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mardi 5 mai 2015

Lalaloopsies

Durant cet été, il m'a été donné de rencontrer une gamine qui était accroc à des poupées bizarres, des fillettes en plastique avec une tête de chibi et des yeux faits de boutons. Ce dernier point m'avait fait faire une grimace, ce qui m'avait valu quelques reproches de sa part.


En rentrant chez moi, je me suis demandé quelle était la société qui avait eu l'idée de faire jaillir ces horreurs. Ayant appris entre temps que ces espèces de jouets s'appelaient très élégamment « Lalaloopsy » (je doute que l'on puisse trouver plus niais), j'ai tapé ce nom dans la barre de recherche.

Le wiki expliquait que c'était MGA Entertainment qui était responsable de ce carnage. Le nom original, rapidement changé : Bitty Buttons. Autrement dit, les boutons devaient être mis en valeur, mais on a hésité et changé à peine trop tard. Le CEO (aucune idée de ce que c'est) de la marque expliquait : "Bitty Buttons a été créé pour apprendre aux enfants que chacun est unique, à sa propre façon. La nouvelle marque affiche l'idée que les vieilles choses peuvent devenir nouvelles à nouveau, tout peut être réutilisé et rien ne doit jamais se perdre."


D'après la compagnie, les poupées étaient "confectionnées pour encourager l'imagination des enfants et leur créativité" et "pour enseigner des leçons
de vie importantes, comme la diversité, l'individualité, et l'idée que tout sert à une seconde vie."

Bref, le discours banal du marketing pour justifier qu'on veut simplement se faire du pognon.
Tout de même intrigué par la dernière phrase, j'ai cherché le nom de l'orateur (Isaac Larian) sur internet.

N'ayant rien d'autre à faire, j'ai farfouillé un peu dans chaque O de Google pour tomber sur des images d'Isaac Newton, la biographie de Rousseau, ou un tableau de Bosch. Pour voir jusqu'où on pouvait aller, j'ai regardé la 20ème page, la 30ème. À la 45ème page, un seul résultat s'affichait, en anglais : « My first website. Isaac Larian ». J'ai ouvert le lien dans un nouvel onglet. Juste après, le résultat a disparu, et d'autres sont apparus.


Je suis allé voir en bas de la page : un avertissement s'affichait, près du 44ème O de Google sélectionné : « Afin d'afficher les résultats les plus pertinents, nous avons omis quelques entrées qui sont très similaires aux 443 entrées actuelles. Si vous le souhaitez, vous pouvez relancer la recherche pour inclure les résultats omis. » Trop tard, juste à côté, la page était déjà chargée.


Un fond violet, un titre en bleu : My first website, souligné d'un sous-titre rouge : Issac Larian.
Le premier site d'un business man ? Pourtant il devait avoir autour de 59 ans, soit bien 46 ans au moment où il avait créé ce site, comme l'attestait le « June 2000 » en italique, en haut à droite.


Apparemment, le site faisait office de cours de business, je traduis :


« Je m'appelle Isaac Larian. À mes heures perdues, je fais de l'informatique sur internet. Ce domaine étant un peu émergeant, je tiens à féliciter celui qui aura trouvé cette page, et pour l'en récompenser, il pourra lire tout ce que j'y écris. Tout. »

S'ensuivaient des lignes sur la fondation d'une entreprise, la maîtrise durant un déficit, et l'image de marque s'apparentant à une « spécialité ». Bref, rien de vraiment intéressant. En descendant la page, on pouvait voir qu'il racontait ses journées en mettant des exemples : « J'ai licencié un homme, dites-vous que ce n'est pas un crime. Les procédures ont suivi et il n'a pas réagi : c'est donc un acte juste, qui sauve l'entreprise et des milliers d'employés. » En fin de compte, c'était pratiquement nul.

