Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé il y a quelques mois. J'ai vraiment besoin d'en parler à quelqu'un, peu importe qui.
Tout a commencé pendant une soirée que donnait un de mes amis. Il est artiste, et loue un loft dans une ancienne zone industrielle. Si vous voyez à quoi ressemblait Detroit dans les années 20, c'est un peu l'aspect qu'a ce quartier. Dix pâtés de maisons style début de siècle, d'anciennes usines dont la plupart ont fermé depuis longtemps.
Alors voilà, je crois que je m'étais "un peu trop" amusé ce soir là et j'avais fini par m'affaler sur un canapé. Je me suis réveillé vers 4 heures du matin. Le soleil n'était pas levé, mais j'arrivais quand même à distinguer des choses dans la lumière nocturne. Je me suis dirigé vers la salle de bains sur la pointe des pieds, en faisant attention à ne pas marcher sur les personnes ivres mortes qui dormaient à même le sol. Après avoir pissé, j'ai marché jusqu'à la fenêtre de la salle de bains pour regarder dehors la rue déserte.
J'aimais tellement ce genre d'endroits. Tellement sombres et dénués de vie, et étrangement sereins.
Je suis retourné au canapé et j'ai essayé de me rendormir. Passé 3/4 d'heure à regarder le plafond, j'ai décidé que je préférais partir. J'ai ravalé ma fierté, et j'ai appelé ma copine pour qu'elle vienne me chercher, vu que j'étais réticent à l'idée de rentrer à pied à cette heure. C'est une personne fabuleuse, elle n'avait aucun problème avec ça. Elle s'est donné une demi-heure pour arriver, en se proposant de m'appeler dès qu'elle serait sur place. La batterie de mon portable est tombée à plat 10 minutes plus tard, aussi, je suis allé m'asseoir près de la fenêtre pour la voir arriver. Je suis resté là un bon moment, assez pour commencer à m'assoupir.
J'ai été réveillé par le bruit d'un objet qui s'écrase au sol. Ce n'était pas très fort, juste assez pour me ramener à la réalité. J'ai regardé dehors pour passer la zone en revue, sans rien voir de particulier jusqu'à regarder le trottoir d'en face. De l'autre côté de la rue, près d'une montagne de sacs poubelle et d'une de ces énormes bennes, il y avait un ordinateur et son écran, écrasés contre le sol. Ils n'étaient pas là avant.
Quand ma copine est arrivée, je suis descendu pour l'accueillir. Juste au moment où j'allais monter dans sa voiture, je me suis rappelé qu'un de mes amis avait cassé la prise d'alimentation de son ordi. J'ai donc demandé à ma copine de m'attendre deux secondes pendant que j'allais inspecter les poubelles. L'écran semblait totalement inutilisable ; mais la tour n'avait pas l'air très endommagée. Je l'ai donc déposée dans le coffre, et nous sommes partis.
Une semaine s'est écoulée avant que ma copine me rappelle que la tour d'ordi était toujours dans son coffre, et qu'elle voulait que je l'en sorte. Je l'ai donc ramenée chez moi. Avant de la démonter, j'ai choisi de la connecter à mon écran pour voir si elle fonctionnait toujours, et à ma grande surprise, c'était le cas. Elle tournait sous Windows XP, et semblait avoir été débarrassée de ses données. J'ai fait quelques recherches dans le disque dur avec des mots-clés comme "nichons" ou "chatte" en pensant tomber sur des dossiers secrets pleins de porno bizarre que l'ancien propriétaire aurait oublié d'effacer - simple curiosité morbide, je suppose. Sans résultat. J'ai cherché des images : rien. Et puis, j'ai cherché des fichiers vidéo et un fichier s'est révélé. C'était un .avi titré "barbie", caché dans le répertoire WINDOWS/system32.
J'ai donc commencé la lecture du fichier. C'est là que ça devient dérangeant.
