"Tu me manques."
J'ai résisté à l'envie d'avoir un téléphone aussi longtemps que possible. Je n'avais pas vraiment de bonnes raisons, je crois, autres que le prix. Quand j'ai pris mon indépendance, je n'avais aucun moyen de me payer un forfait mensuel. J'étais la seule de mes amis à avoir seulement un fixe, et ça rendait tout le monde dingue. J'ai réussi à attendre jusqu'à mon vingt-cinquième anniversaire, quand je me suis finalement sentie assez à l'aise financièrement pour m'en acheter un. Tous mes amis ont ri de mon changement d'avis, mais je peux dire que ça les a soulagés. Pour tout dire, j'étais assez satisfaite moi aussi. Il s'avère que les téléphones portables sont ridiculement pratiques, qui l'aurait cru ?
J'ai commencé à recevoir des messages seulement environ un mois après avoir acheté mon téléphone. C'était le premier message d'un numéro inconnu que je recevais, et ça disait simplement : "Tu me manques."
J'ai d'abord été troublée - drôle de manière de se présenter, non ? Ça me semblait un peu trop dramatique... Et ça l'était quand j'ai fait le lien.
Environ un an plus tôt, j'avais rayé de ma vie mon bon à rien d'ex petit ami. En y repensant, je peux affirmer sans me tromper qu'il n'était rien d'autre qu'un grand enfant. Il voulait que je fasse la cuisine, le ménage, que je m'occupe de ses rendez-vous médicaux, et que je lui donne - oui, lui DONNER - la moitié de mon salaire chaque mois, parce qu'il ne trouvait pas ça nécessaire de trouver un travail. Je n'aurais pas dû rester avec lui aussi longtemps - foutue belle gueule - mais une fois que j'ai repris mes esprits, je l'ai mis à la rue, comme toutes ses autres copines/victimes l'avaient fait avant. Ma supposition était qu'il me stalkait sur Facebook, ou alors qu'il avait poussé mes amis à lui donner mon nouveau numéro. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il essayait de reprendre contact avec moi, et je me suis dit que ça ne serait pas la dernière.
Au final, j'ai choisi de ne pas répondre. D'une, je savais qu'il voulait juste essayer de me manipuler si je lui en donnais l'occasion, comme il en avait l'habitude. De deux, ça me donnait une petite satisfaction de le laisser se sentir ignoré. En principe, j'essaye de ne pas être mesquine, mais parfois une occasion aussi parfaite est vraiment séduisante.
Les prochains mois ont semblé confirmer ma déduction. Ses attaques n'étaient pas constantes, mais étaient toujours de vagues réclamations qui semblaient indiquer qu'il avait besoin de profiter d'une nouvelle personne, et qu'il n'arrivait pas à en trouver une. Ce n'était pas surprenant qu'il essaye de me contacter la première, vu que j'avais été sa plus longue relation, la plus loyale de toutes ses copines... Et la plus naïve. J'étais la cible parfaite.
Les messages étaient toujours dans le même esprit, et sont vite devenus pénibles.
"Tu me manques."
"J'aimerais pouvoir te voir..."
"J'ai cru te voir dans la foule aujourd'hui, mais ce n'était qu'un rêve."
Beurk. Pathétique.
Une nuit, environ huit mois après avoir eu mon téléphone, j'ai dérapé.
Je dois l'admettre, j'avais bu. Ça a commencé par une bière pour me détendre après le travail, et ça a vite tourné en beuverie solitaire. J'étais complètement bourrée quand j'ai reçu un message plus long que d'habitude.
"Tu me manques tellement. Je sais que tu ne lis pas ça, mais aujourd'hui plus que jamais, j'ai besoin que tu saches à quel point je t'aime. Je ferais tout pour te voir encore une fois..."
"Aujourd'hui plus que jamais ?" me suis-je questionné. J'ai essayé de réfléchir malgré mon cerveau en bouillie. Dès la première pensée que j'ai eue, j'ai compris. "Aujourd'hui ça aurait sûrement été notre anniversaire." Certainement, pourquoi pas ? C'était l'occasion parfaite pour un peu de manipulation. C'était un connard, mais il était intelligent.
