Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Les Histoires de Skull a mis en audio notre traduction de Disney's Catacombs, vous pouvez retrouver la vidéo directement sur l'article en cliquant ici !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

vendredi 1 avril 2022

Carabined René




Temps approximatif de lecture : 7 minutes.

Il y a trois jours, en ouvrant ma boîte aux lettres et en insultant de tous les noms ce putain de facteur qui n'a jamais été foutu de comprendre les caractères « Pas de pub » inscrits au feutre noir sur le contenant, j'ai saisi la gerbe de publicités colorées qui en dépassait et dont la simple vue me faisait presque regretter la victoire du capitalisme sur le communisme, puis suis rentré chez moi en proférant des injures mongoles. Une fois à l'intérieur, j'ai jeté les flyers et catalogues sur la table du salon avec la nette intention de m'en servir pour alimenter ma cheminée. Les feuillets se sont répandus sur le meuble en vieux chêne, révélant un contenu qui pouvait aller d'offres spéciales concernant le boudin noir du Carrefour de ma rue à des publicités douteuses pour un sex-shop dont le logo ressemblait curieusement à une femme assise sur un berceau de judas, en passant par quelques annonces du docteur Al'akbou, grand marabout capable de vous guérir de l'impuissance, et reconnu par Didier Raoult en personne.

Devant tant de décadence humaine, j'ai soupiré. Sérieusement, qui mangeait encore du boudin noir en 2022 ? Où étions-nous, revenus à l'époque des poulardes et du pain sans sel, un temps dont le seul vestige est un Christian Clavier habillé en péruvien qui s'extasie devant un interrupteur et mange des os à moelle à même le sol ?

Gagné par une misanthropie et une rage que la réflexion précédente venait de réveiller, j'ai poussé un cri de rage, et ai saisi toutes les publicités éparpillées sur la table pour les rouler en boule, et les jeter dans l'âtre que je projetais d'allumer. Tandis la boulette de papier atterrissait au cœur de ma cheminée, j'ai remarqué un prospectus qui avait échappé à ma colère, et l'ai aussitôt attrapé dans l'objectif de lui faire subir le même sort qu'aux autres. Mais alors que je m'apprêtais à la réduire à l'état de chiffon, mon œil a été attiré par le visuel de la publicité que je tenais en main, m'arrêtant net. La première chose qui m'a marquée, c'est qu'on aurait dit le projet d'arts plastiques d'une classe de CE1 tant le trait était grossier, à tel point que je me suis demandé quel genre d'imprimeur pouvait bien avoir accepté de produire de tels tracts.

Le visuel en question consistait en un dessin de trois personnages au look gothique, qui souriaient de manière extrêmement gênante sur fond de forêt. Sur la gauche, le personnage représenté était une espèce de clown qui visiblement avait manqué le passage à la télé couleurs, et dont le nez me rappelait cruellement un Mikado. Venait ensuite un adolescent à l'air dépareillé et dont les lèvres, présentant des comissures ensanglantées, me faisaient me demander s'il n'y avait pas une histoire tournant autour de fantasmes douteux incluant des menstruations. Enfin, tout à droite, le dessin de la petite bande se concluait par une sorte de « chien » dont les quenottes brillantes remettaient en question les douze années de bons et loyaux services qu'avait à son actif mon dentiste.

En-dessous de cette grossière esquisse, un paragraphe d'un blanc laiteux surplombé d'un étrange symbole ressortait sur le fond noir du prospectus.

« Vous avez toujours rêvé de devenir l'un des proxies de sa Sainteté le Slenderman ? C'est compréhensible, voyez comme nous sommes heureux ci-dessus. Rendez-vous au cœur de la Forêt de Marchiennes, le 24 février 2022, à 22 h. Nous ferons de vous ce que vous avez toujours voulu être. »

Lorsque j'ai eu fini de lire le paragraphe, je suis resté interdit durant quelques secondes. Le 24 février, c'était aujourd'hui. Quant à devenir ce que j'avais toujours voulu être... Je me voyais déjà, riche comme Crésus, au bras d'une jeunette deux fois plus jeune que moi, rendant ivre de jalousie cette vieille peau qui m'avait servi de femme pendant trente ans, m'ayant quitté sous un prétexte fallacieux il y avait maintenant cinq années. Elle m'avait retrouvé au lit avec sa sœur un beau matin de printemps, et n'avait jamais voulu me pardonner, sous prétexte que j'étais quelqu'un d'immonde et d'immoral. Vous me direz, j'aurais pu n'en avoir cure et lui répondre que j'allais partir vivre avec sa sœur, ce qui étais prévu, mais la police avait fait irruption dans la chambre funéraire à sa suite, et m'avait sommée de les suivre alors que des employés des pompes funèbres déboulaient en quatrième vitesse, s'affairant à remettre le corps bien en place dans le lit. Je me rappelle encore des derniers mots que j'avais lancés à mon ex-femme, alors que l'on m'accompagnait hors de la pièce. « Tu sais, ça n'a rien de si écoeurant. C'est comme un plongeon dans la mer sur la côte bretonne : au début, c'est un peu froid, mais une fois qu'on est dedans, on est bien. La Bretagne te dégoûte, peut-être ? Non. Alors arrête un peu tes jugements de mégère arriérée ».

