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mardi 10 mars 2015

Mon frère (10/11)

Entrée 1
Entrée 2
Entrée 3
Entrée 4 
Entrée 5
Entrée 6
Entrée 7
Entrée 8
Entrée 9
Entrée 11

Texte original sur creepypasta.org


Entrées originales sur The Books of Sand :
Excerpt from Notebook 1 : "Warning, goodbye"
Excerpt from Notebook 1 : "Origin/To remember"
Excerpt from Notebook 5 : "Dog killer"


Je l’ai trouvé.



J’ai cherché le dessin après avoir lu la dernière entrée. J’ai commencé à me demander si l’image pouvait être quelque part. J’ai regardé encore dans le trou en dessous des planches dans la chambre de mon frère, là où j’avais trouvé les cahiers. Il était caché dans un coin. J’ai trouvé autre chose aussi, que je n’avais pas vu la première fois. Je m’excuse pour la mauvaise qualité, ça a
manifestement été plié plein de fois et j’ai dû retirer pas mal de poussière pour pouvoir le scanner proprement.

J’ai relu quelques entrées après avoir vu cette image.


Extrait du cahier #4 : « Attention, au revoir ».

  1. Les meurtres n’étaient pas justifiés. L’intention était pourtant bonne. Il est hors de contrôle. La maison de F. empeste ça. ÇA. L’odeur de la mort.
  2. Le magasin de jour n’est pas sûr. Ne t'associe pas avec la fille. Si tu le fais, alors ne le fais pas seul.
  3. NP a tes numéros. Je croyais que vous leur aviez donné de fausses informations. Pourquoi ne l’as tu pas fait ? Il ont appelé chez moi toute la journée. Pourquoi vous leur avez donné mon numéro ? Qu’est ce que vous leur avez donné d’autre ?
  4. J’ai rêvé d’un homme bloqué dans une pièce au deuxième étage, avec une famille qui vivait en dessous, coincé dans son corps, dans une baignoire pleine de glace. J’ai rêvé de N. très souvent depuis qu’il nous a quittés. Je sais que c’est dur à entendre.
  5. E. m’a parlé en ligne. Elle veut que j’écoute des musiques qu’elle a faites.
  6. L’enterrement de N. est dans le cimetière ____, rue ___, le 21 de ce mois, à 7h00. Tu seras là.
  7. Je ne savais pas pour les statues de D. à l’époque. Je l’ai déduit grâce à ce qui est arrivé avec F.
Je n’ajouterai plus rien aux cahiers. Désolé.
K


C’est une des seules entrées signée dans les cahiers. Il n’y en a aucune autre signée par K avant ou après celle-là.


Extrait du cahier 1 : « Genèse / À se rappeler ».


A. m’a raconté une histoire l’autre jour. Je sais pas si il plaisantait ou pas.

Quand A. avait douze ans et que ses parents l’emmenaient voir un psychologue après le foot, il se rappelait voir une femme tous les jours. Le psy avait son cabinet au troisième étage d'un immeuble. À la fin de la séance A. prenait l’ascenseur jusqu’en bas et attendait à l’entrée que ses parents le récupèrent. Ils lui demandaient comment ça s’était passé et il leur répondait par un simple « bien ».

À côté de ce building il y avait un petit magasin, il vendait des robes d’été et des chaussures pour femme. Quand A. attendait ses parents, la propriétaire revenait de son déjeuner pour rouvrir le magasin. C’était une femme de 45 ans, qui portait des habits colorés avec des motifs dépareillés. Avant de rouvrir elle fumait une cigarette d’un air exaspéré devant le magasin. Parfois elle jetait un regard furtif à A. Il se disait qu’elle devait savoir qu’il allait chez le psychologue. Elle avait dû voir beaucoup de garçons comme lui attendre à ce même endroit que les parents arrivent.

La vitrine du magasin était composée de mannequins ; auxquels il manquait parfois un bras ou des bouts de visage, dans des tenues démodées même pour l’époque. A. les regardait parce qu’il n’avait rien d’autre à faire, et aussi parce que la dame le rendait nerveux. Parfois elle se mettait juste à côté de lui pour fumer. Mais elle rentrait toujours dans son magasin avant que ses parents arrivent. Elle était ridée et portait énormément de maquillage, et elle regardait toujours dans la rue, comme si elle s’attendait à assister à des choses graves.

