J'ai toujours été très impressionnable. Aussi
loin que je me rappelle, il en a toujours fallu très peu pour
m'effrayer. Et ce que j'ai vu ce jour-là m'a à jamais laissé une marque.
Je vis bien aujourd'hui, mais à chaque réunion de famille, les
souvenirs de cette nuit remontent. J'avais 17 ans.
Mes parents venaient de divorcer et mon père avait déménagé à l'autre bout de la ville. Ah, et ne m'en voulez pas si je ne donne ni d'endroit exact, ni de noms. Si j'écris tout ça, c'est avant tout pour... exorciser ce souvenir. Et ce qui a suivi. Étant mineur à l'époque, j'étais donc la plupart du temps chez ma mère, et j'allais chez mon père pendant les vacances scolaires. Quand j'allais chez lui, on passait notre temps à jouer à la console et il me faisait conduire son Range Rover. C'était d'ailleurs marrant de voir un sigle "Conduite Accompagnée" sur un Range Rover.
Ce soir-là, un vendredi en sortant du lycée, j'ai appelé ma mère pour lui dire que je sortais avec des amis et que je ne rentrerai que tard dans la nuit. Je lui ai dit qu'on allait se faire un bowling, mais en vérité on était allés fumer derrière l'église. Il était déjà tard, deux ou trois heures du matin peut-être quand on a décidé qu'on était assez déchirés pour la soirée. J'ai laissé mes amis derrière l'église et je suis parti.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis dit que j'allais prendre un raccourci. Il y avait un petit chemin qui coupait à travers la forêt et qui débouchait sur le centre-ville. C'était ça ou marcher trois kilomètres au bord de la nationale. J'avais l'impression de marcher depuis des heures quand j'ai senti que j'allais vomir. Ça m'est venu d'un coup, j'ai sauté dans le bas côté, je suis parti derrière un buisson et j'ai tout lâché. J'avais encore la tête qui tournait et j'ai vu des lumières. Des phares. Je me suis dit que c'étaient les flics et que j'étais foutu. Mais je me suis quand même caché dans le buisson plein de vomi. L'instinct de survie sûrement.
La voiture est passée devant moi, lentement. J'avais la tête qui tournait et j'étais franchement défoncé, mais j'ai bien vu que ce n'était pas la police. C'était une Skoda blanche, avec une porte bleue côté passager. Elle s'est arrêtée à une dizaine de mètres et un homme en est sorti. J'ai pas vu à quoi il ressemblait, j'ai pas osé sortir mon visage du buisson. Il a lentement marché jusqu'au coffre et l'a ouvert. Et c'est là que tout a changé pour moi et ma famille.
L'homme a sorti une fille ligotée du coffre de la Skoda. Elle était inconsciente. Ou morte. Elle était petite, peut-être même qu'elle avait mon âge. Il l'a lâchée par terre comme un sac de viande. Il s'est assis dessus et l'a frappée, encore et encore. Des coups de poing dans le nez, la bouche, la gorge. L'homme s'est acharné sur elle, et moi je tremblais les yeux grands ouverts, caché à quelques mètres de là. Quand il s'est calmé, il a chargé la fille sur ses épaules et s'est enfoncé dans la forêt.
Je ne savais pas quoi faire ; attendre qu'il parte ou m'enfuir en courant. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu, mais l'homme ne revenait toujours pas. Et là, je me suis dit qu'il m'observait peut-être, qu'il était à quelques mètres de moi et qu'il attendait peut-être que je bouge. J'ai senti une décharge d'adrénaline et j'ai couru vers l'opposé de la direction que cette bête humaine avait prise. Je ne savais pas où j'allais atterrir mais ça m'était égal tant que j'étais loin d'ici. Quand je suis arrivé sur le parking du Leclerc et que j'ai enfin vu les lumières du centre-ville, j'ai éclaté en sanglots. Et j'ai vomi. Mais pas à cause de l'herbe cette fois.
Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas parlé à ma mère le lendemain. Elle a pourtant vu que je n'étais pas bien, j'avais envie de lui dire, mais je l'ai gardé pour moi. Je ne l'ai même pas dit à mes amis. Je devais partir chez mon père ce samedi matin mais je n'étais pas vraiment motivé. Je savais que je devrai passer près du chemin où j'avais vu... le monstre. Quand ma mère et moi sommes passés devant en voiture, mes jambes tremblaient et j'ai bien cru que j'allais me pisser dessus. Quand je suis arrivé chez mon père, je n'avais qu'une hâte, c'était de m'enfermer chez lui.
