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lundi 25 décembre 2023

Yakoutie #27 et #28 : La vieille école et Le grand homme

 
Temps approximatif de lecture : 7 minutes.
 
Yakoutie #27 : La vieille école

Je me suis rappelé une histoire en contemplant la nuit. Je vivais dans un village reculé de Yakoutie, où se trouvait une vieille école vieille de 100 ans, en bois, avec les commodités à l'extérieur. Le bois avait noirci à cause de l'humidité et de la vieillesse, le toit était couvert de moisissure, le sol semblait plat et les murs droits. L'école paraissait pouvoir tenir encore 100 ans, absorbant l'obscurité environnante. Beaucoup de rumeurs circulaient sur cette école, comme quoi des gens y auraient été tués à l’époque de la Révolution de 1917, et que des gens y auraient vécu et seraient morts de faim pendant la Seconde Guerre mondiale. Quoi qu’il en soit, l'atmosphère dans le bâtiment était toujours sombre. Il y avait peu de lumière, les fenêtres étaient grandes et poussiéreuses, et les couloirs étroits. Et même les adultes disaient souvent qu'il y avait des esprits maléfiques : la nuit, on entendrait des pas ou des bruits comme si quelqu'un courait. En général, quand j'étais élève, il y avait beaucoup d'histoires du type du "pionnier pendu", des "chapeaux volants", d’un "homme aux chaînes" et d’un "homme sans tête".

Mais cette histoire m'est arrivée à moi, et je peux affirmer à 100 % que je n'étais sous l'influence d'aucune substance ni d'alcool. 
 
Et voici l'histoire : j'avais probablement 13 ans à l'époque. J'étais un peu un enfant ermite, donc même à cet âge, j’avais toujours des pensées enfantines et pures. Mon oncle travaillait à l'école. C’était un homme efféminé qui ressemblait au cliché du gay, mais qui avait une femme et des enfants. Mais son apparence ne joue aucun rôle dans le récit, je me souviens juste de tous les détails. Mon oncle était gardien de nuit, et son fils cadet, qui ne valait pas mieux qu’un singe dressé un peu stupide, venait souvent avec lui pour la nuit. Il devait avoir environ 11 ans. 
 
Lors d'une des nuits de travail de mon oncle, je suis allé avec eux dans cette école. Juste avant la relève, ils sont venus chez nous pour se ravitailler, probablement au début des années 2000, et dans les villages reculés de Yakoutie, il n'y avait pas grand-chose à manger. 
 
Il faut savoir que l'école était grande, à deux étages. Il devait être environ 20 heures. En Yakoutie, les hivers sont noirs, sombres et effrayants. Mon oncle est parti quelque part, probablement pour discuter avec les dames qui lavaient les sols. Nous sommes restés dans une pièce à l'extrémité la plus éloignée de l'école et nous avons joué, je ne me souviens plus à quoi. On s’amusait comme on pouvait. Mais à un moment, on s’est mis sur nos gardes : tout était très silencieux, d'une manière qui nous paraissait sortir de l’ordinaire. Comme s'il n'y avait personne dans le bâtiment. On pouvait seulement entendre le léger bourdonnement d'une lampe à néon. Et dans ce silence, quelque part au loin, on pouvait entendre un bruit qui ressemblait à celui d'un seau vide roulant sur le sol carrelé. Bon, à 21 heures, il pouvait y avoir encore des femmes de ménage, alors nous n'avons pas eu trop peur et avons continué à jouer. Mais dans les premières minutes, en entendant ce bruit étrange, on a quand même serré les fesses. 
 
Plus tard, nous avons eu envie d'aller au petit coin. Même si nous devions normalement sortir pour faire pipi, il y avait quand même des toilettes fonctionnelles dans le bâtiment, qui fonctionnaient par intermittence et se fermaient à clé. De là, ça sentait toujours la merde et d'autres choses désagréables, donc nous l'utilisions très rarement. J'ai pris la clé, trouvé un vieux masque à gaz dans le bazar qui traînait, l'ai enfilé et ai ouvert la porte de la pièce. 
 
Il faisait très sombre dans le couloir. J'ai commencé à sortir et soudain, dans le coin le plus éloigné, j'ai vu une personne. Il était debout dos à moi. Lorsque la porte s'est ouverte, la lumière vive a découpé l'obscurité et éclairé faiblement le mur opposé. J'ai mieux regardé la personne : elle portait un khalat noir, tenait ses mains derrière son dos, et avait la tête penchée en avant. Au début, je n'ai pas eu peur, on aurait dit une personne ordinaire. Mais c'était étrange qu'il se tienne dans l'obscurité totale, et en plus dans un coin. Ensuite, il s'est retourné. Je me souviens clairement que c'était un jeune homme yakoute. Son visage était ordinaire, il n’exprimait ni malveillance, ni rien du tout. Il m'a regardé sans émotion. Il ne bougeait pas, restait simplement là et regardait. 
 
Mais à ce moment-là, je ne sais pas trop pourquoi, je me suis mis à flipper à mort, et je me suis retourné pour retourner dans la pièce en courant. Mon cousin et moi nous sommes cachés derrière la table et sommes restés allongés là, sans bouger, jusqu'à ce que mon oncle arrive. Nous lui avons raconté, il a répondu qu’on avait peut-être tout imaginé, ou qu'un ouvrier avait peut-être traversé la fenêtre, ivre. Nous sommes allés vérifier le bureau, qui était fermé. Nous sommes entrés à l'intérieur, et les fenêtres étaient aussi fermées. Personne ne pouvait sortir par la fenêtre et la fermer de l'intérieur. En soi, mon oncle s'en foutait, mais moi, je n’ai pas pu dormir cette nuit-là. J’étais terrifié. Et puis, mon cousin s’était trouvé juste derrière moi et n'avait donc pas vu cet homme, car il était encore dans la pièce. C’était moi qui étais sorti le premier et l’avais vu. 
 