La police n'avait visiblement pas trop apprécié, et m'avait gratifié d'un coup de matraque dans...

Le téléphone sonnait. Arraché à ce douloureux souvenir, je suis revenu à la réalité, et ai saisi le combiné qui traînait sur le rebord de la cheminée. Aussitôt, une voix grave s'est adressée à moi.

« Demain. 22 h. Dans la forêt de Marchiennes. Venez s...

- Est-ce que j'ai l'air d'être paysan au point de ne pas savoir lire ?

- Non. Mais je dois m'assurer...

- Et puis, qui a dit que je voulais y aller, à votre réunion de hipsters ?

- Nous ne sommes pas des hipsters, comme vous dites. Nous sommes les pro...

- Les proquoi ? Les prolétaires, les procrastinateurs, les procréateurs ?

- Les proxies.

- Non merci, j'ai déjà Nord VPN, je n'ai pas besoin de ça sur mon ordinateur. Allez démarcher des auto-entrepreneurs, au lieu de faire chier les honnêtes gens.

- Mais... »

Excédé, j'ai raccroché. Ils voulaient que je vienne à leur réunion de programmeurs sataniques ? Ils allaient être servis. S'il y avait une chose que je haïssais encore plus que les pâtes sans parmesan, c'étaient ces espèces de cercles new age remplis de jeunes cons qui se donnaient des noms à la mords-moi-le-noeud dans l'espoir de paraître marginaux, et de révolutionner la pensée sociale avec des projets artistiques aussi innovants que le fait de copuler sur le capot d'un cabriolet en Amérique durant les Trente Glorieuses.

Fourrant le prospectus dans ma poche, j'ai décroché ma carabine à plombs du mur, l'ai chargée, ai enfilé ma casquette plate, et suis sorti de chez moi. J'allais faire le ménage, et empêcher l'extrême-gauche de contaminer d'autres personnes innocentes avec ses idéaux nauséeux avant qu'il ne soit trop tard. Ce sont les petits ruisseaux qui finissent par faire les grandes rivières, et je devais être celui qui tuerait le serpent dans l'oeuf pour m'assurer qu'il ne devienne jamais un danger pour notre pays, et ses valeurs. J'ai sorti mon walkman de ma banane, y ai inséré une vieille cassette usée, ai enfilé mon casque audio, et alors que le Horst-Wessel-Lied envahissait doucement mes oreilles, je me suis mis en marche vers la forêt.

Il devait être aux alentours de 19 h lorsque je suis parvenu à l'orée du bois. La nuit commençait déjà à tomber, et si j'avais été de ces parigots pétochards qui ne connaissent que leur jungle de béton et leurs clochards à cinq grammes, j'aurais pu me laisser aller à dire que l'ambiance était menaçante. Mais laissant là ces considérations, j'ai ôté mon casque audio, et me suis avancé sur le sentier, entamant ma marche entre les fougères humides qui poussaient çà et là. Pour y avoir traqué le dahu dans mes années les plus candides, je connaissais la forêt par cœur, et suis rapidement arrivé au croisement qui marquait, selon le consensus des villes environnantes, le « cœur » de celle-ci. Lorsque je me suis caché dans les fourrés, ma carabine pointée sur le chemin, il était environ 21 h.

J'ai attendu à peu près une demi-heure avant de voir les premiers hipsters arriver. En voyant leur aspect, j'ai réprimé un vomissement. Habillés tout en noir, de longs cheveux de même couleur cachant la moitié d'un visage juvénile, et une bague de la taille d'une gousse d'ail à chaque doigt, les deux nouveaux venus avaient vraiment l'air de deux adolescents attardés qui s'étaient rendus à un festival de black metal avant de venir. Sans un mot, ils ont commencé à sortir un petit tube rouge d'un sac qu'ils avaient emmené, et à tracer un étrange symbole au sol, le même que sur le flyer, semblait-il. Ils se sont ensuite assis en tailleurs chacun d'un côté du tracé, et ont enfin ouvert la bouche.

