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samedi 30 novembre 2013

Le village

Il y a certaines rumeurs qui courent en Europe de l’ouest à propos d’un mystérieux village dont même la position est incertaine. Certains affirment qu’il se trouve en France, près de la frontière suisse, ou bien de la frontière belge. D’autres pensent qu’il serait quelque part dans les Pays-Bas. Certaines personnes pensent même qu’on pourrait le trouver quelque part dans le Sud de l’Allemagne. Une théorie avance qu’en réalité, sa localisation ne serait tout simplement pas fixe. Quoi qu’il en soit, il semblerait que le seul moyen de le trouver serait d’y arriver par hasard, car même les rares personnes disposant d’informations à son propos sont incapables d’indiquer avec précision la façon de l’atteindre. 

Ce dernier détail est également un des éléments inexplicables de ce village : personne n’a l’air de pouvoir donner des précisions sur sa localisation. La majorité des informations s’obtient uniquement oralement, la plupart des documents écrits ou, plus récemment, diffusés sur le net disparaissent assez rapidement, et ceux qui y ont eu accès n’arrivent pas à se rappeler de la partie traitant du chemin pour y aller. Les seules traces couchées sur le papier disponibles à ce jour évitent toutes d’en faire mention, allant jusqu’à ne lui donner pour nom rien de plus que « le village ».
  

Ce que l’on peut en revanche affirmer, c’est que les gens qui ont pu l’atteindre y ont rapidement disparu. Non pas qu’un destin funeste les y ait attendu, en réalité plus d’un voyageur en est revenu, mais il semblerait que ce lieu exerce une sorte d’attraction, de gravité sur ceux qui y sont arrivés sans en être originaires. Ainsi, celui qui aura trouvé ce lieu une première fois sera forcé, d’une manière ou d’une autre, à y retourner. Le destin de cette personne l’y ramènera toujours, jusqu’à ce que cet endroit devienne une obsession et qu’un jour elle ne puisse plus en revenir. De plus, si jamais la personne décide d’en emmener d’autres pour essayer de se soustraire à cette attraction, bien que cela soit rare, le sort s’abattra également sur ses compagnons.
  

Rien ne semble pouvoir expliquer ce phénomène, bien qu’il y ait déjà eu une tentative. En effet, certaines personnes rapportent l’existence d’un journal datant des années 1700, dans lequel l’auteur, visiblement catholique, décrit le village comme un endroit maudit par le diable qui « expulserait » tous les habitants y étant nés, et les remplaçant par des « gens de l’extérieur ». Par ailleurs, les originaires du village auraient tendance à essayer d’y ramener quelqu’un par tous les moyens avant de le quitter définitivement. L’auteur aurait découvert le village par hasard, alors qu’il voyageait pour affaires, et aurait par la suite été amené de plus en plus souvent à le traverser, voire à y séjourner, pour des raisons qui n’avaient absolument pas l’air liées entre elles. Cependant, aucune preuve de l’existence de ce journal ni de celle des habitants du village n’a été découverte à ce jour.
  

Les rares personnes étant en possession d’informations sur le village sont généralement membres de familles sans enfant ou monoparentales. En effet, ce sont surtout des familles brisées par le destin de la personne disparue. Elles affirment toutes que peu de temps après être arrivés dans ce lieu, les futurs disparus commençaient à se comporter bizarrement, sans toutefois s’en rendre compte. Ils détruisaient lentement leurs relations, jusqu’à s’isoler complètement, considérant leur famille presque comme des étrangers. Ils finissaient tous, à un moment donné, par se montrer obsédés par le même voyage, et disparaissaient, un beau jour, ne donnant plus signe de vie et abandonnant travail, amis, parents, conjoint et enfants. Le village n’a « pas de pitié pour ceux qu’il n’a pas choisi ».
  

Quoi qu’il en soit, si vous vous apercevez que le sort semble toujours vous ramener vers un endroit plutôt reculé, peut-être devriez-vous vous préparer à perdre tout ce que vous avez. Si quoi que vous fassiez, vous vous trouvez à y aller de plus en plus longtemps et de plus en plus souvent, eh bien… Mieux vaut profiter du monde extérieur. Qui sait combien de temps vous pourrez encore le voir ?
  




Pour moi, ça semble déjà foutu. Et vous?

vendredi 29 novembre 2013

Jane the Killer

Salut, moi c'est Jenny Antonelli mais tout le monde m'appelle Jane. Je suis une jeune fille âgée de 16 ans. J'ai récemment emménagé avec mes parents et ma petite soeur dans une région paisible, où quasiment tout le monde se connaissait. C'était d'un ennui.


Je suis plutôt friande d'aventure, j'aime quand il y a de l'action autour de chez moi, mais ce quartier était si calme que l'on aurait pu croire que cette ville était fantôme. Et pourtant... C'est dans ce quartier que ma vie a pris un sens, tout a changé depuis que j'ai emménagé ici avec mes parents.


Tout a commencé il y a de ça trois semaines, je venais de me rendre dans ma nouvelle classe. Quand j'y suis arrivée, tout le monde est venu me voir pour savoir qui j'étais - c'est d'ailleurs le passage le plus barbant quand on arrive dans un nouveau lycée. Une fois les présentations terminées, le professeur entra dans la classe, et fit l'appel:


"Johnny Allord"- Présent M'sieur

"Jenny Antonelli" - Je suis là

"Armand Baillord" - Ouais j'suis là

"Jeffray Conrad" .....


"Monsieur vous savez bien qu'il ne reviendra pas...", répondit Armand.

Un silence gêné s'installa, puis le professeur reprit l'appel.


Pendant qu'il continuait, je demandai à un de mes camarades ce qui lui était arrivé.

-"Jeff, c'est un mec super! Il est toujours souriant, prêt à aider et à rendre service. Mais il y a pas longtemps il a eu une altercation, avec des gens de ce lycée. Depuis, il est à l'hôpital."

-"Mais pourquoi?", lui demandai-je. "Et que sont devenues ces brutes?"

-"D'après les échos, ces personnes s'en seraient pris au petit frère de Jeff, car beaucoup de gens trouvent qu'ils sont spéciaux, ils aiment rarement ce qui est différent. Du coup pour le défendre, Jeff s'est servi d'un couteau, mais ça a mal tourné... Jeff les a tués tous les trois, ils étaient dans un atelier selon la rumeur... et l'un des trois lui aurait lancé un bidon de décapant ou quelque chose du genre, du coup son visage s'est retrouvé calciné, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est à l'hôpital.



Moi qui croyais que le coin était paisible. Je n'en revenais pas, au départ je pensais que c'était une mauvaise blague, mais tout le monde en parlait dans les couloirs du lycée. Tout le monde en avait une version différente. Tout cela devait être récent, mais pourquoi on avait pas de nouvelles de ces trois brutes? C'était la question que je me posais à ce moment là, mais bon, je préférais m'occuper de mes cours plutôt que de cette histoire. Le lendemain matin, je me levai pour aller en cours, j'avais comme d'habitude une tête de zombie ainsi qu'une humeur à poignarder des poulets, un peu comme tout les matins.

Je pris la presse locale pour lire les quelques articles qui pouvaient m'intéresser et dans ce journal se trouvait en première page un article nommé: "Un adolescent poignardé dans une ruelle". Je m'étais donc mise à lire l'article attentivement. Cet article racontait que dans la nuit, un jeune garçon se serait fait agresser dans une ruelle, derrière un magasin. Une caméra se trouvait sur les lieux et un garçon au teint pâle avec un sourire de l'ange serait l'agresseur. Tout cela était-il lié, ou était-ce seulement un fait divers comme un autre? Je ne le savais pas. Je me disais que de toute manière j'en entendrais parler au lycée.

Et ça n'a pas manqué. Une fois en classe nos professeurs nous avaient fait faire une minute de silence pour cette personne, c'était bel et bien une de ces brutes. L'agresseur était donc Jeff, ça ne faisait aucun doute. Mais pourquoi le tuer? Cette histoire m'intriguait, je voulais savoir.


Ma journée était finie, et cette fois je suis rentrée du lycée beaucoup plus tard que prévu, à cause d'un retard de bus. Je traversais les ruelles pour aller plus vite, quand, tout à coup, j'entendis quelqu'un dire:

"C'était pour ton bien, maintenant plus personne ne t'embête, à présent que tu dors."

Je m'approchai doucement de cette personne pour lui demander si elle allait bien. Il s'est retourné pour me dire:

"Pousse toi de là, va-t'en!
Déguerpis vite!
Tu sera la prochaine, prends ton mal en patience!"

Sur le coup je suis partie, mais son visage calciné, son sourire de l'ange, et ses yeux grands ouverts, ça ne pouvait être que Jeff.  Pourquoi voulait-il que je parte? Qu'es-ce qu'il faisait dans cette ruelle... Je devais retourner voir.

Une fois sur les lieux, je le vis accroupi, avec un couteau dans la main. Sans que je sache vraiment pourquoi, je me suis alors précipitée vers lui pour voir ce qu'il était en train de faire. Et c'est là que je l'ai vue, allongée au sol. C'était ma petite soeur. Jeff me regarda et me dit:

"Tu es en retard... J"ai presque terminé le travail."

-"Pourquoi tu fais ça, elle ne t'a rien fait!", répondis-je.

-"...Franchement, je sais pas. Elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Dommage pour elle, une jeune fille si jolie, qui te ressemble énormément..."

-"Pourquoi elle! Elle a encore tant de choses à faire, elle est si talentueuse, elle doit avoir un avenir..."

-"Oh, je vois... La petite soeur plus talentueuse que la grande, tout le monde n'a d'yeux que pour elle je suppose. Quand on y repense, pourquoi devrait-elle vivre dans ce cas? La jalousie te ronge, je le lis dans tes yeux, je t'ai donc quelque peu rendu service, même si elle est encore vivante pour le moment..."

-"STOP! Tu ne sais pas de quoi tu parles alors tais-toi!!!"

-"La colère... je connais bien ce sentiment. Mais si tu réagis comme ça, c'est sans doute parce que j'ai touché un point sensible n'est-ce pas? Enfin bref, je perds mon temps ici, il est temps pour moi de partir... Et pendant que j'y pense, prends ce couteau. On verra bien ce que tu en feras. Pendant ce temps je vais voir tes parents. Ils ont sommeil, je vais les aider à dormir..."