Mais la page était très longue, et Isaac commençait à raconter de plus en plus sa vie banale : « Un nettoyage de printemps, m'a dit mon voisin, c'est comme gérer une petite entreprise mais on est le seul ouvrier, ainsi on visualise mieux les conditions... »


Un passage, en milieu de page, a attiré mon attention :

« Cette page est perdue dans l'immensité de l'internet en pleine expansion. Personne ne va tomber dessus. Alors autant tout dire. Je suis âgé, j'ai 46 ans, et je souffre de troubles psychologiques suite à un événement qui m'a choqué pendant mon enfance. J'ai souffert d'hallucinations auditives et de schizophrénie. Mon psy m'a demandé de tout lâcher, de tout écrire, de faire sortir tout ce qui me troublait. Alors je le fais, pas devant lui, mais je le fais. Pourtant je ne me sens pas mieux. Encore plus mal d'ailleurs. Mais je sens que je ne peux plus m'arrêter. Voici ce qui m'a le plus tracassé de toute ma vie. Je n'ai pas à faire remonter ce souvenir, car il est tout le temps là. Quand je suis seul, quand je suis avec quelqu'un, quand je dors, quand je fais la fête. Il reste et ne s'en va jamais. Alors j'essaye de le cacher. C'est comme cacher un écran de cinéma avec un mouchoir, mais c'est déjà mettre un obstacle. Mais là, je vais simplement enlever le petit mouchoir, et tout raconter.

Je suis Iranien. Durant mon enfance en Iran, je vivais dans une famille peu connectée au monde, et par conséquent assez restringente. Mes parents passaient leur temps à pendre leurs tympans près de la radio pour écouter l'actualité sur la guerre. Je m'ennuyais à longueur de journée. On pouvait se balader dans le village, mais pas au-delà. Jamais la nuit, au coucher, ou bien au lever du soleil.

Pourtant un jour, deux jeunes filles ont disparu. La première était une fille qui s'habillait « à l'américaine », les bras nus, avec des piercings. Ayant violé la religion de ce fait, on savait bien qu'elle ne serait plus là un jour ou l'autre. Ses parents sont pourtant restés inconsolables.

La deuxième était une petite fille de cinq ans, Randa, d'origine étrangère, qui vivait
ici avec son oncle et sa tante. Elle avait la particularité d'être rousse et d'avoir des couettes. Pourtant, comme elle était jeune, depuis son arrivée elle avait eu la chance de ne jamais avoir été discriminée. C'était étonnant qu'elle disparaisse ainsi du jour au lendemain.

C'était un vendredi étouffant, mon père était à la radio, ma mère à la cuisine. J'ai dit : « Je sors », et je m'en suis allé. Je ne savais pas que lorsque je traverserais, ce même jour, cette porte dans l'autre sens, je ne serais plus le même.

Je suis allé jusqu'à la route centrale. Là-bas, il n'y avait que des vieux qui jouaient au tric-trac en buvant du café, ce n'était pas eux qui allaient me déranger. Je me suis rendu jusqu'à la limite du village, et je me suis mis à regarder la maison à deux ou trois kilomètres devant moi. Une maison en bois, à deux étages, comme on n'en trouvait jamais à l'époque, qui se tenait ici depuis 1945. On disait qu'un fou européen l'avait faite construire. Cela faisait plusieurs années que je m'étais mis en tête d'aller la visiter, malgré tout ce qu'on racontait sur elle. « La maison d'un fou rend fou », ne cessaient de répéter les vieux. Soudainement, j'ai pris ma décision. J'ai regardé à droite, à gauche, derrière : pas de vigile.

J'ai franchi la petite ligne de terre. J'ai passé la cabane du vigile, vide. J'ai ouvert la porte du grillage barbelé, et je suis sorti. Personne ne m'avait vu. J'ai refermé délicatement le grillage à l'aide d'un bâton, que j'ai laissé devant pour pouvoir revenir.

J'étais sur la route par laquelle arrivaient les provisions. Il était midi. Le camion n'allait pas tarder. Le vigile non plus. J'ai couru, quitté la route, et sprinté vers la cabane, mes chaussures frottant le sol terreux et sec. Après cinq minutes de course moyenne, je me suis arrêté. De là où j'étais, on pouvait voir le camion de provisions arriver, un tout petit point noir, à l'Ouest. Si on voyait ma silhouette, j'étais cuit. Je me suis aplati par terre et ai rejoint un petit creux où me cacher.

J'ai patienté. Longtemps. Quand j'ai enfin relevé la tête, le camion était parti. Je suis sorti du creux et j'ai marché vers la maison. De près, elle semblait encore plus belle que je me l'imaginais. On aurait dit un des chalets suisses dont parlait ma grand-mère, qui avait beaucoup voyagé.