Et puis, j'ai eu une idée.
"Il veut jouer ? Ok. On va jouer. Mais je vais changer les règles." ai-je juré en bafouillant.
J'ai commencé à écrire et mon correcteur a lutté pour clarifier mes propos malgré mon ivresse.
"Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ?" Et puis, en prime, je lui ai fait savoir que je savais qu'il m'avait stalkée. "Tu sais où me trouver."
J'ai envoyé, et avec ça, j'ai changé le destin.
------------------------------------------------
Quand je me suis réveillée le matin suivant, j'avais treize appels manqués. J'ai essayé de me souvenir, malgré mon mal de crâne, de quelles conneries j'avais fait la nuit d'avant. J'ai gémi quand mon historique de messages a répondu à ma question.
"Ok, au moins, j'ai pas répondu aux appels" ai-je pensé. J'ai silencieusement prié pour qu'il ne m'envoie plus de message ou ne rappelle pas, mais je craignais de l'avoir simplement encouragé à continuer.
À mon grand soulagement, il a arrêté de m'envoyer des messages. Pendant environ une semaine, mon téléphone a été libéré de ses assauts. J'étais secrètement satisfaite, félicitant l'ingéniosité de l'ivrogne que j'étais la veille.
------------------------------------------------
La semaine suivante, on a toqué à ma porte. Je l'ai ouverte et j'ai vu un policier, avec un visage solennel et un uniforme bleu, se tenant parfaitement droit dans la lumière du jour. Son partenaire se tenait derrière lui, son visage aussi dur que de la pierre. J'ai senti une drôle de froideur couler dans mes veines, pendant qu'ils me fixaient.
"Euh... Bonjour, messieurs. Quelque chose ne va pas ?" ai-je demandé.
Après une courte présentation, ils se sont invités à l'intérieur. Je les ai laissés rentrer, sans être sûre de ce qu'ils cherchaient, mais étant convaincue qu'ils ne trouveraient rien. J'ai supposé qu'ils avaient fait une erreur, et j'ai été encore plus surprise quand ils ont commencé à me poser un tas de questions.
"Connaissez-vous quelqu'un du nom de Silence Madison ?"
J'étais perplexe, complètement déconcertée. "J'ai bien peur que non... Pourquoi ?"
"Nous avons trouvé une série de messages qui vous étaient destinés dans son téléphone. Nous avons vu seulement une réponse de votre part." Le plus jeune officier a sorti une liste imprimée des messages que j'avais reçus, suivis de ma réponse ivre.
La réalité a commencé à me rattraper quand le plus vieil officier m'a demandé : "Avez-vous reçu ces messages ?"
"Oui..." ai-je répondu. J'ai rapidement ajouté : "Mais ils venaient d'un numéro inconnu. Je pensais qu'ils étaient de mon ancien compagnon."
"Et c'est pour ça que vous avez envoyé cette réponse ?"
Je transpirais nerveusement. "Eh bien... Ouais. J'ai pensé que ça l'arrêterait." Je n'ai pas pu me taire : "J'avais un peu bu, donc peut-être que ce n'était pas la meilleure décision..."
Le plus jeune officier est sorti pendant que le plus vieux a soupiré. "Il semble y avoir eu un accident plutôt malheureux."
"Qu'est-ce que vous voulez dire ?"
Il a pris une grande respiration, et a ouvert sa bouche...
------------------------------------------------
Silence avait eu une première année très difficile à l'université.
Les cours étaient durs. Ce n'était pas fait pour elle. Sa vie était un mélange de stress et de papiers. Et, juste quand elle pensait que ça ne pouvait pas être pire, sa meilleure amie depuis l'enfance, Raquel Wagner, a perdu la vie dans un accident de voiture. Elle était morte sur le coup.
Silence s'est refermée sur elle-même, pendant que le semestre continuait. Sa famille et ses amis ont pleuré la perte de Raquel, bien sûr, mais ils ont continué leur vie, comme les gens ont coutume de faire. Silence, d'un autre côté, ne pouvait pas se résoudre à oublier son amie.
