« Si tu continues à te ronger les ongles, le rat des ongles va entendre ton grignotage ! » C’est ce que me disait ma mère à chaque fois que mes incisives s'occupaient du bout de mes doigts.
« Si tu continues à cracher tes ongles partout, le rat des ongles va sentir leur odeur et trouvera notre maison ! » C’est ce que me disait ma mère pour stopper cette mauvaise habitude qui s’était peu à peu installée au cours de mon enfance.
Heureusement, mon père me rassurait, me disait que le rat des ongles était une invention de ma mère, qu'il n'existait pas.
« Si tu continues à cracher tes ongles dans ta chambre, l’horrible rat des ongles grignotera tes doigts dans ton sommeil puis fera un nid sous ton lit ! » C’est ce que me disait encore ma mère.
« Si tu continues à manger tes ongles dans ta chambre, l’horrible rat des ongles fera un trou dans ton ventre et ira les chercher au fond de tes entrailles ! » C’est ce que me disait ma mère pendant ma préadolescence.
J’étais onychophage, ce qui signifiait que je ne pouvais pas m’empêcher de ronger mes ongles. C’est venu progressivement, au fur et à mesure que je grandissais et découvrais les horreurs de ce monde et le caractère très agaçant de ma mère.
Oui, ma mère était ma cause principale d’anxiété. J’étais un enfant paisible, calme, j’étais son exact opposé. Ma mère était une tornade, une pelote de nerfs qui n’arrêtait pas de nettoyer ce qui était déjà propre, de rendre parfaite une maison déjà parfaite, de courir aux quatre coins du jardin pour ramasser la moindre feuille morte.
Comme ses refrains sur le rat d’ongles s’usaient et me faisaient aussi peur qu’une tasse à café, ma mère a mis en pratique d’autres techniques : morceau de sparadraps au bout des doigts, gants noués autour du poignet avec un serre-lien, menaces multiples comme me couper les doigts ou m’arracher les ongles ! Bien sûr, elle parlait plus qu’elle n’agissait réellement et hormis les gants et les sparadraps, je n’ai subi aucun sévice. De toute façon, mon père n'aurait pas accepté que maman me fasse du mal. Et puis un soir, le rat des ongles est entré dans ma chambre.
J’avais 13 ans. Vers une heure du matin, alors que je venais de poser mon smartphone sur ma table de nuit et d’éteindre ma lampe, la poignée de la porte a cliqueté avant qu’un rai de lumière n’en dessine le cadre. Les gonds ont sinistrement grincé, comme si un violoniste fou jouait une note discordante derrière la porte.
Un long museau est apparu en premier. J’étais horrifiée, surtout que j’avais lu quelques creepypastas particulièrement effrayantes avant d’éteindre ma lampe. La truffe rosâtre se levait par à-coups, reniflant sans doute l’odeur de mes bouts d’ongles perdus dans la moquette. En retrait de cette truffe immonde, deux incisives jaunâtres étaient aussi grandes que ma main. Le museau était long, anormalement long. Des yeux rouge-vif, aussi gros que des boules de pétanque, sont ensuite apparus. La gueule a encore avancé dans l’ouverture, révélant deux oreilles couvertes de poils qui tombaient jusqu’aux yeux sans paupières.
J’ai hurlé quand le rat a passé le reste de son corps dans l’entrebâillement. Il était long et gros, vraiment très gros. Il s’est levé d’un coup et a avancé à grands pas vers mon lit, ses longues griffes repliées sous son museau. Sur l’instant, je n’ai pas remarqué que son corps était couvert d’une chemise de nuit grisâtre, comme celle que portait ma mère. Ses genoux craquaient à chaque pas, j’entendais aussi le claquement de ses dents. Prêt à me défendre, j’ai saisi ma lampe de chevet et l’ai braquée devant moi. C’est alors que le rat a parlé :
- Tu as mangé tes ongles vilaine petite fille, je vais te dévorer le ventre ! Cette voix je la reconnaissais parfaitement, c’était bien celle de ma mère.
