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lundi 22 décembre 2025

Pretty to Creepy Challenge


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

Pretty to Creepy Challenge : La nouvelle trend TikTok qui fait des ravages chez les jeunes. 

Si vous êtes un utilisateur régulier de TikTok, vous êtes sans doute déjà tombé sur ces vidéos... Sur un fond de musique douce, des adolescents commencent par partager une vidéo de leur enfance dans laquelle on assiste à un événement heureux de leur vie ; fête d’anniversaire, visite au zoo, dégustation de bonbons… Ensuite, changement radical d’ambiance : sur un fond de musique effrayante, ces mêmes adolescents se retrouvent dans une situation extrêmement violente ; accidents mortels, agressions sexuelles, meurtres, mutilations, suicides… C’est le Pretty to Creepy Challenge, une nouvelle trend qui fait de plus en plus parler d’elle et vient relancer le débat sur l’efficacité des réseaux sociaux dans la modération des contenus qui devraient théoriquement être retirés. 


Le Pretty to Creepy Challenge s’inscrit dans une longue tradition de contenus destinés à se faire frissonner. En 2018 et en 2019, Le Monde avait notamment écrit à propos du Momo Challenge, cette trend née d’un canular issu de groupes Facebook vénézuéliens qui évoquait un jeu sordide et potentiellement mortel consistant à contacter sur la messagerie WhatsApp un numéro inconnu lançant chaque jour à l’utilisateur un nouveau défi, de plus en plus dangereux, jusqu’au dernier : le suicide.

Jean-Bruno Renard, professeur émérite de sociologie à l’université Paul-Valéry de Montpellier, spécialiste des légendes urbaines et auteur avec Véronique Campion-Vincent de 100% Rumeurs – La vérité sur 50 légendes urbaines extravagantes (Payot), avait décrypté la manière dont ce phénomène était devenu viral. Il expliquait que l’image, très impressionnante, produisait un choc lorsqu’on la voyait, et que la trend était associée à la mode des “challenges”, comme le Blue Whale Challenge, autre défi consistant à passer 50 épreuves dont la dernière consistait également au suicide.

Dans le cas du Pretty to Creepy Challenge s’ajoute la possibilité de reproduire soi-même une trend qui gagne en visibilité sur le réseau pour ainsi bénéficier de cette mise en lumière et gagner des abonnés, tout en profitant de tout ce que les développements technologiques les plus récents permettent en termes de création visuelle et sonore. Des logiciels comme Sora 2 ou Groks permettent en effet aujourd’hui de produire des vidéos plus vraies que nature, suscitant au passage de fortes inquiétudes de la part des institutions nationales et européennes quant au risque qu’elles posent dans le domaine de la désinformation. Le Pretty to Creepy Challenge devient ainsi une création participative qui échappe aux créateurs originaux et se développe au gré de ce qu’en font les internautes, à la manière de Slender Man, cette autre légende internet issue d’un concours de création de montage photo dont les internautes se sont emparés pour en faire une véritable icône dans le domaine des “creepypastas”. 

À une heure où la santé mentale des jeunes est une préoccupation majeure pour l’État et que les plateformes elles-mêmes mettent en place des garde-fous pour empêcher la diffusion de contenus violents, la viralité de cette nouvelle trend interroge cependant. Malgré la censure de certains mots-clés qui devrait pourtant entraver la large diffusion de ces vidéos, celles-ci trouvent malgré tout leur chemin vers le fil de nombreux mineurs qui décident à leur tour d’en reproduire le principe. 

Contacté, TikTok n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Il y a cependant plus inquiétant encore. Si dans une bonne partie de ces vidéos, les jeunes démontrent leur créativité et leur maîtrise des outils de création multimédia, une enquête menée par l’OFAC (Office Anti-Cybercriminalité) révèle qu’une proportion alarmante ne serait en réalité pas uniquement des mises en scène macabres, mais documenterait de véritables faits violents, mêlés aux contenus créés artificiellement. Il pourrait s’agir d’une nouvelle manière de diffuser des snuff movies, ces vidéos de sévices et de morts réels supposées s’échanger sur le dark web entre amateurs de contenus extrêmes dont la détention est punie de 5 ans d’emprisonnement et 375 000€ d’amende, et la diffusion de 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende selon les articles 222-33-3 et 321-1 du code pénal.

Autre point glaçant : il reste un mystère sur l’identité des personnes qui ont publié les vidéos. En effet, certains jeunes semblent avoir publié sur leur compte personnel après leur mort, et les enquêteurs n’ont pas réussi à déterminer s’il y avait eu ou non une intrusion sur leur compte. 

En attendant de nouvelles informations, l’Arcom (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique) a exigé une censure de ces vidéos sur Tiktok. Exigence qui semble avoir porté ses fruits : le #prettytocreepy n’affiche désormais plus aucune vidéo sur la plateforme.

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Bonjour, 

Cet article aurait dû paraître dans la rubrique Pixels du journal Le Monde, mais il a été mis sous embargo à la demande de l’OFAC afin de leur laisser plus de temps pour étudier le sujet. Finalement, ils nous ont purement et simplement fait déprogrammer l’article, car sa publication pourrait, selon eux, mettre en péril le bon déroulé de l’enquête.

Je ne suis pas du genre à enfreindre nos règles de confidentialité d’ordinaire, et je comprends bien que certaines enquêtes se doivent de rester discrètes et ne surtout pas être médiatisées pour éviter que les personnes responsables ne se rendent compte qu’elles risquent d’être démasquées. Mais ce sujet me touche trop, je crois. J’ai vu ces vidéos, et l’idée que de telles horreurs puissent arriver sans que personne ne soit au courant, sans que personne ne puisse prévenir ses enfants... ça m’est insupportable.

C’est pourquoi j’ai décidé de faire fuiter l’article ici, en espérant qu’un maximum de monde soit informé. 

Alors, soyez attentifs, et surtout, protégez vos enfants !

Apprenez-leur à différencier les contenus qui leur apporteront du positif de ceux qui les mettront en danger, car ils iront sur les réseaux sociaux de toute façon. Autant qu’ils sachent ce à quoi ils peuvent s’exposer, et qu’ils ne vous voient pas comme des adultes qui n’ont que le mot “interdiction” à la bouche, mais comme les personnes de confiances que vous devez être pour eux et vers qui ils peuvent se tourner s’ils tombent sur ces horreurs.

- Un journaliste de Pixels. 

Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Eugène Nesys et Magnosa qui ont assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de AngeNoire et des autres votants qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Lykaon qui s'est chargé de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

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