La vidéo faisait environ une heure, constituée de ce qui semblait être importé depuis un autre support. On n'y voyait que cette femme, assise sur une chaise, qui parlait adossée à un décor blanc. J'ai passé la plus grosse partie du film, et je me suis aperçu qu'il n'était constitué que de ce seul plan fixe, sans aucune interruption. J'ai alors décidé de le regarder en entier, histoire de voir ce que cette femme racontait. Mais 15 secondes après le début de la vidéo, sa voix était noyée sous un bruit de neige désagréable. C'était impossible de comprendre quoi que ce soit.
J'ai donc importé les données sous Final Cut en essayant de faire varier les niveaux afin d'isoler sa voix. C'était un peu mieux, mais je ne pouvais toujours pas comprendre. J'étais fortement intrigué maintenant, et j'ai commencé à examiner en détail ses expressions et sa gestuelle. Apparemment, elle répondait à des questions : elle s'arrêtait périodiquement de parler, et répondait un peu plus tard.
Après une quinzaine de minutes, elle commençait à rougir et à contracter ses traits, comme si les questions la dérangeaient... Mais elle continuait d'y répondre. Peu après, elle commençait à pleurer. Elle se mettait à sangloter pour le reste du film. L'un des rares mots que j'ai réussi à lire sur ses lèvres était "peau". Elle répétait ce mot, il me semble, un grand nombre de fois tout au long de la vidéo, et à un moment, tirait même sur la peau de son bras tout en le murmurant. De toute évidence, elle avait un problème avec sa peau.
Il y a encore beaucoup de choses dont j'aimerais me décharger, mais il est tard et je ne tiens plus debout. Je raconterai le reste demain.
*****
Pendant une quarantaine de minutes, la femme pleurait de plus en plus fort, jusqu'à finir par ne même plus pouvoir regarder la caméra. Après ça, elle cessait de parler - jusqu'à la fin, elle ne faisait que pleurer, la tête baissée. Étrangement, elle ne bougeait pas et ne se levait pas, le film se terminant sur un lent fondu au noir.
J'étais abasourdi.
Cette nuit-là, je me suis repassé tout le film plusieurs fois, cherchant des variations, des changements dans ses mouvements pour m'aider à comprendre ce qui se passait. J'étais tellement frustré de ne pas en savoir plus. C'est à ce moment que j'ai remarqué qu'il restait 10 bonnes minutes de vidéo après ce fondu au noir, et parmi elles une séquence supplémentaire.
La caméra tremblait beaucoup, c'était presque impossible de distinguer quoi que ce soit. Je suis tout de même arrivé à voir des jambes, marchant sur une voie ferrée. Je suppose que l'enregistrement était accidentel, étant donné que l'image n'avait pas de cadre particulier - celui qui tenait l'appareil devait l'avoir en bandoulière et avait oublié de l'éteindre, ou quelque chose comme ça. La marche durait bien 6 minutes, jusqu'à arriver à une forêt où la personne marchait sur un chemin fait de planches de contreplaqué posées sur la litière. La vidéo se terminait alors que la personne marchait toujours sur cette route de fortune.
Je me suis mis à trembler d'excitation. En effet, il y avait une voie ferrée pas loin de chez moi qui était très similaire à celle dans la vidéo. Je devais aller vérifier ça.
J'ai appelé mon ami Ezra ; 2 mètres de haut et 110 kilos de muscles. Je l'ai convaincu de m'accompagner pour une petite aventure. Ça peut paraître un peu puéril, mais j'avais aucune idée de ce que j'allais trouver dans ces bois, un peu de force physique ne pouvait pas faire de mal. L'idée d'enquêter sur cette vidéo m'excitait tellement que je n'arrivais plus à dormir.