Il m'avait donné son couteau et était parti dans l'obscurité. Je devais faire vite, il se rendait chez mes parents... mais je ne pouvais pas laisser ma soeur comme ça: c'était pas possible, elle avait besoin de moi. Je voyais la vie s'écouler de ses plaies devant mes yeux: elle n'en aurait plus pour longtemps sans doute. Je m'effondrai à genoux en essayant de rassembler mes esprits...
Je devais appeler les secours, elle avait encore une chance de s'en sortir, et enfin on m'aurait vue comme une héroïne! J'imaginais bien les articles "Une petite fille sauvée par sa grande soeur". Enfin j'aurais servi à quelque chose, j'aurais sauvé ma petite soeur que tout le monde admire autant et on aurait enfin accordé un minimum d'attention à mon égard.

Mais dans un autre sens pourquoi la sauver... Ça aurai duré qu'un instant et notre vie aurait continué normalement. Non! Ce n'était pas possible, elle ne méritait pas de vivre, et puis ses plaies devaient lui faire très mal... Combien de temps aurait-elle pris avant de s'en remettre, ce serait idiot de la laisser souffrir autant...
Et je levai les yeux sur elle. Tout en la contemplant, un sentiment nouveau, ni chagrin ni haine, m'envahit. C'était comme un désir pressant; non, un zèle. Le devoir d'en finir avec ses souffrances, et celles des autres. Je pris donc le couteau, et lui plantai dans le coeur pour que sa mort sois assurée.

Mes derniers mots furent: "À présent, tu peux dormir."


Après cela, j'ai appelé une ambulance anonymement et je suis partie jusqu'à chez moi pour voir s'il était là. Malheureusement ce salopard était parti, et il avait tué mes parents.
Quand je vis la scène, je n'étais ni triste ni en colère. J'étais étrangement fascinée par la manière dont il s'y était pris. La pièce était recouverte de sang, on pouvait voir les organes des cadavres éparpillés dans la pièce. Il les avait éventrés avant de les achever d'un coup de couteau dans le cou, comme s'il voulait qu'il souffrent et qu'ils meurent au moment où il l'aurait décidé. C'était étrange, mais un profond désir me hantait. Les autre personnes aussi ont besoin de dormir, mais elle ont besoin d'une bonne raison. Et une grande souffrance serait sûrement la clé?
Le téléphone se mis à sonner:




"...Allô?"

-"Bonjour Jane the killer... comment vas-tu depuis que tu as tué ta soeur?"

-"Ne m'appelle pas comme ça... tout est de ta faute, à toi et à tes pulsions meurtrières!"

-"Je l'ai seulement blessée. Tu aurais pu la sauver mais tu en as décidé autrement, donc tu est en partie responsable. Tu es là pour tuer, tu as ça dans le sang! Rejoins-moi et nous deux on fera des merveilles, on sera unis tel un couple de meurtriers! Tu verras comme c'est grandiose!"

-"Pour qui tu m'as prise? Je ne voulais pas qu'elle souffre des blessures que tu lui as commises!



...mais ne t'inquiète pas, je les vengerai tous les trois... Je te retrouverai, mais ce ne sera pas pour te rejoindre, ce sera pour te tuer! Tu as ôté trop de vies maintenant, il faut que quelqu'un t'arrête, et je me ferai une joie de le faire!"

-"Hoho, mais tu m'as l'air bien sûre de toi... On verra bien lequel de nous deux sera debout en dernier! Sache que je serai sans pitié... Alors maintenant, juste un conseil: Go to sleep...

-"Don't go to sleep, you won't wake up"




Voilà comment ma vie a basculé en un éclat de secondes. Désormais je ne vis que pour une chose, venger mes parents, et je tuerai tous ceux qui se lieront à Jeff, je le trouverai et lui ferai comprendre le vrai sens du mot souffrir!


Plutôt qu'une creepypasta, je dirais que c'est une fan fiction écrite par un podcasteur assez connu (je vous laisse deviner lequel...).

mercredi 27 novembre 2013

Une fille. Sa fille.

"Mais, que fais-tu là?"

John, alors qu'il sortait les poubelles de son appartement, comme chaque semaine, aperçut un jour une petite fille accroupie dans la ruelle en face de son immeuble. Il s'est approché et lui a demandé ce qu'elle faisait. Apparemment, la petite fille pleurait. Il s'approcha encore et lui demanda ce qu'elle faisait à cet endroit.

"Je... je... je dois pas... parler aux inconnus..."

"Je me présente : je m’appelle John. J'habite dans l'immeuble en face. Et toi?"

La jeune fille hésita. Certes, il venait de se présenter mais comment pouvait-elle avoir confiance en lui?

"Je... m’appelle Sarah."

"C'est un joli nom! Mais que fais-tu ici?"

La petite fille en larmes lui expliqua, après quelques hésitations, que son père avait tué sa mère alors qu'elle avait 2 ans. Il avait été jugé fou et fut enfermé dans un asile. Depuis, elle vivait dans un orphelinat où elle se faisait maltraiter quotidiennement. Elle avait réussi à s'échapper mais, depuis quelques jours, elle errait seule à la recherche d'un but.

"Je... je sais pas quoi faire..."

"Viens avec moi. Je pense que tu dois avoir faim. Tu es toute maigre!"

La jeune Sarah n'avait rien à perdre et le suivit dans son immeuble mais restait tout de même un pas en arrière.
Arrivés au troisième étage, John sortit ses clés de sa poche et les mit dans la serrure portant le numéro 25.

"Je te préviens, c'est pas très propre."

Il ouvrit la porte et Sarah vécut le plus bel instant de sa vie.

"Vas-y, entre !"

Elle se précipita dans l'habitat féérique à ses yeux et se pressa pour visiter les lieux. Des milliers de jeux et jouets empilés ainsi que des tonnes de fauteuils! C'était certes, mal rangé, mais cela ne la dérangeait guère. Elle se jeta dans le canapé du salon et se mit à sourire. C'était le paradis!

"Ça te plaît?"

"Oh que oui!"

"Si tu veux, tu peux rester ici... Tu n'as qu'à dire oui quand il le faudra."

Le sourire de John était si réconfortant qu'une seule réponse était possible.

"OUI !"






Les années passèrent. Une amitié infaillible était née entre le père et la fille. Sarah avait été inscrite dans une école et John avait trouvé un travail chez un épicier.

Après son dernier cours de la journée, Sarah dit au revoir à ses amies et repartit en direction de l'appartement. Elle grimpa les marches deux par deux, comme à son habitude, et arriva devant sa porte. Elle inséra la clé dans la serrure, ouvrit la porte et se mit à crier:

"Papa! Je suis rentrée!"

Pas de réponse. "Il doit encore être au boulot ou dans un bouchon..." Pensa-t-elle. Elle posa ses affaires dans le salon et constata que la pièce était mal rangée.

"Il aurait pu ranger au moins... 'Fin bon, c'est pas bien grave."

Elle mit quelques habits sales dans la machine à laver et s'installa dans sa chambre pour faire ses devoirs. Elle avait quelques difficultés au niveau des matières touchant de près ou de loin aux maths mais elle gardait une moyenne stable.

Elle était plongée dans ses révisions quand elle entendit la porte s'ouvrir et claquer violemment. Elle sursauta.

"Papa? C'est toi?"

"Cache-toi chérie! Il arrive!!!"

"Qui???"

"CACHE-TOI!!!"

Elle s'exécuta. Elle alla dans son armoire et attendit, ne sachant pas quoi penser. Pendant ce temps, John cherchait une arme, ou quoi que ce soit qui pourrait le défendre. Il s'équipa alors d'un couteau de cuisine et attendit.

Après quelques secondes, la porte d'entrée subit des coups de marteau. John était effrayé, Sarah aussi.

La porte céda sous la force des coups de l'agresseur. Et John vit l'homme armé et lui fit face. Un géant chauve portant une veste maculée de sang. De sa grande force, il frappa du pied le pauvre père qui subit de plein fouet l'attaque. Ce dernier tomba. Il voulait se relever mais il était paralysé par la peur. Le fou s'approcha de sa victime et commença à la frapper violemment.

Sarah pouvait entendre les cris de douleur de son père adoptif. Elle n'arrivait pas à contenir ses larmes en imaginant les pires tortures.

Les cris cessèrent. Elle comprit.





"Mon bichon? Je suis rentré!"

Elle savait qui était cet homme.

"Alors, pourquoi tu ne viens pas me voir?"

Comment avait-t-il fait pour s'échapper? Cette question lui tordait l'esprit.

"Et bien quoi? Tu as peur car j'ai, en quelque sorte, corrigé ton erreur en suivant cet homme?"

Elle entendit des pas dans le couloir. Elle savait que c'était la fin.

"Je peux te comprendre... Moi aussi j'ai fait des erreurs dans ma vie... Je me suis marié... J'AI EU UN ENFANT!!!"

Elle entendit sa lampe de chevet se fracasser contre le mur. Elle tentait à tout prix d'être silencieuse mais elle savait que c'était trop tard...

"Mais ne t'inquiète pas... Tout va bien se passer... Et tu sais pourquoi?"

Elle vit la main du monstre saisir la porte le l'armoire et l'ouvrir violemment, laissant paraître son horrible visage.

"PARCE QUE PAPA EST LÀ !"

Le nouvel an

Ce que je vais vous raconter là est une histoire urbaine comme une autre.

C'est l'histoire d'un homme solitaire.
Ce type, il ne sortait que quand c'était nécessaire. Il avait deux semaines de vacances ? Il passait ces deux semaines chez lui à faire toujours la même chose.
Depuis des années et des années sa routine était la même :
il se lève, se brosse les dents, il affronte le boulot, il rentre, il se lave, il mange, il joue sur son pc.

Pas le genre de type à tailler une bavette, le genre à se foutre d'être seul.

Au bas mot ? Ça faisait 14 ans qu'il passait le réveillon et la nouvelle année totalement seul.

Un soir de nouvel an, il était chez lui à jouer à wow.
Ça faisait quelques jours qu'il était en arrêt, à jouer à n'importe quelle heure. Sachant que le lendemain il allait reprendre le travail, il alla se coucher tôt, vers 23h30.

Il ne trouvait pas le sommeil, quelque chose le distrayait, une sorte de sentiment qui le mettait trop mal pour dormir.
Il tentait de lutter, mais changeant de position dans son lit, il entendit le battement de son cœur contre le matelas ...
C'est qu'il battait trop vite pour que l'homme puisse dormir.

Il décida d'attendre mais Morphée ne l'acceptait toujours pas.


Alors il alla à sa fenêtre, vida son cendrier, et s'en grilla une.
Il retourna dans son lit plus serein, mais rien n'y faisait, son cœur battait toujours aussi vite.

