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lundi 1 avril 2024

Tartiflettes


Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 

Dans mon village, il y avait une maison que tout le monde prenait soin d’éviter. Je vois tout de suite ce que vous vous imaginez, et je vous arrête tout de suite : pas de vitres cassées, pas de toiles d’araignées vieilles de dizaines d’années, pas d’atmosphère lugubre et de frisson inexplicable lorsque l’on passait devant. C’était même tout le contraire d’une maison hantée : cour remplie d’une couche de graviers blancs parfaitement lisse, haie taillée au millimètre, façade qui paraissait en permanence avoir tout juste été repeinte et carreaux étincelant si vivement que le soleil pouvait vous aveugler en se reflétant dedans. Le genre d’endroit qui pouvait faire rêver, en quelque sorte.

C’était la famille qui vivait là qui faisait que pas grand-monde ne s’approchait. Le père, peu présent, était probablement le plus normal de tous, et pourtant il causait à lui seul un certain malaise. C’était un homme d’une taille moyenne, toujours rasé de près, en costume impeccable avec un porte-documents de cuir toujours luisant. Il partait en général assez tôt le matin et ne revenait qu’en fin d’après-midi, ce qui faisait que les enfants pouvaient parfois tomber sur lui. Et chaque jour, il avait la même expression parfaitement neutre, répétait les mêmes gestes. On aurait dit une sorte d’automate en baskets blanches.

La mère avait un comportement beaucoup moins lisse. Elle était connue comme quelqu’un qu’il valait mieux éviter. Il n’était pas rare de l’entendre sortir en furie si l’on passait trop près de la maison, en proférant des menaces un peu étranges qui avaient souvent un lien avec un complot pédosatanique mondial contre lequel elle avait l’intention de mettre tout en œuvre pour en constituer la résistance locale. Personne ne la prenait vraiment au sérieux, mais personne n’avait non plus envie d’être poursuivi sous ses cris, si bien qu’il était d’usage de changer de trottoir dès qu’on s’approchait de son adresse pour s’en prémunir.

Et puis il y avait le fils. Manifestement très proche de sa mère, il n’était jamais allé à l’école publique. Il devait probablement suivre ses cours à distance, ou bien avec l’aide de sa famille, ce qui ne présageait rien de bon vu les descriptions que je viens d’en faire. Quoi qu’il en soit, il jouait assez rarement avec d’autres enfants quand il sortait et se promenait le plus souvent seul, dans ses pensées, en fixant toute personne qu’il croisait avec un regard énigmatique. C’était le cas le plus fréquent, mais il lui arrivait parfois d’entrer dans des crises de colère subites si quelqu’un s’approchait trop de lui, et il se mettait alors à crier des choses encore plus inexplicables que ce que sa mère pouvait dire telles que « Bas les pattes, Karl Lagerfeld ! » ou « Les joggings c’est la défaite ! »

Même si leur profil détonait, vous me direz pour l’instant que ce n’était rien d’extraordinaire. Tout au plus une famille d’originaux qui avait certainement consommé un peu trop de contenus douteux sur le web ou à la télévision et dont il valait mieux se tenir à l’écart pour ne pas rencontrer trop de désagrément. Mais rien d’insurmontable, en somme. C’était effectivement comme ça, jusqu’à l’année dernière.

Au mois de février, les agriculteurs du coin ont commencé à se plaindre de mystérieuses disparitions dans leurs élevages. En quelques semaines, toutes les poules du village s’étaient volatilisées sans que personne ne puisse se l’expliquer. Enfin, il y avait tout de même des soupçons : le gamin de la maison que j’ai évoqué plus tôt traînait souvent du côté des exploitations, et même si personne n’a jamais pu prouver qu’il avait quoi que ce soit à voir avec ces incidents, beaucoup étaient persuadés qu’il y était mêlé.

Les soupçons ont augmenté au mois d’avril : alors qu’un groupe d’enfants rentrait de l’école, ils sont tombés nez-à-nez avec lui au détour d’une ruelle. Le garçon avait alors une quinzaine d’années, et il était plutôt costaud pour son âge. Tout le monde connaissait les rumeurs sur sa famille, alors les enfants se sont figés, tétanisés et ne sachant pas trop quoi faire. Le gamin est resté planté devant eux à les fixer de son horrible regard énigmatique, et puis il leur a posé cette question qui avait encore moins de sens que ce qu’il pouvait dire d’habitude :

« Poules ou tartiflettes ? »

En prononçant ces mots, il avait pris un regard très sérieux, presque suspicieux. Comme les enfants ne disaient rien et ne bougeaient pas d’un pouce, il s’était approché d’un ton menaçant et avait répété :

« POULES OU TARTIFLETTES ? »

L’un des enfants, effrayés, avait crié « Poules, poules ! » un peu au hasard. Il semblait que c’était la réponse qu’il attendait, car après quelques instants à les fixer, il s’était soudainement détendu, leur avait souri et était parti en leur disant sur le ton du conseil « Les joggings, c’est la défaite ». L’incident avait fait parler dans le quartier, et certains parents s’étaient mis en tête d’appeler les services sociaux pour essayer de faire quelque chose vis-à-vis du comportement de ce garçon qui était tout sauf normal. Une ou deux familles ont réellement tenté d’appeler, mais elles n’ont pas reçu de réponse positive, et elles ont fini par laisser tomber.

