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lundi 16 août 2021

Déchronologies Estivales : Mon ancien appartement


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

J'étais, et je suis encore, étudiant à Bordeaux. J'avais, jusqu'à ce que je redouble, un appartement situé près du centre-ville : il était à peine à 5 minutes de la gare, et à 10 au plus de mon IUT. Il se trouvait dans un immeuble d'une centaine d'autres appartements allant du T1 au T3, géré par un grand groupe d'hôtels. Il s'agissait d'un 17m², qui se constituait d'une seule pièce, avec un coin cuisine, une fenêtre au-dessus du lit, des toilettes et une douche un peu étroite.
Le tout surplombait une petite ruelle un peu mal famée, dans un coin pas forcément agréable à traverser la nuit. Mais bon, personne n'avait occupé l'appartement depuis deux ans parce que l'étage était en rénovation, et la vue était franchement plutôt jolie.
Honnêtement, la première partie de ma première année s'est plutôt bien passée : j'ai validé mon premier semestre, et ai tenu mon appartement propre. Bref, rien à signaler. Du moins, jusqu'aux alentours de janvier-février. C'est en effet à cette période que j'ai reçu un masque assez étrange dans ma boîte aux lettres. Un masque blanc, peint de manière assez maladroite, avec une imitation de sang sous les yeux. Il possédait des lèvres peintes, et des signes assez tarabiscotés étaient tracés sur son front. Le problème : le masque était trop grand pour passer par la fente supérieure de ma boîte aux lettres, quelqu'un avait donc dû l'ouvrir pour l'y déposer.
Personne d'autre que moi n'en avait la clé, à part mon gardien. En plus, il n'y avait pas de timbre, pas d'enveloppe, pas de mot avec, juste ce masque posé là. J'ai donc passé un appel à mon gardien, qui sitôt ma question posée, m'a affirmé qu'il ne savait pas d'où l'objet pouvait provenir. En vérité, il était en arrêt maladie, et était rentré dans sa famille. Bref, il n'avait rien vu, rien fait.

Petit coup de pression, mais la vie s'est poursuivie. Je ne me suis plus vraiment préoccupé de cette histoire, qui n’était à mon avis rien de plus qu’un canular de mauvais goût : le masque n’était accompagné d’aucune menace, et bien qu’il soit effrayant, n'avait rien provoqué de surnaturel. Qui plus est, je suis de nature pragmatique, et l’on pouvait justifier facilement le fait que ce masque ait atterri dans ma boîte aux lettres. Il existe probablement des passes, détenus par les facteurs, le concierge, ou même des voisins, passes qui auraient pu s’égarer, et faire le profit de cette blague. De plus, sous un certain angle, l'objet avait un côté ridicule et bâclé, grotesque. Mais cela ne s'est pas arrêté là. Ma deuxième découverte a eu lieu à peu près 3 mois plus tard. Alors que je faisais le ménage, je suis tombé sur un mégot de cigarette sous ma poubelle. Évidemment, je ne fume pas, et je n’avais plus invité d'amis depuis Noël. Dans tous les cas, j'avais une fenêtre pour ça. Mais bon, je m'étais simplement dit qu'il avait dû s'accrocher à la semelle de ma chaussure, et que je l'avais traîné jusqu'ici. C'est alors que j'ai capté un deuxième truc qui m'a affolé encore un peu plus. On avait écrit « Yolo » sur mon miroir.
Alors bon, ça peut paraître drôle. Mais le masque étrange, le mégot, et quelqu'un qui entre chez moi pour écrire « You Only Live Once » sur mon miroir, ça commençait à faire beaucoup.
De même, peu probable que ce fut un de mes amis : j'en avais assez peu, et ne recevais pas vraiment. Il faut dire que je n’aime pas tellement accueillir des gens dans un chez moi « à peu près » propre.
Le gardien était la seule autre personne à ma connaissance à avoir mes clés. Et forcément, il était introuvable.
J'ai gardé mon calme, sans m'affoler. J'ai calmement effacé la trace sur le miroir, et ai jeté le mégot. Une blague, c'est tout. Du moins, c'est ce dont j'ai essayé de me convaincre, tout en gardant la tête froide. Je veux dire, à ce stade, qu'est-ce que je pouvais faire ? Quitter mon appartement à un mois et demi de mon départ, sans possibilité de poursuivre mes études, et tout ça pour un mégot, un masque et un miroir ? Toutes ces choses pouvaient en plus avoir une explication rationnelle : après tout, j’avais peut-être écrit ça avec mes doigts dans un instant d’égarement, sans y repenser depuis. Il ne s’agissait pas d’une preuve tangible que quelqu’un était bel et bien entré. Et puis, que faire d’autre ? Prévenir la police ? Dans une ville comme Bordeaux, avec si peu d’indices, et un concierge sûrement peu coopératif, je doutais qu’elle ait perdu son temps avec une affaire comme celle-là. Tant pis, je restais.
Mais contrairement à mes appréhensions, j'ai pu terminer mon année calmement. J'ai fait mon état des lieux, et ai quitté l'appartement pour l'été.

