pas vraiment dans la direction prévue.
Durant la nuit du 1er au 2 décembre, la cloche sonna. Peut-être parce qu’elle avait été conçue pour être entendue à travers les vastes landes lapones, le tintement s’était révélé audible dans tout le village, pourtant plutôt étendu. D’après la description de l’aubergiste, c’était un timbre profond et vibrant, presque nasillard, assez désagréable - surtout à deux heures du matin. Les voisins directs de la petite propriété ont évidemment entrepris de se plaindre du vacarme dès le lendemain, mais c’était pour découvrir un changement inattendu dans les décorations du puits.
Le savant arrangement des rameaux de sapin qui étaient disposés tout autour du parapet de pierre avait été dérangé, signe évident que quelqu’un s’était effectivement approché de la cloche durant la nuit. Mais un autre détail a retenu l’attention des visiteurs : tout près du rebord, grossièrement sculpté dans de la glace, se trouvait la forme d’un petit mammifère : une souris, un mulot, peut-être un rat ?
La mère de famille était la seule présente à la maison ce matin-là. Devant ses voisins maintenant plus intrigués qu’agacés, elle n’a su donner que des suppositions ; peut-être une blague d’un enfant du voisinage, peut-être une surprise de son mari ou de ses fils. Je me l’imagine confuse, confrontée sans trop savoir pourquoi à des amis qui ne savent pas choisir entre reprocher le tapage et féliciter le mystérieux auteur de la petite effigie, forcée à faire des suppositions auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Elle avait entendu la cloche comme tous les autres, mieux que tous les autres sûrement, et elle était comme eux dans le flou. Si quelqu’un dans sa famille était responsable, c’est que cette personne tenait bien sa langue.
La nuit suivante peu avant minuit, la cloche sonna à nouveau. Au matin, c’était devenu le sujet de conversation récurrent d’une bonne partie du village ; mais on tendait à faire reculer les plaintes devant le prodige qui s’était reproduit : aux côtés du petit rongeur qui disparaissait sous la neige de la nuit passée se trouvait maintenant un écureuil de glace. Ses formes grossièrement réalisées étaient pourtant, dans leur épure, d’une précision anatomique. À présent, on se demandait davantage qui était le mystérieux sculpteur, et si le coup de cloche aux vibrations menaçantes réveillait tout le village plus sûrement que le vieux bourdon fatigué de l’église locale, il était surtout l’annonce que le farceur allait déposer une nouvelle sculpture auprès du puits.
Les nuits de l’avent se sont succédées suivant ce même modèle. La nuit d’après, tocsin à minuit trente ; au matin, un furet de glace à la gueule béante se tenait au pied des décorations du puits. Le lendemain, un coup puissant à trois heures passées annonça la venue d’un lapin. Hibou, fouine, ramier, puis renard et chevreuil : nuit après nuit, la troupe d’animaux s’agrandissait et l‘émerveillement des habitants s’amplifiait. On n’avait jamais rien vu de tel depuis l’établissement du concours.
Mais s’il y en avait qui ne s’émerveillaient pas, c’était la famille concernée. La neige était régulièrement présente depuis le début du mois et le sculpteur ne laissait jamais aucune trace. Chaque nuit, on s’introduisait sur leur propriété, à leur insu. Les branches de sapin étaient plus bousculées que n’aurait pu le faire un simple passant qui viendrait sonner la cloche. À force, l’accumulation des animaux devant le puits finissait par être ressentie par les membres de la famille comme une menace, et le plus jeune fils, à qui la cloche appartenait à l’origine, était resté plusieurs nuits à veiller à sa fenêtre, sans rien repérer d’anormal : souvent il s’endormait avant l’accomplissement du forfait, et ne se réveillait qu’au son de la cloche qui semblait en signer la fin. Tout juste un nuage glacé entourait le puits pour marquer le passage de l’auteur des sculptures, et se dissipait rapidement.
Jusqu’aux derniers jours précédant Noël, le jeune garçon était resté sans réponses. Mais la nuit du 23 au 24 décembre, la vision qu’il avait eue, et qui avait valu pour ses proches un témoignage paniqué et cru difficilement, devait le motiver à s’approcher dangereusement du puits auprès duquel s’attroupaient des animaux de plus en plus gros - emboîtant le pas au chevreuil et au cerf, le dernier en date était un sanglier. Fuyant la vigilance de ses parents, l’enfant s’était penché au-dessus de l’ouverture et n’avait pas manqué d’y apercevoir, à quelques mètres sous lui, la forme inerte de la carcasse d’un grand mammifère.