Elle a essayé de faire avec, vraiment, elle a essayé. Elle sortait, elle essayait d'avoir l'air heureuse quand elle allait en cours. Mais elle a doucement sombré dans une obscurité qui semblait inévitable.
Et quand cette obscurité était vraiment épaisse, suffocante, insupportable... Elle envoyait des messages à l'ancien numéro de Raquel. Un geste inutile, mais parfois ça lui apportait du réconfort.
Et à l'anniversaire de la mort de Raquel, quand elle était au plus bas, elle a finalement eu une réponse.
"Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Tu sais où me trouver."
Elle a essayé d'appeler, mais elle ne tombait même pas sur le répondeur - parce que je ne l'avais jamais configuré.
Donc elle a fait la seule chose logique qu'elle pouvait faire. Elle est allée chercher le cutter qu'elle avait pris au travail, et elle s'est ouvert les veines.
------------------------------------------------
J'ai fait une terrible erreur cette nuit-là, une erreur qui a mis fin à la vie de quelqu'un qui luttait désespérément.
Son père m'a pardonnée, mais, peu importe combien de fois je me suis excusée, sa mère n'avait rien d'autre que de la haine envers moi. Je comprenais ça. Pour elle, j'avais été le coup de grâce pour sa fille. La police m'a répété encore et encore que Silence a mis fin à sa vie d'elle-même et que je n'étais pas à blâmer. Mais au fond de moi, la culpabilité grandissait comme une mauvaise herbe que je ne pouvais pas déraciner.
L'année a été longue et dure.
J'ai réussi à me remettre sur pieds et à continuer ma vie, même si la mort de Silence s'accrochait à moi comme une ombre. Peu importe ce que je faisais, je ne pouvais juste pas l'oublier, quel que soit le temps qui me séparait de cet incident.
Hier, c'était son anniversaire. J'ai fait de mon mieux pour passer cette journée, faisant semblant de ne jamais avoir entendu ce nom, de ne jamais avoir entendu cette histoire.
Ça allait, jusque 22h cette nuit, quand j'ai reçu un message. Un message du numéro que j'avais désespérément essayé d'oublier pendant la totalité de l'année.
"Merci !"
J'ai résisté à l'envie d'avoir un téléphone aussi longtemps que possible. Je n'avais pas vraiment de bonnes raisons, je crois, autres que le prix. Quand j'ai pris mon indépendance, je n'avais aucun moyen de me payer un forfait mensuel. J'étais la seule de mes amis à avoir seulement un fixe, et ça rendait tout le monde dingue. J'ai réussi à attendre jusqu'à mon vingt-cinquième anniversaire, quand je me suis finalement sentie assez à l'aise financièrement pour m'en acheter un. Tous mes amis ont ri de mon changement d'avis, mais je peux dire que ça les a soulagés. Pour tout dire, j'étais assez satisfaite moi aussi. Il s'avère que les téléphones portables sont ridiculement pratiques, qui l'aurait cru ?
J'ai commencé à recevoir des messages seulement environ un mois après avoir acheté mon téléphone. C'était le premier message d'un numéro inconnu que je recevais, et ça disait simplement : "Tu me manques."
J'ai d'abord été troublée - drôle de manière de se présenter, non ? Ça me semblait un peu trop dramatique... Et ça l'était quand j'ai fait le lien.
Environ un an plus tôt, j'avais rayé de ma vie mon bon à rien d'ex petit ami. En y repensant, je peux affirmer sans me tromper qu'il n'était rien d'autre qu'un grand enfant. Il voulait que je fasse la cuisine, le ménage, que je m'occupe de ses rendez-vous médicaux, et que je lui donne - oui, lui DONNER - la moitié de mon salaire chaque mois, parce qu'il ne trouvait pas ça nécessaire de trouver un travail. Je n'aurais pas dû rester avec lui aussi longtemps - foutue belle gueule - mais une fois que j'ai repris mes esprits, je l'ai mis à la rue, comme toutes ses autres copines/victimes l'avaient fait avant. Ma supposition était qu'il me stalkait sur Facebook, ou alors qu'il avait poussé mes amis à lui donner mon nouveau numéro. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il essayait de reprendre contact avec moi, et je me suis dit que ça ne serait pas la dernière.