Après les vacances, j'ai donc entamé ma deuxième année d'études. Par confort, mes parents m'avaient repris exactement la même location. J'ai donc retrouvé ce cher vieil appartement, qui n'avait depuis été occupé par personne. Les faits des mois précédents m'étaient un peu sortis de la tête, et je continuais à essayer de bosser de mon mieux. Et tout se passait relativement bien.
Mais cette fois encore, ça n'a duré que jusqu'au mois de janvier. Alors que je rentrais des vacances de Noël passées dans ma famille, j'ai retrouvé ma serrure endommagée. Ou plutôt, le cadre de celle-ci : le mécanisme de fermeture était intact, la porte n'avait rien, et était bien close. Je pouvais voir des traces de boue sur le cadre, la poignée, ainsi que cette espèce de grattage du métal, alors qu'elle était totalement intacte avant.
J'ai téléphoné au gardien, qui m'a changé le cadre le matin suivant, alors que j'étais en cours. Mais étrangement, cela ne m'a pas offusqué davantage : rappelons que nous étions à plus de 9 mois d’intervalle des mots sur le miroir. Il n’y avait pas eu d’effraction, et la dégradation était malhabile : l’œuvre d’un voisin éméché, du moins aux dires du concierge, qui m'a simplement rassuré en me promettant d’adresser un mot à la direction.
Et à partir de là, plus rien. Le calme. Du moins, jusqu'à mon état des lieux suivants. J'étais en effet désormais convaincu que cette attaque sur ma serrure était un cas différent du reste, sans rapport, et sans incidence, puisque personne n’avait pénétré l’appartement, et qu’elle n’avait ni la symbolique, ni le mystère des cas précédents.

Normalement, j'étais censé avoir mon diplôme, et rentrer chez moi. Ne plus avoir besoin de cet appartement. Mais bon, échec, dépression, blabla.
Résultat, je rends quand même l'appartement, mais sans le diplôme. Pas la joie donc quand j'ai entamé vers minuit le nettoyage de la chambre, en vue de la libération du logement et de la remise des clés le lendemain. Mais au moment de passer à la cuisine, j'ai voulu ouvrir la ventilation par une espèce de petite trappe rectangulaire pour y passer un coup de poussière. Mes parents arrivaient le lendemain me filer un coup de main, mais si tout n'était pas déjà un minimum clean, on me ferait une scène. Je me suis donc approché de la bouche de ventilation, jamais ouverte auparavant. Dès l'ouverture, il m'est tombé sur le coin du nez un bout de papier plié, tout léger. En le dépliant, je me suis aperçu qu'il s'agissait d'un extrait de la Bible, page 444. Il était décoré par un « TU VAS ME MANQUER » en grosses capitales rouges.
Ce détail a rapidement prit son importance : en effet, les étagères de mon bureau portaient une Bible. Sans être croyant, j'ai fait un peu de lecture dans ma période d'intérêt pour la religion. En la consultant, mes doutes se sont donc confirmés : il manquait la 444ème page. Arrachée.
Grosse frayeur. J'ai nettoyé jusqu'à 3 heures, et ai fait de mon mieux pour me reposer. Avec du recul, c’est à ce moment précis que j’ai regretté de toute mes forces de ne pas avoir parlé de mon problème d’appartement aux autorités.
J'ai confronté mon gardien le lendemain, et il a bien voulu m'avouer qu'il n’avait en effet jamais eu de retour de clés d'un précédent locataire. Il a ensuite coupé rapidement le dialogue, prétextant devoir aller préparer son prochain état des lieux. Je suis parti le même après-midi, sans même me retourner : mon histoire avec cet appartement s’arrêtait là.


J'ai fait quelques recherches tout en écrivant ce texte : une fête juive, le Pourim, a lieu en février (donc les dates collent à peu près), et a pour principe de faire une espèce de Carnaval masqué, ayant encore lieu à Israël, entre autres. En se concentrant sur la page, le chiffre 444 donnerait en numérologie, ou plutôt en guématrie, une pratique employée notamment dans la religion juive, à la fois « Jésus » et « Lucifer ». C'est cette même guématrie qui pourrait avoir donné sa signification au célèbre « 666 ».
Cependant en numérologie, le chiffre évoquerait la permanence surveillance d'ange gardien, un peu trop stalkeur pour moi. Mais outre ces recherches, tout ce symbolisme, les questions, comme les faits, restent. Qui s'amusait à rentrer dans mon appart' en mon absence, les week-ends, peut-être même la nuit ? Pour quelle raison a-t-on voulu m'effrayer par ces canulars de plus ou moins bon goût ? Est-ce que j'avais affaire à quelqu'un de vraiment tordu ? Quelqu'un ou quelque chose ?

Pour l’heure, j'attaque mon redoublement en m'arrangeant autrement pour mon logement. Mais je passerai peut-être dire bonjour au nouveau locataire.

En toute amitié. 






Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Jared Gauss, qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de Antinomy, Mearyuh, Dr. lama et Regulator qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et des membres de la GrammatikWaffe qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.

6 commentaires:

  1. Je crois que sur le masque il est écrit טינוף שָׂטָן
    ce qui veut grosso modo dire "pourriture/souillure de Satan", si je ne m'abuse ^^

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    Réponses
    1. Beaucoup d'hypothèses différentes avaient étés donnés dans les commentaires des différents endroits où cette pasta a pu circuler. Je n'ai personnellement jamais pu mettre de traduction officielle sur ces gribouillages, pour autant ils ne me font pas un très bon effet, même à travers une photo !

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