Au plafond il remarqua un point rouge lumineux immobile, il se nettoya les yeux, toujours là.
Alors il se leva d'un bond et regarda autour de lui, c'était le reflet de la led de son enceinte encore allumée. Il alla se recoucher.

Attendant sans sommeil, il tournait en rond, jusqu'à ce qu'un coup d'oeil sur le réveil lui indiqua qu'il était 1h30, jugeant qu'il ne trouverait pas le sommeil ainsi, il lui fallait autre chose.
On ne peut pas dormir si on passe des heures à ruminer des pensées ...

Épuisant une de ses autres technique pour trouver le sommeil, il décida de se masturber, souvent ca marche pour dormir, non ? Approchant de 2h, il sentait ne pas être plus proche du sommeil.

Il entreprit alors de jouer sa dernière carte, sachant qu'une seule des techniques qu'il avait employé suffisait, en tant normal, à le faire s'endormir.

Il se leva, avança vers le bureau et saisit son mp3, revenant sur son lit il entendit un étrange son en même temps que ses pas, comme des goûtes, quelque chose de trop anodin pour être inquiétant, mais d'assez particulier pour être signalé.

Se couchant accompagné de musique, quelque chose le travaillait trop pour qu'il puisse juste se décontracter ...
Le poids de temps d'années de solitude sans doute.

Il attendait, mais toujours pas capable de se laisser apaiser.
Les piles de son mp3 commençant à le lâcher, il se leva pour le poser sur son bureau, mais marchant jusque là ...

Ses pas faisaient du bruit, mais il y avait des craquements trop forts pour qu'ils viennent uniquement de lui.

Le mp3 sur le bureau, il resta immobile à coté de celui-ci pour s'assurer que les bruits étaient bien ses pas, sait-on jamais.

Il était 3 heures 05 et pas le moindre son ne se faisait entendre. Il avança doucement dans son lit, se disant pour se rassurer:

"Après avoir passé autant de temps à écouter de la musique à si bas volume mon cerveau me joue un tour..."

Chacun de ses pas avait l’écho d'un bruit plus important, jusqu'au dernier le ramenant sur son lit.
C'était un bruit de vitre se brisant.

Totalement paniqué, le pauvre type réagit pourtant avec une certaine logique.
Il s'arma d'une latte qu'il arracha à son lit et descendit au rez-de-chaussée de sa maison, là où il y avait son téléphone.

En bas, il n'y avait personne. Pas de verre au sol, en revanche ...
Il y avait des flaques sales et des traces de pas.
Elle menaient du placard à la porte de devant.

Comme si soit l'on avait marché à l'envers, soit quelqu'un était sorti du placard.
Alors il ouvrit calmement la porte.

Et il y trouva tout ce dont il rêvait au plus profond de lui sans jamais se l'avouer.

L'assurance de ne plus jamais être seul.

Plus jamais.



http://pavorem.forumactif.org/t121-le-nouvel-an

dimanche 24 novembre 2013

Killtheman.com

Cher journal, je me prénomme Mike. J'ai 17 ans et je vis chez ma mère.
Car mes parents sont divorcés. Je n'ai plus aucune nouvelle de mon père depuis des années, je ne les compte même plus et puis je suis fils unique.


Je suis au lycée. En terminale plus précisément, je compte devenir réalisateur. C'est mon plus grand rêve. Depuis que je suis petit je regarde des tonnes et des tonnes de films.
De Frankenstein de James Whale aux films de Tarantino j'en ai regardé tellement.
Je suis plutôt bon public, c'est rare qu'un film soit mauvais pour moi. Mais il y en a.
Bref je suis un ado assez banal.


Une autre chose que j'adore c'est l'horreur ! Les films d'horreur, les histoires d'horreur.
Je me souvenais quand j'étais petit d'une «série» de moyen métrage où des ados se mettaient autour d'un feu et racontaient une histoire effrayante. Chaque épisode était différent.
Il y avait des adaptations de livres de Stephen King par exemple (tout du moins ça prenait l'idée).


Sur internet on peut en trouver des tonnes et des tonnes des histoires d'horreur.
J'ai alors commencé a en lire quelques-unes, c'étaient des classiques bien entendu.
Elles m’ont aidé a m'échapper de la réalité.


Car au collège j'étais quelqu'un de très seul. Je n’avais pas d'amis, j’avais peur de m'en faire.
J'étais « l'enfant bizarre ». Pour tout le monde j'étais un psychopathe.
Juste à cause de ma peau très blanche. Et j'avais toujours des cernes à rester trop longtemps
sur mon ordinateur à regarder des films, ou lire des histoires.


Mais un jour, un gars est venu vers moi. Il s’appelait Greg, c'était un des garçons les plus populaires.
Il était en troisième alors que moi j'étais en cinquième. Au début je pensais qu'il était avec moi pour se moquer.
Mais finalement on s'est lié d'amitié, car nous avions plein de points communs.
Dont les histoires d'horreur et les films. Je savais que je pouvais toujours compter sur lui.


Un soir, je me «baladais» sur internet, comme je fais à chaque fois que je ne sais pas quoi faire.
Je passe de lien en lien, je me retrouve sur des sites assez obscurs ou des forums.
Cette fois je suis tombé sur un des sites les plus idiots du monde. Ce site proposait une vidéo.
Pour la voir il fallait payer. Par chance ils acceptaient les payements par téléphone. La vidéo s'est donc téléchargée.


En dessous du site il était inscrit quelque chose en Anglais que j'ai traduit par :
Ce site est seulement fait pour vous libéré ! Pour que vous soyez tranquille et paisible.


Ce n’était pas vraiment faux. Ce site était magnifique, une musique féerique en quelque sorte démarrait.
Impossible de trouver de lecteur audio, elle était implanté au site même.


La vidéo téléchargée s'appelait «[K.T.H]» Étrange nom, mais je ne savais même pas ce que c'était.
J’ai lancé la vidéo, et là, un message d'erreur. Je n'arrivais pas à lire cette vidéo.
Je suis alors allé sur plusieurs forums pour enfin trouver un logiciel qui allait me permettre de la regarde.


Ça y est, la vidéo s'était enfin lancée. Elle s'était directement ouverte en plein écran.
À peine démarrée, j'avais déjà les yeux grands ouverts. Cette vidéo représentait une espèce de silhouette, une tête je dirais, assez étrange avec un «trou» noir qui grandissait au fur et mesure.
Mais le plus stressant était le son.


Le son était saturé et 3 notes se jouaient. C’étaient toujours les trois mêmes.
C'était une sorte de «bip» brisé. J'avais une boule au ventre. Si cette vidéo était faite pour faire peur, eh bien elle était réussie. J'ai voulu fermer le lecteur vidéo mais il n’existait pas.
Je veux dire que mon ordinateur ne répondait plus. Et le son de la vidéo devenait de plus en plus fort.
Ça en devenait insupportable, je m'attendais à voir ma mère venir dans la chambre mais elle ne venait pas.


J'ai alors appuyé sur la touche éteindre de mon ordi mais rien ne se passait, il ne voulait plus s’arrêter.
J’avais la sueur au front, j’étais en état de panique, je suis alors allé débrancher mon ordinateur par la prise.
Ça avait fonctionné. J'ai alors pris mon portable et j'ai téléphoné à Greg. Dans la journée on s'est vu.


En descendant de chez moi j'ai vu un SDF, en le regardant je me suis dit que je n'aimerais pas être comme lui.
Et puis d'un seul coup ce bruit est revenu dans ma tête. Les 3 notes et ce son saturé, de plus en plus fort.
Je m'en suis tenu les oreilles à deux mains mais rien n'y faisait.


Après avoir marché un moment, le bruit s'est presque arrêté. Mais j’avais toujours ces 3 bips dans ma tête. J'arrivais cependant à les oublier.
Par la suite je suis arrivé à l'arrêt de bus où on s'était donné rendez-vous, Greg et moi.


Alors je lui ai parlé de ce qui m'est arrivé la nuit dernière.
Sa première réaction ne m'a pas étonné. Il a éclaté de rire. Je ne me suis pas vexé.
C'était compréhensible. Un mec qui raconte que son ordinateur était comme possédé, c'était irréaliste.


Il m'a ensuite dit de lui donner le lien de la vidéo en rentrant. Comme ça il pourrait juger par lui-même.
On a passé une journée à se rappeler du collège et des conneries qu'on avait fait.


En rentrant chez moi, j’ai vu que le clochard n'avait pas bougé. Il était comme une statue, j'en venais même a me demander s’il n’était pas mort. Cette idée glauque me mettait les jetons.
En montant les escaliers le bruit a commencé à revenir de plus en plus fort dans ma tête.


Arrivé chez moi j'ai vu ma mère.
Elle m’a demandé si j’allais bien. Normal, j'étais plein de sueur et ma vision était troublée, je ne voyais plus que des ombres.
Je crois que je me suis cogné à tous les meubles sur mon chemin. Après cela j'ai enfin pu retrouver mon ordi, et là tout est allé mieux.
Je l'ai rebranché et il s'est démarré comme il fallait. Tout était propre.


Petite analyse avec mon antivirus, il n’a rien détecté rien.
Je ne me suis pas fait trop de soucis et je me suis connecté sur Skype. Greg était déjà connecté, je suis donc vite allé récupérer le lien de la vidéo.
En cliquant dessus j'ai reçu une erreur 404.


J'ai alors recherché dans mon ordi et elle y était encore.
Je l'ai alors posté sur youtube. Ça m’a tout d'abord étonné que le format vidéo soit accepté, mais ça fonctionnait.
Elle a quand même mis 2h à s'uploader. Une fois terminé j'ai envoyé le lien à Greg.


Au bout de vingt minutes il ne répondait plus.
J'ai alors tenté de lui envoyer un message, après tout peut-être avait-il fait pareil que moi.
Là aussi aucune réponse. J'ai tenté d'appeler, mais je suis tout de suite tombé sur le répondeur.


Cela fait deux semaines que je ne vois plus personne. Ma mère est partie en voyage. Un mois.
Je suis seul, j’ai peur... ou pas... le bruuiiit. Il s'arrêtee pAS ! Une ombr...e. J’ai envie de la tué.. mais
… mais je...j'ai.. des courb atures et des fourmillement...


Je suis... allé à la cuisine couteaux ! couteaux j'ai pris le couteau le clavier jécris avedcx le COUTEZAU §§§§..........................
Le sang... c’est bon... le clodo... il est en bas...