Le matin suivant, c'était un samedi ensoleillé, j'ai pris ma lampe torche, mon appareil photo et mon couteau, une belle lame de 17 centimètres à finition noire et à tranchant dentelé, avant de passer prendre Ezra. Au moment où je suis arrivé chez lui, il n'était même pas réveillé. Et quand je l'ai réveillé, il m'a envoyé chier. J'avais déjà rassemblé mon matériel et j'étais mentalement préparé, aussi, j'ai décidé d'y aller sans lui. J'ai garé ma voiture devant la gare, j'ai pris mes affaires, et j'ai sauté sur les voies.
Au bout de deux heures de marche, j'ai aperçu une vieille planche de contreplaqué et mes jambes se sont mises à trembler d'excitation. J'ai cherché le sentier à proximité, et il était là : une petite piste de planches contiguës qui s'enfonçait dans la forêt.
Je me suis lentement avancé sur le sentier, en faisant bien attention à tout ce que je voyais. Je m'arrêtais de temps en temps, mettant un genou à terre, dans l'espoir d'entendre quelque chose ou quelqu'un. Mais c'était le calme plat. C'est peut-être une des expériences les plus angoissantes que j'ai tentées. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre au bout de cette piste.
Et puis, j'ai fini par apercevoir une clairière herbeuse au milieu de cette forêt dense. Et une maison s'y trouvait, envahie par la végétation. De par son aspect, je dirais qu'elle devait être inhabitée depuis 20, peut-être 30 ans. J'ai pris mon appareil et j'en ai pris quelques photos. À quelques mètres du bâtiment, il y avait une cabane à outils faite de tôles rouillées. Je me suis assis un moment entre les arbres, absorbé par ma contemplation.
J'étais réticent à l'idée de m'aventurer en terrain découvert, par peur d'être vu.
Ça m'a pris un moment pour rassembler assez de courage pour aller dans la maison. La porte était entrebâillée. Je l'ai poussée tout en allumant ma lampe torche, et j'ai constaté avec soulagement que l'intérieur était en fait bien éclairé. J'ai rangé ma lampe et pris mon appareil pour prendre quelques photos de plus.
Il n'y avait aucun meuble. Des briques, des morceaux de bois et des gravats étaient éparpillés sur le sol, et certains murs étaient percés d'énormes trous. En entrant à l'intérieur pour explorer plus en détail, j'ai vu certaines choses auxquelles je n'ai pas beaucoup prêté attention sur le moment, mais quand j'y repense aujourd'hui, ces choses-là me dérangent profondément.
La première chose qui m'a parue un peu étrange, c'est cette porte que j'ai vue dans la première salle, et qui, je suppose, menait à la cave. Comparée au reste de la maison, elle paraissait beaucoup trop neuve. C'était la seule porte verrouillée dans tout le bâtiment.
Et puis, quand je suis allé visiter l'étage, j'ai aussi vu des chaises et une table pliante, elles aussi en un peu trop bon état. Mais, sans que je sache vraiment pourquoi, ce qui m'a le plus dérangé, c'est la salle de bains. La poussière sur le miroir avait été essuyée, et dans la baignoire reposait une bâche de plastique translucide qui était encore couverte de gouttes d'eau, provenant, je suppose, de son dernier lavage.
C'est à ce moment que j'ai entendu ce gémissement. J'ai paniqué. J'ai sauté par la fenêtre, manquant de me tordre la cheville, et j'ai couru jusqu'au sentier.
À mi-chemin, j'ai réalisé que ce gémissement ressemblait au bruit d'une conduite d'eau qui se dilate sous l'effet du courant, et ce court moment de soulagement s'est mué en angoisse quand je me suis demandé comment une ruine au milieu des bois pouvait avoir l'eau courante.
Ça fait un peu plus de 2 mois que ça s'est passé et je ne suis pas retourné là-bas - pas que j'aie prévu de le faire, en fait...
Les vidéos. Notez que la vidéo d'origine est en 6 parties, mais seules trois ont pu être mises en ligne (1, 2 et 4).