J'ai marché vers la porte, sur la petite estrade. Le sol de bois était magnifique. N'écoutant que mon courage, j'ai ouvert la porte. J’ai atterri dans un salon rempli de morceaux de tapis miteux. Des bouteilles de whisky bonifiaient derrière un bar, au fond. Un petit escalier à droite menait à l'étage supérieur. Je l'ai pris. Le bois résistait particulièrement bien malgré son âge.

Une salle vide, plongée dans la pénombre, m’a accueilli. J'ai pris peur. Quelque chose me conseillait de repartir, je ne savais pas quoi, mais cette chose me le hurlait au fond de moi-même. Mais je me suis ressaisi.

Une lampe à huile traînait à coté de moi, avec, à côté d'elle, ce qui semblait être un fond d'huile à brûler dans un galon. J'ai réussi à verser un peu d'huile dedans, sorti des allumettes de ma poche et donné la lumière. L'odeur dégagée par le lampe était immonde et la flamme faible, mais au moins, je pouvais un peu mieux voir la salle. Il y avait trois masses par terre. Je me suis approché, en me prenant une toile d'araignée. C'était un manteau qui enveloppait quelque chose. J'ai regardé la deuxième. Un deuxième manteau, enveloppant une deuxième chose.

Mon regard est retourné vers le premier manteau.

Le cri que j'aurais voulu pousser était si grand, qu'il n'est pas parvenu à sortir de ma gorge. Un cadavre, les yeux livides, en soutien-gorge en cuir noir, avec du fard violet sur les paupières et un piercing dans le nez, me regardait.

Terrorisé, j'ai regardé de l'autre côté. Un autre cadavre, avec deux jambes anormalement minces, enrobées d'un collant rose à pois blancs. Une jupe bleue à pois blancs. Un tête déformée, gonflée. Des cheveux roux, en couettes. Mais le pire, c'était les yeux. On les lui avait crevés, puis on avait cousu ses paupières ensemble en rajoutant un bouton bleu pour chacun.

J'ai jeté un coup d’œil vers la troisième masse. Elle bougeait. C'était quelqu'un, de dos, qui dormait, bien vivant. J'ai contourné le premier cadavre, au bord de l'évanouissement, et j'ai pris la fuite en faisant le moins de bruit possible. En partant, j'avais touché une des deux couettes de la fille rousse. Rigide et dure comme de la pierre. Elle était figée.


Il reste un dernier détail, qui me revient sans cesse en flash-back. Juste avant de descendre l'escalier, il me semble revoir une image et un son. J'entends un mot. Un « Brats » très court. Mais dans mon souvenir, à ce moment précis, il me semble voir
bouger les lèvres du premier cadavre. Cet événement m'a terriblement choqué.



C'est bon, je l'ai raconté. Mais je ne suis pas satisfait. Je veux en faire plus. Le dire à tout le monde, de toutes les manières existantes. Sous toutes les formes. »


 



La page se finissait là.


Sous toutes les formes...

J'ai regardé l'adresse du site. Au moment où je la copiais, la page a disparu et a été remplacée par : Firefox ne peut trouver le serveur à l'adresse: http://e.%my irst%0website%0%issac%0%larian.web

L'adresse n'était pas celle-ci, elle était beaucoup plus longue. L'adresse était désormais définitivement perdue.

J'ai recherché une image de Lalaloopsy. En cherchant pas mal, je suis tombé sur une poupée rousse, avec un collant rose à pois blancs, et une jupe bleue à pois blancs également. Les boutons de ses yeux étaient bleus.

Je me suis souvenu de quelque chose. J'ai cherché de nouveau Isaac Larian. Une page : Isaac Larian, CEO de GMA, célèbre pour ses Bratz.

« Brats ».

Isaac l'avait dit. Il voulait se soulager. Par toutes les formes. Même treize ans après.

J'ai repensé à la poupée de la fillette. La prochaine fois, j'aurai une pensée émue envers cette petite rousse de cinq ans.

Au moins, j'espère que Larian aura réussi à se soulager.