Au final, j'ai choisi de ne pas répondre. D'une, je savais qu'il voulait juste essayer de me manipuler si je lui en donnais l'occasion, comme il en avait l'habitude. De deux, ça me donnait une petite satisfaction de le laisser se sentir ignoré. En principe, j'essaye de ne pas être mesquine, mais parfois une occasion aussi parfaite est vraiment séduisante.
Les prochains mois ont semblé confirmer ma déduction. Ses attaques n'étaient pas constantes, mais étaient toujours de vagues réclamations qui semblaient indiquer qu'il avait besoin de profiter d'une nouvelle personne, et qu'il n'arrivait pas à en trouver une. Ce n'était pas surprenant qu'il essaye de me contacter la première, vu que j'avais été sa plus longue relation, la plus loyale de toutes ses copines... Et la plus naïve. J'étais la cible parfaite.
Les messages étaient toujours dans le même esprit, et sont vite devenus pénibles.
"Tu me manques."
"J'aimerais pouvoir te voir..."
"J'ai cru te voir dans la foule aujourd'hui, mais ce n'était qu'un rêve."
Beurk. Pathétique.
Une nuit, environ huit mois après avoir eu mon téléphone, j'ai dérapé.
Je dois l'admettre, j'avais bu. Ça a commencé par une bière pour me détendre après le travail, et ça a vite tourné en beuverie solitaire. J'étais complètement bourrée quand j'ai reçu un message plus long que d'habitude.
"Tu me manques tellement. Je sais que tu ne lis pas ça, mais aujourd'hui plus que jamais, j'ai besoin que tu saches à quel point je t'aime. Je ferais tout pour te voir encore une fois..."
"Aujourd'hui plus que jamais ?" me suis-je questionné. J'ai essayé de réfléchir malgré mon cerveau en bouillie. Dès la première pensée que j'ai eue, j'ai compris. "Aujourd'hui ça aurait sûrement été notre anniversaire." Certainement, pourquoi pas ? C'était l'occasion parfaite pour un peu de manipulation. C'était un connard, mais il était intelligent.
Et puis, j'ai eu une idée.
"Il veut jouer ? Ok. On va jouer. Mais je vais changer les règles." ai-je juré en bafouillant.
J'ai commencé à écrire et mon correcteur a lutté pour clarifier mes propos malgré mon ivresse.
"Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ?" Et puis, en prime, je lui ai fait savoir que je savais qu'il m'avait stalkée. "Tu sais où me trouver."
J'ai envoyé, et avec ça, j'ai changé le destin.
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Quand je me suis réveillée le matin suivant, j'avais treize appels manqués. J'ai essayé de me souvenir, malgré mon mal de crâne, de quelles conneries j'avais fait la nuit d'avant. J'ai gémi quand mon historique de messages a répondu à ma question.
"Ok, au moins, j'ai pas répondu aux appels" ai-je pensé. J'ai silencieusement prié pour qu'il ne m'envoie plus de message ou ne rappelle pas, mais je craignais de l'avoir simplement encouragé à continuer.
À mon grand soulagement, il a arrêté de m'envoyer des messages. Pendant environ une semaine, mon téléphone a été libéré de ses assauts. J'étais secrètement satisfaite, félicitant l'ingéniosité de l'ivrogne que j'étais la veille.
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La semaine suivante, on a toqué à ma porte. Je l'ai ouverte et j'ai vu un policier, avec un visage solennel et un uniforme bleu, se tenant parfaitement droit dans la lumière du jour. Son partenaire se tenait derrière lui, son visage aussi dur que de la pierre. J'ai senti une drôle de froideur couler dans mes veines, pendant qu'ils me fixaient.
"Euh... Bonjour, messieurs. Quelque chose ne va pas ?" ai-je demandé.