Tout a commencé pendant une soirée que donnait un de mes amis. Il est artiste, et loue un loft dans une ancienne zone industrielle. Si vous voyez à quoi ressemblait Detroit dans les années 20, c'est un peu l'aspect qu'a ce quartier. Dix pâtés de maisons style début de siècle, d'anciennes usines dont la plupart ont fermé depuis longtemps.
Alors voilà, je crois que je m'étais "un peu trop" amusé ce soir là et j'avais fini par m'affaler sur un canapé. Je me suis réveillé vers 4 heures du matin. Le soleil n'était pas levé, mais j'arrivais quand même à distinguer des choses dans la lumière nocturne. Je me suis dirigé vers la salle de bains sur la pointe des pieds, en faisant attention à ne pas marcher sur les personnes ivres mortes qui dormaient à même le sol. Après avoir pissé, j'ai marché jusqu'à la fenêtre de la salle de bains pour regarder dehors la rue déserte.
J'aimais tellement ce genre d'endroits. Tellement sombres et dénués de vie, et étrangement sereins.
Je suis retourné au canapé et j'ai essayé de me rendormir. Passé 3/4 d'heure à regarder le plafond, j'ai décidé que je préférais partir. J'ai ravalé ma fierté, et j'ai appelé ma copine pour qu'elle vienne me chercher, vu que j'étais réticent à l'idée de rentrer à pied à cette heure. C'est une personne fabuleuse, elle n'avait aucun problème avec ça. Elle s'est donné une demi-heure pour arriver, en se proposant de m'appeler dès qu'elle serait sur place. La batterie de mon portable est tombée à plat 10 minutes plus tard, aussi, je suis allé m'asseoir près de la fenêtre pour la voir arriver. Je suis resté là un bon moment, assez pour commencer à m'assoupir.
J'ai été réveillé par le bruit d'un objet qui s'écrase au sol. Ce n'était pas très fort, juste assez pour me ramener à la réalité. J'ai regardé dehors pour passer la zone en revue, sans rien voir de particulier jusqu'à regarder le trottoir d'en face. De l'autre côté de la rue, près d'une montagne de sacs poubelle et d'une de ces énormes bennes, il y avait un ordinateur et son écran, écrasés contre le sol. Ils n'étaient pas là avant.
Quand ma copine est arrivée, je suis descendu pour l'accueillir. Juste au moment où j'allais monter dans sa voiture, je me suis rappelé qu'un de mes amis avait cassé la prise d'alimentation de son ordi. J'ai donc demandé à ma copine de m'attendre deux secondes pendant que j'allais inspecter les poubelles. L'écran semblait totalement inutilisable ; mais la tour n'avait pas l'air très endommagée. Je l'ai donc déposée dans le coffre, et nous sommes partis.
Une semaine s'est écoulée avant que ma copine me rappelle que la tour d'ordi était toujours dans son coffre, et qu'elle voulait que je l'en sorte. Je l'ai donc ramenée chez moi. Avant de la démonter, j'ai choisi de la connecter à mon écran pour voir si elle fonctionnait toujours, et à ma grande surprise, c'était le cas. Elle tournait sous Windows XP, et semblait avoir été débarrassée de ses données. J'ai fait quelques recherches dans le disque dur avec des mots-clés comme "nichons" ou "chatte" en pensant tomber sur des dossiers secrets pleins de porno bizarre que l'ancien propriétaire aurait oublié d'effacer - simple curiosité morbide, je suppose. Sans résultat. J'ai cherché des images : rien. Et puis, j'ai cherché des fichiers vidéo et un fichier s'est révélé. C'était un .avi titré "barbie", caché dans le répertoire WINDOWS/system32.
J'ai donc commencé la lecture du fichier. C'est là que ça devient dérangeant.
