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vendredi 30 mars 2018

Yakoutie #5 : Keryakh

À propos, malgré la quantité d'esprits en tous genres dans la nature, il n'existe aucun concept pouvant se rapprocher de celui du Liéchi [NdT : en russe, le terme est un adjectif voulant simplement dire "sylvain"]dans les croyances yakoutes. Il y a Bayanay, l'esprit protecteur de la chasse, et l'on raconte qu'il est possible de le rencontrer en forêt (il y a une tonne de légendes à ce sujet), mais sa description ne correspond pas vraiment à celle du Liéchi, et il possède un rang plus élevé. Le mot "sylvain" ("tyhataagy") était utilisé en Yakoutie pour parler des ours. Il est possible que le concept du Liéchi ne soit tout simplement pas utile à leur mythologie, étant donné que tous les endroits, chaque recoin de la forêt, la moindre montagne, le moindre étang,... Tout possède un esprit protecteur correspondant. Il faut préciser qu'ils ont par essence un sale caractère, et qu'ils peuvent sévèrement punir le voyageur qui ne respecte pas les règles de l'endroit où il se trouve. Parfois même physiquement.

Il est par exemple strictement interdit, en Yakoutie, de prononcer à voix haute le nom d'un endroit inhabité si l'on s'y trouve pour la première fois. On dit qu'il s'agit d'une grave insulte envers l'esprit protecteur de ce lieu. Vous trouvez sans doute ça drôle, mais quand j'étais petit, mes parents ont bien failli m'en coller une bonne pendant un trajet car je n'arrêtais pas de lire les panneaux de signalisation portant le nom d'un endroit. Même de nos jours, il s'agit d'une règle d'or. Si vous l'enfreignez, tout le monde vous regardera bizarrement. Je me serais d'ailleurs sans doute moi-même regardé bizarrement. C'est une chose que de se moquer des campagnards un peu idiots, assis bien confortablement dans son appartement ; c'en est une autre lorsqu'on est à trois cents kilomètres de toute civilisation, dans le fin fond d'une forêt infernale, et que tout peut arriver. Enfin voilà.

Bref, les prochaines histoires qui seront publiées auront trait à des cas de transgression de règles de ce genre.

Lorsque l'on se rend sur un lieu considéré comme particulièrement saint en Yakoutie, les routes sont bordées d'arbres auxquels sont accrochés d'innombrables petits objets brillants sans valeur, des pièces de monnaie et même des billets. On en trouve beaucoup sur les routes, j'en ai moi-même vu cinq au cours de ma vie. On les appelles les keryakh, les arbres sacrés. Si l'on veut qu'aucune force inconnue ne s'en prenne à nous lorsque l'on traverse ce genre d'endroit, il faut payer la taxe et laisser sur l'arbre un petit objet brillant, une pièce ou un billet. En soi, cette règle n'est plus tellement suivie de nos jours, même si l'on ne laisse rien, l'absence de paiement n'entraîne aucune conséquence. En revanche, si l'on abîme l'arbre ou, pire, si l'on vole quelques "cadeaux", c'est la fin, il n'y a plus qu'à s'attendre au déchaînement des forces de ce lieu.

La première histoire se déroule vers la fin de la période soviétique, probablement dans les années 80. Un certain patron du centre du raïon, appelons-le Nikolaï, était parti en visite dans un raïon voisin à bord d'une GAZ de fonction [NdT : encore une marque de voiture, celle-ci connue notamment pour ses tout-terrains ressemblant beaucoup aux modèles que la marque fournit à l'armée] avec son chauffeur, que nous appellerons Ivan. C'était l'hiver, ils avaient roulé pendant longtemps, et la nuit était tombée avant qu'ils n'atteignent la ville. Ils avaient profité d'être arrivés dans une clairière pour sortir se dégourdir les jambes, et y avaient trouvé un de ces fameux arbres. Ils savaient bien évidemment de quoi il s'agissait, mais ils ne se sont pas pliés à la coutume et, pour une raison qui m'échappe, le conducteur a décidé de faire la petite commission sur les racines de l'arbre. Puis ils sont retournés à la voiture et ont poursuivi leur chemin en bavardant de tout et de rien, entourés par les ténèbres au point que la route enneigée n'était visible que dans le cercle de lumière que formaient les phares.