« T'es sûr que le Slenderman va se ramener, cette fois ?

- T'inquiète, je l'ai lu sur un forum de jeux vidéo, faut juste être assez nombreux.

- Et assez torturés, aussi.

- Ouais, parce qu'on est grave torturés nous. Sombre est notre vécu, triste est notre passé.

- T'es trop dark mec, c'est ouf.

- C'est pas pour rien que je suis moitié loup-garou moitié chupacabra, le côté dark vient avec.

- Et t'arrives à être un proxy en plus de tout ça ? Trop fort mec. »

Alors que les deux acolytes semblaient discuter bon train, j'ai pris conscience d'une chose extrêmement importante. J'avais oublié l'essentiel, ce qui me permettrait de comprendre toute la teneur de l'événement, et de prévaloir si une telle chose venait à se reproduire une fois que j'en aurai eu terminé ici. J'avais oublié mon dictionnaire. Je n'avais en effet pas compris un traître mot de ceux qu'ils avaient échangés. Ce devait être une sorte de langage codé, utilisé de manière à ne pas laisser fuiter des informations qu'un importun comme moi aurait tôt fait d'utiliser contre eux dans mon projet de sauvetage du pays. Ils étaient forts, très forts.

L'échange en langage codé a continué pendant une autre demi-heure, jusqu'à ce que d'autres hipsters arrivent par le chemin opposé à celui par lequel j'étais venu, très vite suivis par un autre groupe, et encore un autre. En une dizaine de minutes, il y avait bien une trentaine de personnes, habillées dans ces espèces de tenues de deuil customisées façon punk à chien, qui s'étaient assises en tailleurs autour du symbole, et conversaient allègrement dans leur idiome codé. Puis, le vent a soufflé dans les arbres, et tout le monde s'est tu. Depuis ma cachette, j'ai doucement ajusté la position de ma carabine pour pouvoir les plomber les uns après les autres dès que l'occasion se présenterait, le doigt sur la détente.

Les hipsters se sont alors pris les mains, formant un cercle parfait autour du symbole tracé au sol, et se sont mis à dodeliner de la tête en chantonnant doucement, les yeux clos.

« Slenderman, Slenderman, fais de moi quelqu'un de dark. Slenderman, Slenderman, tue la brute du collège pour moi. Slenderman, Slenderman, je veux devenir un proxy parce que c'est classe. »

Alors que le chant cacophonique s'intensifiait, je me suis surpris à taper du pied. Il fallait bien avouer que malgré son médiocre sens de la rime, l'extrême-gauche avait une bonne mesure de la rythmique.

Puis, d'un coup d'un seul, ils ont cessé de fredonner leurs chants païens, et ont ouvert les paupières. C'est à ce moment qu'un frisson de terreur m'a traversé l'échine. Dans leurs yeux, je pouvais maintenant la voir, cette lueur. Celle de la décadence humaine, du chaos, et du new age. Je pouvais même y voir danser nue une version bavaroise de Christiane Taubira, tant ces yeux reflétaient la mort et les prémices de la destruction du monde. J'ai hurlé, et sans réfléchir, j'ai jailli hors de mon buisson comme un diable monté sur ressort, avant de canarder l'assemblée. Aucun d'entre eux n'avait eu le temps de se relever que déjà, ils gisaient tous à terre dans une marre de sang. Je suis tombé à genoux devant le massacre, foudroyé par la fierté que je ressentais en cet instant, celle d'avoir sauvé mon pays d'une potentielle menace.

C'est alors qu'une main s'est posée sur mon épaule. Une main pâle, et aux doigts longilignes. Poussé par mes réflexes, j'ai attrapé le bras auquel elle était reliée, et l'ai tiré en avant, faisant voltiger par-dessus mon épaule le corps filiforme d'un homme en costume, qui est venu s'écraser dans l'hémoglobine. Il a poussé un cri, et se redressant à-demi, a tourné vers moi une face entièrement blanche. Sûrement un autre de ces costumes inspiré des punks à chien. Je l'ai braqué avec ma carabine, et il a levé les mains en l'air avant de s'adresser à moi.

« Wow, on se calme. Je voulais juste vous remercier pour ce que vous avez fait. Ces gamins venaient dans la forêt tous les samedis pour chanter leur comptine étrange ou se frotter nus contre les arbres en espérant me faire venir à eux, je commençais à en avoir assez. Et puis, regardez-moi, je suis anorexique depuis ma naissance. Au mieux, j'aurais eu la force d'en faire tomber un dans les feuilles mortes, mais pas celle de les foutre dehors. Je ne sais pas, il y en a qui font une fixette sur moi depuis ce shooting photo de 2009, que j'avais accepté de faire pour le Téléthon. Putain, au final, ces gauchos m'ont ruiné la vie, je vous le dis. »

Touché par ces paroles, j'ai baissé mon arme, et ai considéré cet homme sans visage, cet homme qui semblait avoir vécu les mêmes choses que moi, cet homme à travers lequel je me reconnaissais, quelque part.