Je ne lui ai pas non plus parlé de ce que j'avais vu. On a passé le samedi devant la console, mais je n'étais pas vraiment là. J'ai demandé à mon père si on pouvait aller à la plage. J'avais envie de conduire, de me changer les idées et surtout d'aller loin. J'ai demandé les clés du Range Rover à mon père pendant qu'il préparait des sandwiches. Et je me rappellerai toujours de ses mots :
"J'ai tapé un sanglier avec le Range Rover, il est foutu. J'ai une voiture de prêt, tu peux aller la chercher sur le parking si tu veux. C'est la Skoda blanche, avec la porte bleue."
Mes parents venaient de divorcer et mon père avait déménagé à l'autre bout de la ville. Ah, et ne m'en voulez pas si je ne donne ni d'endroit exact, ni de noms. Si j'écris tout ça, c'est avant tout pour... exorciser ce souvenir. Et ce qui a suivi. Étant mineur à l'époque, j'étais donc la plupart du temps chez ma mère, et j'allais chez mon père pendant les vacances scolaires. Quand j'allais chez lui, on passait notre temps à jouer à la console et il me faisait conduire son Range Rover. C'était d'ailleurs marrant de voir un sigle "Conduite Accompagnée" sur un Range Rover.
Ce soir-là, un vendredi en sortant du lycée, j'ai appelé ma mère pour lui dire que je sortais avec des amis et que je ne rentrerai que tard dans la nuit. Je lui ai dit qu'on allait se faire un bowling, mais en vérité on était allés fumer derrière l'église. Il était déjà tard, deux ou trois heures du matin peut-être quand on a décidé qu'on était assez déchirés pour la soirée. J'ai laissé mes amis derrière l'église et je suis parti.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis dit que j'allais prendre un raccourci. Il y avait un petit chemin qui coupait à travers la forêt et qui débouchait sur le centre-ville. C'était ça ou marcher trois kilomètres au bord de la nationale. J'avais l'impression de marcher depuis des heures quand j'ai senti que j'allais vomir. Ça m'est venu d'un coup, j'ai sauté dans le bas côté, je suis parti derrière un buisson et j'ai tout lâché. J'avais encore la tête qui tournait et j'ai vu des lumières. Des phares. Je me suis dit que c'étaient les flics et que j'étais foutu. Mais je me suis quand même caché dans le buisson plein de vomi. L'instinct de survie sûrement.
La voiture est passée devant moi, lentement. J'avais la tête qui tournait et j'étais franchement défoncé, mais j'ai bien vu que ce n'était pas la police. C'était une Skoda blanche, avec une porte bleue côté passager. Elle s'est arrêtée à une dizaine de mètres et un homme en est sorti. J'ai pas vu à quoi il ressemblait, j'ai pas osé sortir mon visage du buisson. Il a lentement marché jusqu'au coffre et l'a ouvert. Et c'est là que tout a changé pour moi et ma famille.
L'homme a sorti une fille ligotée du coffre de la Skoda. Elle était inconsciente. Ou morte. Elle était petite, peut-être même qu'elle avait mon âge. Il l'a lâchée par terre comme un sac de viande. Il s'est assis dessus et l'a frappée, encore et encore. Des coups de poing dans le nez, la bouche, la gorge. L'homme s'est acharné sur elle, et moi je tremblais les yeux grands ouverts, caché à quelques mètres de là. Quand il s'est calmé, il a chargé la fille sur ses épaules et s'est enfoncé dans la forêt.
Je ne savais pas quoi faire ; attendre qu'il parte ou m'enfuir en courant. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu, mais l'homme ne revenait toujours pas. Et là, je me suis dit qu'il m'observait peut-être, qu'il était à quelques mètres de moi et qu'il attendait peut-être que je bouge. J'ai senti une décharge d'adrénaline et j'ai couru vers l'opposé de la direction que cette bête humaine avait prise. Je ne savais pas où j'allais atterrir mais ça m'était égal tant que j'étais loin d'ici. Quand je suis arrivé sur le parking du Leclerc et que j'ai enfin vu les lumières du centre-ville, j'ai éclaté en sanglots. Et j'ai vomi. Mais pas à cause de l'herbe cette fois.
Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas parlé à ma mère le lendemain. Elle a pourtant vu que je n'étais pas bien, j'avais envie de lui dire, mais je l'ai gardé pour moi. Je ne l'ai même pas dit à mes amis. Je devais partir chez mon père ce samedi matin mais je n'étais pas vraiment motivé. Je savais que je devrai passer près du chemin où j'avais vu... le monstre. Quand ma mère et moi sommes passés devant en voiture, mes jambes tremblaient et j'ai bien cru que j'allais me pisser dessus. Quand je suis arrivé chez mon père, je n'avais qu'une hâte, c'était de m'enfermer chez lui.
Je ne lui ai pas non plus parlé de ce que j'avais vu. On a passé le samedi devant la console, mais je n'étais pas vraiment là. J'ai demandé à mon père si on pouvait aller à la plage. J'avais envie de conduire, de me changer les idées et surtout d'aller loin. J'ai demandé les clés du Range Rover à mon père pendant qu'il préparait des sandwiches. Et je me rappellerai toujours de ses mots :
"J'ai tapé un sanglier avec le Range Rover, il est foutu. J'ai une voiture de prêt, tu peux aller la chercher sur le parking si tu veux. C'est la Skoda blanche, avec la porte bleue."
Fiirst
RépondreSupprimerMon Dieu... Alors c'est le père qui a tué et enterré (sûrement) la fille qu'il a tabassé ? 'O' C'est flippant quand même ! >.<
RépondreSupprimerPas mal, dans le fond la voiture de prêt c'est la voiture d'un meurtrier ou s'était son père qu'il avait vu battre une fille?
RépondreSupprimerTout dépend des point de vue,mais ici je pense que se serait plutot le père vue que l'auteur parle de reunnion de famille
SupprimerOui c'est vrai. (l’Anonyme de 00:46:00)
SupprimerSadiques psychopathe le papa
RépondreSupprimerPas mal xD peut-être un peu trop prévisible '^'
RépondreSupprimerOui, le fais de parler des réunions de famille fait qu'on sait directement que le "monstre" est dans sa famille
SupprimerSuper j adore *-*
RépondreSupprimerAlalala,ces papas,toujours a séquestrer et tabasser des gamines de 16ans, c'est mon papa tout craché ça...comment ça,ce n'est pas normal??
RépondreSupprimerIl a sûrement frappée un shtroumf si sa porte est bleu
RépondreSupprimerXD t'es un bon toi 😂😂😂
SupprimerMdr
SupprimerPutain! XDDD
Supprimereh bah quand je serai tres grand comme papa je vais etre comme lui hihihihihi
RépondreSupprimerwtf!?
SupprimerMoi aussi !! 8DDD
Supprimerquel est ce signe?:O)_(O
Supprimer(ps:je sais plus si c est comme ca mais au moins sa vous donnera une idee)
Funnymouth
Supprimereh merde une creepypasta sur moi
RépondreSupprimermdr
SupprimerC'était prévisible mais j'ai adoré :D
RépondreSupprimerPetite anecdote marrante : quand le gars s'est enfui des buissons, son père l'a entendu et est allé voir. A la vue du vomi encore frais sur les feuilles, il n'a pas pu s'empêcher de ramener le cadavre pour le violer dans ce buisson d'immondice mêlant ainsi foutre, sang et vomi.... Délicieux.
RépondreSupprimerHoooooo yeahhhh
SupprimerExellente pasta, un peu prévisible vers la fin mais reste super
RépondreSupprimerPutain j imagine trop la situation si son pere l avait vu et lui aussi << salut je suis ton fils drogué caché dans un buisson couvert de vomi et la j étais en train de te mater>> XD XD XD
RépondreSupprimerLes commentaires partent toujours en live de toutes façons ...
RépondreSupprimerXD
Je veux un papa comme lui !
RépondreSupprimerMince papa... quelqu'un a raconté notre histoire...
RépondreSupprimer0)_(0
RépondreSupprimersuper je mamuse comm un fouuu
Géniale cette creepy!
RépondreSupprimerGomenne Gomenne....
RépondreSupprimerQuoi? Ah mais pardon, je chantais une chanson de popa psychopathe.
Drôle de pasta, sinon,j'ai kiffé ma race wess! XD
La plupart du temps quand je lis une creepy je comprends jamais la chute, mais là pour le coups à partir de l'avant dernier paragraphe j'ai su ce qu'allait être la chute, basique mais ça reste agréable :)
RépondreSupprimerOu alors c'était effectivement un sac de viande de sanglier... Aaaahhhh le cannabis (LSD, ...) Toujours là pour voir les choses sous un autre angle
RépondreSupprimer( ͡° ͜ʖ ͡°)
Imprévisible cette chute qui fait bien son effet ^^
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