Répondant à ses cris paniqués, le reste de la famille accourait à son tour, bousculant au passage les effigies de glace qui rendaient maintenant le puits difficile d’accès. Confirmant ce que son fils avait vu, la mère était allée glaner un treuil chez un habitant du village, et on commença à remonter du conduit un sinistre bestiaire. Vingt-deux animaux morts, un pour chaque sculpture, parfaitement conservés par le froid qui régnait à cette époque de l’année. Les fourrures et les plumes n’en étaient pas moins maculées de sang gelé, l’arrière du crâne étant toujours sauvagement mordu, et complètement écrasé pour les plus fragiles, à l’instar des petites dépouilles des premiers animaux.
L’ensemble du village était au courant le soir même. En ce jour de réveillon, la nouvelle jetait un froid. Chacun fut d’accord pour bazarder les sculptures, et décrocher la cloche - on allait essayer d’écarter l’incident, de vivre les fêtes comme on aurait dû les vivre et de régler définitivement le mystère après les repas du 25 décembre. La famille et ses invités ont finalement passé un réveillon teinté tout juste d’une légère angoisse, alimentée sur la fin par les allers et retours du cadet au jardin, qui insistait pour veiller dehors près du puits maintenant silencieux malgré les rigoureuses réprobations de ses parents. Assez tard dans la nuit, on partit finalement se coucher en comptant bien sur chacun pour rester sagement dans son lit.
Les villageois, finalement, se sont réveillés le lendemain sans avoir été perturbés par un des sons de cloche qui avaient hanté les nuits précédentes. On pensait, satisfait, que tout était enfin terminé. Au matin, c’est la sculpture d’un jeune enfant qui se trouvait devant le puits.
La disparition de cet unique témoin d’une apparition à laquelle personne ne croyait vraiment donne pourtant plus de crédit à son histoire... Le matin d’avant, le malheureux enfant décrivait à ses parents une créature serpentine au long museau et à la fourrure noire, qui se déplaçait avec aisance en promenant ses courtes pattes griffues sur l’épaisse couche de neige, déposait près de son antre un hommage à sa victime du jour et se glissait rapidement, sa proie dans la gueule, au fond du puits où sa courte queue disparaissait finalement en tapant la cloche au passage.
La thématique est un peu passée, mais cette pasta a tellement plu qu'on ne pouvait pas ne pas vous la publier.
Bonne pasta :) ! Merci au traducteur ;D
RépondreSupprimerMême si la fin était prévisible légèrement ^^ !
j'adore la pasta, bien que la fin était facilement prévisible, je m'attendait à ce que ça soit un membre de la famille qui finisse sculpté et pas un simple enfant du village... ou alors c'est moi qui ai mal compris la fin x) GG au traducteur ;)
RépondreSupprimerNan mais sérieusement ? On vous parle de l'Est Républicain, du département du Doubs, mais vous vous dites quand même que c'est une traduction ? Et puis si vous êtes souvent sur le blog, vous devriez savoir qu'on mentionne toujours la source et le traducteur quand il s'agit d'une traduction. Par ailleurs, je ne vois pas où est-ce que vous avez vu que c'est un enfant random, c'est bien précisé duquel il s'agit. J'en viens presque à me demander si vous lisez vraiment.
RépondreSupprimerEt puis le "la fin est prévisible", j'ai aussi l'impression que c'est de la mauvaise foi. Pendant tout le texte, les évènements étranges sont raccordés à la cloche et un éventuel "sculpteur". Je vois pas ce qui, là-dedans, vous fait permet de dire à l'avance "nan mais c'est un monstre qui ressemble à un serpent en fait". Si pour vous, le simple fait qu'il y ait des trucs morts est suffisant pour dire que c'est prévisible, vous n'avez plus rien à découvrir sur le site.
Désolé d'être cassant, mais ça finit par m'excéder, tout ça.
Si je puis me permettre, je pense que sa réponse était déjà toute faite. Un peu comme les "first" sur Youtube. La preuve, aucun signe d'une quelconque traduction, et la fin était difficilement prévisible.
SupprimerTout ça pour dire que ce genre de message sont à mon avis envoyé sans grande réflexion derrière.
Sinon excellente pasta, m'as bien fait frissonner (le Jura c'est à deux pas XD).
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerLaisse tomber, ces petits rageux cherche à me ressembler, mais sans succès.
SupprimerMais t'as pas à être cassant, Magno... Je sais que c'est une attitude que j'ai eue à mon époque, mais je peux pas la cautionner pour autant. On peut s'en tenir à corriger ceux qui se sont trompés, fût-ce froidement, sans émettre de but en blanc un jugement de valeur.
SupprimerJ'ai pas dit que mon comportement était à cautionner, on peut effectivement dire tout ça différemment. Mais étant donné que la base absolue du site, c'est la lecture, si les gens se plaignent de devoir lire ou s'ils posent des questions dont la réponse est déjà écrite blanc sur noir, ben ça m'agace. C'est comme si tu allais devant l'office du tourisme pour demander aux gens où est l'office du tourisme, y a quelques têtes en l'air dans le tas mais y en a aussi qui le font exprès. Et je pense qu'on est en droit d'attendre de nos lecteurs qu'ils lisent, justement.