Merde... qu'est-ce que... j'ai fait. Je... je viens de reprendre mes esprits. Je me rappelle être descendu...
Je tremble.... j’ai pris le couteau et j'ai égorgé le clochard. Je me rappelle avoir dit: « Je comprends ta douleur. C'est terminé. »
Qu'est ce que ça veut dire le bruit… j'ai mal au crâne... aaahhh... on sonne à la porte.


Je... je reviens de la porte... rouge… le sang... ça me fait mal...


je suis allé ouvrir la porte Greg il m’a planté un couteau sest rappproché de moi e tma dit
"Je comprends ta douleur, te voilà libéré." Pourquoi.. les bruit se sont arrêtés c'es tfini je m'assoupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii[...]


Rapport de police :


Document trouvé sur un ordinateur appartenant à la victime.
La mère était absente pour du travail. La victime est morte poignardée.
Aucun témoin sauf un mendiant au pied d'un immeuble non loin d'ici. Il dit se prénommer Greg,
c'est un adolescent étrange. Il se tenait la tête et se balançait d’avant en arrière.
Il a dû être traumatisé.


Sur le même ordinateur fut trouvée une vidéo, composée de 3 sons.
Avec une silhouette derrière.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Ntxp5WaaXag


L'affaire fut classée sans suite en raison du décès de l'inspecteur en charge de l'affaire.

 

Gagnante du concours d'été sur le forum Pavorem.

mercredi 20 novembre 2013

L'histoire d'Aïka (Animal crossing: The story of Aika)



Il était une fois une petite fille du nom d'Aïka. Elle vivait dans la paisible ville d'Aïkamura.
Aïka était une douce jeune fille, chaque jour de sa vie.

Un jour, ce fut l'anniversaire d'Aïka. Ce jour-là, elle reçut une poupée de chiffons, qui ressemblait à Aïka... en quelque sorte.
Aïka nomma la poupée d'après son propre nom, et très vite elle devint sa meilleure amie.

Cependant, quelques semaines après l'anniversaire d'Aïka, une dispute éclata entre ses parents.
La mère d'Aïka accusait son mari de la tromper avec une autre femme.

Des objets furent lancés dans la maison et dans les environs, et des cris retentirent.
Aïka n'apprécia pas beaucoup. Elle détestait quand ses parents se battaient.

En fin de compte, le père sortit, furieux, tandis que la mère pleurait, agenouillée sur le sol.

Aïka ne fit que la regarder, s'assit là et cajola sa poupée.

La vie d'Aïka se dégrada après ça: elle s'occupa davantage de sa poupée, tandis que sa mère s'occupait plus de ramener son père à la maison.

Comme les jours passaient, l'amour de la mère d'Aïka pour sa fille baissait peu à peu.
Elle oublia vite ce que c'était que d'aimer sa propre fille.

"J'aime ma maman... J'aime ma maman..." Se répétait Aïka.
Elle enlaça simplement sa poupée plus étroitement, lui donnant la capacité de "vivre".

La poupée devint peu à peu jalouse de voir Aïka aimer plus sa mère qu'elle,
alors la poupée vint et tua la mère d'Aïka.

Maintenant que la poupée et Aïka étaient seules toutes les deux, plus rien ne pourrait les séparer.

Cependant, Aïka commença à avoir peur de son amie la poupée, et la jeta contre le mur.

Elle tenta tous les chemins, mais toutes les issues étaient bloquées.

"tU Ne peUx PaS paRtIr... tU Ne peUx PaS paRtIr..." Disait la voix de la poupée.

Ne voulant plus jamais endurer la présence de la poupée, Aïka mit fin à ses jours en se jetant dans la mer.
"J'aime maman, je veux être avec elle..." furent les derniers mots d'Aïka avant que son corps commence à s'éloigner du rivage.


Aujourd'hui à Aïkamura, une paire de chaussures a été découverte sur le rivage. Les chaussures appartenaient à Aïka, une jeune fille qui avait vécu ici. On suppose qu'elle s'est suicidée, mais ses raisons sont inconnues. Les amies d'Aïka furent dévastées, au point qu'elles enterrèrent ses chaussures dans une portion isolée de la plage, de sorte qu'elle ne puisse plus jamais être dérangée.



Traduction: Tripoda

Creepypasta originale ici.


La base est une mystérieuse ville qui peut réellement être visitée sur Animal crossing: New leaf. On la connaît sous le nom de Village d'Aïka et plusieurs vidéos ont déjà été faites à son sujet. Par exemple:




Code pour accéder à la ville: 2600-0218-7298

Merci à KingL pour nous avoir signalé ce cas intéressant, ainsi que pour avoir trouvé la pasta.

mardi 19 novembre 2013

Réalité augmentée

« Regardez il se réveille! »

J'ouvris les yeux, une lumière blafarde m'aveuglait. J'étais où putain ?

« Patient numéro 13 sauvé docteur »

...Docteur ? J'suis à l'hosto'... Merde. Qu'est-ce que j'ai pu faire comme connerie encore... Je ne me souviens absolument de rien...
Mes yeux me piquent, mais j'arrive plus à les fermer, ça fait un mal de chien. J'essaye de parler, d'ouvrir la bouche, mais impossible... 'Tain.. C'est quoi ce truc froid et métallique qu'ils m'ont mis?

« Les cordes vocales ont été touchées docteur »

Quoi ? Mes cordes vocales ?! Pas étonnant que j'puisse plus parler nom d'un chien... Reste calme Jack, tout ira bien, ils vont te soigner ça hein....
J'suis tellement désespéré que j'en viens à me parler à moi-même... Tss... Tiens donc, une autre infirmière, elle amène quoi là ? Une putain de seringue. Je crois qu'ils vont m'endormir.

« Ne vous en faites pas monsieur, nous allons vous soigner ça. »



À nouveau cette lumière blafarde, ma vue est trouble... C'est quoi cette pièce blanche... ? J'aurai déjà atteint le septième ciel ? Pas possible. J'essaye de parler mais toujours rien, cette fois-ci j'ai comme un scotch sur la bouche. J'arrive pas à bouger non plus, une camisole ?! Hey, j'suis pas un fou !

« Éteignez les lumières »

Tiens, l'docteur est là derrière la vitrine, c't'enculé. Et il fout quoi là ? … Pourquoi ils ont tout éteint ? … Des lignes... Un quadrillage... Ils me font quoi là ? Ils étaient pas sensés me soigner ?

« Préparez le test de réalité augmentée »

… Le test de quoi ? … Tiens, j'peux bouger maintenant ? … La pièce a changé, c'est tellement sombre, mais j'arrive à distinguer des trucs... Des poupées, un lit... une chambre ? De gamine peut être..

Je commençai à avancer dans la pièce avant de m'arrêter devant un meuble.

Une photo ? … On dirait une famille, une mère et... Un enfant je crois, je ne vois pas bien, la photo est plus que floue... j'ai tout d'même l'impression de voir quelque chose d'étrange en arrière plan...

Je reposai la photo et continuai de regarder dans la chambre, la lumière ne fonctionnait visiblement pas... J'ouvris les rideaux.

Un jardin plus que commun... Attendez...

Je plissai les yeux en voyant quelque chose bouger.

Y'a un machin noir qui se déplace là-bas dehors, j'vois pas bien mais ça doit pas être important.

Je sursautais en entendant un rire de poupée et me retournai immédiatement, le cœur battant. Une lumière rouge clignotait. Un portable avec clapet. Je l'ouvris, il avait pour fond d'écran un ours en peluche en forme de loup, la véritable peluche était d'ailleurs placée à côté du meuble avec la photo. Je retournai mon regard vers la lumière, celle du portable, et remarquai qu'un nouveau message avait été envoyé.

« Cours. »

Mon cœur semblait se décrocher en lisant ce simple mot. Je posai le portable et me dirigeai vers la porte pour sortir, la peluche se trouvait devant la porte.

'Tain c'est quoi c'bordel... J'ai plus l'impression d'avoir tous mes esprits...

Je me dirigeai vers la fenêtre mais celle-ci était bloquée. Je reculai et revins vers la porte, attrapai la peluche et tournai la poignée métallique pour ouvrir et sortir.

Fait encore plus sombre que dans la chambre... C'est quoi cette chose gluante sous mes doigts ? Ça schlingue ! J'arrive même pas à déterminer ce que c'est...

Quelque chose était sous mes pieds également mais j'savais pas ce que c'était... Je ravalais ma salive et fermais fort les yeux avant de continuer, le rire de poupée recommençait derrière moi avant que j'entende le plancher craquer . Je soufflai et décida de courir aussi vite que possible, je dévalai les escaliers avant d'arriver dans ce qui ressemblait fortement à un salon. Une grande table conviviale était au milieu...

Attendez..C'est moi ou j'entends ..Des rires ? Non, mon esprit me joue un tour c'est pas possible...

Apparemment non, j'entendis une des chaises se reculer, puis une autre. Mon cœur s'emballait. Où j'étais bordel ? Je reculai avant d'apercevoir une ombre furtive au coin de mon œil, je basculai en arrière en lâchant la peluche. Je claquais des dents et mes jambes étaient comme paralysées...

Des pas couraient au dessus de ma tête, quelque chose arrivait... Quelque chose descendait. Je regardais de tous les côtés, cherchant quelque chose pour me défendre, mais ne trouvai que le portable qui se remit à avoir un rire étrange. À nouveau je regardai le message.

« Ding-Dong. »

Ding-Dong... L'heure avait sonné ?! Faut que je me dépêche.

Je me relevai d'un coup et courus à nouveau. Je ressentis une vague de froid, comme si j'avais traversé quelque chose, le plancher craquait, les pas augmentaient. Une voix... Une voix de gamine résonnait derrière moi.

« Papa, est-ce que c'est toi mon papa ? »

Je me retournai, rien.

Un frisson d'effroi me parcourut le corps. Je continuai jusqu'à sortir dans le jardin, cette voix résonnant toujours derrière moi.

« Papa, c'est vraiment toi ? »

Je secouais la tête, c'était pas possible.

Je courus jusqu'à arriver au portail, je l'ouvris avec difficulté à cause du tremblement de mes mains.

« Papa, pourquoi m'as-tu abandonnée ? »

Je sortis et me retrouvai dans la rue, les lampadaires clignotaient. Je respirai profondément pour tenter de me calmer...

Des pas... Ils résonnent dans ma tête comme des parasites.

« Papa ? »

« Papa c'est toi ? »

« Papa, est-ce que tu reviens bientôt ? »

Je sentis un frisson, mon visage se tordant dans un rictus douloureux.

Cette chose, elle était là, devant moi, difforme, horrible... J'arrive pas à définir son visage. Faut qu'je coure ! Vite ! Putain ! Mes jambes, allez, bougez !