- Maman ? ai-je balbutié.
- Je suis le rat des ongles, je vais punir la petite peste dans son lit !
Le rat s’est penché au-dessus de moi et a commencé à me caresser le ventre avec ses longues griffes. Ça ne faisait pas mal, au contraire, j'aurais pu dire que ça me chatouillait. D’un réflexe, j’ai vivement repoussé sa main.
- Laisse-toi faire ma petite, tu vois bien que le rat des ongles ne veut pas te faire de mal. Au contraire, il va t’apprendre à devenir une femme et donner du plaisir aux hommes !
J’ai chopé une oreille de son horrible tête, et j’ai tiré dessus : le masque m’est resté dans les mains. J’ai allumé ma lampe avant de hurler :
- Mais qu’est-ce que tu fous bordel !
Ma mère restait immobile, me fixant d’un regard vide. Un voile laiteux couvrait ses pupilles et de l’écume coulait de sa bouche. Je l’ai secouée, elle n’a pas réagi. Ne sachant pas quoi faire avec elle, je l’ai ramenée dans son lit. J’avais l’impression de manipuler une poupée de chair, je pouvais en faire ce que je voulais. Les yeux grands ouverts, elle regardait fixement le plafond. On aurait dit un état catatonique. Mon père n'était pas là. Je l’ai appelé sur son portable, il m'a dit de ne rien faire et d'attendre son retour prévu le lendemain après-midi.
Il m’attendait à la sortie du collège. Dans la voiture, je lui ai reparlé de la nuit précédente, en détail. Son visage est devenu grave. Il a profondément expiré d'un air résigné. Une fois à la maison, il m’a demandé de le suivre jusqu’au grenier. D’un vieux carton poussiéreux, il a sorti un album photo qui m’était totalement inconnu. Il a feuilleté plusieurs de ses pages épaisses remplies de vieux clichés en noir et blanc avant de le tourner vers moi.
- Je te présente un homme que tu n’as jamais connu, ton arrière-grand-père, enfin si tu préfères, le grand-père de ta mère.
Un vieux monsieur vêtu d’un costume noir et d’une chemise blanche était assis sur une chaise, les jambes croisées, les mains jointes sur ses genoux. J’ai tout de suite détesté son regard et son petit sourire en coin.
- C’est… à cause de lui tout ça, a dit doucement mon père.
- Tout ça quoi ?
- Le comportement de ta mère, le rat des ongles...
Une boule a grossi dans ma gorge au fur et à mesure que papa me contait l’histoire de Séverin, mon arrière-grand-père maternel. Soldat de la Première Guerre mondiale, il a combattu deux ans dans les tranchées de la Somme. Un éclat d’obus l’a plongé plusieurs jours dans le coma. À son réveil, il n’était plus le même, avait un comportement agité, se rongeait les ongles, hurlait que des rats couraient autour de son lit et voulaient le dévorer, comme dans les tranchées. Un médecin a eu la mauvaise idée de soigner le mal par le mal. Sa thérapie a consisté à lui démontrer que le rat était un animal très utile, un éboueur de la nature. Le médecin a poussé l’expérience jusqu’à fabriquer une tête de rat et des griffes. Séverin hurlait à chaque fois qu’il voyait cette bête à taille humaine. Puis, son cerveau s’y est peu à peu habitué. Au bout de trois longues années, il était guéri de sa phobie. Comme cadeau de départ, le médecin lui a offert son costume de rat.