Après une courte présentation, ils se sont invités à l'intérieur. Je les ai laissés rentrer, sans être sûre de ce qu'ils cherchaient, mais étant convaincue qu'ils ne trouveraient rien. J'ai supposé qu'ils avaient fait une erreur, et j'ai été encore plus surprise quand ils ont commencé à me poser un tas de questions.
"Connaissez-vous quelqu'un du nom de Silence Madison ?"
J'étais perplexe, complètement déconcertée. "J'ai bien peur que non... Pourquoi ?"
"Nous avons trouvé une série de messages qui vous étaient destinés dans son téléphone. Nous avons vu seulement une réponse de votre part." Le plus jeune officier a sorti une liste imprimée des messages que j'avais reçus, suivis de ma réponse ivre.
La réalité a commencé à me rattraper quand le plus vieil officier m'a demandé : "Avez-vous reçu ces messages ?"
"Oui..." ai-je répondu. J'ai rapidement ajouté : "Mais ils venaient d'un numéro inconnu. Je pensais qu'ils étaient de mon ancien compagnon."
"Et c'est pour ça que vous avez envoyé cette réponse ?"
Je transpirais nerveusement. "Eh bien... Ouais. J'ai pensé que ça l'arrêterait." Je n'ai pas pu me taire : "J'avais un peu bu, donc peut-être que ce n'était pas la meilleure décision..."
Le plus jeune officier est sorti pendant que le plus vieux a soupiré. "Il semble y avoir eu un accident plutôt malheureux."
"Qu'est-ce que vous voulez dire ?"
Il a pris une grande respiration, et a ouvert sa bouche...
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Silence avait eu une première année très difficile à l'université.
Les cours étaient durs. Ce n'était pas fait pour elle. Sa vie était un mélange de stress et de papiers. Et, juste quand elle pensait que ça ne pouvait pas être pire, sa meilleure amie depuis l'enfance, Raquel Wagner, a perdu la vie dans un accident de voiture. Elle était morte sur le coup.
Silence s'est refermée sur elle-même, pendant que le semestre continuait. Sa famille et ses amis ont pleuré la perte de Raquel, bien sûr, mais ils ont continué leur vie, comme les gens ont coutume de faire. Silence, d'un autre côté, ne pouvait pas se résoudre à oublier son amie.
Elle a essayé de faire avec, vraiment, elle a essayé. Elle sortait, elle essayait d'avoir l'air heureuse quand elle allait en cours. Mais elle a doucement sombré dans une obscurité qui semblait inévitable.
Et quand cette obscurité était vraiment épaisse, suffocante, insupportable... Elle envoyait des messages à l'ancien numéro de Raquel. Un geste inutile, mais parfois ça lui apportait du réconfort.
Et à l'anniversaire de la mort de Raquel, quand elle était au plus bas, elle a finalement eu une réponse.
"Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Tu sais où me trouver."
Elle a essayé d'appeler, mais elle ne tombait même pas sur le répondeur - parce que je ne l'avais jamais configuré.
Donc elle a fait la seule chose logique qu'elle pouvait faire. Elle est allée chercher le cutter qu'elle avait pris au travail, et elle s'est ouvert les veines.
------------------------------------------------
J'ai fait une terrible erreur cette nuit-là, une erreur qui a mis fin à la vie de quelqu'un qui luttait désespérément.
Son père m'a pardonnée, mais, peu importe combien de fois je me suis excusée, sa mère n'avait rien d'autre que de la haine envers moi. Je comprenais ça. Pour elle, j'avais été le coup de grâce pour sa fille. La police m'a répété encore et encore que Silence a mis fin à sa vie d'elle-même et que je n'étais pas à blâmer. Mais au fond de moi, la culpabilité grandissait comme une mauvaise herbe que je ne pouvais pas déraciner.
L'année a été longue et dure.
J'ai réussi à me remettre sur pieds et à continuer ma vie, même si la mort de Silence s'accrochait à moi comme une ombre. Peu importe ce que je faisais, je ne pouvais juste pas l'oublier, quel que soit le temps qui me séparait de cet incident.
Hier, c'était son anniversaire. J'ai fait de mon mieux pour passer cette journée, faisant semblant de ne jamais avoir entendu ce nom, de ne jamais avoir entendu cette histoire.
