Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Les Histoires de Skull a mis en audio notre traduction de Disney's Catacombs, vous pouvez retrouver la vidéo directement sur l'article en cliquant ici !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

lundi 13 mai 2024

Yakoutie #31 et #32 : Les cavaliers dans le ciel et Les shamans de l'ère soviétique


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

Yakoutie #31 : Les cavaliers dans le ciel

Un incident inhabituel et mystique s'est produit le 27 juin 2012 dans le village de Sottintsy, dans l’ulus d’Ust-Aldan. Lors d'un orage, des mini-tornades ont traversé la zone et les habitants ont vu à l'intérieur les silhouettes de 20 cavaliers au galop équipés d'armes anciennes. La même chose s'est produite le lendemain, mais cette fois il n'y avait que trois cavaliers.

Sasha Pavlov, élève de 8e année (équivalente à la classe de quatrième) à l'école n°2 de la ville de Iakoutsk, témoin oculaire : 

— Mon ami et moi nous promenions comme nous le faisons souvent dans le village. Au début, je n’avais pas remarqué à quel point le ciel s’était couvert de nuages sombres et épais. Un vent fort s’est levé et a commencé à faire s’envoler la poussière. Ensuite, du coin de l’œil, j’ai vu une tornade approcher, à l’intérieur de laquelle se trouvaient des silhouettes sombres. Mon ami et moi avons regardé de plus près et avons réalisé qu’elles avaient les contours de personnes à cheval. Il y en avait bien une vingtaine. Ils semblaient bouger les uns après les autres. Nous avons observé la tornade pendant un moment jusqu'à ce qu’elle disparaisse derrière le magasin Uygulaakh Alaas. Nous nous sommes enfuis et avons tout raconté à la cousine de mon ami. Elle a eu très peur et nous avons tous couru chez nous. À la maison, ma grand-mère a dit que c’était le signe de quelque chose de grave. Je ne sais pas quoi penser.

Alla Mestnikova, habitante du village Sottintsy, témoin oculaire :


— Je me tenais près du magasin. Le vent soufflait et soulevait la poussière, tout devenait brun autour. Il y avait des garçons à proximité et ils m'ont montré la tornade, à l'intérieur de laquelle j'ai vu deux ombres. En regardant bien, on pouvait s’apercevoir qu'il s'agissait de gens galopant à cheval... Je ne connais aucune croyance ou prédiction à ce sujet, donc je ne sais même pas comment réagir.

Yakoutie #32 : Les shamans de l’ère soviétique

Comme je l'ai écrit plus tôt, sous le régime soviétique, les shamans ont commencé à être éliminés, il en est donc resté assez peu. Mais cela ne signifie pas du tout qu'ils ont tous perdu leurs pouvoirs ou que ceux d’avant étaient tous des charlatans : ils sont simplement entrés dans la clandestinité, ont commencé à cacher leurs capacités, à réprimer les manifestations de leur force, etc. Je vais vous raconter deux mini-pastas avec des shamans de l’ère soviétique.

Le premier cas s’est produit à l’époque de Staline. Dans un petit village de la région centrale (je pense que c'était Namsky), vivait un homme qui fournissait discrètement des « services de shaman » aux habitants. Les gens disaient que s’il ne s’était pas délibérément réprimé, il aurait autrefois pu devenir un grand shaman. Finalement, lorsque des gens d'autres régions ont commencé à venir le voir, le NKVD a décidé de faire rentrer le « distributeur d'obscurantisme » dans le rang. Cela signifie qu'ils sont venus spécialement pour lui, sont entrés par effraction dans la maison, ont tout retourné et l'ont arrêté. Ils l’ont emmené à cheval à Yakutsk. Ce n’était pas une courte route, ils ont chevauché longtemps, jusqu'à ce qu'il fasse nuit. Et comme la nuit tombait, l’un des agents a soudain remarqué que le cheval du shaman avançait sans cavalier. Il était impossible qu’il ait pu s’enfuir : il était juste là l’instant d’avant, personne ne l’avait vu s’échapper et ses mains étaient menottées, mais il avait pourtant disparu. Ils sont repartis en pestant, sont arrivés au village à minuit, et il y dormait paisiblement, après un copieux dîner. Cette fois, ils l'ont attaché pieds et mains, l'ont chargé sur un chariot et l'ont emmené pendant la nuit. Quelque part au milieu du trajet, l’agent regarde à nouveau le chariot, et bordel : il est vide. Ils avaient pourtant avancé à toute allure, mais rien n’y avait fait, il leur fallait de nouveau repartir en arrière. Le chef du groupe a parlé en privé avec le shaman, en essayant de susciter sa miséricorde. Il lui a dit qu’il n’agissait pas de son plein gré, mais que s’il ne l’amenait pas en ville comme il lui avait été ordonné, alors c’était lui qu’on emprisonnerait. Le shaman a eu pitié et les a accompagnés sans menottes. Ils sont arrivés en ville le matin et l'ont immédiatement envoyé en prison, mais, de nouveau, les choses ne se sont pas passées comme prévu : dès que le shaman est entré dans la cour, il s’est mis à enfler à chaque pas qu’il faisait, si bien qu’au moment où il a atteint le bâtiment de la prison, il était devenu si grand et si informe qu'il ne pouvait passer ni par la porte ni par la fenêtre. Et bien évidemment, à chaque pas en arrière, il redevenait plus petit. Les geôliers étaient complètement abasourdis. Un grand ponte du NKVD qu’on avait fait venir a vu la scène et a ordonné qu'on lui amène le shaman. On ne sait pas de quoi ils ont parlé, mais après cela, il a ordonné qu’on le libère et même, comme punition pour ceux qui l’avaient arrêté, qu'il soit escorté jusque chez lui. Le NKVD ne l’a plus jamais dérangé et il a lui-même fait en sorte de ne pas faire parler de lui avec ses compétences, même s'il continuait discrètement à aider les gens.

