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lundi 11 février 2019

L'abri

Posté sur boards.4chan.org/b/ le 22 août 2012. Partiellement remis en forme pour la lecture.

Hey /b/. J'ai une petite histoire assez flippante à vous raconter pour clôturer votre été en beauté. C'est un peu long mais si vous pouvez maintenir votre p*tain d'attention pendant juste dix minutes, je pense que ça devrait vous plaire. Bon, encore une fois, on est en plein été, donc je n'aurai sans doute que des "lol, fake". J'ai pris ces photos plus tôt dans la journée, donc pas de preuves que je les ai faites pour vous. Cependant, histoire de prouver que je ne trolle pas, voici les coordonnées EXACTES de l'endroit où j'ai pris les photos. Si vous voulez me traiter de menteur, grand bien vous en fasse, mais au moins portez vos couilles et prouvez moi que c'est le cas, vous aurez tout ce qu'il faut pour. Je commence à poster l'histoire juste après.

> post avant "photos pourries", bah oui, j'ai pas les moyens de me payer un appareil de malade, moi
> post avant "muuh c'est juste un copypasta", prouve-le moi avant de dire des conneries


NdT : les coordonnées ne sont plus disponibles que sur les captures d'écran du thread original, qui ont une résolution trop faible.




Il y a trois jours, mon dernier grand-parent encore en vie - le père de ma mère - nous a quittés, à l'âge de 89 ans. C'était un vétéran de la seconde guerre mondiale, et d'après ma mère, il n'était plus tout à fait le même quand il s'est retiré de la marine à la fin du conflit. Pour tout dire, il était devenu un peu parano: à l'entendre, le monde entier voulait sa mort. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de séjourner chez lui, on m'en dissuadait fortement.

En 1965, sa femme est morte subitement, sans véritable explication. Apparemment, c'est à peu près à cette époque que sa paranoïa s'est portée sur les communistes, et la peur d'une guerre nucléaire qui allait avec. Et il s'est mis à creuser, à la force des bras, son propre abri anti-atomique sur son terrain. Je n'avais jamais vu "l'abri" jusqu'à aujourd'hui. Je le découvrais maintenant, pendant que ma famille réunissait les biens de mon grand-père. La photo ci-dessous représente l'entrée.



Je n'ai eu qu'une seule occasion de parler de cet abri avec mon grand-père. J'avais dans les 16 ans, et ma famille et moi lui rendions visite pour Noël. Il n'avait pas l'air de trop vouloir en parler. Il m'a juste ordonné de ne jamais y aller, car - selon ses mots - c'était "rien d'autre qu'un fichu _?_?_?_?_". J'ai mis le trou à dessein, car je n'ai jamais vraiment compris ce qu'il m'a dit. Une recherche Google ne m'a pas plus aidé. Tout ce que je sais, c'est que ça ressemblait à quelque chose comme "oh sueur". La façon dont il m'a dit ça était assez effrayante pour me dissuader de lui demander de répéter. La photo suivante représente l'entrée vu de l'intérieur, après que je me sois enfoncé de quelques pas dans la galerie.



Je n'avais pas repensé à l'abri depuis lors, jusqu'à ce que ma mère me demande d'y jeter un oeil pour voir s'il y avait des biens à vendre à l'intérieur. Pour être honnête, j'étais assez excité. Je pensais trouver des masques à gaz, des conserves tout droit venues des années 60, et peut-être même les jeux que mon grand-père aurait prévus pour garder toute la famille occupée en cas d'attaque. La photo suivante montre le premier couloir, qui tourne au fond vers la droite.



La première chose que j'ai trouvée a été ce WC rudimentaire. Évidemment, le passage du temps ne l'avait pas épargné, et il n'en restait pas grand chose. Il devait être dans cet état depuis des années. J'ai juste pris une photo avant de continuer droit vers le fond. Non sans admirer, cela dit, le travail qui avait dû être fourni pour creuser le tunnel, bloc de roche par bloc de roche.



Mais plus loin dans le couloir, je n'ai plus rien trouvé d'autre que des vieilles ferrailles qui parsemaient le sol. J'ai tout de suite déchanté devant ça, parce que j'attendais beaucoup de cette exploration. Arrivé là, je commençais à croire que mon grand-père avait dû finir par abandonner son rêve de bâtir un abri. La photo d'après montre le bazar en question.



Mais vous noterez que le couloir, sur cette dernière photo, tourne vers la gauche. Je m'attendais à trouver un mur de pierre impénétrable en m'avançant, mais à la place, il y avait une grande porte en fer, cadenassée. Heureusement pour moi, c'était très rouillé. En fait, je n'ai eu qu'à prendre un bloc de roche de bonne taille, et l'abattre à plusieurs reprises sur la boucle du cadenas jusqu'à ce qu'elle cède.
Ouvrir la porte elle-même était une autre paire de manches. Elle était très lourde, et la rouille accumulée au fil des ans l'empêchait de tourner sur ses gonds. J'ai finalement trouvé une pelle en revenant un peu en arrière, et j'ai forcé comme un malade en la prenant comme levier. La photo suivante montre la porte après que j'ai réussi à l'ouvrir.



La première chose derrière cette porte était un couloir qui se terminait brusquement, là où mon grand-père avait dû arrêté de creuser. Mais il y avait aussi une autre porte qui menait vers la droite. Je l'ai passée. Ce qui se trouvait derrière ressemblait plus à une grande caverne qu'à un abri anti-bombardement. C'est alors en regardant autour de moi que j'ai aperçu ces foutus bas-reliefs. Au premier que j'ai vu, je me suis dit : "Oh, rien d'important. Il a dû faire ça pour se faire un lieu de prière, je sais pas." Mais c'était avant que je remarque les autres.



D'un coup, sans prévenir, cette tête gravée dans la pierre est apparue dans mon champ de vision. Il y avait de ces visages PARTOUT. Sans mentir. C'était comme si toute une nuée de fantômes m'observait depuis le plafond et les murs.



Voilà un autre exemple. J'ai remarqué que tandis que le précédent visage semblait féminin et bienveillant, cette tête-là était masculine, et colérique. Et il y en avait un bon nombre comme ça, peut-être six ou sept. Et elles étaient toutes disposées comme pour faire face à cette croix... dans une posture de vénération, je suppose.



Et puis j'ai vu celle-là. Contrairement à toutes les autres sculptures dans cette pièce, qui représentaient des visages, celle-ci était clairement un crâne. Ça me paraissait tellement décalé, compte tenu du fait que tout le reste avait plutôt - je crois - une connotation religieuse. Pourquoi un crâne ?...
Je n'ai pas mis longtemps à le découvrir.



J'ai regardé le sol au pied de la sculpture de crâne. Là, au milieu des débris de béton... Un. Putain. De fémur. Et comprenez-moi bien, je suis pas une lopette. Ce n'était pas un os de cerf ou quoi. Cet os était clairement humain.
Mon coeur battait dans ma poitrine. En regardant plus attentivement, j'ai fini par voir plus d'ossements au milieu des décombres, comme si des restes humains avaient été coulés dans du ciment à prise rapide.
Et là, je peux le jurer, j'ai entendu un rire étouffé quelque part dans un coin de la caverne. Et j'ai couru. J'ai couru hors de la salle comme si j'avais le diable aux fesses. J'ai couru sans m'arrêter jusqu'à être sorti de l'abri, et j'ai regagné la maison en sprintant, sans me retourner.



Plus tard, après m'être remis de mon aventure, j'ai fini par comprendre ce que m'avait dit mon grand-père.

"Ossuaire".

Traduction : Tripoda

8 commentaires:

  1. Chapeau au mec qui a creusé son abri tout seul ^^

    Bon, par contre, dommage qu'il soit tombé sur un os...

    Vous avez les coordonnées ?

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  2. Par contre les « bas-reliefs » se trouvent dans une sorte de grotte, elle était utilisée pour extraire du calcaire (?), et a été utilisée par les résistants français durant la seconde guerre mondiale. Mamytwink avait fait une vidéo dessus.

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  3. Le fameux grand-père qui dit le mot magique

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  4. J'avais compris la chute a "oh sueur", je l'ai prononcé oralement et ça m'a paru évident :)

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  5. Oh mon dieu que c'était mauvais. Bon ça commence avec un narrateur qui parle comme un chartier pour se donner des airs, avec une bonne virilité fragile de type frustré. Mais en outre la chute est ultra prévisible, enfin j'ai deviné directement ce que le grand-père voulait dire. Et puis c'est rempli de préjugés débiles. Je vais passer outre le fait qu'il trouve un visage "masculin" et l'autre "féminin", pour m'attarder sur le crâne. C'est tout sauf étrange de trouver une représentation d'un crâne dans un lieu de culte visiblement chrétien : la religion est méchamment focalisée sur l'au delà et l'après de la mort. Les représentations de crânes sont courantes dans la religion, souvent dans un but de rappeler la fatalité de la vie humaine, et l'inéluctable jugement qui attend la personne. Et quand l'on sait ça, le délire "ouah un crâne dans un lieu de culte, trop bizarre et flippant" ne fonctionne plus du tout

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