La vidéo faisait environ une heure, constituée de ce qui semblait être importé depuis un autre support. On n'y voyait que cette femme, assise sur une chaise, qui parlait adossée à un décor blanc. J'ai passé la plus grosse partie du film, et je me suis aperçu qu'il n'était constitué que de ce seul plan fixe, sans aucune interruption. J'ai alors décidé de le regarder en entier, histoire de voir ce que cette femme racontait. Mais 15 secondes après le début de la vidéo, sa voix était noyée sous un bruit de neige désagréable. C'était impossible de comprendre quoi que ce soit.
J'ai donc importé les données sous Final Cut en essayant de faire varier les niveaux afin d'isoler sa voix. C'était un peu mieux, mais je ne pouvais toujours pas comprendre. J'étais fortement intrigué maintenant, et j'ai commencé à examiner en détail ses expressions et sa gestuelle. Apparemment, elle répondait à des questions : elle s'arrêtait périodiquement de parler, et répondait un peu plus tard.
Après une quinzaine de minutes, elle commençait à rougir et à contracter ses traits, comme si les questions la dérangeaient... Mais elle continuait d'y répondre. Peu après, elle commençait à pleurer. Elle se mettait à sangloter pour le reste du film. L'un des rares mots que j'ai réussi à lire sur ses lèvres était "peau". Elle répétait ce mot, il me semble, un grand nombre de fois tout au long de la vidéo, et à un moment, tirait même sur la peau de son bras tout en le murmurant. De toute évidence, elle avait un problème avec sa peau.
Il y a encore beaucoup de choses dont j'aimerais me décharger, mais il est tard et je ne tiens plus debout. Je raconterai le reste demain.
*****
Pendant une quarantaine de minutes, la femme pleurait de plus en plus fort, jusqu'à finir par ne même plus pouvoir regarder la caméra. Après ça, elle cessait de parler - jusqu'à la fin, elle ne faisait que pleurer, la tête baissée. Étrangement, elle ne bougeait pas et ne se levait pas, le film se terminant sur un lent fondu au noir.
J'étais abasourdi.
Cette nuit-là, je me suis repassé tout le film plusieurs fois, cherchant des variations, des changements dans ses mouvements pour m'aider à comprendre ce qui se passait. J'étais tellement frustré de ne pas en savoir plus. C'est à ce moment que j'ai remarqué qu'il restait 10 bonnes minutes de vidéo après ce fondu au noir, et parmi elles une séquence supplémentaire.
La caméra tremblait beaucoup, c'était presque impossible de distinguer quoi que ce soit. Je suis tout de même arrivé à voir des jambes, marchant sur une voie ferrée. Je suppose que l'enregistrement était accidentel, étant donné que l'image n'avait pas de cadre particulier - celui qui tenait l'appareil devait l'avoir en bandoulière et avait oublié de l'éteindre, ou quelque chose comme ça. La marche durait bien 6 minutes, jusqu'à arriver à une forêt où la personne marchait sur un chemin fait de planches de contreplaqué posées sur la litière. La vidéo se terminait alors que la personne marchait toujours sur cette route de fortune.
Je me suis mis à trembler d'excitation. En effet, il y avait une voie ferrée pas loin de chez moi qui était très similaire à celle dans la vidéo. Je devais aller vérifier ça.
J'ai appelé mon ami Ezra ; 2 mètres de haut et 110 kilos de muscles. Je l'ai convaincu de m'accompagner pour une petite aventure. Ça peut paraître un peu puéril, mais j'avais aucune idée de ce que j'allais trouver dans ces bois, un peu de force physique ne pouvait pas faire de mal. L'idée d'enquêter sur cette vidéo m'excitait tellement que je n'arrivais plus à dormir.
Le matin suivant, c'était un samedi ensoleillé, j'ai pris ma lampe torche, mon appareil photo et mon couteau, une belle lame de 17 centimètres à finition noire et à tranchant dentelé, avant de passer prendre Ezra. Au moment où je suis arrivé chez lui, il n'était même pas réveillé. Et quand je l'ai réveillé, il m'a envoyé chier. J'avais déjà rassemblé mon matériel et j'étais mentalement préparé, aussi, j'ai décidé d'y aller sans lui. J'ai garé ma voiture devant la gare, j'ai pris mes affaires, et j'ai sauté sur les voies.