Ça allait, jusque 22h cette nuit, quand j'ai reçu un message. Un message du numéro que j'avais désespérément essayé d'oublier pendant la totalité de l'année.
"Merci !"
Traduction : RedRaven
Creepypasta originale ici.
J'adore :p la fin est trop choue
RépondreSupprimerMais pourquoi "merci" ?
SupprimerBen en gros, Silence à pu se libérer de son chagrin grâce à la fille, du coup, elle lui envoie un dernier message (depuis un monde meilleur à ses yeux)
Supprimernice *-*
RépondreSupprimerj'ai trop aimé putain
Supprimertellement belle cette histoire... :')
RépondreSupprimerpas mal du tout, un peu prévisible pour ma part mais j'aime beaucoup cette pasta
RépondreSupprimerTu trouves qu'elle est prévisible? Moi j'ai trouvé la chute plutôt imprévisible...
Supprimerje la trouve complétemant imprévisible tout le long je pensé que c'était vraiment le copain.
Supprimercette creepy est vraiment super.
C moi ou y a un con qui éssaye de se faire passer pour un habitué de creepypasta à dire a toute les creepy:"trop prévisible"?
SupprimerHaha grave x)
SupprimerMdrrr trop
SupprimerG pa con pri
RépondreSupprimerc'est du troll ou c'est sérieux?
Supprimersinon en gros la fille a dit par erreur a une inconnue de se suicidé.
T'inquiètes ce que j'ai dis c'était pas sérieux. :o)
SupprimerElle est super... Mais quand j'ai lu (pour la deuxième fois dans le texte) : "Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Tu sais où me trouver.", j'ai fait : "Oh non!"(avec un sourire quand même, pauvre Silence).
RépondreSupprimerFranchement belle comme pasta... Et le merci à la fin, oh la la... :')
Gg à l'auteur!(anglais ou américain? On ne saura jamais lol)
c'est clair que la phrase qui semble juste anodine prend tout de suite un autre sens.
SupprimerOuais, quand c'est tragique après comme ça!
SupprimerJ'ai beaucoup aimé la fin. Elle est trop mignonne
RépondreSupprimerJ'adoooore *-*
RépondreSupprimerUne magnifique chute comme j'aime!
Excellent j'ai adoré la chute qui redonne un baume au cœur ! :3
RépondreSupprimerTrès belle pasta, j'adore :)
RépondreSupprimerOk j'ai pas compris le merci à la fin._.
RépondreSupprimerSilence la remercie de lui avoir... euh... "suggérée" de rejoindre Raquel. Je suppose.
SupprimerJe comprends encore moins du coup, elle est pas morte, comment c'est possible ?
Supprimer...
SupprimerBon. La fille, croyant que le numéro inconnu est celui de son ex', et étant bourrée, envoie à Silence cette phrase: "Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Tu sais où me trouver." Silence, pensant envoyer un messag à Raquel (la fille ayant récupéré l'ancien numéro de Raquel) rejoint sa meilleure amie.
Très belle pasta!
En tout cas, pasta magnifique, plus émouvante que réellement flippante, selon moi. Enfin, ce n'est qu'un avis (j'suis un gens sensible).
RépondreSupprimerQuand les flics on débarqué chez la narratrice, j'ai cru que son ex s'était fait tué en se trompant d'adresse, ou quelque chose comme ça... Mais j'suis vraiment pas déçu d'avoir été totalement à côté de la plaque! Bravo à l'auteur.
La fin est belle et imprévisible, quand elle envoie le message incitant le message, on s'attend à ce que son ex la retrouve et la tue mais pas du tout !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé cette creepypasta, aucun problème et je pense que mon avis n'est pas bien différent des autres.
