D'après l'extrait d'un journal local:
Alicia, fille unique de la famille ******* a aujourd'hui trouvé le courage de témoigner. La jeune fille a été témoin du meurtre de sa cousine, puis victime d’une tentative d’enlèvement le 16 mai 2009.
Alicia, fille unique de la famille ******* a aujourd'hui trouvé le courage de témoigner. La jeune fille a été témoin du meurtre de sa cousine, puis victime d’une tentative d’enlèvement le 16 mai 2009.
Les deux dernières semaines précédant le drame, la famille ******* fut
victime d’évènements pour le moins troublants, jusqu’à ce que tout semble
s’arranger. En effet, le 4 mai 2009, débordé et exténué, le père
d’Alicia part de chez lui tôt le matin pour une nouvelle journée de travail
harassant. Mais lorsqu’il se retrouve dans l’allée de la
maison familiale, il comprend rapidement qu’il passera réellement
une mauvaise journée : sa voiture a disparu. À première vue, il ne
réalise pas ce qui est en train de se produire. Il retourne chez lui et
demande à sa femme où aurait-elle bien pu garer leur véhicule, mais elle
est aussi surprise que lui. Ils se remémorent ensuite les évènements de
la veille pour finalement accepter l’idée que leur voiture a bel et
bien été volée.
Le
mari n’attend pas plus longtemps pour contacter la police et signale le
vol mais, au fil des recherches, aucune trace n’a été trouvée.
« Ils étaient comme deux enfants devant leurs cadeaux de Noël »
Quelques
jours plus tard, alors que la famille s’apprêtait à rejoindre les
grands-parents d’Alicia, une étrange surprise les attendait dans leur
allée : leur voiture se trouvait exactement à l’endroit où elle aurait
toujours dû être. Lavée, lustrée et en parfait état, elle était comme
neuve. Pendant un moment, osant à peine s’en approcher, ils se tinrent à distance. C’est alors que leur petite fille remarqua une
enveloppe disposée sur le pare-brise. Dans celle-ci se trouvait une
lettre anonyme dans laquelle étaient inscrites les excuses du
cambrioleur. Il avoua son acte en expliquant qu’il ne voulait en aucun
cas effrayer cette petite famille, que ce n’était pas ses intentions. En
guise d’excuse, l’auteur de la lettre avait laissé deux places
onéreuses pour un concert à guichet fermé. Convaincu, le couple est
enchanté même s’il se demande qui est le mystérieux voleur.
Nous
sommes le samedi 16 mai 2009. Malgré l’enquête qui est toujours en cours, ils n'ont pas la
moindre idée de qui a pu emprunter leur voiture. Mais ils sont ravis
que la personne ait été suffisamment honnête pour leur offrir des places
de concert aussi coûteuses. Ils prennent la voiture et se mettent
donc en route pour une soirée mémorable en amoureux.
Ce
soir-là, vous étiez âgée de cinq ans. Votre cousine avait libéré sa
soirée afin de ne pas vous laisser seul à la maison. Pouvez-vous me
raconter ce début de soirée ?
Bien
sûr. Il devait être aux alentours de 19h. Je me souviens que ma mère
m’avait dit qu’ils devaient partir tôt dans la soirée pour rejoindre la
ville où avait eu lieu le concert. Ils étaient excités et stressés à la
fois. J’étais assez triste qu’ils ne m’aient pas amenée avec eux
d’ailleurs. Mais Christelle (sa cousine)
faisait tout son possible pour que je ne passe pas la soirée à bouder
dans ma chambre. C’est marrant, mais je voyais ça comme une trahison.
Christelle avait commandé une pizza que nous avions mangée devant un film auquel je ne comprenais absolument rien.
Votre mère a ensuite appelé Christelle pour prendre de vos nouvelles.
Et
j’en étais heureuse. Ils attendaient l’ouverture des portes. Il devait y
avoir du monde près d’eux parce que j’entendais à peine ce qu’essayait
de me dire ma mère. Mais, à sa voix, je pouvais comprendre que tout
allait pour le mieux. Nous n’avons pas beaucoup parlé. Mais c’était
suffisant pour me sentir mieux après.