Je regardai de nouveau en face de moi et pour la première fois de ma vie, je sentis la vraie terreur m'envahir lorsqu'elle asséna son dernier coup. 

« Papa, est-ce que c'est toi mon papa ? »







« Test échoué, le patient 13 est perdu. »
 
 

Le marionettiste


 

Mercredi 6 Novembre




Je n'ai pas pour habitude d'écrire dans un journal, je trouve que c'est un truc pour les filles ; enfin bon, si j'écris les lignes suivantes c'est plus pour me soulager que pour le montrer à quelqu'un...

Donc voilà, comme à mon habitude, je me baladais dans la rue après les cours. Il était 13h et beaucoup de monde marchait également sur le boulevard. J'avançai quand je vis un garçon, il avait environ 12 ans et portait un jean bleu et un sweat noir, tout ce qu'il y a de plus banal. Il avait attiré mon attention car ses cheveux étaient noir ébène, il avait la peau pâle, et le plus étrange était ses yeux noirs, TOUT noirs... Je repris ma route, et le jeune garçon disparut.




Jeudi 7 Novembre




L'étrange garçon n'était pas là aujourd'hui, tant mieux d'ailleurs.




Vendredi 8 Novembre




« Un enfant retrouvé pendu avec du fil barbelé ». Voici les infos du jour. Le jeune défunt ressemblait au garçon que j'avais croisé mercredi. Il avait le même regard noir, à un détail près : il semblait me regarder à travers la télé, et je fus pris d'un malaise, j'avais la tête qui tournait. Je ne suis pas allé au collège ce jour là.




Samedi 9 Novembre




Il est 5h du matin, j'ai fait un étrange rêve. Une ombre s'approchait de moi, et au moment où elle entrait en contact avec mon visage, je sentis mes yeux brûler. Je tombai dans un vide et je me retrouvai dans une salle. C'était une scène de crime. Bien que fan de gore, ce spectacle me dégoûta : un homme accroché au mur par un clou dans la tête, ses jambes étaient arrachées et il était menotté avec ses intestins.




Dimanche 10 Novembre




Encore un de ces rêves horribles... Quand est-ce que tout cela va s'arrêter ? Pitié, je vous en supplie, aidez-moi ! Ces visions me terrifient, je ne pense qu'à elles pendant la journée.




Lundi 11 Novembre




Je compris que ces scènes de crimes étaient réelles lorsque je les vis à la télévision. Mais comment se fait-il que je rêvais de ces meurtres ? J'espère que ce n'est pas vrai mais je crois que c'est moi, le meurtrier... Mes yeux étaient noirs. Le jeune garçon voulait utiliser mon corps pour commettre ces horrifiants crimes, ou plutôt, le jeune garçon était l'ancien corps de l'esprit qui me pousse à faire ces crimes, un corps parmi tant d'autres. Je vais perdre peu à peu conscience jusqu'à ce que son âme vole mon corps. Je ne serai bientôt plus. Je ne peux pas lutter, je lui appartiens.

Le garçon était sa marionnette...

Je suis sa marionnette...

« Il » est le marionnettiste...
 

dimanche 17 novembre 2013

Eidétique

Avant que je commence, laissez-moi vous expliquer ce qui m'arrive. Le terme technique pour ce que je suis est appelé un eidétique. Vous avez déjà sûrement entendu parler de personnes avec des mémoires photographiques, eh bien c'est ça, excepté que les eidétiques, de ce qu'ils se rappellent, ne sont pas limités à leur seule vision. Chaque cas varie dans ses capacités spéciales, le sens de l'ouïe, du goût, de l'odeur et du toucher peuvent être utilisés n'importe quand. Quelques eidétiques sont aussi connus pour avoir la possibilité de voir ce qu'ils pensent. C'est la catégorie dont je fais partie.

Je dois admettre, cette capacité a ses avantages, les cours sont faciles parce que je peux voir toutes les notes après les exams que je passe. Je suis capable de faire remémorer des souvenirs heureux que j'ai eu avec des amis ou avec ma famille pour aider à éclaircir leur journée. Dès que je m'ennuie, je peux lire des livres que j'ai déjà lu ou regarder des séries que j'ai déjà regardées dans ma tête.

Ça paraît cool non ? Au moins c'est ce que les gens me disent. J'aimerais qu'ils aient raison.

Ce qu'ils ne savent pas c'est que je ferais n'importe quoi pour pouvoir me débarrasser de ce truc.

La façon dont ma vision marche est qu'en addition avec ce que mes yeux voient vraiment, mon cerveau rajoute à cette vision ce que je pense en ce moment, et le résultat est une combinaison des deux. Donc ma vision mentale est limitée durant la journée car ma vision actuelle interfère avec. Mais quand je vais au lit, et que la pièce est totalement sombre, ma vision mentale a le champ libre sur ce que je vois.

Maintenant vous allez demander, pourquoi c'est si mal ? Tant qu'on pense à des choses plaisantes ça doit être une façon très relaxante d'aller au lit, non ? Ça voudrait dire que tu es en contrôle total de toutes les pensées qui te passent par la tête tout le temps. Ceci, cependant, n'est jamais le cas. Le cerveau est constamment bombardé par ce qui est appelé des « pensées intrusives ».

Je suis sûr que vous avez déjà entendu les craquements ou les gémissements que fait votre maison la nuit et que vous pensez que quelqu'un rôde dans le noir. La peur reste pendant quelques secondes, mais après une minute ou moins où rien ne se passe, vous l'oubliez et vous vous rendormez. C'est une pensée intrusive. Le sentiment qu'il n'y a rien ici, votre cerveau vous force à penser qu'il y a quelque-chose. Sauf qu'avec moi, ces pensées intrusives ajoute une image qui accompagne le son. Les sons dans la nuit sont toujours accompagnés par quelque sorte de personne ou de créature marchant autour de ma chambre ou restant là à me regarder.

Évidemment, ça a été dur de grandir avec cela. Je ne pouvais rien comprendre de tout ça quand j'étais jeune et je devais accepter qu'il y avait des monstres dans ma chambre quand j'allais dormir. Plus d'une nuit mes parents devaient courir dans ma chambre après avoir entendu mes pleurs et essayer de me consoler, même si leur présence n'avait jamais fait disparaître l'image dans ma tête. Éventuellement je pouvais comprendre que les images n'étaient pas réelles, parce que ce n'était que des choses que j'avais déjà vues avant, et être capable de savoir d'où ces images venaient me calmait. J'ai appris à vivre avec, même avec les entités qui apparaissaient chaque nuit.

Jusqu'à il y a quelques mois.

Je venais juste de rentrer à mon appartement après une longue nuit de travail à l’hôpital et j'ai remarqué que mon colocataire n'était pas à la maison. J'ai pensé qu'il était dehors à un bar, je n'y ai pas trop pensé, puis je suis entré . Pendant que j'ouvrais la porte de mon appartement, l'obscurité habituelle m’accueillit et ma vision mentale prit le dessus pendant que je marchais vers le bouton de la lumière. Juste quand j'allais allumer, j'ai vu un homme au bout du couloir me regardant. Je me disais que ce n'était qu'une image, mais pour la première fois, c'était quelque chose dont je ne me rappelais plus. Il était extrêmement gros, et n'avait pas d'habit à part un petit chapeau melon noir sur sa tête chauve. Sa peau était luisante, d'un violet écœurant, et paraissait être pelée sur son corps insalubre. Sa bouche pendait, révélant une suite de dents gangréneuses et un moignon chargé de pus en guise de langue. Mais le truc qui a coincé le plus était le fait qu'il n'avait ni yeux ni orbites. Ils étaient remplacés par des grumeaux de chair qui semblaient venir des bords de son chapeau.

Ma main hésita sur l'interrupteur et ma peur fut temporairement remplacée par de la curiosité. Je voulais voir ce que cet homme ferait si je m'asseyais un moment ; il était, après tout, une image que mon cerveau avait créée. Alors je m'assis sur mon canapé et je l’observai calmement. Après quelques minutes il a commencé à bouger. Comme toutes mes autres hallucinations, ces actions ne faisaient aucun bruit dans le monde réel, et il se balada silencieusement dans mon appartement. Il n'avait pas du tout l'air d'aller vers moi, et n'avait pas l'air non plus d'avoir une destination claire en tête. Je commençai à perdre de l'intérêt et me levai pour allumer la lumière et me préparer pour aller au lit.

Puis il parla.

Une peur que j'aimerais n'avoir jamais pu connaître, résonna dans toute mon échine. Aucune de mes hallucinations n'avait jamais fait ses propres bruits, laisser des mots formés tout seuls. J'essayai de rationaliser que peut-être que j'avais entendu des personnes parler par la fenêtre, ou alors derrière la porte. Mais avant que j'aie une chance de valider mes propos, il parla encore.

« Elle voulait juste te voir encore »

Sa voix était profonde et déformée, et il parla très silencieusement, mais j'entendis chaque mot. La panique s'empara de moi et j'appuyai sur l'interrupteur. Comme toujours, la lumière a fait disparaître l'homme instantanément et je fus laissé seul dans mon appartement. Un soulagement m'envahit, et j'ai essayé de trouver une solution plausible à ce qui m'est arrivé. Je savais que la voix venait de l'homme, mais je n'arrivais pas à savoir comment ça pouvait être possible. Je ne le reconnaissais pas de n'importe quel film d'horreur que j'ai vu ou d'une image sur Internet, aucun souvenir ne venait non plus au sujet de la voix. Qu'importe la conclusion à laquelle je suis arrivé, je savais que je le reverrais quand je serai au lit.

Il ne m'a pas déçu. Pas plus tôt que quand j'ai sauté sous mes couvertures. Il arriva dans ma chambre, j'essayai de me distraire en pensant à autre chose. Je ressortais ma tactique habituelle qui consiste à penser à ma sœur pour qu'elle apparaisse pour me calmer. Elle était tout le temps tellement compréhensive, même quand on était enfant, de ce qui m'arrivait. Sa présence m'aidait à être en paix et je me suis reposé sur elle quand je devais passer à travers des épisodes sérieux.

Cependant, son image paraissait avoir un effet sur lui. Il a immédiatement arrêté de marcher et se tourna vers où elle était. C'est difficile pour moi de décrire ce qu'il a fait ensuite car ça me fait réfléchir sur l'état de ma santé mentale, mais il l'a en quelque sorte forcé de disparaître de ma vision. Ce n'était pas possible. J'aurais dû être capable de la garder dans ma vision quand je pensais à elle, mais pour la première fois... je ne pouvais pas. Dès qu'elle disparut, il parla encore.