SupprimerMoi perso je ne m'attendais pas à cette chute.
SupprimerT'as le droit d'être agacé, c'est pas la question, mais tu gagnes quoi à assaisonner tes rectificatifs d'autant d'agressivité? À part passer pour un gros con... :/
SupprimerSagesse et calme sont tes alliés
SupprimerEt tu les poste sur internet tes vidéos de chat tripoda?
SupprimerLoin de moi l’envie de prendre la défense de quiconque, mais je trouve effectivement que la fin était prévisible. Mon cher Magnosa, tu n’es pas l’auteur de cette creepypasta, je part donc du fait que ces remarques ne devraient pas t’atteindre. Mais si je me suis trompé, cela ce peut, et que tu es l’auteur de cette histoire, qui, par ailleurs, est excellente, alors tu devrais remercier les personnes qui te laisse de tels commentaires car ils te permettent de t’améliorer. A moins que tu estimes ne moins en avoir besoin. Je ne te parle évidemment pas des commentaires à caractère insultant au quel cas, ne pas y repondre est le meilleure des solutions. Je finirai en te souhaitant une bonne soirée ou journée selon l’heure à laquelle tu lira ce commentaire. Respectueusement.
SupprimerLe Docteur.
*Tousse*
SupprimerEnchanté Docteur ,je sors de l'ombre pour essayer de donner un peu plus d'éclairement sur le contexte.
Magnosa, au même titre que moi ou Kamus, sommes des membres de la modération de CFTC. Les commentaires des membres peuvent dès lors nous atteindre en cas de soucis récurents. Parfois, ceux-ci exaspèrent à un haut point. Même si je préfere la modération douce, je peux comprendre un saut de comportement de ce genre. Le but étant que personne ne se sente vexé au final à mes yeux.
Vous emballez pas les "sauveurs".
RépondreSupprimerJ'avoue ma faute sur la traduction, je n'est effectivement pas fais attention. Mea culpa.
Maintenant pourquoi toujours en faire des tonnes pour un pauvre commentaire... Ça vous à changer la vie :o ?
Non.
Et il me semblent encore que l'avis de chacun dans une pasta reste important. Qu'il soit débile ou pas. Un avis reste un avis.
Donc reprenez vos vies et profitez simplement des pasta.
Je croyais que se n'était pas une traduction.
SupprimerEn ce qui me concerne, ce n'est pas tant que je trouve la fin prévisible mais je la trouve un peu grosse. Je pense qu'une fin ouverte aurait été préférable, sans cette créature bizarre qui apparaît à la fin, d'on ne sait où, presque sans rapport avec l'univers de Noël.
RépondreSupprimerEnsuite, toujours au niveau du scénario, je trouve que l'auteur décrit beaucoup les runes sur la cloche pour au final ne pas en faire grand chose...
Autre petit truc qui m'a dérangée : le style est peu confus. Certaines phrases sont bizarrement tournées, avec une ponctuation parfois hasardeuse, ce qui n'aide pas à la compréhension...
Maintenant, l'histoire a un sacré potentiel du point de vue scénaristique ! Les animaux sculptés dans la neige, les cadavres au fond du puit, j'avoue que ça m'a fait frissonner !
Prévisible really? Tout indique que c'est la cloche qui fait des truc pas net puis hop au final c'est pas le cas
SupprimerC'est pas prévisible non
C'est juste que l'on se doute que les créatures sont en fait tuées et que vu qu'elles augmentent de taille, ça va finir par toucher un humain.
SupprimerPour le pourquoi du son de la cloche, ce n'est effectivement pas prévisible.
Jujux 333, à quel moment j'ai dit que c'était prévisible ??? Je me cite «C'est pas tant que je trouve la fin prévisible». C'EST PAS TANT. Je ne veux pas cracher dans la soupe, mais ce n'est pas la première fois que je reçois des réponses de gens qui ont mal compris le sens de mon commentaire.
SupprimerOu plutôt, ça peut l'être vu que l'on parle de puit condamné mais il faut réfléchir un minimum, contrairement à ce que j'ai dit plus haut.
RépondreSupprimerPrévisible la fin (concernant la mort de l'enfant je précise et non de la forme du monstre qui elle n'est pas prévisible)
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonne creepypasta, bien écrite,le point de vue omniscient et le passé simple rend la pasta agréable à lire.
RépondreSupprimerMalgré le thème déjà plusieurs fois revisité la creepy reste original et la chute est sympa.
Le monstre fait très dracklings je trouve. Ah les références qui ne parlent-t'a personne!
RépondreSupprimerLa créature est une grosse belette ou quelque chose de ce genre
RépondreSupprimerau fair
R.I.P
le hibou
C'était quoi cette chose...
RépondreSupprimerG peur !