Que s’est-il passé ensuite ?
Le
film venait de se terminer. J’étais fatiguée et je ne voulais qu’une
chose : dormir. Christelle m’a dit que mes parents ne reviendraient
pas avant quelques heures et qu’il valait mieux pour moi de ne pas les
attendre. Elle m’a raccompagnée dans ma chambre avant de retourner
dans le salon.
Dans la nuit, Christelle m’a réveillé en m’emmenant avec elle dans mon placard. Je ne comprenais pas. Je pensais qu’elle voulait que je me cache pour surprendre mes parents qui venaient de rentrer. Elle me disait de ne pas faire de bruit. J’étouffais mon fou-rire avec mes mains, mais ma cousine semblait effrayée. Tout à coup, elle m'a serrée fort dans ses bras en me chuchotant qu’il ne fallait pas que j’aie peur et que la police n’allait plus tarder. C’est alors que je me suis mise à trembler, à pleurer. Je voulais revoir ma mère. J’entendais ce bruit… Cette balle de ping-pong rebondir régulièrement sur le sol. J’étais en plein cauchemar. Au bout de quelques minutes, la porte de ma chambre s’était ouverte. Ce bruit régulier était si fort, tellement fort que j’avais l’impression qu’il résonnait partout dans la maison. Il se tenait dos au placard. Il tenait fermement cette balle.
Dans la nuit, Christelle m’a réveillé en m’emmenant avec elle dans mon placard. Je ne comprenais pas. Je pensais qu’elle voulait que je me cache pour surprendre mes parents qui venaient de rentrer. Elle me disait de ne pas faire de bruit. J’étouffais mon fou-rire avec mes mains, mais ma cousine semblait effrayée. Tout à coup, elle m'a serrée fort dans ses bras en me chuchotant qu’il ne fallait pas que j’aie peur et que la police n’allait plus tarder. C’est alors que je me suis mise à trembler, à pleurer. Je voulais revoir ma mère. J’entendais ce bruit… Cette balle de ping-pong rebondir régulièrement sur le sol. J’étais en plein cauchemar. Au bout de quelques minutes, la porte de ma chambre s’était ouverte. Ce bruit régulier était si fort, tellement fort que j’avais l’impression qu’il résonnait partout dans la maison. Il se tenait dos au placard. Il tenait fermement cette balle.
Tout s'est passé tellement vite, comme si j’avais perdu connaissance le
temps de deux, trois secondes. Tout ce que j'ai retenu, c'est que l'homme a
ouvert brusquement le placard et attrapé ma cousine.
J’avais l’impression qu’elle venait de disparaître sous mes yeux. Je
hurlais, je pleurais. J’appelais au secours mais les cris de Christelle
recouvraient ma voix…
Avez-vous eu le temps de voir son visage ?
Non.
Je vous l’ai dit. Tout s'est passé trop vite. La seule chose dont je
suis certaine, c’est qu’il portait un pull à capuche noir et des gants
noirs. J’avais si peur… Ce type agissait seul, agit seul. Quand j'ai arrêté d'entendre ma cousine, je n’ai pas pu m’empêcher de me
recroqueviller à l’intérieur de l’armoire. J’étais tellement effrayée.
Je bouchais mes oreilles avec mes mains tremblantes. Mais je pouvais à
nouveau entendre cette balle rebondir dans ma chambre. Ma seule réaction
a été de lui supplier de me laisser tranquille avant que mon papa
n’arrive. À travers la porte, je pouvais difficilement remarquer qu’il
s’était assis sur mon lit en fixant l’armoire.
C’est alors qu’il a engagé une conversation, n’est-ce pas ?
Oui. « Je ne te ferai aucun mal, tu n’as rien à craindre. Juré, craché ! »,
c’est ce qu’il m’a fait savoir. Il était calme. Juste après, il
s’était levé pour ensuite s’accroupir face au placard sans pour autant
chercher à me sortir de là. Tout ce qu’il voulait, c’était me rassurer.