« Alors vous aussi... vous détestez tous ces hipsters new age qui font des messes noires le dimanche et représentent un danger pour la patrie ?

- Je n'ai, mais alors rien compris.

- Vous aussi, vous haïssez les gens comme... euh, ça ? »

Du bout de ma carabine, j'ai indiqué l'un des corps, dont un morceau de cervelle commençait déjà à s'écouler par l'oreille. L'homme filiforme a gardé le silence un bref instant, et a hoché la tête.

« Nous nous sommes compris. Vous savez, c'est la première fois que je rencontre un homme comme vous, quelqu'un qui a à cœur d'éliminer la vermine, et de rétablir la paix. Marcheriez-vous à mon côté, pour appliquer la justice dans ce monde de cringe ? »

A ce moment, une larme a roulé sur ma joue. Pour la première fois, je me sentais compris.

« Oui... J'accepte de servir la lumière, et d'éliminer tous les ennemis de la nati... euh, de l'idéal.

- Bienvenue parmi les proxies, alors. »

Sur ces mots, l'homme m'a tendu la main. Je l'ai considérée un instant, mais comprenant d'un coup un détail qui jusqu'alors m'avait échappé, mon sourire s'est évanoui. J'ai pointé ma carabine sur le visage lisse du fil de fer qui me faisait face, et ai tiré à bout portant. Le corps est retombé mollement à terre, sa taille lui donnant dans sa chute l'aspect d'un pantin désarticulé.

- Je vous l'ai déjà dit bordel de merde, j'ai Nord VPN, je n'ai pas besoin de votre truc.

Et alors que le sang de l'homme anorexique se mélangeait à celui des hipsters pour nourrir l'humus du mois de février, je me suis retourné sans un regard, et ai remis mon casque audio pour retrouver le chemin de la maison. Aller aussi loin dans une campagne de publicité pour une saloperie de proxy, il fallait vraiment être un chômeur qui n'a que ça à foutre.

Mais je n'en ai pas terminé, je n'en aurai jamais terminé. Les hipsters, les publicitaires véreux, tous ces suppôts de ce doppelgänger bavarois de Taubira qui vit à travers eux, et qui tire les ficelles. Je les retrouverai tous, et je les tuerai. Cette fois, c'était la fois de trop. Il n'y a plus de place pour le pardon, désormais.

Je suis Carabined René, le bras armé de la justice. Et je sauverai mon pays, même si je dois en purifier l'entièreté de mes propres mains, même si je dois traquer Bavarian Taubira jusqu'en Enfer.

Même si je dois me transformer en monstre.

...J'ai failli oublier, Poisson d'avril. Et joyeux anniversaire au blog !





17 commentaires:

  1. Je suis pas d'accord, il a pas dit Candlejack, y a aucune raison que son texte ne se finisse p

    RépondreSupprimer
  2. J'ai rien pigé.

    -Rabadu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pâle copie de ton maître

      -Le Faux Rabadu

      Supprimer
  3. Le retour des "J'ai pas compris", un régal.

    - Aussi Rabadu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir "Rabadu" cela fait plusieurs fois que tu publies des commentaires arrogants voir carrément insultants sous nos publications ; notre équipe ainsi que nos lecteurs n'ayant pas a subir tes piques sous chacune de nos publications, je précise publiquement que sur les prochains textes à paraitre sur CFTC ou le Necronomorial, tout commentaire déplacé sera systématiquement supprimé.

      Nous restons bien-sûre ouverts aux critiques constructives.

      L'administration de CFTC.

      Supprimer
  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  5. Je suis un peu déçu de la fin, mais c'est franchement une excellente histoire .

    RépondreSupprimer
  6. Le héros, c'est Papacito vieux .

    RépondreSupprimer
  7. J'adore 😆😆😆

    RépondreSupprimer
  8. Le fait que ce soit un poisson d'avril n'est pas une raison pour que ce soit mauvais par contre.

    RépondreSupprimer
  9. Grand respect pour ce brave homme. Enfin un vrai héros de droite !

    RépondreSupprimer
  10. Chuck Norris de la campagne a niqué le Slenderman lol

    RépondreSupprimer
  11. "ce monde de cringe" 😂

    RépondreSupprimer
  12. 😭🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

    RépondreSupprimer