C’est là que A. a commencé à se rendre compte après tant de rencontres silencieuses, que les vêtements que portaient la fille ressemblaient beaucoup à ceux qu’elle vendait dans son magasin. C’était comme une pub pour elle-même. Mais ce qui intriguait A., c’est que lorsqu’elle portait un modèle de robe en particulier, cette même robe disparaissait de la vitrine. C’était comme si elle prenait une robe d’un mannequin chaque soir et qu’elle le portait le lendemain, puis une autre. A. s’est dit que personne d’autre ne devait travailler dans le magasin. Il n’a jamais vu personne entrer ou sortir du magasin. Il la regardait un peu confusément et n’a jamais parlé d’elle à ses parents.

Des mois après que ça ait commencé, le rendez-vous de A. avait été déplacé en fin d’après-midi. Un jour, il a pris l’ascenseur et a attendu devant la porte. Il est devenu impatient et a frappé à la porte, même si il pouvait entendre parler, et probablement sangloter de l’intérieur. Il a reconnu la voix du psychologue qui lui disait d’attendre un moment. Alors il s’est assis par terre, contre le mur. Quelques minutes se sont passées avec des intervalles de silence et de sanglots. Il a finalement entendu des pas dans sa direction et la porte s’est ouverte brutalement. La femme du magasin en est sortie.

Elle a essuyé ses yeux avec un mouchoir brodé et est restée immobile à le regarder un moment, évidemment surprise de le voir là, comme si il l'avait surprise en flagrant délit de péché. Son visage s’est transformé en celui qu’elle avait d’habitude : anxieux, désespéré. Elle est ensuite partie et la psy a invité A. à rentrer dans son cabinet.

Les derniers jours, lorsque les parents de A. se sont rendus compte qu’il n’était plus nécessaire de payer les consultations (ils s’étaient assez plaint sur le prix qu’elle coûtaient), A. était triste de voir que le magasin avait fermé et qu’il était vide.

J’ai demandé à A. d’écrire cette histoire lui-même, mais il a refusé.


 

Extrait du cahier #5 : « Le tueur de chiens ».

C'est pas nouveau que le journal télévisé du matin aime le sensationnalisme. Tu te souviens probablement du conducteur de taxi qui prenait des filles et qui les poignardait avec un tournevis. Un tournevis. Ils l’ont appelé le « psychopathe au tournevis » parce qu’ils ne sont pas très créatifs dans le coin. Le tueur de chiens était de ce genre-là. C’était dans les années 90. T. sait probablement l’année exacte.

Vers cette époque là, les chiens du 2ème district ont commencé à tomber comme des mouches. Ils étaient étranglés pour la plupart, même si plus tard le tueur de chiens s'est mis à développer un goût pour le gore et leur défonçait le crâne. Quelques-uns avaient aussi été empoisonnés, mais les voisins cruels empoisonnent souvent les chiens quand ils aboient tout le temps ou trop fort, alors c’est pas comme si tous les meurtres pouvaient lui être attribués.

L’histoire du tueur de chiens a attiré l’attention des médias quand ça a commencé à toucher le voisinage. Les animaux de compagnie des familles commençaient à mourir de la même façon dans certains secteurs de la ville. Toutes races et tailles confondues, et souvent plusieurs victimes à la fois. Il n’y avait aucune motivation particulière derrière ces actes affreux. On s’est dit que tous les chiens qui étaient morts en ce temps là avaient été tués aussi, mais les chiens meurent tout le temps, alors ça reste une hypothèse. Ce qui effrayait les gens était que comme les victimes étaient choisies sans logique apparente, il était juste probablement fou (ou il détestait vraiment les chiens) ; et comme beaucoup de ces meurtres impliquaient des effractions au moins jusque dans le jardin des maisons, on pouvait facilement s'imaginer que le Tueur de chiens pourrait tuer des personnes. Le fait qu’il ne s'embêtait pas à voler chez les gens chez qui il s'introduisait effrayait encore plus les gens, parce que ce n’était pas rationnel. Je me souviens que mes parents avaient mis un système d’alarme à la maison pour la première fois. Ils avaient aussi bougé le landau de mon frère pour qu’il dorme avec eux pendant un temps. J’étais encore en primaire, alors je ne savais pas encore quoi faire si je tombais nez-à-nez avec un fou, mais avec un bébé c’est différent je suppose. Je ne suis pas rancunier de toute manière.

Le tueur de chiens a frappé pendant environ 5 mois, et était toujours dans les journaux, même si il ne faisait pas les gros titres. Il était un peu comme une énigme, un puzzle dans l’esprit de chacun. Beaucoup de gens dormaient avec leur chien dans la maison avec eux. Plus encore se sont débarrassés de leur chien pour que le Tueur de chien n’ait aucune raison de rentrer chez eux. Descendre dans les rues voulait dire voir beaucoup de chiens errants, quelques-uns avec des colliers, abandonnés par leur propriétaires, quémandant pour de la nourriture.

