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La plupart d'entre vous doivent bien se souvenir du Momo Challenge, ce défi né sur WhatsApp vers 2018 et qui a défrayé la chronique durant plusieurs mois suite à un véritable emballement médiatique lié à des rumeurs à propos d'adolescents qui se seraient suicidés après y avoir joué.
Au début de l'été 2018, plusieurs vidéos qui parlaient d'un défi en ligne similaire au Blue Whale Challenge ont fait surface sur YouTube. Un peu plus tard au cours des vacances d'été, des articles de presse sont sortis faisant état de cas d’automutilation d'enfants provoqués par un utilisateur WhatsApp en Amérique du Sud et en Inde. Ces derniers parlaient principalement de jeunes adolescents ciblés par une personne surnommée Momo qui les contactait du jour au lendemain sur les réseaux sociaux et essayait de les pousser à lui parler en utilisant leurs téléphones portables. Exactement comme pour le Blue Whale Challenge et les autres défis de ce type, les cibles étaient invitées à effectuer une liste de tâches par ce mystérieux commanditaire et en cas de refus, elles étaient menacées de représailles et recevaient des images effrayantes par message.
Dans le but évident d'effrayer les plus jeunes, les profils au nom de Momo étaient accompagnés de la photo d'une femme très pâle avec de longs cheveux noirs et un visage déformé.
Il n'en a pas fallu plus pour qu'une psychose collective naisse à travers le monde.
Par la suite, les forces de l'ordre de plusieurs pays ont émis des avertissements publics, et, en France, un groupe du Ministère de l’Intérieur a été chargé d'examiner la situation du Momo Challenge au quotidien.
Plus tard dans l'année, des utilisateurs du jeu Minecraft ont créé un mod non officiel permettant de faire apparaître Momo dans le jeu grâce à un skin. Un policier originaire de l’Ohio a même témoigné de cela en disant avoir été surpris de voir Momo sur l'écran de son fils alors que ce dernier jouait à Minecraft.
L'inquiétude naissante à propos du fait que ce mod pourrait pousser les enfants qui jouent à Minecraft à directement entrer en contact avec la ou les personnes à l'origine du Momo Challenge a poussé l'entreprise Microsoft à réagir. En réponse à la presse, cette dernière a annoncé que les mesures nécessaires pour restreindre l'accès au mod Momo avaient été mises en place.
Après de longues semaines de couverture médiatique et de panique collective, des communiqués visant à expliquer au grand public le fait qu'aucun suicide d'adolescents ne pouvaient être imputé au Momo Challenge ont été publiés un peu partout à travers le monde. Le Bureau Centrale d'enquête Indien (CBI) a même affirmé que toutes les allégations à propos de ce défi étaient “totalement tirées par les cheveux et dénuées de preuves”.
Il a par la suite été demandé aux médias de cesser de relayer des rapports non confirmés dans une tentative de lier des suicides d'adolescents au Momo Challenge et les forces de police ont affirmé qu'il ne fallait pas s'inquiéter plus que de raison puisque cela faisait déjà longtemps que les invitations à participer au défi n'étaient plus rien d'autre que des farces faites dans le but d'attiser la peur.
La plateforme WhatsApp a ensuite pris l'initiative de demander à ses utilisateurs de signaler et bloquer les numéros qui semblaient être liés au Momo Challenge. Vers l'automne 2018, la plupart des numéros de téléphone associés au défi étaient hors service et la couverture médiatique avait enfin commencé à baisser.
Mais au début de l'année 2019, la panique a repris le dessus. Des gens ont commencé à affirmer que Momo apparaissait de façon aléatoire dans des vidéos YouTube et Youtube Kids, principalement celles à propos de Peppa Pig et Fortnite. Les services de la police d’Irlande du Nord ont fait un communiqué sur Facebook pour avertir la population et la personnalité médiatique Kim Kardashian a pris l'initiative de faire un post sur Instagram pour enjoindre YouTube à supprimer les vidéos.
En réponse, YouTube a déclaré autoriser les reportages et les vidéos éducatives à propos de ce phénomène dans le but de sensibiliser les plus jeunes. En revanche, ils ont dit n'avoir jamais reçu le moindre signalement à propos de vidéos qui en feraient la promotion.
Au printemps de la même année, des experts ont demandé à la presse et aux autorités de cesser d'amplifier ce qu'ils ont qualifié de cas de panique morale à l'échelle mondiale. Aucun préjudice physique résultant de ce défi n'a jamais été confirmé par les autorités et le Momo Challenge a été qualifié de “canular bien ficelé” en réponse à la couverture médiatique faite par la presse.
Des experts en sécurité informatique et même des folkloristes spécialisés dans les légendes urbaines ont déclaré que ce phénomène mondial était un canular sensationnaliste alimenté par des rapports de presse non vérifiés et par la peur des parents que leurs enfants soient imprudents sur internet.
Après des recherches effectuées par les internautes, il a été révélé que la photo qui était censée représenter l'entité Momo n'était rien d'autre qu'une œuvre d'art éphémère appartenant à Link Factory, une entreprise japonaise d'effets spéciaux. L'artiste qui en était à l'origine, Keisuke Aiso, a déclaré qu'elle était faite à partir de caoutchouc naturel et d'huile végétale. Après la décomposition de ses matériaux, l'œuvre a été jetée.
L'entreprise et l'artiste ont toujours nié avoir un quelconque lien avec le Momo Challenge.
À l'heure d'aujourd'hui, les avis restent assez partagés. Certains pensent qu'il s'agit d'une simple légende urbaine, d'autres sont d'accord avec le fait qu'il s'agissait d'une mauvaise blague, d'autres encore sont adeptes de la théorie du complot et pensent que les autorités se sont mises d'accord à travers le monde pour mentir et cacher la vérité au grand public.
Quoi qu'il en soit, le Momo Challenge va certainement rester dans les mémoires encore longtemps.
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Ptn sa me rappelle la primaire
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