Le deuxième incident s’est lui aussi produit à peu près à la même période. Ce shaman vivait dans l'ulus Vilyuisky et était un paysan assez riche. Lorsque la collectivisation a atteint le niveau de « si tu ne rejoins pas le kolkhoze, tu iras pourrir en prison » et qu'il est devenu clair que tous ses biens lui seraient de toute façon confisqués, il a tout envoyé au diable, a transféré la ferme aux fermes collectives, et est parti vivre en ermite reclus dans la forêt, où il s'est construit une cabane et chassait pour vivre. Et il avait un jeune parent qui lui rendait visite périodiquement, lui apportait de l'alcool et lui donnait les dernières nouvelles. Le shaman lui avait fortement recommandé de venir le matin ou l'après-midi car, le soir, il avait « ses propres affaires ». C'est ce qu'il faisait, mais un jour, il était très en retard (soit il s'était perdu, soit il avait été retenu) et est arrivé à la cabane dans la forêt après le coucher du soleil. C'était l'été, on était en pleine période des nuits blanches en Yakoutie, donc il faisait encore assez clair. Le jeune homme est entré dans la cabane, mais il n'y avait personne. Il s’est demandé en regardant la nuit où son habitant avait bien pu passer. Il est ressorti et a écouté. Et derrière la cabane, il y avait des voix. C'est là qu'il a commencé à se sentir mal à l'aise. On était en pleine forêt, le shaman vivait entièrement reclus, comment se pouvait-il qu’il y ait une quelconque conversation ? Un peu confus, il est quand même allé voir. Les voix se rapprochaient, il y avait ​​au moins trois ou quatre personnes différentes, et l’une d’elles était clairement celle du shaman. C'est lui qui parlait le plus, et les autres intervenaient et ajoutaient des choses de temps en temps. Le jeune homme a commencé à écouter. Le dialogue ressemblait à ceci :

SHAMAN : ... et je n'ai jamais fait de mal aux gens, alors pourquoi suis-je puni comme ça ? Dites-moi, est-ce juste ?

AUTRES VOIX : Non !

SHAMAN : Ils ont tout pris, ils m’ont chassé comme un vieux chien inutile dans la forêt. Dites-moi, dois-je tolérer un tel affront ?

AUTRES VOIX : Non ! Non! Non!

SHAMAN : Et que dois-je faire pour restaurer ma réputation et regagner le respect ? Y a-t-il un moyen ?

AUTRES VOIX : Oui !

Évidemment, les voix ne répondaient en réalité pas en chœur, mais de différentes manières, et elles ne s'exprimaient pas de manière aussi monosyllabique, mais ce n’est pas le sujet. En tout cas, le jeune homme s’est vraiment chié dessus et n’a plus écouté ce dont ils parlaient. Reculant déjà, il a vaguement vu que le shaman était assis sur une souche parmi les arbres, soutenant sa mâchoire avec ses mains, et que de longues créatures sombres se pressaient devant lui. Il n’a pas cherché à bien les regarder et s’est enfui sans demander son reste.

Évidemment, lorsqu'il est revenu le matin et a raconté au shaman ce qu'il avait entendu le soir, celui-ci a tout catégoriquement nié : « Qu’est-ce que tu racontes comme conneries, tu es fou, ou quoi ? Je suis seul ici, à qui pourrais-je parler ? Il faudrait moins picoler ! » , ce genre de choses.

L'histoire est incomplète dans la mesure où je ne sais pas si ce shaman a réussi par la suite à réellement récupérer tous ses biens. Quelque chose me dit que oui.

Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Magnosa qui a assuré sa traduction du russe vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur Mrakopedia, de Kitsune qui a participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Trinity qui s'est chargé de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

1 commentaire: