Bonjour. Je poste ici un document trouvé sur un forum lié à la psychiatrie. Le forum en question se nommait "Psychologie, Suicides et dépressions". Un "bug informatique" aurait fini par en annihiler le contenu, mais ayant été membre du forum en question, je sais que le propriétaire était dépressif. C'est sûrement lui qui a tout supprimé dans un accès de rage, avant de faire passer cela pour un bug. Mais bref, là n'est pas le sujet. Cette lettre a donc été postée par un policier possédant un Master en Psychiatrie. Ses collègues la lui avaient envoyée comme pièce à étudier dans le cadre de l'affaire Grégoire Jumierti. Il la présentait comme un ensemble typique d'éléments que l'on peut trouver chez des gens un peu dérangés. Personnellement, je la trouve creepy, et assez émouvante. La voici.
Pour Anna.
Je n'en peux plus. Il faut que j'en parle. Elle va venir me chercher, j'en suis sûr. Ceci est à la fois mon testament et mon témoignage.
Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de ma mère et de mes frères, que je laisse en ce monde alors que j'avais juré d'être toujours à leurs côtés.
Je m'excuse aussi pour toi, Anna, ma muse, que je n'aurais jamais dû quitter.
Et aussi pour Wouffi, notre chien.
Je tiens à ce que mes maigres possessions, ou ce qu'il en restera, soient partagées à égalité entre ces personnes.
Tout a commencé par une belle soirée de Mai. Je me promenais, comme chaque semaine, en quête d'inspiration, près des lacs de la région. Cette fois-ci, j'avais choisi le Lac du Vernois, un petit lac, dans un vallon isolé de la route reliant Le Frasnois à Chevrotaine. Je trouvais ses rives bordées de roseaux et son isolement stimulants pour la production poétique. Ce soir-là donc, je me suis couché sur mon tapis de sommeil, au bord de ce maudit lac. Que je sois damné pour m'être endormi à ce moment-là. Je ne me suis réveillé que plusieurs heures après. La nuit était tombée. En me levant, prenant conscience que je devais me dépêcher de rentrer à ma voiture pour ne pas geler, j'au vu une jeune femme magnifique se baignant dans le lac. Sur le coup, je n'ai pas réagi : l'eau était glaciale, beaucoup trop pour une baignade. Subjugué, je l'observais sans mot dire. J'avais trouvé une nouvelle muse. Anna, je le répète, je suis désolé. À ce moment-là, je me trompais. Tu as été et resteras la seule muse qui m'a inspiré de véritables poèmes. J'ai fini par la perdre de vue dans la nuit, car la lumière de la Lune se reflétant sur le lac était très faible. Mais j'étais décidé à la revoir.
Les soirs suivants, je suis revenu à ce même lac et suis resté sur le bord, à chercher du regard cette belle étrangère. Anna, tu me demandais où j'allais, tu le sais maintenant. Cependant, j'avais beau y retourner, je ne la voyais jamais nulle part. Mais le septième soir, je l'ai enfin aperçue de nouveau. Elle était là. La Lune était cette fois-ci pleine, si bien qu'on y voyait comme en plein jour. J'ai pu détailler son corps, et ses courbes sensuelles. Il se dégageait d'elle une énergie féminine certaine. Quand j'y repense, il aurait été impossible pour moi de ne pas céder. Je pensais à toi Anna, mais ton image s'estompait quand je la voyais. Je suis revenu sept jours plus tard, et je l'ai vue cette fois encore. Et ainsi durant les trois semaines suivantes. Les poèmes écrits durant cette période ne parlent plus de toi Anna, mais d'elle. D'ailleurs, c'était le moment où tout allait mal entre nous. Je restais enfermé dans ma chambre sans vouloir te voir, comme je l'ai fait il y a un an. Tu me demandais où j'allais le soir, je ne pouvais te répondre. Maintenant, tu sais. Mais si on te lit cette lettre, ou si tu la lis, ne t'arrête pas là. Tu vas comprendre.
Quatre semaines après ma première vision de cette silhouette féminine, lorsque je suis revenu au lac, j'ai trouvé un escarboucle au sol, au bord de l'étendue bleue. Une pierre rouge luisante, la plus belle que j'avais jamais vue. J'aurais voulu te l'offrir, mais tu étais déjà partie. Je l'ai tout de même prise, et ai continué d'observer la Dame du Lac, comme je l'avais nommée dans un poème. Caché dans les roseaux, m'étant éloigné de l'endroit de découverte de la pierre, je l'ai vue sortir de l'eau. Elle avait l'air paniquée. Même en sachant qu'elle cherchait l'escarboucle, je l'ai gardée pour toujours être en contact avec elle. J'aurais dû la jeter dans le lac. Elle l'aurait récupérée et tout aurait été réglé. Mais non. Je l'ai gardée avec moi.
Une semaine plus tard, elle n'est pas venue. La semaine suivante non plus. Je m'enfonçais dans la dépression, solitaire, en bon poète maudit. J'essayais de t'appeler, mais tu ne répondais pas Anna, ce qui était légitime. Je t'avais trompé en rêve, et j'avais trahi ma muse.
C'est alors qu'Elle m'a rendu visite. Un soir de Juillet, elle est apparue sur le seuil de ma porte. Me demandant qui sonnait à cette heure de la nuit, à 23h, j'ai regardé par la fenêtre et l'ai reconnue. Je suis immédiatement allé lui ouvrir. Je l'ai invitée à entrer. Elle n'a pas dit un mot, et a passé le seuil de la porte. Elle n'a pas ouvert la bouche de la soirée, mais je n'en avais cure. J'étais fasciné par sa féminité. La soirée a été merveilleuse, mais merveilleuse comme de l'opium, comme le poison d'un rêve... Le lendemain, elle est restée avec moi. Et le surlendemain aussi. J'étais épuisé. L'inspiration me fuyait, chassée par la fatigue. Puis un jour, elle est partie. Je l'ai cherchée dans ma maison, mais je ne la trouvais pas. J'ai également remarqué que l'escarboucle n'était plus là.
En manque d'elle, un soir, je me suis précipité vers le Lac du Vernois pour espérer la revoir. Et effectivement, par chance, ou plutôt par malchance, je L'ai aperçue. Mais cette fois-ci, elle était en train de sortir de son bain nocturne. Elle a repris son escarboucle, qu'elle avait laissée sur le bord du lac. Elle l'a porté à son front délicat et l'y a enfoncé. Ses jambes se sont fondues en une queue de serpent, sa tête s'est muée en celle d'un chien, des ailes de chauve-souris lui ont poussé dans le dos.. J'ai hurlé à cette vision d'enfer, et ai couru à ma voiture. J'ai démarré au quart de tour en priant pour ne pas caler, et ai juste eu le temps de voir, dans les rétroviseurs, le Monstre me poursuivre. Mais heureusement, il n'allait pas assez vite pour rattraper le miracle de force brute qu'est le moteur à explosion.
Depuis, je suis hanté par des visions. La nuit, je crois la voir, au pied de mon lit, prête à me dévorer. Je me suis renseigné, et j'ai découvert quelque chose. Que personne ne pourrait m'aider, pas même toi Anna. Quiconque voit une Vouivre est destiné à être poursuivi par elle jusqu'à la mort, et même au-delà. J'ai une arme sous mon oreiller maintenant, et des alarmes installées partout dans la maison, mais j'ai peur. J'ai peur pour ma vie. Mais surtout, j'ai peur pour toi Anna. J'ai peur de te perdre à jamais, Ô ma Muse, car j'ai toujours l'illusion de pouvoir te retrouver un jour.
Ma Muse, je m'excuse enc (Une énorme tâche d'encre est présente à cet endroit, comme si l'auteur avait sursauté et cassé sa plume).
Cette lettre a été retrouvée dans la cuisine de Grégoire Jumierti. L'intérieur de sa chambre, à l'étage, était carbonisé. Cet autoproclamé poète maudit était, de l'avis du psychiatre qui le suivait, dépressif, et selon ses voisins très étrange. Par exemple, il passait parfois des semaines entières sans sortir de sa maison, et éclatait en sanglots au beau milieu de discussions. Il posait également des feuillets sur lesquels étaient inscrits des poèmes sur les bancs de tous les parcs alentours, qui généralement s'envolaient au premier coup de vent. L'hypothèse la plus probable est celle d'un suicide particulièrement élaboré, au cours duquel il se serait immolé dans sa chambre. Les policiers en charge de l'affaire ne comprennent toujours pas comment un feu assez intense pour réduire en cendre tout ce qui était présent dans la chambre ne s'est pas propagé pas au reste de la maison, mais certains doctorants de la Police Nationale ont des théories à ce sujet. La femme dont il est question serait, selon les psychiatres, la projection d'un certain manque du poète dans sa relation avec la fameuse Anna, relation que l'intéressée a révélé être restée platonique. Le suicide serait une conséquence de l'insatisfaction d'un désir, et du terreau favorable que constituait la personnalité de cet auteur.
Pour Anna.
Je n'en peux plus. Il faut que j'en parle. Elle va venir me chercher, j'en suis sûr. Ceci est à la fois mon testament et mon témoignage.
Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de ma mère et de mes frères, que je laisse en ce monde alors que j'avais juré d'être toujours à leurs côtés.
Je m'excuse aussi pour toi, Anna, ma muse, que je n'aurais jamais dû quitter.
Et aussi pour Wouffi, notre chien.
Je tiens à ce que mes maigres possessions, ou ce qu'il en restera, soient partagées à égalité entre ces personnes.
Tout a commencé par une belle soirée de Mai. Je me promenais, comme chaque semaine, en quête d'inspiration, près des lacs de la région. Cette fois-ci, j'avais choisi le Lac du Vernois, un petit lac, dans un vallon isolé de la route reliant Le Frasnois à Chevrotaine. Je trouvais ses rives bordées de roseaux et son isolement stimulants pour la production poétique. Ce soir-là donc, je me suis couché sur mon tapis de sommeil, au bord de ce maudit lac. Que je sois damné pour m'être endormi à ce moment-là. Je ne me suis réveillé que plusieurs heures après. La nuit était tombée. En me levant, prenant conscience que je devais me dépêcher de rentrer à ma voiture pour ne pas geler, j'au vu une jeune femme magnifique se baignant dans le lac. Sur le coup, je n'ai pas réagi : l'eau était glaciale, beaucoup trop pour une baignade. Subjugué, je l'observais sans mot dire. J'avais trouvé une nouvelle muse. Anna, je le répète, je suis désolé. À ce moment-là, je me trompais. Tu as été et resteras la seule muse qui m'a inspiré de véritables poèmes. J'ai fini par la perdre de vue dans la nuit, car la lumière de la Lune se reflétant sur le lac était très faible. Mais j'étais décidé à la revoir.
Les soirs suivants, je suis revenu à ce même lac et suis resté sur le bord, à chercher du regard cette belle étrangère. Anna, tu me demandais où j'allais, tu le sais maintenant. Cependant, j'avais beau y retourner, je ne la voyais jamais nulle part. Mais le septième soir, je l'ai enfin aperçue de nouveau. Elle était là. La Lune était cette fois-ci pleine, si bien qu'on y voyait comme en plein jour. J'ai pu détailler son corps, et ses courbes sensuelles. Il se dégageait d'elle une énergie féminine certaine. Quand j'y repense, il aurait été impossible pour moi de ne pas céder. Je pensais à toi Anna, mais ton image s'estompait quand je la voyais. Je suis revenu sept jours plus tard, et je l'ai vue cette fois encore. Et ainsi durant les trois semaines suivantes. Les poèmes écrits durant cette période ne parlent plus de toi Anna, mais d'elle. D'ailleurs, c'était le moment où tout allait mal entre nous. Je restais enfermé dans ma chambre sans vouloir te voir, comme je l'ai fait il y a un an. Tu me demandais où j'allais le soir, je ne pouvais te répondre. Maintenant, tu sais. Mais si on te lit cette lettre, ou si tu la lis, ne t'arrête pas là. Tu vas comprendre.
Quatre semaines après ma première vision de cette silhouette féminine, lorsque je suis revenu au lac, j'ai trouvé un escarboucle au sol, au bord de l'étendue bleue. Une pierre rouge luisante, la plus belle que j'avais jamais vue. J'aurais voulu te l'offrir, mais tu étais déjà partie. Je l'ai tout de même prise, et ai continué d'observer la Dame du Lac, comme je l'avais nommée dans un poème. Caché dans les roseaux, m'étant éloigné de l'endroit de découverte de la pierre, je l'ai vue sortir de l'eau. Elle avait l'air paniquée. Même en sachant qu'elle cherchait l'escarboucle, je l'ai gardée pour toujours être en contact avec elle. J'aurais dû la jeter dans le lac. Elle l'aurait récupérée et tout aurait été réglé. Mais non. Je l'ai gardée avec moi.
Une semaine plus tard, elle n'est pas venue. La semaine suivante non plus. Je m'enfonçais dans la dépression, solitaire, en bon poète maudit. J'essayais de t'appeler, mais tu ne répondais pas Anna, ce qui était légitime. Je t'avais trompé en rêve, et j'avais trahi ma muse.
C'est alors qu'Elle m'a rendu visite. Un soir de Juillet, elle est apparue sur le seuil de ma porte. Me demandant qui sonnait à cette heure de la nuit, à 23h, j'ai regardé par la fenêtre et l'ai reconnue. Je suis immédiatement allé lui ouvrir. Je l'ai invitée à entrer. Elle n'a pas dit un mot, et a passé le seuil de la porte. Elle n'a pas ouvert la bouche de la soirée, mais je n'en avais cure. J'étais fasciné par sa féminité. La soirée a été merveilleuse, mais merveilleuse comme de l'opium, comme le poison d'un rêve... Le lendemain, elle est restée avec moi. Et le surlendemain aussi. J'étais épuisé. L'inspiration me fuyait, chassée par la fatigue. Puis un jour, elle est partie. Je l'ai cherchée dans ma maison, mais je ne la trouvais pas. J'ai également remarqué que l'escarboucle n'était plus là.