23 commentaires:

  1. Wow ! J'ai beaucoup aimé ! ** J'aime vraiment ce genre de Pasta ! *0* Je ne pourrai jamais m'en passer :3 Mille bravos à l'auteur ! :D

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    1. C'est quand même triste comme creepy... En plus sur Google images j'ai cherché Lalaloopsy et qu'est-ce que je vois (furtivement )? La poupée aux couettes rousses et aux yeux (boutons) bleus... Oooooh madaaaaam

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  2. Ahhh ses chelou mes sympas dite a l'auteur de consulter un psycologue meme si ses pas le type de pasta que jaime elle est sympas a lire

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  3. Ah ouais! Moi la première fois que j'ai vu la pub pour les Lalaloopsy à la télé j'ai flippé, j'ai pensé à "Mad Father"...
    Et l'homme dans le lit... Le psychopathe... Et les poupées...
    OMG TOUT EST LIÉ

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    1. Je ris de toutes ces fan girls xD j'adore Mad Father mais il y a des tas d'autres trucs avec des poupées hantées
      Nan je convulsé de rire :"elle est sympa cette pasta"
      A la fin j'étais plus du style: "wow...ce traumatisme"
      Bref cette pasta était vraiment bien faite et pas cliché en plus, bien racontée et agréable a lire...je me suis tout de suite immergée!
      Et franchement, une creepypasta sur les lalaloopsies OK mais les Bratz...j'y aurai jamais pensé, bravo!

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  4. Ok c'est bon j'ai compris. En fait c'est un iranien qui a vu des filles mortibus et la rousse était transformée en lalaloopsie. Ma soeur en a demandé une à noël dernier. Coïncidence? Le pur hasard? Un égarement de la part de ma soeur? *-dégage! -Ok mais il était bien mon com's... Espèce d'ILLUMINATI*

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    1. Je crois que tu as mal compris. La rousse n'a pas été transformée en Lalaloopsie, comme tu dis, vu que ces poupées n'existaient pas encore. En réalité, l'homme s'est inspiré de ce qui avait été fait au cadavre de cette fille pour créer les Lalaloopsies.

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    2. Soeurette ? ����������

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  5. 1945? Étranger fou?Psychopathe? NAZI! Oh non attendez, ça aurait été crédible en Argentine mais pas en Iran...Bon ben on fait comme dans toutes les creepypastas inexpliquées, c'est le Slenderman, Jeff the Killer, le Rake ou le bon vieux psychopathe sans nom. <3

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  6. Je sais pas ce que je préfère : les creepypastas ou les phrases en rouge en haut de chaque page...

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  7. qmsdjnvuijwxdngqs,gkqsdjkffvnqdlfifngbnkBIIIIIITENIQUETAMER§

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    1. Je trouve que ton commentaire n'est pas très pertinent... Tu aurais du rajouter un avis... Voir un argument, merci de ne plus poster ici.

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  8. Coucou, juste pour dire que CEO=Chief Executive Officer=chef de la direction...Pour la Pasta en elle même, elle est plus triste qu'effrayante :)

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    1. CEO = PDG plus exactement (même si c'est à peu près ce que veut dire chef de la direction).

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  9. je s'avais qu'elles étaient maléfique .
    Elles m'ont toujours fait peur d'elle ces poupée .
    surtout quand ta vue le film Coraline

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  10. Perso' j'étais un peu mal à l'aise au début à penser à ces petites poupées, mais l'histoire ne se focalise pas dessus donc ça allait. Sinon, elle pas trop cliché, mis à part qu'on ne peut plus -pas- accéder au site, ça aurait été drôle et ça aurait donné un bon sens du détail à la creepy'. ^^ Et vous saviez qu'ils faisaient aussi des poneys ? :') Parce-que moi non xD

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  11. Mais euh... Juste... Y a vraiment une Lalaloopsie avec les cheveux roux, la jupe bleu et le bouton bleu ? ^^"

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  12. "j'espère que Larian aura réussi à se soulager"
    Il arrivait pas à aller aux toilettes ?

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  13. Ouah, je l'ai trouvée vraiment bien, cette pasta...J'étais à fond dedans, carrément...
    C'est bien trouvé, cette histoire...Les deux petites filles qui disparaissent, la maison, les cadavres, le psychopathe...Franchement, bien...

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  14. En plus, j'en ai une de Lalaloopsy...

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