Au bout de deux heures de marche, j'ai aperçu une vieille planche de contreplaqué et mes jambes se sont mises à trembler d'excitation. J'ai cherché le sentier à proximité, et il était là : une petite piste de planches contiguës qui s'enfonçait dans la forêt.
Je me suis lentement avancé sur le sentier, en faisant bien attention à tout ce que je voyais. Je m'arrêtais de temps en temps, mettant un genou à terre, dans l'espoir d'entendre quelque chose ou quelqu'un. Mais c'était le calme plat. C'est peut-être une des expériences les plus angoissantes que j'ai tentées. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre au bout de cette piste.
Et puis, j'ai fini par apercevoir une clairière herbeuse au milieu de cette forêt dense. Et une maison s'y trouvait, envahie par la végétation. De par son aspect, je dirais qu'elle devait être inhabitée depuis 20, peut-être 30 ans. J'ai pris mon appareil et j'en ai pris quelques photos. À quelques mètres du bâtiment, il y avait une cabane à outils faite de tôles rouillées. Je me suis assis un moment entre les arbres, absorbé par ma contemplation.
La cabane (vue depuis l'intérieur de la maison). |
Ça m'a pris un moment pour rassembler assez de courage pour aller dans la maison. La porte était entrebâillée. Je l'ai poussée tout en allumant ma lampe torche, et j'ai constaté avec soulagement que l'intérieur était en fait bien éclairé. J'ai rangé ma lampe et pris mon appareil pour prendre quelques photos de plus.
Il n'y avait aucun meuble. Des briques, des morceaux de bois et des gravats étaient éparpillés sur le sol, et certains murs étaient percés d'énormes trous. En entrant à l'intérieur pour explorer plus en détail, j'ai vu certaines choses auxquelles je n'ai pas beaucoup prêté attention sur le moment, mais quand j'y repense aujourd'hui, ces choses-là me dérangent profondément.
La première chose qui m'a parue un peu étrange, c'est cette porte que j'ai vue dans la première salle, et qui, je suppose, menait à la cave. Comparée au reste de la maison, elle paraissait beaucoup trop neuve. C'était la seule porte verrouillée dans tout le bâtiment.
Et puis, quand je suis allé visiter l'étage, j'ai aussi vu des chaises et une table pliante, elles aussi en un peu trop bon état. Mais, sans que je sache vraiment pourquoi, ce qui m'a le plus dérangé, c'est la salle de bains. La poussière sur le miroir avait été essuyée, et dans la baignoire reposait une bâche de plastique translucide qui était encore couverte de gouttes d'eau, provenant, je suppose, de son dernier lavage.
C'est à ce moment que j'ai entendu ce gémissement. J'ai paniqué. J'ai sauté par la fenêtre, manquant de me tordre la cheville, et j'ai couru jusqu'au sentier.
À mi-chemin, j'ai réalisé que ce gémissement ressemblait au bruit d'une conduite d'eau qui se dilate sous l'effet du courant, et ce court moment de soulagement s'est mué en angoisse quand je me suis demandé comment une ruine au milieu des bois pouvait avoir l'eau courante.
Ça fait un peu plus de 2 mois que ça s'est passé et je ne suis pas retourné là-bas - pas que j'aie prévu de le faire, en fait...
Les vidéos. Notez que la vidéo d'origine est en 6 parties, mais seules trois ont pu être mises en ligne (1, 2 et 4).
Traduction : Tripoda
Texte original ici.
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, une théorie plutôt solide a été élaborée par les lecteurs anglophones pour expliquer les vidéos. Je ne la trouve pas totalement satisfaisante si on prend en compte le contenu du texte (qui certes n'est probablement pas "officiel"), mais il faut admettre qu'elle est assez convaincante. Vous pouvez en voir un résumé en suivant ce lien (vidéo en anglais).