En manque d'elle, un soir, je me suis précipité vers le Lac du Vernois pour espérer la revoir. Et effectivement, par chance, ou plutôt par malchance, je L'ai aperçue. Mais cette fois-ci, elle était en train de sortir de son bain nocturne. Elle a repris son escarboucle, qu'elle avait laissée sur le bord du lac. Elle l'a porté à son front délicat et l'y a enfoncé. Ses jambes se sont fondues en une queue de serpent, sa tête s'est muée en celle d'un chien, des ailes de chauve-souris lui ont poussé dans le dos.. J'ai hurlé à cette vision d'enfer, et ai couru à ma voiture. J'ai démarré au quart de tour en priant pour ne pas caler, et ai juste eu le temps de voir, dans les rétroviseurs, le Monstre me poursuivre. Mais heureusement, il n'allait pas assez vite pour rattraper le miracle de force brute qu'est le moteur à explosion.
Depuis, je suis hanté par des visions. La nuit, je crois la voir, au pied de mon lit, prête à me dévorer. Je me suis renseigné, et j'ai découvert quelque chose. Que personne ne pourrait m'aider, pas même toi Anna. Quiconque voit une Vouivre est destiné à être poursuivi par elle jusqu'à la mort, et même au-delà. J'ai une arme sous mon oreiller maintenant, et des alarmes installées partout dans la maison, mais j'ai peur. J'ai peur pour ma vie. Mais surtout, j'ai peur pour toi Anna. J'ai peur de te perdre à jamais, Ô ma Muse, car j'ai toujours l'illusion de pouvoir te retrouver un jour.
Ma Muse, je m'excuse enc (Une énorme tâche d'encre est présente à cet endroit, comme si l'auteur avait sursauté et cassé sa plume).
Cette lettre a été retrouvée dans la cuisine de Grégoire Jumierti. L'intérieur de sa chambre, à l'étage, était carbonisé. Cet autoproclamé poète maudit était, de l'avis du psychiatre qui le suivait, dépressif, et selon ses voisins très étrange. Par exemple, il passait parfois des semaines entières sans sortir de sa maison, et éclatait en sanglots au beau milieu de discussions. Il posait également des feuillets sur lesquels étaient inscrits des poèmes sur les bancs de tous les parcs alentours, qui généralement s'envolaient au premier coup de vent. L'hypothèse la plus probable est celle d'un suicide particulièrement élaboré, au cours duquel il se serait immolé dans sa chambre. Les policiers en charge de l'affaire ne comprennent toujours pas comment un feu assez intense pour réduire en cendre tout ce qui était présent dans la chambre ne s'est pas propagé pas au reste de la maison, mais certains doctorants de la Police Nationale ont des théories à ce sujet. La femme dont il est question serait, selon les psychiatres, la projection d'un certain manque du poète dans sa relation avec la fameuse Anna, relation que l'intéressée a révélé être restée platonique. Le suicide serait une conséquence de l'insatisfaction d'un désir, et du terreau favorable que constituait la personnalité de cet auteur.
Je trouve cela assez original d'utiliser la figure de la vouivre dans une creepypasta, ça nous change des antagonistes vu et revu au sein des creepy ( jeu vidéo hanté , psychopathe, monstre ridiculement puissant ) mais la creepy souffre de deux défauts qui ruine tout : elle est trop prévisible et elle n'est pas assez creepy ( un comble pour une CREEPYpasta )
RépondreSupprimerPrévisible, je ne pense pas que ce soit le mot. Je dirais plutôt " pas surprenante ".
SupprimerPar contre, je suis d'accord, bien qu'elle soit très bien écrite et qu'on a un bon mystère sur lequel méditer, elle n'est pas effrayante.
Je suis d'accord avec toi la creepypasta n'est pas effrayante certe mais elle met un petit peut mal a l'aise car on se dit que ca peut arriver a tout le monde (et je sais que les vouivres n'existe pas) apres il y a des creepypasta effrayante bien sur ^^ mais dans 99% du temps c'est du deja vu (jeux video hanté, monstre OP, etc...).
SupprimerEn tout cas moi j'aime bien cette creepy ^^
Mmhhh j'aime bien tout ce qui s'y passe dans ce site merci poto si tu me vois dans les comment et merci ce site de faire de belles histoire ;_;
RépondreSupprimerC'est l'une des creepys les émouvantes que j'ai lu .
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