De retour chez lui, Séverin a profité de sa femme et de ses trois filles, Sévérine, Odette et Madeleine. Séverine était ma grand-mère, la mère de maman. Les pensions d’invalidité et de guerre de mon arrière-grand-père n’étaient pas bien grosses, mais suffisantes pour vivre décemment. Leur existence était paisible jusqu’à ce que la petite Madeleine soit retrouvée morte sous son lit, dans la chambre commune des trois filles. D’après mon père, son corps était couvert de morsures et de plaie profondes comme si on avait mangé sa chair. Séverin a été accusé de cannibalisme, mais aussi de sévices sexuels, la petite ayant subi des attouchements et une défloraison précoce. Séverin a toujours clamé son innocence, d’autant plus que les morsures sur Madeleine avaient la taille d’une mâchoire d’enfant et de petites bêtes. Malgré les services rendus à la nation et le manque de preuves, la justice avait besoin d’ordre et d’un coupable en cette période trouble d’après-guerre. Mon arrière-grand-père fut décapité en place publique. Sa femme mourut de chagrin quelque temps après, laissant Séverine et Odette orphelines. Elles furent récupérées par une cousine éloignée. Comme seul souvenir, ma grand-mère a gardé le costume de rat de son père.
L’histoire se poursuit par le début des troubles mentaux de Séverine peu après la naissance de Judith, ma mère. Cela a été graduel, ma grand-mère n’a été déclarée schizophrène qu’à l’adolescence de maman. Mais que s’est-il passé depuis son enfance ? Maman a-t-elle subi des sévices, des attouchements ? D’après mon père, Séverine avait connu de nombreux hommes après la mort accidentelle de Christian, mon grand-père, et que peut-être, l’un d’eux avait abusé sexuellement de ma mère alors qu'elle n'était qu'une enfant. Comment avait-elle appris l'existence du rat des ongles ? Ma grand-mère portait-elle le costume de rat de Séverin pour lui faire peur ? Je n’ai jamais vu ma mère se ronger les ongles et sur les photos de famille, ses mains paraissent normales. De récentes études sur les troubles comportementaux intergénérationnels ont démontré que des traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissaient des traces à leur descendance. Ma mère n’aurait-elle donc rien vécu de tout ça ? Aurait-elle agi inconsciemment, sans vraiment comprendre ce qu’elle faisait ? Mais dans ce cas, qui lui aurait donné le costume qui, dans mon souvenir, était neuf ? Où etait passé ce déguisement ? Mon père ne l'a jamais retrouvé comme il n'a jamais retrouvé la trace de son achat. Aurait-on donné à ma mère ces horribles artifices ? Dans quel but ? Pourquoi ? Qui est venu le reprendre ?
Mon père a souvent tenté d’en savoir plus sur l’enfance de ma mère, mais elle restait aussi muette qu’une tombe. Elle aurait quitté papa s’il l’avait forcée à voir un psy. Malheureusement, son amour pour ma mère a toujours été le plus fort. Qui a dit que l’amour rendait aveugle ? Si j’ai un avis à donner, je pense que mon père aurait dû forcer Judith à consulter, car ce qu’elle m’a fait subir avec son rat des ongles a laissé des traces et des peurs en moi.
J’ai aujourd’hui 22 ans, je suis enceinte de 7 mois, d’une petite fille. Depuis quelques jours, j’ai envie de me ronger les ongles et les sinistres refrains de ma mère passent en boucle dans ma tête. J’hésite à me faire aider, j’hésite à en parler à mon mari ou à mon père, j’ai peur qu’ils me prennent pour une folle et me retirent mon bébé. Et vous, avez-vous un membre de votre famille qui se ronge les ongles ? Connait-il le rat des ongles ? Pouvez-vous m’aider à mieux dormir la nuit ? J’ai peur, j’entends gratter sous mon lit et je vois de petites ombres courir autour…
J’étais onychophage, ce qui signifiait que je ne pouvais pas m’empêcher de ronger mes ongles. C’est venu progressivement, au fur et à mesure que je grandissais et découvrais les horreurs de ce monde et le caractère très agaçant de ma mère.
Oui, ma mère était ma cause principale d’anxiété. J’étais un enfant paisible, calme, j’étais son exact opposé. Ma mère était une tornade, une pelote de nerfs qui n’arrêtait pas de nettoyer ce qui était déjà propre, de rendre parfaite une maison déjà parfaite, de courir aux quatre coins du jardin pour ramasser la moindre feuille morte.