Il disait que ça ne devait pas se passer comme ça, qu’une personne de
trop était encore dans la maison ce soir-là. Après, il m'a fait
comprendre que ma cousine nous attendait dans la voiture.
Vous êtes finalement sortie du placard au bout d'un moment.
Il
avait réussi à me faire sortir juste grâce à ses belles paroles.
J’étais inconsciente et naïve. Il semblait si gentil. Il n’avait rien du
monstre qu’il était réellement. Il disait connaître mes parents. Il
savait même qu’ils étaient partis assister au concert des *****.
J’aurais dû me douter qu’il était l’homme ayant volé la voiture de mes
parents. Mais je devais, sans doute, être trop jeune pour faire le lien.
Il m'a ensuite proposé de l’accompagner pour les rejoindre.
Nous sommes montés dans la voiture de ma cousine. Inquiète, je lui ai demandé où elle était. Il m'a répondu qu’elle faisait une sieste dans le coffre car la route risquait d’être longue, avant de me conseiller de faire pareil. C’est alors que j’ai commencé à ressentir une sorte de mauvaise intuition. Je n’étais plus très rassurée, et il l’avait remarqué. Lorsque nous sommes sortis du quartier, deux patrouilles de police se dirigeaient vers notre ancienne maison. Mes larmes ont commencé à couler. Je lui ai supplié de me laisser rentrer chez moi.
Nous sommes montés dans la voiture de ma cousine. Inquiète, je lui ai demandé où elle était. Il m'a répondu qu’elle faisait une sieste dans le coffre car la route risquait d’être longue, avant de me conseiller de faire pareil. C’est alors que j’ai commencé à ressentir une sorte de mauvaise intuition. Je n’étais plus très rassurée, et il l’avait remarqué. Lorsque nous sommes sortis du quartier, deux patrouilles de police se dirigeaient vers notre ancienne maison. Mes larmes ont commencé à couler. Je lui ai supplié de me laisser rentrer chez moi.
Et c’est la sonnerie du téléphone de Christelle qui vous a en quelque sorte permis de sortir.
Elle
sonnait, mais Christelle ne répondait pas. C’est alors que j’ai réalisé
ce qui était en train de m’arriver. L’angoisse me provoquait un mal
insupportable au niveau de la poitrine. J’ai détaché ma ceinture et je
me suis penchée vers le coffre en découvrant le corps inanimé de ma
cousine. C’était horrible. À ce moment, j'ai réussi à prendre le portable
et décrocher. C’était ma mère. Mon ravisseur a ensuite freiné
brusquement, ce qui m’a fait perdre l’équilibre. Mon épaule me
faisait horriblement mal. Je suis sortie de la voiture en courant vers
la maison la plus proche. Il me suivait sereinement, sans
courir, et faisait à nouveau rebondir sa balle de ping-pong. Je
hurlais au secours. Je le percevais à présent comme un cauchemar devenu
réel.
La
famille ******** n’a pas hésité à vous accueillir chez eux avant de
contacter les autorités. Que s’est-il passé par la suite ?
Je
n’ai pas vraiment eu besoin d’expliquer ce qui m’arrivait pour
qu’ils comprennent que la situation était grave. Le mari de la vieille
dame s’empressait de verrouiller toutes les portes et fenêtres de la
maison tandis qu’elle contactait la police. Nous l’entendions balancer sa
balle sur la porte d’entrée, jusqu’à que les sirènes retentissent.
Ils n’ont pas réussi à localiser l’homme qui a assassiné ma cousine et tenté de me kidnapper. Tout ce qu’ils ont pu découvrir, c’est que je venais d'échapper à ce qu’ils appellent un trafic d’êtres humains. Nous ne sommes pas la première famille à avoir eu affaire à ce type de méthode. Certaines sont plus violentes, d’autres non.
Ils n’ont pas réussi à localiser l’homme qui a assassiné ma cousine et tenté de me kidnapper. Tout ce qu’ils ont pu découvrir, c’est que je venais d'échapper à ce qu’ils appellent un trafic d’êtres humains. Nous ne sommes pas la première famille à avoir eu affaire à ce type de méthode. Certaines sont plus violentes, d’autres non.