Pendant sa période d’activité, beaucoup de gens se sont dits être le tueur de chiens. Mais quand les meurtres continuaient c’était dur à croire. Il y avait un certain jeune homme qui était apparu dans beaucoup de journaux et de talk shows après avoir supposément fourni la preuve de sa culpabilité, mais ça avait été démenti. Je ne suis pas sûr de pourquoi tant de gens voulaient se faire passer pour lui, certainement pour la notoriété.

J’ai dit que T. connaissait certainement l’année exacte des meurtres parce que ça avait commencé dans son quartier. En fait, le chien de ses voisins avait été une des premières victimes si je me souviens bien. Nous n’avions même pas de chien, alors mes parents étaient juste parano avec leur alarme et tout, comme d’habitude.

À un moment, une personne qui avait retrouvé son chien décapité un matin avait prétendu apercevoir le tueur de chiens alors qu'il sortait de son jardin. C’était une très vieille dame dont le chien était le seul compagnon. Son histoire était devenue populaire dans les médias. Elle était aussi très superstitieuse. Elle disait que le tueur de chiens n’était pas un homme mais un démon. Elle disait que c’était une ombre avec des yeux rouges qui s’évanouissait quand tu la voyais. La plupart des gens ont pris ça comme des élucubrations d’une vieille dame, mais une bonne partie des gens dans ce pays sont très superstitieux également alors les autres l’ont prise au sérieux.

Puis, les pubs de nuit ont commencé.

Je ne l’ai vue qu’une fois moi-même. Elles passaient très tard la nuit. J’étais resté
une fois jusque genre 2h du matin, à regarder des rediffusions de X-men, quand soudain la TV a changé et une image granuleuse est apparue. Elle durait à tout casser 30 secondes. C’était en ralenti, de mauvaise qualité. On voyait des chiens étendus par terre, probablement morts. Je ne sais pas si c’était une vidéo prise des news ou filmée par un curieux, mais les chiens étaient apparemment des victimes du tueur. La « pub » était troublante en elle-même, mais le plus bizarre était la musique de fond. C’était une sorte de chant rituel, de ce que je me souviens. Le genre de truc qu’on entendrait chanter dans une manif, mais dans un ton bizarre. En même temps que ces plans sur des chiens morts. Puis, à la fin, imposé en lettres blanches : « ARRÊTEZ S’IL VOUS PLAÎT ». Puis la pub se finissait dans un fondu au noir, qui était instantanément remplacé par la suite du programme. C’était déroutant. 

Quand l’existence de ces pubs s’est fait connaître du grand public, il est devenu clair qu’elles étaient sur toutes les chaines, interrompant les dessins animés, les opéras et la pornographie sans discrimination, entre 2 et 5h du matin. Et plus intrigant encore, elles n’étaient pas diffusées par les chaines. Ce n’était pas des pubs officielles ; quelqu’un piratait le signal de ces chaines la nuit pour diffuser cette pub. Personne n’a jamais su qui c’était, et ça s’est arrêté quelques semaines après.

Le tueur de chiens aussi. À l’époque les gens s’étaient lassés d’entendre parler de lui aussi, mais les meurtres tendaient à s’arrêter. Dans toutes les grandes villes les chiens meurent dans les rues tous les jours, mais aucun ne portait la marque du tueur ou ne correspondait à son modus operandi. Alors on s’est dit qu’il était sûrement redevenu un psychopathe normal, ou était retourné dans les profondeurs de l’enfer (pour ceux qui croyaient en l’histoire de la vieille dame).

L’identité du tueur de chiens, tout comme celle de l'auteur de la pub, sont inconnues à ce jour, du moins de ce que je sais. (Des amis à moi ont probablement leur théorie de toute manière). Le mec qui mettait des vidéos de vieilles pubs populaires sud-américaines avait une de ses pubs, mais d’après A., elle a été enlevée. Juste une autre histoire étrange de notre ville.

[ FIN ]


C’est clair que cette histoire a été écrite par mon frère. Le bébé mentionné, c’était moi. Je me souviens à peine du tueur de chiens. On n'en parle plus vraiment aujourd’hui. Je n’ai jamais su pour les diffusions pirates. J’ai demandé à mes parents mais ils ne se souviennent pas, alors c’était peut-être une fiction inventée par mon frère pour épicer l’histoire. J’ai regardé sur YouTube mais je n’ai eu aucun résultat. (Même s’il y a beaucoup de vidéos de gens qui battent des chiens malheureusement, mais rien de ce mon frère a décrit ici).



4 commentaires:

  1. Cette pasta est folle je m'impatiente de la suite GG au traducteur ! good job :)

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  2. Belle pasta ! bravo pour avoir ajouté le dessin

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  3. Pourquoi les chiens... :(

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