« Tu aurais dû être là. Elle a pensé à toi à la fin. »

Un souvenir a été lancé dans mon cerveau. C'était à propos de ma grand-mère, elle a été à l’hôpital pendant les derniers mois de sa vie et mon père avait l'habitude de m'y emmener ma sœur et moi pour lui rendre visite. Ma grand-mère nous adorait et savourait chaque instant quand on allait la voir. Une fois, quand mon père allait la voir, je lui ai dit que je voulais sortir avec des amis à la place et il laissa passer. C'était la dernière fois que mon père put la voir et elle mourut quelques jours plus tard. Je me suis senti très mal et regrettai longtemps cette décision.

Ces sentiments de regret et de douleur m'ont accablé et j'ai soudainement compris le sens derrière les mots de l'homme. Il était capable de projeter un souvenir dont je ne voulais pas me souvenir et faire revivre les émotions que j'ai ressenties durant ce moment.

Il est venu toutes les nuits depuis. Chaque fois qu'un horrible moment de ma vie est « arraché » de mon subconscient j'endure encore une fois la douleur de chaque événement. Chaque nuit je suis incapable de faire face à l'écrasante charge d'émotions et les petits moments de sommeil que j'ai sont remplis de cauchemars issus de ce souvenir. Je ne vois pas de fin à ce cauchemar.

Je pense souvent à la nature d'un éventuel enfer ou paradis ou encore s'il y a un dieu ou pas. Au début je pensais qu'il ne pouvait pas exister un dieu qui accepterait ce genre de tourment sur quelqu'un qui visiblement, n'a rien fait pour mériter ça. Cependant, je ne pouvais pas penser à une version plus terrifiante de l'Enfer que ça. De devoir revivre et reconsidérer chaque mauvaise décision dans une vie est l'ultime et la meilleure méthode pour pousser une âme à son point de crise.

Je ne peux voir qu'une façon de me débarrasser de ça. Si ma famille lit ça, sachez juste que je vous aime et que je suis désolé pour les douleurs que j'ai causé. J'espère que vous comprendrez.



 Traduction: Epinedesapin

Creepypasta originale ici.

Leçons des ombres d'Hiroshima (Lessons from the shadows of Hiroshima)

« Papa ? Pourquoi est-ce qu'ils nous détestent ? »

« Oh chérie, on dirait qu'ils nous détestent mais c'est plutôt comme s'ils nous avaient choisis. »

« Mais papa, je ne voulais pas être prise! »

« Moi non plus ma belle, mais malheureusement c'est la volonté de l'homme plus puissant et du Dieu plus grand. Ce sera la dernière guerre nucléaire que le monde verra. Il y a un vieux proverbe qui dit qu'on doit détruire avant de pouvoir créer. C'est comme quand tu joues avec tes Legos. Une fois que tu as construit quelque chose ne dois-tu pas le casser pour refaire autre chose plus grand et mieux ? C'est la même chose avec les hommes et les villes. »

« Ils ne pouvaient pas choisir d'autres villes ? »

« Ils l'ont fait, ma petite, plein d'autres. Mais nous avons été choisis parce qu'on consommait trop. Il n'y a plus assez de nourriture et de matériaux pour tout le monde. Et c'est pour ça qu'il y a trop de méchanceté dans le monde maintenant. Tu sais à quel point ça peut faire peur quand toi et ton frère viennent au marché avec nous, non ? »

« Oui papa. »

« Maintenant, ça fait neuf minutes que les sirènes se sont arrêtées, je veux que tu sois brave mon ange. Nous allons devenir immortels à partir d'aujourd'hui. Ça veut dire qu'on va vivre pour toujours. Plus de douleur, plus de faim, plus de blessures. Ça ne sonne pas trop mal non ? Il est temps pour nous de se dire au revoir, je t'aime tellement mon bébé. Je suis si fier de toi. Maintenant allons dehors avec nos panneaux. »

Les membres de la famille Smith accrochent leurs panneaux dessinés au pochoir sur le dos et au-dessus de la tête. Pendant qu'ils se positionnent devant une dalle de marbre large, immobile, ils se mettent en rang, serrent les poings et ferment les yeux. Les larmes coulant le long de leurs joues s'évaporent immédiatement, tout comme leurs corps, une fois que le souffle atomique les atteint. Leurs ombres permanentes brûlent contre le marbre, laissant un message pour les survivants de la Grande Réduction, « Nous vous pardonnons, ne soyons pas vains. »



Traduction: Epinedesapin

Creepypasta originale ici.

vendredi 15 novembre 2013

Zambarar le rôdeur

 Plusieurs témoignages depuis maintenant plus de 150 ans font état des apparitions, dans des lieux variés, d'un individu mystérieux. Son nom, connu dans des milieux restreints à travers certains documents, est Zambarar Klesrovy. On ne sait pour quelle raison ce nom n'est plus connu du public  que dans certaines petites villes de Moravie, ni pourquoi il ne peut être rattaché à aucune sonorité connue dans les langages humains.

Les premiers témoignages avérés ont été recueillis dans les années 1830 par le français Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie. En effet, si ses précieux clichés, premiers de l'Histoire, sont pour la plupart conservés comme des reliques saintes par les musées  et les collectionneurs, un petit nombre a été mis de côté par des personnes compétentes pour les raisons que je vais tenter d'éclaircir.

Niepce, donc, aurait reçu des commandes suspectes peu après avoir obtenu les premiers résultats positifs. Il est à noter que son invention -datée de 1827- avait mis du temps à se faire connaître, voie dans laquelle son associé Daguerre se montra autrement plus habile (au point que ce dernier fut longtemps considéré comme le véritable inventeur de la photo, avant que la vérité éclate au cours du XXème siècle). Ces commandes apparaissent donc comme des exceptions.
L'inventeur, durant cette période, disparaissait fréquemment chez des "associés" afin de "surprendre et immortaliser une chose dont un simple récit ne garantirait pas l'authenticité". Il en résulta une petite dizaine de plaques photographiques mystérieuses, certaines d'entre elles étant annotées "Zambarar Klesrovy". C'est, à notre connaissance, la première mention de ce nom dans l'Histoire.

Rappelons que les films utilisés du temps de Niepce, à base de sels d'argent, avaient un temps d'exposition très long (approchant les 20 minutes dans certains cas). Ces photos, que je n'ai pas eu l'occasion d'observer (la politique de leurs propriétaires étant pour le moins opaque), laissent donc supposer que l'individu avait en quelque sorte "pris la pose" -ou bien Niepce était, d'une manière ou d'une autre, parvenu à l'immobiliser.



Une photo "connue" de Zambarar Klesrovy (je précise qu'elle est postérieure à Niepce). Non datée.


Voyons maintenant un exemple d'"attaque".
En juin 1967, non loin de Kladno  en Tchécoslovaquie, une famille en repos dans une datcha se plaint qu'un individu non identifié rôde autour de la maison. On le voit la plupart du temps immobile dans les fourrés entourant le jardin, fixant un des habitants de ses yeux vides, pour disparaître aussi soudainement qu'il est apparu. Chaque apparition laisse, après la surprise, un profond malaise à celui qui en est témoin.

Le manège dure bien dix jours, durant lesquels l'angoisse des membres de la famille ne cesse de grandir. Toutefois, ils ne songent à appeler les forces de l'ordre qu'après que le fils de seize ans ait mis mystérieusement fin à ses jours.

La police se poste alors à l'affût pour surprendre l'homme. On ignore encore dans quelles circonstances précises, mais le suspect est abattu quelques heures après à proximité du pavillon. Les policiers décrivent "un homme de grande taille, habillé d'un pardessus noir, coiffé d'un chapeau; la face arbore un large bec informe et deux profondes orbites dissimulant des yeux de verre jaune inexpressifs".

Le corps disparaît durant son transport à la morgue. Le père, cadre du Parti, s'appliquera à étouffer très vite l'affaire.




Les années ont passé, mais Zambarar Klesrovy continue d'apparaître de façon inopinée sur certaines photos. Quoiqu'il en soit, bien qu'ignorant totalement le danger qu'il représente pour nous, il est vivement recommandé d'observer la plus grande prudence s'il apparaît à vous ou à l'un de vos proches.











jeudi 14 novembre 2013

Le journal d'une artiste


  • Conversation démarrée dimanche

03/11/2013 06:54
 
"10 novembre 1979, 02h34.
 
J'écris dans mon journal pour continuer à raconter mes aventures afin qu'on se souvienne de moi, pour que mes actes ne soient pas oubliés et que cela se perpétue même après ma mort. Je sais que ma fin est proche. Enfin, ma fin... j'existerai toujours... même à travers quelqu'un. Un nouveau monstre parmi les milliers qui existent, que je ressens en moi, comme cette conscience qui est devenue ma seule amie.
  
Je suis peut-être déjà morte ? Je ressemble tellement à un zombie, je suis tellement jolie ! Ce n'est pas de ma faute si mon côté artistique m'incite à laisser mes tableaux un peu partout... D'ailleurs ça me rappelle ma première fois, grâce à ma colère, ma vengeance, en y repensant c'est tellement jouissif ! Il faut que je le raconte :
   
Je sentais cette puissance enfouie en moi, incontrôlable, manifestant une sauvagerie extrême. Elle était là... enfin... je n'étais plus celle que j'étais... non... j'étais un monstre, je voulais me venger, faire souffrir ceux qui m'ont fait du mal. Je n'avais plus peur de rien, je ne ressentais plus rien que de la haine, de la violence... la mort.
 
J'étais décidée à réagir, j'étais enfin prête... Oui, je pouvais passer à l'acte, cette petite voix me le murmurait dans ma tête. Je me repassais dans ma tête comment j'allais procéder tout en me réconfortant; "tu n'as plus rien à perdre car tu as tout perdu, même ta dignité". Je sentais mon corps réagir tout seul, comme possédé, au point que je ne pouvais le maîtriser -sauf cette partie en moi, ce diable enfoui. Mais mon regard était dur et déterminé.
 
Me levant, je mis cette espèce de cape noire surmontée d'une capuche. J'avais l'impression de vivre comme dans un film fantastique ou d'horreur et cela me rendait encore plus excitée ! Oui, je voulais tellement vivre ces moments-là, je voulais tellement devenir comédienne. J'allais pouvoir vivre mon propre film d'horreur. J'en serais l'héroïne, et mes ennemis... mes victimes.

