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lundi 11 novembre 2019

Histoire d'Halloween

Halloween a toujours été une fête... quelconque chez moi. Même quand j'étais petite. Bien sûr, je me rappelle avoir passé plusieurs années à chasser les bonbons avec mes amies, déguisée en sorcière ou en ange, mais pendant qu'elles dansaient, riaient, et s'amusaient à se faire peur, moi... je m'ennuyais franchement. J'ai vite arrêté, de toutes façons je commençais à être trop grande pour défiler dans les rues et quémander des sucreries aux voisins du quartier. Depuis, Halloween est devenue une journée comme les autres. Mais je dois avouer que ça me fait sourire aujourd'hui, de voir les enfants sonner à ma porte et me demander des bonbons. Ça ma rend un peu nostalgique, malgré ce que j'ai pu dire à propos de ces soirées. C'est pour cela que j'achète toutes sortes de friandises quelques jours avant, histoire d'avoir toujours quelque chose à donner. Quand j'ai quitté la maison familiale, et pris mon premier appartement, je n'imaginais pas le nombre d'enfants qui sortiraient le soir d'Halloween dans mon nouveau quartier. Il était calme, un peu perdu, il n'y avait pas grand-chose à faire, alors j'imagine que pour beaucoup de gamins c'était l'une des seules activités intéressantes de l'année.

Tous les soirs d'Halloween, c'était la même chose : je ne pouvais pas me poser plus de cinq minutes sans qu'un groupe d'enfants, parfois accompagné d'un adulte, ne sonne à ma porte et scande "Des bonbons ou un sort !". Ça me faisait rire et, étant célibataire, ces interactions, bien que courtes, égayaient souvent ces soirées. Habituellement je ne recevais plus de visite après 22 heures, 22 heures 30 grand maximum. Mais il y avait cet enfant. Cet enfant qui arrivait toujours après les autres. Cet enfant qui était toujours seul. Cet enfant qui... m'a fait une impression particulière la première fois que je l'ai vu.

Il était plus de 23 heures. A cette heure-ci, je commençais à ranger dans les placards les derniers bonbons qu'il me restait, me disant que je ne recevrais vraisemblablement plus aucune visite pour ce soir. Mais non. On a sonné à ma porte. Après avoir lancé un rapide coup d’œil sur l'horloge, j'ai ouvert la porte, et je suis tombée sur cet enfant. Il portait un masque en forme de crâne, qui cachait non seulement son visage, mais enveloppait également toute sa tête, ainsi qu'un simple t-shirt bleu clair délavé en guise de costume. Il y avait quelques traces de sang sur le masque et le T-shirt, mais également sur sa peau extrêmement pâle. Je ne suis pas une personne qui aime juger, mais son accoutrement me laissait... un peu perplexe. Comme si ses parents n'avaient pas assez d'argent pour acheter un déguisement complet, et que ce gamin essayait de rattraper le tout en ajoutant du faux sang. Ça lui donnait un air particulier. Mais peut-être que cela était accentué par le fait qu'il ne parlait pas. Dès que j'ai ouvert la porte, il est resté silencieux pendant... cinq petites secondes j'imagine, avant de tendre ses bras, ouvrant bien grand son sac à bonbons. La chasse ne devait pas être bonne pour ce petit, le sac semblait plutôt vide. Je lui ai offert mes dernières friandises, et il m'a fait un rapide salut de la main avant de tourner les talons, toujours aussi silencieux. Je suis restée devant la porte quelques instants, et j'ai haussé les épaules. Halloween s'est arrêté de cette façon, cette année-là.

Ce premier Halloween sans ma famille a également été marqué par un autre événement, beaucoup plus grave. Le lendemain, derrière un bâtiment, près des poubelles, un concierge a retrouvé un corps. Le corps d'un enfant. Une petite fille, poignardée plusieurs fois à l'aide d'un morceau de verre. La nouvelle a choqué tout le quartier, dont moi bien évidemment. Ce voisinage si paisible s'était soudainement... transformé. Par la peur et la paranoïa. Parmi les habitants se trouvait un meurtrier. Je ne me rappelle pas très bien comment se sont déroulés les premiers jours qui ont suivi le drame, de mon côté. Comme tous les autres j'imagine, l'horreur en premier lieu, puis la crainte, l'insécurité. Mais ça n'a pas duré, bien évidemment. C'est peut-être horrible à dire, mais passés les premier mois, les marches blanches, les hommages... Nous avions déjà tous oublié. La vie avait repris son cours, après tout, ce n'était qu'un fait divers parmi tant d'autres. Même si le meurtrier n'avait pas été retrouvé... finalement, je m'étais trompée : le voisinage était redevenu paisible, comme si cette affaire n'avait jamais existé. Une information en efface une autre, comme on dit.