Lorsque l’été est venu, l’affaire des disparitions de poules n’avait toujours pas été élucidée, mais les incidents avec le garçon se sont multipliés. Désormais, il apparaissait souvent sur les aires de jeu pour harceler certains enfants, soit en leur posant le même genre de questions qui n’avaient l’air d’avoir de sens que pour lui, soit en leur lançant toutes sortes de projectiles, le plus souvent des pommes de terre. En rétrospective, il semble qu’il s’en prenait principalement aux enfants qui refusaient de répondre à ses questions, portaient des joggings ou lui avaient répondu « tartiflettes ».

Et puis un jour est arrivé ce qui devait arriver : un trio de jeunes enfants qui était parti jouer dehors n’était pas rentré à l’heure du goûter. Les familles s’étaient rapidement inquiétées et avaient fouillé le village, pour découvrir leurs affaires abandonnées sur une aire de jeu. Tout autour, quelques pommes de terre abandonnées étaient répandues sur le sol, laissant peu de doute sur leur provenance. 

Les familles s’étaient rendues furieuses à la maison que tout le monde évitait et, après une courte hésitation, avaient franchi la cour impeccablement entretenue pour tambouriner à la porte. Il était trop tôt pour que le père soit rentré, et la mère était manifestement partie, pour une fois, car personne ne s’était jeté sur eux lorsqu’ils avaient franchi la limite au-delà de laquelle elle surgissait d’habitude. La porte d’entrée n’était même pas verrouillée, et après une hésitation supplémentaire, l’un des parents avait décidé d’entrer.

Une odeur de brûlé les avait accueillis. Entrant en se bouchant le nez, ils avaient découvert un salon rempli de tracts pour des sectes variées, de versions papier de magazines remplis de théories du complot sur les élites mondiales et les extraterrestres, de publicités pour « renouer avec votre énergie intérieure » et d’accessoires feng shui. Le salon donnait sur la cuisine, d’où provenaient des pleurs et l’odeur.

Le garçon se tenait debout, face à deux des enfants disparus qui étaient recroquevillés, tétanisés. Un tas de pommes de terre trainait dans un coin de la cuisine, et des épluchures maculaient le sol sur lequel on voyait quelques petites gouttes de sang. Horrifiés, les adultes ont découvert que l’odeur de brûlé provenait du four, dans lequel on apercevait vaguement la silhouette du dernier enfant, enfourné pour encore 15 minutes, thermostat 8.

Lorsque le garçon s’est retourné, il s’est mis dans une colère noire mais a bien vite été maîtrisé par les familles en colère. Les deux enfants encore en vie se sont jetés dans les bras de leurs parents, tandis que la mère du troisième, en larmes, avait éteint le four avant de l’ouvrir en essayent de ne pas se brûler. Le pauvre enfant avait été saucissonné, recouvert de béchamel et de tranches de pommes de terre, et manifestement cuisiné pour donner une version macabre de tartiflette.

Lorsque la police est arrivée pour perquisitionner la maison, ils ont découvert les poules disparues toutes entassées dans la cave. Certaines étaient mortes étouffées ou piétinées par leurs semblables, qui avaient dû recourir au cannibalisme pour survivre. Le ménage n’avait pas été fait depuis des semaines, et une odeur nauséabonde en était sortie lorsque la porte avait été ouverte. À part ça et les divers documents pour des groupes tous moins recommandables les uns que les autres, rien n’avait pu sembler expliquer l’acte horrible du garçon. Jusqu’à ce qu’ils fouillent l’ordinateur familial, et découvre le profil LinkedIn de la mère, sur lequel une publication révélait le cœur de l’affaire : 



Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Magnosa qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, des membres de l'équipe des Critiques qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et des membres de la GrammatikWaffe qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

8 commentaires:

  1. Poisson d’avril?

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  2. De la béchamel dans une tartiflette ?? Même niveau cuisine, ça déconnait sec dans cette famille :-D

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  3. DE LA BÉCHAMEL DANS UNE TARTIFLETTE ??????????????????

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  4. ma vie n'est plus la même après avoir joué a un certain jeux je ne dors plus bois plus parle plus N Y ALLER JAMAIS !!!!!!!!!!!!!!!!

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  5. torture games 3 j,y joue et pourtant j'ai 13 ans au fait si il y'a des pédo je les tue

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    1. Le jeu avec le mec attaché là ?? Bordel, c'est vieux ce truc XD
      Je jouais à ça à la grande époque des jeux flash et de Miniclip...

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  6. j'lai tue pas mais j'lai aime pas

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