RépondreSupprimerEt pourtant, Tripoda (ou qui que vous soyez), ne faites plus cette faute, je vous en supplie. En premier, peu importe le sexe. En premier, la première. Merci~
Mais non c'est triste pauvre silence vous dite presque tous que c'est une belle histoire. Alors qu'elle est morte par accident en croyant que c'était sa meilleurs ami depuis l'enfance qu'il l'avais répondu de venir la rejoindre
RépondreSupprimerBha nan justement c'est sa qui fait que c'est une belle histoire"Si tu veux me voir, alors pourquoi tu ne le fait pas? Tu sais où me trouver" silence souffrait, elle vivait plus pour vivre, si elle mourrais elle serait libre mais pour ses parents (je pense) elle ne pouvait pas, alors quand la fille (Raquel pour silence) lui a dit qu'elle devait là rejoindre, silence parlant a un mort c'est suicidé d'où le "merci" a la fin, elle la remercie que Raquel accepte qu'elle la rejoigne, en gros elle morte certes mais elle est libre
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerAu début je pensais que son ex a eu un problème et ayant appelé 13 fois s'est fais assassiné en arrivant chez elle ou ou s'est suicidé comme elle répondais pas mais enfaîte tu te rends compte que ça n'a rien à voire!!
RépondreSupprimerD'ailleurs c'est la première CreepyPasta qui a faillis me faire pleurer *_* J'adore!!!
SupprimerD'ailleurs c'est la première CreepyPasta qui a faillis me faire pleurer *_* J'adore!!!
SupprimerCreepypasta avec un happy ending.. Plutôt cool, j'ai adoré :)
RépondreSupprimerQuand le policier a commencé à parler d'une amie qui était très proche de Silence et qui était morte je me suis dit "Oh non, oh non oh non..." et j'ai vu juste. Magnifique pasta, j'ai adoré ! Franchement c'était superbe et la petite chute à la fin même si elle est un peu improbable, est belle. Bref, j'ai adoré !
RépondreSupprimerQuand le policier a commencé à parler d'une amie qui était très proche de Silence et qui était morte je me suis dit "Oh non, oh non oh non..." et j'ai vu juste. Magnifique pasta, j'ai adoré ! Franchement c'était superbe et la petite chute à la fin même si elle est un peu improbable, est belle. Bref, j'ai adoré !
RépondreSupprimerAu début j'ai cru c'était son téléphone fixe qui était possédé et qui la hantait parce qu'elle lui manquait MDRRR
RépondreSupprimerTu m'as tué x)
SupprimerJ'ai adoré cette creepy pasta ! Elle est merveilleusement bien écrite et on ne s'attend pas du tout à une fin comme ça. Bravo à l'auteur !
RépondreSupprimerfain trau praivizible
RépondreSupprimerJ'adore cette pasta, qui est trop mignonne.
RépondreSupprimerGg a l'auteur!
Pour que se soit un peu plus creepy moi j'aurais mis que silence déterre son ami pour qu'elles soit ensemble et qu'elle se tue avec le corps de son ami à côté d'elle.
RépondreSupprimerC'est de la surenchère gratuite ça, ça n'ajoute rien au récit, au contraire, ça retire le côté réaliste qui met vraiment mal à l'aise.
SupprimerSi un des personnages se transforme en cinglé, cette pasta perd beaucoup de son intérêt/impact.
J'avoue c pas edgyland ici
SupprimerBest creepypasta ever ! Avec une fin génial, et une super chute ! J'ai adoré !
RépondreSupprimerj'ai presque envie de pleurer
RépondreSupprimerLe "merci" à la fin.. J'ai la terrible intuition qu'il est de la part de la mère qui essaye de se venger...
RépondreSupprimerLe début qui se veut pourtant réaliste ne l'est pas pour deux sous ! Tu vas me faire croire qu'à seulement 25 ans la narratrice est déjà totalement indépendante, qu'elle travaille depuis un moment et qu'elle est déjà à l'aise financièrement ? Et que, par-dessus le marché, elle a déjà vécu en ménage avec quelqu'un (et qu'elle considérait que de ne pas faire les tâches ménagères et ne pas travailler était être un grand enfant) ? Faut vraiment avoir 15 ans et être naïf pour croire que c'est possible !
RépondreSupprimerBelle fin pour une pasta imprevisible
RépondreSupprimerTrès belle fin
RépondreSupprimerCette fille ne me semble pas bien maligne.
RépondreSupprimer