Comme ses refrains sur le rat d’ongles s’usaient et me faisaient aussi peur qu’une tasse à café, ma mère a mis en pratique d’autres techniques : morceau de sparadraps au bout des doigts, gants noués autour du poignet avec un serre-lien, menaces multiples comme me couper les doigts ou m’arracher les ongles ! Bien sûr, elle parlait plus qu’elle n’agissait réellement et hormis les gants et les sparadraps, je n’ai subi aucun sévice. De toute façon, mon père n'aurait pas accepté que maman me fasse du mal. Et puis un soir, le rat des ongles est entré dans ma chambre.
J’avais 13 ans. Vers une heure du matin, alors que je venais de poser mon smartphone sur ma table de nuit et d’éteindre ma lampe, la poignée de la porte a cliqueté avant qu’un rai de lumière n’en dessine le cadre. Les gonds ont sinistrement grincé, comme si un violoniste fou jouait une note discordante derrière la porte.
Un long museau est apparu en premier. J’étais horrifiée, surtout que j’avais lu quelques creepypastas particulièrement effrayantes avant d’éteindre ma lampe. La truffe rosâtre se levait par à-coups, reniflant sans doute l’odeur de mes bouts d’ongles perdus dans la moquette. En retrait de cette truffe immonde, deux incisives jaunâtres étaient aussi grandes que ma main. Le museau était long, anormalement long. Des yeux rouge-vif, aussi gros que des boules de pétanque, sont ensuite apparus. La gueule a encore avancé dans l’ouverture, révélant deux oreilles couvertes de poils qui tombaient jusqu’aux yeux sans paupières.
J’ai hurlé quand le rat a passé le reste de son corps dans l’entrebâillement. Il était long et gros, vraiment très gros. Il s’est levé d’un coup et a avancé à grands pas vers mon lit, ses longues griffes repliées sous son museau. Sur l’instant, je n’ai pas remarqué que son corps était couvert d’une chemise de nuit grisâtre, comme celle que portait ma mère. Ses genoux craquaient à chaque pas, j’entendais aussi le claquement de ses dents. Prêt à me défendre, j’ai saisi ma lampe de chevet et l’ai braquée devant moi. C’est alors que le rat a parlé :
- Tu as mangé tes ongles vilaine petite fille, je vais te dévorer le ventre ! Cette voix je la reconnaissais parfaitement, c’était bien celle de ma mère.
- Maman ? ai-je balbutié.
- Je suis le rat des ongles, je vais punir la petite peste dans son lit !
Le rat s’est penché au-dessus de moi et a commencé à me caresser le ventre avec ses longues griffes. Ça ne faisait pas mal, au contraire, j'aurais pu dire que ça me chatouillait. D’un réflexe, j’ai vivement repoussé sa main.
- Laisse-toi faire ma petite, tu vois bien que le rat des ongles ne veut pas te faire de mal. Au contraire, il va t’apprendre à devenir une femme et donner du plaisir aux hommes !
J’ai chopé une oreille de son horrible tête, et j’ai tiré dessus : le masque m’est resté dans les mains. J’ai allumé ma lampe avant de hurler :
- Mais qu’est-ce que tu fous bordel !
Ma mère restait immobile, me fixant d’un regard vide. Un voile laiteux couvrait ses pupilles et de l’écume coulait de sa bouche. Je l’ai secouée, elle n’a pas réagi. Ne sachant pas quoi faire avec elle, je l’ai ramenée dans son lit. J’avais l’impression de manipuler une poupée de chair, je pouvais en faire ce que je voulais. Les yeux grands ouverts, elle regardait fixement le plafond. On aurait dit un état catatonique. Mon père n'était pas là. Je l’ai appelé sur son portable, il m'a dit de ne rien faire et d'attendre son retour prévu le lendemain après-midi.
Il m’attendait à la sortie du collège. Dans la voiture, je lui ai reparlé de la nuit précédente, en détail. Son visage est devenu grave. Il a profondément expiré d'un air résigné. Une fois à la maison, il m’a demandé de le suivre jusqu’au grenier. D’un vieux carton poussiéreux, il a sorti un album photo qui m’était totalement inconnu. Il a feuilleté plusieurs de ses pages épaisses remplies de vieux clichés en noir et blanc avant de le tourner vers moi.