À ce moment-là, il n'y avait personne dans l'école à part moi, mon oncle et les deux femmes de ménage. Qui était ce Yakoute qui se tenait là, je l’ignore encore.

Yakoutie #28 : Le grand homme

Dans les temps anciens, avant l'avènement de l'Union soviétique, les Yakoutes vivaient dans les alaas [NdT : pour rappel, les alaas sont des formations typiques de la Yakoutie et de la Sibérie en général, qui peuvent s’étendre sur plusieurs kilomètres comprennent au moins un lac, une zone plutôt herbeuse avec un léger dénivelé descendant vers le lac, et des zones boisées], perdus au cœur de la taïga impénétrable. En général, ils s'installaient en famille, avec de proches parents. Ils érigeaient deux balagans [NdT : sortes de huttes en bois] au milieu des champs pour l'hiver, et une yourte un peu plus éloignée pour l'été. Ces mini-hameaux étaient appelés "aga uusa" — traduit grossièrement, cela signifie "parenté paternelle" ou quelque chose du genre. 
 
C'était dans les années 20 du siècle dernier, quelque part dans une contrée perdue au milieu des forêts impénétrables, que vivaient deux familles yakoutes, parentes éloignées. C'était l'été, presque le mois d’août. Les adultes partaient chaque jour faucher le foin, laissant deux garçons à la maison pour surveiller les veaux et les accueillir avec du thé le soir venu. La majeure partie du temps, les garçons jouaient toute la journée dans un balagan abandonné, jetant de temps à autre un œil sur les veaux. Avant de partir, les adultes leur interdisaient souvent de franchir la clôture en direction des anciennes tombes. À propos, dans les alaas yakoutes, on pouvait presque partout tomber sur des "ki’i unuogha", des tombes anciennes et décomposées ressemblant à de petites maisonnettes pavées, qui se dressent depuis probablement plusieurs siècles sur les collines. 
 
Un beau matin, les parents sont à nouveau partis pour faucher le foin, laissant les garçons jouer dans le balagan abandonné. À cette époque, il n'y avait pas de jouets, alors les enfants jouaient avec diverses plantes, morceaux de bois, pierres et autres cadeaux de la nature. En arrivant sur leur terrain de jeu habituel, les garçons ont découvert que les capsules de graines d'iris, qui servaient de "vaches" à leurs jeux, avaient flétri. Ils ont alors décidé d'aller cueillir de nouvelles capsules fraîches, mais il s'est avéré que tout avait déjà été cueilli près du balagan. En revanche, un peu plus loin derrière la clôture, des iris poussaient vigoureusement. 
 
Ignorant l'interdiction de leurs parents, les garçons l’ont franchie pour aller cueillir des graines d'iris et explorer les environs. Après avoir récolté suffisamment de ce dont ils avaient besoin, ils ont voulu rentrer, mais l'un d'entre eux a alors découvert des airelles près d’un buisson. Les enfants ont complètement oublié leurs jeux et se sont mis à ramasser les baies encore vertes et à les manger goulûment. Goûter aux fruits leur a donné envie d’en avoir encore plus, et ils ont décidé de s'aventurer encore un peu plus loin, en direction des tombes. Le soleil commençait déjà à décliner. Ils marchaient lentement, discutant de tout et de rien, quand soudain, au milieu d'une phrase, l'un des garçons s’est brusquement tu. L'autre, ne remarquant rien, a continué d'avancer jusqu’à ce qu’il entende un cri perçant. Il s’est retourné et a vu son compère figé, la tête levée, hurlant de terreur. Suivant son regard, il a aperçu la silhouette noire d’un homme gigantesque, aussi grand qu'un arbre imposant, avec des yeux de la taille d’un saumon royal (aucune idée de la taille que ça fait). L'homme a fait un pas en avant, et les garçons ont détalé en direction de chez eux. Celui qui l'avait vu en premier était plus robuste et plus fort que l’autre, et courait donc plus vite. Le deuxième lui criait de l'attendre et de ne pas l'abandonner. Il entendait que, derrière lui, à quelques mètres seulement, l’abaasy les poursuivait [NdT : pour rappel, les abaasy sont les esprits et créatures maléfiques du folklore yakoute]. Le premier garçon a trébuché et est tombé, tandis que celui qui était plus petit a couru de toutes ses forces vers la maison, entendant son ami l'appeler puis mugir comme s'il était en train d'être poignardé. 
 
Arrivé chez lui, le garçon s'est évanoui et ne s’est réveillé qu’au retour de ses parents. Ils n'avaient rien remarqué et l’ont réprimandé pour ne pas avoir fait bouillir l'eau. Le lendemain matin, le garçon est à nouveau sorti pour jouer à son endroit habituel, mais son compagnon n'était pas là. Il s’est rendu chez lui, et ses parents lui ont dit que son ami était tombé gravement malade la veille. Le garçon est mort avant que midi ne sonne.
Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Magnosa qui a assuré sa traduction du russe vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur Mrakopedia.net, de Kitsune qui a participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Trinity qui s'est chargé de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.

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