Dans
ma chambre, l’homme avait laissé un message à mes parents. « Tout ce
qui brille n’est pas or ». Au fil des années, ce drame s’est inscrit dans ma mémoire comme une leçon de vie, comme une sorte d’avertissement.
À ce jour, nous comptons plus d’une cinquantaine de personne ayant été
victimes de cette méthode. Personne ne sait s’il s’agit d’une seule et
même personne se chargeant d’apporter à travers le pays de telles
« marchandises », ou d'un réseau organisé. Ce phénomène s’est développé à nouveau depuis le début
des années 1990, et cela sur tous les continents. Il consiste à réduire
des individus à l’état d’esclaves allant jusqu’à la prostitution afin
d’en tirer un profit financier.
Plusieurs
techniques sont utilisées par les trafiquants : corruption, violence,
tromperie, kidnapping, chantage, torture psychologique et physique etc.
Sympa, j'aime le style ...
RépondreSupprimerSympa *-*
RépondreSupprimerVraiment sympa
RépondreSupprimerbah même qu'une fois moi j'ai pris la kalash ô avec le lance 45 et vous vous êtes chier dans la culotte
RépondreSupprimerSympa
SupprimerSympa
Supprimer«Tout ce qui brille n'est pas or.» C'est du Tolkien, ça. Dans l'Univers de John Ronald Reuel Tolkien, Bilbo Baggins aurait écrit un poème pour Elessar, ou comme il l'appelait; «son ami dùnadan.».
RépondreSupprimerSinon bonne nouvelle, assez intéressante la forme d'interview en questions-réponses.
Cordialement,
Brundror.
Plus vieux encore ...
SupprimerProverbe du XVIIème siècle traduit du latin médiéval et qui viendrait du roman de renard dans le but de dénoncer la vanité des apparences. Elle existait auparavant sous la forme « tout ce qui reluit n’est pas or », puis le verbe reluire se transforma en briller pour suivre l’apanage des ménagères. Elle tendrait à expliquer le fait qu’il ne faut pas juger seulement sur les attraits d’une personne.
Mais chouette pasta qui nous rappelle les horreurs belles et bien réelles !
Non pas, l'ami : dans le SdA, nous avons "tout ce qui est or ne brille pas", ce qui fait référence à la grande valeur d'Aragorn malgré son aspect de rôdeur, alors qu'ici, "tout ce qui brille n'est pas de l'or" explique que les places de concert attirantes sont en fait bien moins appréciables que ce que l'on croît.
SupprimerNon plutôt qu'il ne faut pas croire n'importe qui même si il est mielleux
Supprimer'’il portait un pull à capuche noir et des gants noirs" cela m'as instinctivement fait penser à "-A" dans Pretty Little Liars (pour les fans vous connaissez surement)
RépondreSupprimersuper creepypasta j'ai adoré!
Mdrr j'y avais pas pensé mais ouais
SupprimerJ'ai trop adoré ! ** J'étais à fond dedans ! J'aime ce genre de Pasta, même si je préfère celles avec des créatures en tout genre ^-^
RépondreSupprimerBonne pasta, je l'ai trouvée bien rythmée.
RépondreSupprimerOuais c'est sympa.
RépondreSupprimerMais en tant que bonne chieuse je dirais que ce n'est pas une pasta. C'est juste un fait lambda inventé. On en retrouve du genre dans la presse, ou documentaires.- Ça peut faire peur mais y a rien de creepy.
Mais ça reste un très bon texte bien rythmé et intéressant à lire.
XD on dirait les interview/documentaire de 7 a 8 sur tf1 !!!
RépondreSupprimerMais sinon c'est pas mal !
Ce qui me perturbe le plus, c'est qu'en faisant des recherches, j'ai appris que cette greffe aura vraiment lieu :'c
RépondreSupprimerTu te n'aurai pas confondue avec la pasta du haut? :')
SupprimerJ'aime bien. Et je suis tout à fait conscient(e) que ça a déjà pu s'être réellement passée. ^^
RépondreSupprimerMmmmh...j'aime bien ca donne des idée...
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