- Je te présente un homme que tu n’as jamais connu, ton arrière-grand-père, enfin si tu préfères, le grand-père de ta mère.
Un vieux monsieur vêtu d’un costume noir et d’une chemise blanche était assis sur une chaise, les jambes croisées, les mains jointes sur ses genoux. J’ai tout de suite détesté son regard et son petit sourire en coin.
- C’est… à cause de lui tout ça, a dit doucement mon père.
- Tout ça quoi ?
- Le comportement de ta mère, le rat des ongles...
Une boule a grossi dans ma gorge au fur et à mesure que papa me contait l’histoire de Séverin, mon arrière-grand-père maternel. Soldat de la Première Guerre mondiale, il a combattu deux ans dans les tranchées de la Somme. Un éclat d’obus l’a plongé plusieurs jours dans le coma. À son réveil, il n’était plus le même, avait un comportement agité, se rongeait les ongles, hurlait que des rats couraient autour de son lit et voulaient le dévorer, comme dans les tranchées. Un médecin a eu la mauvaise idée de soigner le mal par le mal. Sa thérapie a consisté à lui démontrer que le rat était un animal très utile, un éboueur de la nature. Le médecin a poussé l’expérience jusqu’à fabriquer une tête de rat et des griffes. Séverin hurlait à chaque fois qu’il voyait cette bête à taille humaine. Puis, son cerveau s’y est peu à peu habitué. Au bout de trois longues années, il était guéri de sa phobie. Comme cadeau de départ, le médecin lui a offert son costume de rat.
De retour chez lui, Séverin a profité de sa femme et de ses trois filles, Sévérine, Odette et Madeleine. Séverine était ma grand-mère, la mère de maman. Les pensions d’invalidité et de guerre de mon arrière-grand-père n’étaient pas bien grosses, mais suffisantes pour vivre décemment. Leur existence était paisible jusqu’à ce que la petite Madeleine soit retrouvée morte sous son lit, dans la chambre commune des trois filles. D’après mon père, son corps était couvert de morsures et de plaie profondes comme si on avait mangé sa chair. Séverin a été accusé de cannibalisme, mais aussi de sévices sexuels, la petite ayant subi des attouchements et une défloraison précoce. Séverin a toujours clamé son innocence, d’autant plus que les morsures sur Madeleine avaient la taille d’une mâchoire d’enfant et de petites bêtes. Malgré les services rendus à la nation et le manque de preuves, la justice avait besoin d’ordre et d’un coupable en cette période trouble d’après-guerre. Mon arrière-grand-père fut décapité en place publique. Sa femme mourut de chagrin quelque temps après, laissant Séverine et Odette orphelines. Elles furent récupérées par une cousine éloignée. Comme seul souvenir, ma grand-mère a gardé le costume de rat de son père.
L’histoire se poursuit par le début des troubles mentaux de Séverine peu après la naissance de Judith, ma mère. Cela a été graduel, ma grand-mère n’a été déclarée schizophrène qu’à l’adolescence de maman. Mais que s’est-il passé depuis son enfance ? Maman a-t-elle subi des sévices, des attouchements ? D’après mon père, Séverine avait connu de nombreux hommes après la mort accidentelle de Christian, mon grand-père, et que peut-être, l’un d’eux avait abusé sexuellement de ma mère alors qu'elle n'était qu'une enfant. Comment avait-elle appris l'existence du rat des ongles ? Ma grand-mère portait-elle le costume de rat de Séverin pour lui faire peur ? Je n’ai jamais vu ma mère se ronger les ongles et sur les photos de famille, ses mains paraissent normales. De récentes études sur les troubles comportementaux intergénérationnels ont démontré que des traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissaient des traces à leur descendance. Ma mère n’aurait-elle donc rien vécu de tout ça ? Aurait-elle agi inconsciemment, sans vraiment comprendre ce qu’elle faisait ? Mais dans ce cas, qui lui aurait donné le costume qui, dans mon souvenir, était neuf ? Où etait passé ce déguisement ? Mon père ne l'a jamais retrouvé comme il n'a jamais retrouvé la trace de son achat. Aurait-on donné à ma mère ces horribles artifices ? Dans quel but ? Pourquoi ? Qui est venu le reprendre ?