Cela faisait plus de 3 mois que je n'avais pas ressenti les rayons réchauffer ma peau et tout-à-coup la mélancolie me submergea et fit remonter des souvenirs comme des flashes. Des souvenirs de ma première tentative... du sang, des blessures béantes, le goût et l'odeur du sang, le son d'une personne qui souffre, mais je n'avais pas pu achever mon oeuvre qu'on m'avait déjà enfermée. Mais on ne peut pas me contenir... jamais... Cette oeuvre sera finie mais pas tout de suite, je veux d'abord me défouler sur une autre.
 
La lumière me fit mal aux yeux et comme un vampire, je me cachai le visage et petit à petit le relevai en m'habituant à cet extérieur que j'avais oublié.
 
Je savais par qui commencer, il ne fallait pas qu'on m'arrête avant, je m'étais libérée pour pouvoir commettre ces actes. Après plusieurs heures de trajet à pied... j'arrivai enfin à destination. J'apercevais cette maison et je sentais cette excitation meurtrière en moi. Un sourire démoniaque s'arracha de mes lèvres. Je devais accomplir cela... C'était comme un devoir qui a toujours été dicté en moi depuis mon enfance. D'une main tremblante d'excitation, je pris l'arme que j'avais choisie pour ce soir. Un marteau... Une arme idéale pour laisser épanouir la rage que j'avais en moi, cette arme qui pourra prolonger cette force enfouie dans mon être et qui m'apaisera.
 
Dans la nuit éblouie par la pleine lune, j'attendis que les parents sortent. Je savais qu'ils étaient conviés chez des amis et je savais aussi... que leur fille bien aimée avait horreur de ces soirées barbantes. D'un rire silencieux, je me dis qu'elle allait connaître sa dernière soirée... La plus palpitante, surtout pour moi.
Tout à coup, un bruit se fit entendre et deux ombres apparurent à la belle étoile: c'était le moment. Mon souffle en devenait court. Quand j'entendis la voiture démarrer puis s'éloigner avec les parents ignorants qu'ils ne reverraient jamais leur fille vivante... cela me fit du bien.

Je savais qu'elle laissait une fenêtre ouverte, je m'approchai de celle-ci. Cette fille était vraiment inconsciente, et comme un chat, je pénétrai à l'intérieur, puis, à pas de loup, je m'approchai de l'escalier. Je savais quelles marches faisaient du bruit car j'étais déjà venue... Au moment où je la connaissais avant mon enfermement, avant ma folie, avant de mutiler mon corps, mon premier chef-d'oeuvre.

Sa porte était entrouverte et on pouvait entendre la musique qui émanait du poste, une musique classique. Je commençais à trembler d'excitation, ma respiration s'accéléra, j'avais un besoin de me défouler... de faire du mal...
 
J'ouvris lentement la porte, et vis la fille sur son lit en train de lire un magazine people quelconque. Et silencieusement, aidée par la musique, je fermai la porte à clé. J'enfermais ma victime. L'excitation était à son apogée, un sentiment incompréhensible des humains normaux. Mais j'étais simplement une folle, un monstre... Quelque chose d'horrible et d'indéfinissable. Comme dans un film, elle tourna la tête lentement, je vis ses yeux s'agrandir de surprise. Elle n'avait pas encore vu ce que je tenais...

"- Qui es-tu ? Me demanda t-elle.

- Je suis une artiste, et tu es ma toile", répondis-je dans un murmure lent et doux.

"- Si tu ne pars pas j'appelle les flics !
- Voyons... Laisse-moi assouvir mes désirs, il ne faut jamais contenir un artiste..."

Joignant le geste à la parole, je lui montrai mon marteau, mon pinceau personnel.
 
Les yeux de mon tableau sortirent de leurs orbites et sa bouche grande ouverte me fit deviner un long cri silencieux. La peur l'avais paralysée. Je levai ce marteau et l'abattis sur son visage. J'entendis des craquements horribles. Rabaissant mon arme, je vis mon oeuvre ensanglantée et d'un coup un rire sortit de ma gorge, se déployant comme un oiseau et se répercutant sur les murs de la chambre.
 
Je vis que la jeune fille essayait de parler malgré sa mâchoire cassée, de plus elle essayait de rester consciente en dépit du coup qu'elle avait reçu. Elle me supplia du regard, mais ce dernier était déterminé, froid, vidé de toute émotion. J'étais comme un être sans coeur.
 
Je levai mon marteau et l'abattis sur le ventre pour éviter de la faire mourir tout de suite. Je continuai en atteignant plusieurs membres. La fille hurlait, tout comme moi, même si ce n'était pas pour la même chose. Elle pour la douleur, moi pour ma folie, ma rage.

Enfin je m'attaquai à son visage. Je voulais la défigurer, la rendre plus magnifique, et qu'elle ne soit plus reconnaissable par sa propre famille. Je sentais ses derniers souffles partir. Savoir que j'enlevais une vie... ma violence s'accentua et je frappai de plus en plus fort. Tout à coup, j'entendis un lourd craquement. Son crâne s'était fendu, voire complètement détruit. J'abaissai mon arme fatale et m'agenouillai devant ma première victime. Elle était morte depuis un moment et moi... J'avais continué à faire des coups post-mortem. Je réalisais où je pouvais en venir.

Et avec l'excitation du meurtre et ne pouvant me contrôler... je pris un souvenir de ma victime en affichant un sourire à faire pâlir plus d'un avant de me sauver délicatement par là où j'étais venue. Dans la rue, je vis que nos cris avaient interpellé les voisins, et, en me cachant derrière les arbres, je regardai une dernière fois la maison de ma victime.

Et tout en souriant, je chantonnais : "Je suis passée par ici, mon pinceau dessine des chefs-d'oeuvre, cela m'amuse et je continuerai, je continuerai, je continuerai..."

Et avant d'être vue par des passants, je m'engouffrai dans la forêt noire qui était juste derrière la demeure et m'enfuis tout en dansant.

En entrant dans ma cachette, je fis face au miroir: j'étais couverte de sang. Mon regard n'était plus le même, c'était un regard de fou... un regard de psychopathe qui vient de commettre un meurtre. Je me sentais soulagée et sans plus tarder, je préparai l'acte suivant pour une victime plus importante... Le plan était minutieux, je voulais prendre un plaisir à me défouler dessus sans que cette personne ne meure trop vite. Cela rend mon tableau si beau."
  

  

  

  
3 novembre 2013, 00h42.
Je viens de trouver le journal de celle qui est en moi... Ma meilleure amie, ma conscience, celle qui me guidait et m'aidait alors que j'étais dans le désespoir. Elle est entrée en moi, m'a fait connaître d'autres émotions. Elle me contrôle quasiment. Bientôt je n'existerai plus, je serai elle, et elle assouvira les vengeances jusqu'à ce que mon corps meure...
  
Je suis une artiste...
  



mardi 12 novembre 2013

L'histoire du voleur d'enfants

Première partie ici.



Le dénommé Charles se réveilla avec une forte migraine. Qu'avait-t-il fait pour avoir une migraine pareille ? Il se souvenait juste d'être allé chez son ami qu'il connaissait depuis longtemps déjà. Sans doute avait-il trop bu, ce qui expliquerait pourquoi il avait oublié qu'il était déjà revenu chez lui.
Charles vivait dans une espèce de chalet, sans étage, pas loin des bois. Bien que le chalet eût mieux convenu à un bucheron, il travaillait en ville dans une petite boîte où on réparait des ordinateurs, où on vendait des choses dans l'informatique, etc... Il avait acheté le chalet pour le seul plaisir de sentir l'air frais et non pollué comme en ville. Il possédait aussi une petite cabane, placée un peu plus loin que le chalet. Il y allait rarement. Il y mettait ses outils de travail, et vu qu'il travaillait généralement sur son lieu de travail...
Il se leva et alla droit dans son placard où il mettait de nombreux médicaments ou remèdes. Il prit tout de suite deux cachets contre les maux de tête puis il sortit de sa chambre pour manger une tartine.
«C'est jour de congé aujourd'hui, se dit-il, je devrais aller voir un peu le bazar que j'ai mis dans ma cabane...»
Après avoir pris une autre tartine et bu un verre d'eau, il se dirigea vers la porte et l'ouvrit. En regardant le ciel, il s'aperçut qu'il n'allait pas faire un joli temps aujourd'hui...
Il sortit de son chalet et se dirigea vers la cabane. Lorsqu'il tenta de l'ouvrir avec sa clé, il fut étonné de voir que la porte était déjà ouverte. Pourtant, il la fermait toujours !
Il entra et constata le bazar qui régnait dans sa petite cabane. Elle était bourrée d'outils, aussi bien d'ordinateur que technologiques tels que des clés, des tournevis etc... Il y avait plusieurs établis, en bazar eux aussi.
«Je vais avoir du pain sur la planche !» se dit-il. Il se mit au travail et rangea une grande partie de la cabane. Il trouva ou retrouva aussi des objets qu'il cherchait (dont un processeur dont il avait besoin pour un de ses clients). Alors qu'il était sur le point de finir de ranger le dernier établi, il s'aperçut qu'il y avait une petite trappe au fond de la cabane. Il n'y était allé qu'une seule fois, et c'était lors de la visite du lieu, avec les enfants de l'ancien propriétaire (qui était mort à 47 ans dans ces lieux; on n'a jamais su quelle en était la cause...). Il se dit qu'il devrait y jeter un coup d'oeil, au cas où. Il s'approcha de la trappe au sol et tenta une fois de plus de l'ouvrir avec une clé. Il s'aperçut encore une fois que la trappe pouvait s'ouvrir sans même la clé.
«Là, c'est vraiment étrange...» se dit Charles. Il s'approcha près du pied de biche, le prit et descendit le petit escalier après avoir ouvert silencieusement la trappe. Il descendit, tout doucement, attentif au moindres bruit, que ce soit des bruits causés par des choses inconnues, ou ses propres pas.
Après être enfin arrivé en bas de l'escalier, le spectacle qu'il vit le figea sur place: il voyait des corps, des corps partout. Certains de ceux qu'il voyait étaient impossibles à identifier, les autres étaient des corps d'enfants, certains était dans un véritable bain de sang, avec une expression horrifiée sur le visage (si le visage était toujours là en tout cas), d'autres démembrés et parfois même des squelettes. Il eut l'envie soudaine de vomir. Il fonça vers le premier tonneau qu'il vit et plongea sa tête dedans, chose qu'il regretta fortement. Le tonneau grouillait d'os, dont certains avec des bouts de chairs dessus, ainsi qu'un crâne, intact, le regard vide, dénué d'expression. Seul le sourire ensanglanté de la tête en possédait une.
Lorsqu'il vit ceci, c'en était trop, il ne pouvait plus se retenir: il recula vivement après avoir vu cela et vomit au sol. Ce n'était certes pas propre mais il aurait préféré du vomi plutôt que tout ça.
Soudain, il entendit un gémissement. Quelqu'un ou quelque chose était ici. Il reprit le pied de biche qu'il avait fait tomber et se mit à la recherche du coupable, au milieu des corps déchiquetés quand il aperçut un nouveau spectacle macabre...
Il y avait un jeune garçon, en vêtement de nuit, cloué au sol en «étoile», et bâillonné. Son corps était inscrit dans un cercle, lui-même inscrit dans un triangle dont les sommets possédaient chacun une bougie à l'allure étrange. Les bougies en question possédaient des dessins sur eux. Ce n'était pas des bougies qu'on utiliserait dans une église, ça non! Il y avait des étoiles, des cercles, plein de symboles sataniques. C'était donc un jeune blondinet qui le regardait, d'un air effrayé... Non, pas effrayé, il avait plutôt l'air terrorisé !
Il s'approcha du jeune garçon dont il retira la serviette qu'il avait dans la bouche, quand l'enfant poussa des appels à l'aide tout en pleurant.

