Les Sept portes de l'Enfer

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Certains disent que le soir d’Halloween, si tu passes devant sept portes noires alors tu verras les sept portes de l’Enfer. Au début, je croyais que c’était un mythe, jusqu’à ce que j’essaie. Je suis passé devant sept portes noires, près de mon voisinage, ensuite je suis allé dormir, mes rêves étaient fait de furieux brasiers. Puis ça s’est arrêté. Il y avait un homme, grand et massif, ses yeux étaient assez plissés ce qui montrait sa vieillesse, ses jambes et ses mains étaient minces et il semblait avoir du mal à supporter son propre poids. Il a parlé. Il a parlé avec un ton grinçant et rauque. Il a dit, “Emoclew ot eht neves setag fo lleh". Il a gloussé et a ouvert la porte. Mon corps tout entier s’est engourdi. Il bougeait lui-même sans que je ne puisse me défendre. Lutter ne fonctionnait pas. J’ai arrêté d’essayer de me défendre et de lutter. Sans mon contrôle, j’ai passé la première porte.

Porte 1 – J’ai vu le feu me montrer des cadavres horriblement mutilés, profanés et brûlés. Ils sanglotaient si fort que je n’entendais pas les crépitements du feu. L’un d’entre eux s’est approché de moi. Avec un seul l œil et des impacts de balle partout sur lui. Il a dit “Nous sommes les cadavres souillés qui n’ont pas eu de funérailles convenables. Nous devons rester ici jusqu’au jour du jugement dernier”. Je l’ai dépassé et suis allé vers la deuxième porte. C’était dans un bâtiment.

Porte 2 – J’étais dans un donjon. Il y avait des gens attachés, hurlant de douleur. L’un d’eux se faisait scier en deux très lentement, et son corps se reconstituait avant de se faire scier à nouveau. Un autre était dans la vierge de fer avec la porte se fermant et s’ouvrant mais son corps semblait plus normal que jamais. Un homme avec un masque de bourreau m’a dit “Nous sommes les tortionnaires torturés par nos propres machines”. J’ai marché vers la troisième porte.

Porte 3 – Cette fois, j’étais dans une forêt. Cette fois, c’était silencieux, à l’exception de quelques cris. Il y avait un homme pendu à une corde. Un autre est tombé d’une falaise, est réapparu puis est encore tombé. Je courais . Loin de ce que j’ai vu, une femme horriblement brûlée me poursuivait. Je savais déjà ce qu'était cette porte. Ce sont les personnes qui se sont suicidées. J’ai couru à la quatrième porte. C’était dans un palais.

Porte 4 – J’y étais. J’ai vu des empereurs, politiciens et des gens très riches. Un empereur se faisait déchiqueter par un lion. Quand le lion lui arrachait ou tailladait un membre, il repoussait. Un politicien se faisait tabasser par ce qui semblait être des ombres vêtues comme des prisonniers. Un homme en costume est venu me voir et m’a dit “Nous sommes les corrompus. Ceux qui ont utilisé leurs pouvoirs pour eux-mêmes, pas pour le peuple”. J’ai marché jusqu’à la prochaine porte, la cinquième.

Porte 5 – J’étais dans une autre pièce. Il y avait un homme attaché sur un lit, fouetté par des fouets flottants de cuir hérissé. Une femme se faisait brûler par un briquet, mais ses cris et ses pleurs étaient étouffés par un tissu qui servait de bâillon. Un assez grand homme s’est approché de moi et a dit “Nous sommes les violeurs et les délinquants sexuels, nous payons pour nos crimes sur Terre”. J’ai couru vers la sixième porte.

Porte 6 – J’étais encore dans une pièce. J’ai vu un homme et une femme se faire poignarder, leurs blessures se soignaient presque instantanément. Une autre personne se faisait enterrer vivante. Et une autre était frappée et transpercée par une barre en métal flottante. Je savais qui c’étaient – c’étaient les meurtriers qui se faisaient blesser de la même façon qu’ils tuaient leurs victimes. La sortie était la septième porte. “La dernière. Ce cauchemar est presque terminé. C’est presque terminé” me suis-je dit.

Porte 7 – J’étais dehors. Il y avait un homme portant un linceul sur la tête, recouvert d’explosifs. Il a explosé, s’est régénéré, et a explosé à nouveau. Un autre était battu, poignardé par des objets métalliques acérés, brûlé par des torches, des briquets et des allumettes. Ils étaient tenus par des gens ressemblant à des ombres. L’une d’elle s’est approchée et a dit “Ce sont les meurtriers de masse, les terroristes et les kamikazes. Je suis l’ombre d’une de ses victimes, je le frappe pour me venger de nous avoir tués sur Terre”. J’ai couru vers la sortie.

Quand je me suis réveillé dans la matinée, j’étais terriblement effrayé. Les images de ce que j’avais vu défilaient dans ma tête. En fait, je n’ai pensé qu’à ça pendant toute l’année. C’était de nouveau Halloween : je n’ai pas osé sortir cette nuit. Je suis simplement allé me coucher. J’ai mis du temps à m’endormir. Quand je l’ai fait, je me trouvais devant la première porte de l’Enfer. Il y avait un adolescent, comme moi. Il me regardait fixement. Il était effaré de me voir. Puis mon corps s’est engourdi. Je ne pouvais plus me contrôler. Je lui ai dit, d’un ton grinçant et rauque “Emoclew ot eht neves setag fo lleh”. J’ai gloussé et lui ai ouvert la porte. Ensuite, il est entré en arborant une expression étrange, comme s'il se défendait ou luttait. Je me suis regardé dans un gobelet rempli de ce qui semblait être du sang. J’ai vu le gardien de la porte.

En réalité, je suis devenu le gardien.

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