Mon père a souvent tenté d’en savoir plus sur l’enfance de ma mère, mais elle restait aussi muette qu’une tombe. Elle aurait quitté papa s’il l’avait forcée à voir un psy. Malheureusement, son amour pour ma mère a toujours été le plus fort. Qui a dit que l’amour rendait aveugle ? Si j’ai un avis à donner, je pense que mon père aurait dû forcer Judith à consulter, car ce qu’elle m’a fait subir avec son rat des ongles a laissé des traces et des peurs en moi.
J’ai aujourd’hui 22 ans, je suis enceinte de 7 mois, d’une petite fille. Depuis quelques jours, j’ai envie de me ronger les ongles et les sinistres refrains de ma mère passent en boucle dans ma tête. J’hésite à me faire aider, j’hésite à en parler à mon mari ou à mon père, j’ai peur qu’ils me prennent pour une folle et me retirent mon bébé. Et vous, avez-vous un membre de votre famille qui se ronge les ongles ? Connait-il le rat des ongles ? Pouvez-vous m’aider à mieux dormir la nuit ? J’ai peur, j’entends gratter sous mon lit et je vois de petites ombres courir autour…
J'aime bien cette creepypasta. On montre bien la folie par rapport aux rats, mais peut-être est-ce la fatigue mais je me suis confuse dans les prénoms. J'ai du relire certains passages plusieurs fois pour comprendre de qui ça parlait. Mais j'aime bien !
RépondreSupprimerSympa ! Seul truc (bon ça c'est vraiment personnel) : j'aime pas trop quand on casse le quatrième mur dans les Creepypasta. Genre le "j'avais lu des Creepypasta avant de dormir", ça m'as complètement sorti du texte. Mais bon, ce n'est que mon avis et j'ai aimé tout le reste donc bonne pasta !
RépondreSupprimerJe trouve que au contraire ça rajoute une petite touche réaliste. C'est pas vraiment un cassage de 4éme mur. Ca le serait si c'étais genre "des creepypastas sur le site creepypasta from the crypt".
SupprimerMais comme ici c'est un monde "réaliste", rien n'empêche les creepypastas d'exister ^^
Faut le répéter combien de fois que les creepypastas ne sont pas de la littérature et que certaines peuvent être réelles sans qu'on précise lesquelles ? On a ouvert le Nécronomorial EXPRÈS pour les fictions. Sérieux, ça devient usant d'écrire des trucs sur le site quand personne ne les lit.
SupprimerIl semblerait que j'ai énervé le staff 😅. Ce n'est que MON impression. Et je sais pertinemment que les Creepypasta "peuvent être réelles". Mais quand je lis un texte relatant des faits, et que l'on fait référence à un moyen de transmission que l'on utilise justement comme si on ne l'utilisait pas (attention faut suivre), ça me "perturbe". C'est vrai que je me suis mal exprimé sur mon premier commentaire, et je pense ne pas avoir assez appuyer sur le fait que c'est juste un truc qui m'as fait tiqué, c'est tout 😅. Par contre je ne suis pas d'accord sur le fait que les Creepypasta ne sont pas de la littérature, mais ça c'est de l'ordre de la discussion philosophique. Encore désolé pour la "pagaille" en tout cas 😅 !
SupprimerEt d'ailleurs, je suis complètement d'accord avec le message d'Inky Bendy. En relisant, c'est vrai que ça passe bien.
SupprimerJe dois avouer que je t'ai perdu sur "utiliser un moyen de transmission comme si on ne l'utilisait pas", par rapport à ton premier commentaire je ne sais pas exactement à quoi tu fais référence (mais le staff est pas énervé, t'inquiète pas).