Le deuxième Halloween que j'ai vécu dans ce quartier était quasiment identique au premier. En réalité, il était parfaitement identique. Cette histoire n'avait eu aucune incidence, et je pense même qu'il y avait encore plus d'enfants dans les rues cette année-là. Et, vous vous en doutez, en toute fin de soirée... l'enfant était là. Comment j'ai réussi à le reconnaître ? Il avait le même déguisement. Le même masque en forme de crâne, un t-shirt sobre, et plusieurs tâches de sang sur le corps et les vêtements. Les mêmes gestes que l'année dernière : un silence de mort, son sac grand ouvert, un rapide geste de la main, et il a disparu. Comme je vous l'ai dit, cet Halloween était similaire au dernier. En tout point. Le lendemain... on a retrouvé un nouveau cadavre. Encore une enfant, une nouvelle fois tuée de manière extrêmement violente. Et c'est à ce moment précis que tout a changé pour de bon. Cette fois-ci... Toutes ces émotions, toutes ces peurs, tous ces soupçons... ne se sont pas dissipés. Deux meurtres deux années de suite le soir d'Halloween, et un assassin toujours en liberté... Ce fut dur. Pour tout le monde.

Inutile de dire qu'après ce deuxième incident, les derniers Halloween ne se sont pas spécialement  passés dans la joie et la bonne humeur. Au fil des ans, je recevais de moins en moins d'enfants à ma porte. Ce n'était pas vraiment une peur exagérée, à vrai dire. Chaque année, on avait droit à une nouvelle atrocité. Malgré les gendarmes, malgré les bénévoles chargés d'ouvrir l’œil, personne n'a réussi à empêcher les meurtres de se reproduire. Année après année. Ça a duré encore trois ans. Quatre enfants avaient déjà perdu la vie. Le cinquième Halloween après le premier meurtre, mis à part quelques groupes d'enfants, plus personne ne faisait la fête. Après, plus grand-monde ne s'intéressait à Halloween dans le village, il faut l'avouer, mais disons que les meurtres ont accéléré le processus. J'étais en pleine période de déménagement, et ça m'arrangeait de ne pas avoir à ouvrir la porte constamment. Certains enfants étaient bien là à vouloir des bonbons, mais leur nombre chutait au fil des années. Cependant, il y en avait un qui était toujours à son poste. Ce gamin. Le même masque, un t-shirt banal... Mais cette fois, aucune trace de sang. Ça ne m'a pas surpris plus que ça, je me disais que laver ces affaires à la main devait être compliqué pour sa mère ou son père. Comme vous pouvez vous en douter, le même comportement, les mêmes petits gestes de sa part. Néanmoins, j'ai essayé de lancer une conversation. Après tout, je le connaissais depuis cinq ans maintenant. Je lui ai juste balancé "Tu n'es pas un peu trop vieux pour participer à Halloween, maintenant ?". Il n'a rien dit, a haussé les épaules, et ç'a été notre dernière rencontre.

J'ai quitté le quartier quelques jours plus tard, après un cinquième meurtre. Néanmoins, peu après mon départ, ils ont enfin trouvé l'assassin. Je pense que beaucoup ici l'ont déjà deviné : il s'agissait de cet enfant. Les tâches de sang sur ses vêtements n'étaient pas de la décoration, c'était de l'hémoglobine véritable, appartenant à ses victimes. Une fois ses pulsions calmées, comme tous les autres enfants, il allait toquer aux portes pour récupérer des bonbons. J'ai également appris qu'il avait étranglé sa dernière proie, ce qui expliquait l'absence de sang sur lui. Je ne me rappelle plus comment j'ai réagi. Un peu... choquée je dirais ? Je ne sais pas. Mais voilà, c'était une histoire que je voulais raconter. J'aurais aimé vous inventer une chute extrêmement terrifiante, un "plot twist", mais ce n'est pas le but. C'est une anecdote sur Halloween. Le fait d'avoir croisé la route de l'assassin pendant toutes ces années, le fait qu'il était un enfant... C'est tout. Une histoire de ce genre, qui... en quelque sorte, forge un peu plus le côté mystique de cette fête. La rend un peu plus éternelle, un peu plus... effrayante. Ce sont ce genre de faits qui nous font nous rappeler Halloween.

Voici donc la deuxième creepypasta siégeant sur le podium du concours à être publiée, écrite par Luidi. Je trouve que l'originalité et l'étrange simplicité de cette histoire font tout son charme, et ce sont sans doute eux qui lui ont valu cette victoire.

11 commentaires:

  1. Creepypasta bien écrite et simple.
    Perso, je ne l'ai pas trop aimé, mais c'est juste subjectif.

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  2. Je trouve que cette creepypasta a bien réussi son coup. On croit vraiment à l'aspect anecdote. Pas de chute, pas de surprises. Des faits bruts.

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  3. Normal, c'est en rapport avec une histoire vraie qui s'est déroulée en Isère.

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    1. C'est vrai ? (J'habite en Isère mais j'en ai jamais entendu parler.)

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    2. 5 meurtres c'est un tueur en série.

      Le seul cas (et encore, non avéré)de tueur en série en Isere, c'est l'affaire des disparus de l'Isère qui n'a pas grand chose à voir avec cette pasta hormis l'âge des victimes...

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  4. Simple et efficace, en effet, j'ai eu la même impression.

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  5. Je trouve que ce genre de pastas ou la chute est prévisible dès les premières lignes ne sont pas vraiment intéressantes.

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  6. Sympa elle a quand meme mit pas mal de temp a comprendre la nenette dans l'histoire

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