- Eyh ! Du calme ! Je ne sais pas ce que tu fiche dans ma cave au milieu de... tout ça... Mais n'aie pas peur, c'est fini! répondit Charles à ses appels à l'aide.
- S'il vous plaît ! Je veux retourner chez moi ! Chez mon papa ! S'IL VOUS PLAÎT PITIÉ !

Charles le regardait d'un air étonné; on aurait dit que c'était lui la véritable cause de la peur de l'enfant.
En ignorant du mieux possible ses pleurs, il jeta un coup d'oeil à ses mains ainsi qu'à ses pieds: Ils étaient cloués sur le sol avec les plus gros clous qu'il ait jamais vu. Par chance, les blessures n'avaient pas l'air grave, si ce n'est que l'enfant en question ne pourrait sans doute plus jamais marcher et se baladerait avec un trou sur ses deux mains.
Il prit son pied de biche et retira les clous. Le garçon se calmait déjà, mais il avait toujours l'air angoissé.
Maintenant qu'il était libéré, il mit ses jambes contre son torse, sur le sol. Il ne cessait de pleurnicher et de jeter des regards apeurés vers Charles.
Le gamin rappelait quelque chose à l'homme... Ne l'avait-il pas déjà vu quelque part ?

- Comment t'appelle-tu ?
- Ma...Mathéo, répondit l'enfant, toujours apeuré.

Oui Mathéo... il connaissait un Mathéo mais qui ?...
Enfin il se souvint ! Le fils de son ami ! L'ami chez qui il avait bu hier soir !
Il prit immédiatement son portable, et composa le numéro d'une ambulance.
Après leur avoir dit de venir chercher un enfant «Retrouvé perdu avec de très graves blessures à ses mains et pieds» il dit à Mathéo:

- Sais-tu où tu habites ?
- Ou... oui.
- Très bien, Je vais te porter jusqu'en haut des escaliers. J'attendrai avec toi en haut jusqu'à ce que l'ambulance arrive.

Il prit le garçon dans ses bras, l'emmena dans les escaliers, qu'il monta.
Arrivé en haut, il posa le jeune garçon sur un des établis à présent en ordre et attendit avec impatience l'ambulance.
Afin de rassurer le garçon du mieux qu'il pouvait, il essayait de maintenir la conversation avec lui.
Mais Mathéo se sentait toujours angoissé, il ne comprenait pas pourquoi.
Enfin il lui posa la question qui le tracassait:

- Pourquoi est-ce que tu es angoissé comme cela ?... Ce sont... les cadavres qui te mettent dans cet état ?
- Non... C'est vous...

Le garçon lui avait répondu d'une voix apeurée. Charles ne comprenait pas...

- Moi ? Pourquoi moi ?
- C'est vous qui m'avez emmené ici ! Vous m'avez mit ces clous... Vous qui aviez... qui aviez...

Il avait répondu cela dans un sanglot. Charles associait ça sans doute à un trouble psychologique dû au bazar qu'il y avait en bas.
Alors qu'ils entendaient les sirènes arriver, un énorme bruit sortit de la sombre cave. On aurait dit qu'on venait de renverser toute une étagère avec des outils dedans.
Charles regarda l'enfant droit dans les yeux:

- Dis aux ambulanciers tout ce qui s'est passé. Quand ils se seront occupé de toi, dis-leur ton adresse. Ils te reconduiront auprès de ton père. D'accord ?

L'enfant avait acquiescé d'un simple mouvement de tête nerveux.
Ensuite, Charles fonça droit dans la cave où il avait entendu le bruit.
Arrivé en bas, il vit plein d'outils de torture ainsi que des morceaux de chair et des têtes de jeunes personnes. Il y avait même, dans le tas, un chaton. Il détourna rapidement le regard de l'autre côté de la pièce; il ne pouvait plus supporter la vision de cette chose.
Il vit, près d'un bureau, quelque chose qui ressemblait de près à un grimoire. Il le prit et le regarda de plus près:


JOURNAL DE SIVIRIUS 
Voleur d'Enfants 
 
Rien que ce titre lui fit poser des questions... Il regarda ensuite l'intérieur: «Jour I
Me voilà enfin arrivé dans la cabane que je cherchais depuis si longtemps. Il m'en a fallu du temps pour le trouver !
En commençant ce journal, je trace ma vie de Démon afin de me souvenir de tous les amusements que j'ai pu avoir... Il faut dire qu'on oublie facilement quand on est un démon.
Déjà je commence en racontant ma minable vie de vivant:
Je suis mort à 10 ans exactement. Tué par un psychopathe qui m'a enlevé. Je me suis fais prendre alors que je passais devant cette cabane... Je ne vais pas raconter tout ce qu'il m'a fait. C'est atroce. Mais, je ne repose pas en paix, ooooooh non ! J'ai refusé l'entrée au Paradis, refusé l'entrée en Enfer. Juste rester dans ce monde pour me venger... Je jure que tous les habitants de cette cabane seront maudits et que je ferai ressentir la souffrance que j'ai sentie aux autres enfants.

Signé: S I V I R I U S



Jour X
Le vieux fou est enfin mort. Je l'aurai poussé jusqu'au bout. Ce que je me suis bien amusé avec lui... J'en ai profité pour refaire la décoration de la petite cave dans la petite cabane...
C'est tout.

Signé: S I V I R I U S »


Il entendait d'étranges bruits... On aurait dit des bruits de pas précipités, ou quelqu'un qui tape à répétition sur les murs... Il continua à lire:


«Jour XXV
Un nouveau propriétaire est arrivé. Je ne vais pas le tuer cette fois... Quelque chose me dit qu'il pourrait me servir... Je vais pouvoir enfin tester mes capacités de possession !

Signé: S I V I R I U S »


Soudain il comprit: le nouveau propriétaire, c'était lui !
En continuant le journal, il vit beaucoup de choses, beaucoup de détails, que le démon avait fait dans son corps... et sur d'autres...
Il vit, à la fin du grimoire, un étrange dessin:


Tout s'éclaircit enfin: l'enfant qu'il venait de libérer était destiné à un rituel satanique !
Alors qu'il s'apprêtait à fuir le lieu, il se stoppa devant les escaliers.
On aurait dit qu'un vent très glacial venait de le parcourir. Il comprit enfin... Sivirius était revenu.

- Laisse-moi ! Laisse-les ! Infâme démon !

Le démon lui répondait, dans sa tête, de sa voix désincarnée:

- Tu n'as aucun pouvoir contre moi, mortel. Tu es ma marionnette et je suis ton maître. Tu devras t'y habituer. Je n'aurais jamais dû te laisser tranquille pour cette nuit... J'aurais dû rester bien au chaud dans ton corps. Qu'importe, je vais être obligé de te punir !

Charles poussa un hurlement, il ressentait une douleur immense dans tout son corps, comme si on était en train de lui envoyer une décharge foudroyante, sans pouvoir mourir...

Sivirius s'en réjouissait.

- C'est ça qui est pratique dans la possession... Tant que la personne est possédée, elle ne peut pas mourir. Amusant non ?

Charles ne sentit plus ses membres, ne vit plus rien. Il ne pouvait qu'entendre. Il sentait sa bouche remuer; le démon parlait à travers lui.

- Voyons, tu as gâché mon rituel ! Pour la peine, je vais chercher d'autres amuse-gueule. Après tout, j'ai un nouvel instrument de torture... Car oui... Voilà ta punition... Je te forcerai à tuer toutes les personnes que je prendrai au dehors. Ce n'est plus moi qui les tuerai, ce sera toi. Tu vas bien tuer des filles, des garçons, des vieux, des vieilles, des chiens, des chats, des lapins... Et peut-être aussi te forcer à les manger ?... Oui oui... Ça peut être amusant...

Le corps de Charles remonta les escaliers, contrôlé par le puissant démon.











Vous sentez-vous en sécurité ? Vous savez, Sivirius en a assez des enfants. Il veut tester autre chose... Il aime bien les marionnettes. N'importe qui peut l'être !... Qui sait ?... Peut-être que vous aussi vous vivez près d'une forêt ?... Oui ?... Faites attention si vous voyez une petite cabane près d'une forêt... Oui... Méfiez-vous...

Méfiez-vous de Sivirius...




  



dimanche 10 novembre 2013

Luigi's Mansion: l'ombre de Luigi


Je lisais un article il y a deux jours sur les légendes urbaines autour des jeux vidéo. J'en ai lu une en particulier sur Luigi's Mansion. Elle a su retenir mon attention car ce jeu était l'un de mes préférés pendant mon enfance. J'y aurais passé mes nuits entières juste pour essayer de finir le jeu.
Bref, j'ai lu quelque chose au sujet d'un bug : lorsque les lumières s'éteignent au troisième étage, si vous attendez à côté du téléphone jusqu'à ce que la foudre tombe, vous verrez l'ombre de Luigi. J'ai essayé ça, en tant que grand fan de Luigi's Mansion. Hélas, les données de ma carte mémoire étaient corrompues et m'ont forcé à tout recommencer. Une fois cette tâche accomplie, je suis enfin parvenu au troisième étage, là où le bug était censé être. La chose étrange est que le disque s'est mis à tressauter quand je suis entré dans la pièce. Après environ une minute, ça s'est arrêté, j'ai donc continué et attrapé tous les fantômes, puis me suis dirigé vers le téléphone.
Ce que j'ai vu m'a choqué à vie.




























Traduction: King L

Elle semble incomplète...
Creepypasta originale ici.