J'ai bien aimé la Pasta, mais c'est la son des vidéos qui m'a le plus fait flipper et je n'ai pas trop compris la Pasta en elle-même et le fait que le titre soit " Barbie " >.<
RépondreSupprimerSi quelqu'un pouvait m'expliquer s'il a compris, ce serait vraiment sympa ^^
Comme je suis le premier commentaire je vais attendre un peu x)
La vidéo mise en lien donne une explication.
SupprimerAh ouais je vois, merci
SupprimerMais j'ai la flemme d'aller regarder donc je ne saurai jamais x)
Merci quand même
Barbie et le diminutif de Barbara, rien à voir avec le jouer je pense mais comme dit le gars dans la vidéo peut-être que ça a un lien avec son bras manquant.
SupprimerMoi je dis, sans grande conviction, que la femme c'était une poupée Barbie et qu'elle s'est transformée en humaine et que le pote du narrateur l'a trouvé et... Kidnappé? Arf en faite j'en sais rien. Et comme je comprend pas l'anglais...
RépondreSupprimerLa femme de la vidéo serait en fait atteinte d'un trouble mental très rare mais bien réel, le BIID (Body Integrity Identity Disorder, l'acronyme apparait au début de la partie 4), dont un effet spectaculaire est qu'elle ne ressent pas ses membres comme étant les siens. La sensation d'inconfort est telle qu'elle ne se sentirait soulagée qu'en se faisant amputer. On voit d'ailleurs à la fin de la dernière partie que son bras droit est manquant...
SupprimerJe crois que c'est assez évident que c'est bien ça, si on prend les vidéos à part. Ce qui me dérange là dedans, c'est que du coup on voit pas trop le rapport avec le texte... peut-être qu'elle se fait séquestrer dans la cave de cette maison par un chirurgien psychopathe ou un autre qui prétend la soigner en accédant à son désir.
Merci pour ses explications.Moi même n'avai rien compris.
SupprimerJ'aime pas trop cette creepypasta. J'ai l'impression qui manque la fin.:/
RépondreSupprimerNote: 4/10.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerApotemnophilie :
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Apotemnophilie
Finalement le texte accompagnant la vidéo est totalement anecdotique.
La vidéo du type qui explique sa théorie qui accompagne le tout est intéressante, c'est bien creepy!
RépondreSupprimertrop cool
RépondreSupprimerPas eu le courage de regarder les vidéos
RépondreSupprimerRien compris
RépondreSupprimerSans joué au troll, moi mêmeje n'ai pas compris l'existence de cette "creepy"pasta, un match de catch entre les Brothers of Destruction m'aurait plus impressionner. Je crois que je vais l'oublier rapidement.
SupprimerAu mon Dieu, mon écriture est horrible quand je la pratique de nuit.
SupprimerCorrection: _ Sans jouer
_ même je
_ impressionné
Bonne pasta et super a toi Tripo d'avoir glissé la vidéo de la théorie je la suit à fond ça a trop de sens!!
RépondreSupprimerEt gg au ouf qui à vu le biid incrusté! :S
J'ai aussi cette sale sensation qu'une fin manque.
RépondreSupprimer"Vous pouvez en voir un résumé en suivant ce lien (vidéo en anglais)." ouais donc ceux qui ne comprenne pas l'anglais ils l’ont dans le Q !! pasta mauvaise car pour moi, inachevée..
RépondreSupprimerJe crois que des sous-titres était disponible ;)
SupprimerJ'ai pas capté la pasta je croyais que c'est une poupée Barbie serial killer qui a failli tuer le hero
RépondreSupprimerElle ma plus ^^ Bon de mon avis personnel,c'est pas la meilleure que j'ai lu.Mais elle bien.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé mais j'aurais pensé à une barbie possédée 😑
RépondreSupprimer