SupprimerSinon, pour le mot "littérature", je disais ça ici dans le sens où toutes ne sont pas des textes issus de A à Z de l'imagination de quelqu'un pour divertir les autres (et d'ailleurs certaines ne sont pas des textes tout court), après si on veut dire au niveau artistique, là, effectivement, il y a matière à débattre.
Comme d'hab, on prend un truc random, on y rajoute le garnd père / la grand mère qui en a peur et qui transmet la malédiction a la famille, et a la fin "j'écris ce texte car je les entend arriver pour me tuer oh la la a l'aide svp", ça devient lassant au point que j'ai perdu envie de lire, pourtant c'est bien écrit.
RépondreSupprimerTout au long de l'histoire j'ai cru que c'ètait un mec qui parle.
RépondreSupprimerpareil
SupprimerIdem
SupprimerEn relisant le passage avec la mère dans son costume, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'une trollpasta...
RépondreSupprimerSinon plutôt bien écrite quoi que la ficelle à déjà été beaucoup utilisé
Sympathique celle-ci
RépondreSupprimerPourquoi c'est toujours des femmes dans les creepypasta ?
RépondreSupprimerC'est faux! Je ne compte plus les creepypastas d'hommes psychopathes et les victimes sont la plupart du temps...des femmes(comme dans la réalité d'ailleurs).
SupprimerAH UNE FEMINISTE MEURS PAR LE FEU !
SupprimerC'est sûrement dû au fait du côté impuissant que dégage les antagonismes féminin face au situation les plus extrêmes proposé dans les creepypasta en général
RépondreSupprimer( au passage c'est la première fois que je poste un message sur le site malgré le fait que je lis des creepypasta depuis 2013. Je voudrais saluer le travail remarquable que propose les modérateurs du site c'est tout ��)
Et t'es sorti de ta tombe pour écrire un truc sexiste.
SupprimerTu aurais pu te retenir, personne t'en aurais voulu.
Ce que tu dis n'a absolument rien à voir et n'est même pas vrai. Y a pas de raison qu'une femme soit plus impuissante qu'un homme face à des évènements de ce genre. Et le genre des gens dans les histoires qu'on publie est uniquement dû au hasard.
SupprimerRegardez moi ces gens sensible.
SupprimerLe fameux hasard...
SupprimerNon sérieusement le fait qu'une femme soit plus impuissant dans une situation serait plus logique que un homme car se dernier aurait su se défendre malgré la situation qui lui incombe contrairement à la femme (ou le protagoniste féminin dans se cas là) qui ne peut que regarder la situation de c'est yeux ou au mieux s'enfuir pour ça vie.
Je ne suis pas sexiste mais je préfère répondre à la logique des situations des creepypasta
Mais mec, un gars qui sait pas se battre c'est le même tarif qu'une meuf. Tu sais pas te battre, tu sais pas te battre, point. Et concernant les personnages des creepypastas, c'est pas parce que t'as décidé que c'était comme ça que c'est ce qu'il y a dans la réalité ou dans la tête des auteurs.
Supprimer'ai rien décidé du tout c'est simplement mon avis personnel. Si le protagoniste féminin était une pro du mma c'est sur que ça serait plus facile de se défendre face au danger, à par que dans 99,9/100 des cas c'est souvent des filles sans défense qui ne peut rien face à la situation. Tu me diras un protagoniste masculin qui est face à une grosse créature devant lui dans un espace clos n'a aucun chance de s'en sortir. tout dépend simplement de la situation des protagonistes dans les creepypasta
SupprimerRien à voir avec les commentaires précédents ,je ne sais pas comment on identifie quelqu'un
SupprimerJuste pour dire que j'avais proposé une creepypasta traduite depuis le russe par mes soins et qu'elle n'est pas parue (elle ne devait pas être assez bien) toujours est-il que je souhaite proposer mes services en traduction je parle russe ukrainien anglais francais et allemand un peu.
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RépondreSupprimerLE ROI DES RATS !
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RépondreSupprimerWtf "Le rat des Ongles"
RépondreSupprimerLilian ?!
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