Soudain, le chauffeur s'est aperçu que le bruit provenant du moteur de la GAZ avait brutalement changé et qu'elle commençait à perdre de la vitesse. Il a enfoncé l'accélérateur, le moteur a rugi, mais le véhicule arrivait malgré tout à peine à se traîner. C'est à ce moment que Nikolaï lui a demandé ce qui s'était mis à dégager une odeur de charogne dans la cabine. Ivan a haussé les épaules, puis plus tard a jeté un oeil derrière lui pour s'apercevoir qu'au milieu de la banquette arrière se trouvait un Yakoute décharné, vêtu d'une vieille fourrure en lambeaux, et qu'il le regardait d'un air mauvais. La terreur a figé Ivan qui s'est rappelé ce qu'il avait fait près de l'arbre, puis il a recommencé à regarder droit devant lui, vers la route. Pendant ce bref instant, il avait continué à conduire tout droit, comme s'il avait été en pilote automatique.

Son patron lui a demandé quel était le problème, mais il a seulement fait un signe de la tête vers l'arrière, ne pouvant plus articuler le moindre mot. Nikolaï s'est retourné et s'est tu. La puanteur s'est accentuée, la voiture se traînait comme une tortue, comme si le passager de la banquette arrière pesait plusieurs centaines de kilos, les deux hommes étaient pâles comme des linges, mais ils ne voulaient surtout pas arrêter la voiture au milieu d'une clairière abandonnée. Ils ont poursuivi leur chemin un moment comme ça. Puis le chauffeur a lancé un regard dans le rétroviseur, mais il n'y a rien vu, il n'y avait que le siège arrière. Cependant, il n'a pu s'empêcher de se retourner, l'odeur lui emplissant les narines étant si forte qu'il lui aurait semblé que le passager arrière était mort et avait été laissé là pendant deux semaines, et a de nouveau senti sur lui le regard acéré des yeux enfoncés. La peur montait en lui alors qu'il se remettait à regarder la route, abandonnant l'idée de se retourner encore une fois.

Le chemin s'est poursuivi ainsi pendant une heure avant qu'ils n'arrivent au premier endroit habité. Alors que les lumières des maisons se rapprochaient, le conducteur a senti que la voiture commençait à avancer plus facilement. Rassemblant son courage, il s'est alors retourné pour retrouver une banquette vide. Ivan a laissé échapper un soupir de soulagement, donné un coup de coude à son chef, et les deux se sont détendus. Mais la puanteur n'a pas immédiatement disparu, il a même fallu ouvrir les fenêtres pour qu'elle diminue plus rapidement. Plus tard, ils se sont longuement lamentés sur le fait qu'il faille désormais respecter les traditions pour ne plus jamais revivre une telle horreur.


Traduction : Magnosa



12 commentaires:

  1. Cela explique donc l'absence de pie en Russie...

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    1. Je vois pas trop le rapport... Une explication ?

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    2. C'ÉTAIT une blague en référence au fait que les pièces vole les petits objets brillant pour faire leur nid.

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    3. IUO BAH EXCUSE NOUS SI T'ES PAS DROLE

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  2. Ça fait plaisir de voir que magnosa c'est reconcilié avec wikipédia (même si ils n'ont toujours pas corrigé leur article.)

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    1. Arrête de monopoliser l'espace commentaire. Si t'as plusieurs idées à exprimer, dis les en un seul commentaire.

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  3. Je n'ai "strictement" rien ressentis sur cette... creepypasta (ou histoire).

    C'est long pour pas grand chose au final!

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    1. C'est long car il y a une annonce en première partie,et pourrait tu preciser ce qui ne t'a pas plu en deuxième, fait une critique constructive.
      Et oui c'est une creepypasta,sinon elle serait sur le necromonial.

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