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lundi 8 février 2021

Frémissement



Temps de lecture approximatif : 5 minutes


C'était l'un de ces moments où vous vous réveillez soudainement avec le sentiment d'être observé. Vous savez, le moment où même si vous êtes peut-être dans une position inconfortable, même si les couvertures ont peut-être glissé sur le côté, laissant une partie de votre dos exposé, vous vous abstenez de changer de position afin de ne pas provoquer votre observateur sombre et inconsistant. Pendant plusieurs minutes, vos cheveux vous démangent, votre respiration s’accélère et vous gardez les yeux bien fermés de peur qu'ils ne croisent ceux d’une silhouette grotesque tapie dans l'ombre.

Cependant, cette fois, le sentiment ne s’est pas estompé après quelques minutes. Avant ce réveil soudain, je rêvais que je coulais rapidement dans les profondeurs d’une rivière, plus rapidement que ce n’était réellement possible, plus rapidement même que s'il s'était agi d'une chute. L'eau brûlait mon visage et mes yeux, alors que je tordais et tendais frénétiquement mes poignets dans tous les sens pour tenter de me libérer de la corde qui les emprisonnait. La lumière de la surface était teintée d'un vert foncé et s'est estompée bien trop vite, sombre présage de désespoir. J'ai fermé les yeux et j'ai essayé de crier ; ma bouche s'est remplie d'eau, une eau qui avait un goût de sang. Alors que la rivière me déchirait la peau et me brûlait les poumons, j'ai ouvert les yeux sur la vision d’un crâne souriant à peine à dix centimètres de mon visage. J’ai frissonné jusque dans mon inconscient.

Mon bras gauche était plié maladroitement sous mon ventre et commençait à s’engourdir, mon pied droit s’échappait légèrement de la protection que lui offrait ma couette, mais mon instinct primaire m'a amené à me figer, à écouter et à attendre.

Ce rêve m'avait peut-être mis mal à l'aise, mais je n'ai jamais été quelqu’un de peureux. Bien sûr, après avoir regardé un film d’horreur, je vérifiais les ombres, j’allumais les lumières et fermais les rideaux de peur de rencontrer une autre paire d'yeux. Mais ces craintes peuvent être affrontées, et après un certain temps, je suis capable de reprendre mes esprits et de respirer facilement. Il existe un autre degré de peur qui n'est en revanche pas si facilement ébranlé ; celui qui prévient un danger réel et imminent. Les jeunes cerfs et les animaux similaires se crispent naturellement en présence d'un prédateur, dans l'espoir de profiter du camouflage d'un arbuste ou d'un buisson pour compenser ce qui leur manque de vigueur . Dès qu'ils détectent une menace proche, ils se figent et restent rigides, espérant que la menace les oublie et poursuive son chemin. Le plus étrange, cependant, est qu’ils le feront même s’ils ne perçoivent pas la menace ; la jeune gazelle présentera ce comportement même lorsqu'un lion se trouve derrière un miroir à sens unique, sans moyen d'être vu, entendu ou senti. Ils sont capables de ressentir lorsqu’ils sont observés, même s'ils ne disposent en réalité d'aucun moyen biologique leur permettant de détecter le danger. Simplement, ils le savent ; la peur s’empare alors d’eux.

J'avais clairement l'impression d'être surveillé cette nuit-là. J’étais tout à fait décidé à affronter ma peur, à m'adapter, mais je ne pouvais me résoudre à le faire. Mon corps tremblait . Tous mes sens étaient en alerte. Mon cœur pilonnait ma poitrine.

J'ai pensé au crâne dans mon rêve. Devais-je risquer d'ouvrir les yeux ? Et si l'apparition était là, planant au-dessus de mon lit, attendant ce moment ? J’ai pris une profonde inspiration et j'ai lentement forcé mes yeux à s'ouvrir.

Il n'y avait pas de crâne flottant devant moi, bien que je ne puisse rien voir. De l'autre côté de la pièce, sur mon bureau, mon réveil indiquait 02 h 13 en chiffres rouges. Le reste de ma chambre était plongé dans la pénombre. J’ai refermé les yeux avec soulagement.

Un craquement. Était-ce mon imagination ? Il venait du plancher juste devant mon placard. J'ai retenu mon souffle, mais le son ne s’est pas répété. Ma maison n’était pas vieille, mais elle était construite sur la base d’une grande structure en bois. J'ai expiré. Mon bras était toujours maladroitement plié sous mon propre corps. Mes muscles étaient crispés par la nervosité. Je me sentais encore aussi vulnérable qu'une jeune gazelle, figée dans un buisson pour éviter le lion derrière la vitre. Sauf que, comparé à elle, je n'avais pas la moindre protection.

Le plancher a craqué de nouveau, plus bruyamment. Cette fois, j'étais moins enclin à blâmer la structure de la maison, c'était trop lourd, trop délibéré. Mon cœur battait à tout rompre ; mes yeux couraient derrière mes paupières closes. À partir de ce moment, j’étais persuadé qu’il ne s’agissait pas de mon instinct malavisé qui me laissait en alerte. J'ai ouvert les yeux.

La pièce était toujours terriblement sombre. Le réveil affichait maintenant 02h21 en chiffres rouges lumineux. Mes yeux ont cherché les ombres à l'endroit où se trouvait mon placard. Ils n'ont trouvé que l'obscurité. Malgré tout, il pouvait très bien y avoir quelqu'un debout dans le coin de la pièce, avec un couteau ou une arme à feu, mais je n'avais aucun moyen de le déterminer. J'ai fermé les yeux et j'ai frissonné.

La troisième fois, j'ai été certain d'avoir entendu quelqu'un, car non seulement un grincement était audible, mais un pas avait également retenti. Mes yeux se sont de nouveau ouverts. J'ai brisé mes limites mentales et me suis instantanément redressé. Mon cœur battait frénétiquement à l'intérieur de ma cage thoracique et mon souffle se bloquait de ma poitrine. J'ai regardé à travers la pièce.

Tout ce que j'ai vu était l'obscurité.

Je ne pouvais plus voir mon réveil.

IL Y AVAIT QUELQUE CHOSE ENTRE MOI ET LE RÉVEIL.

J'ai haleté et tenté de crier, mais le son était coincé dans ma gorge comme un hoquet. J'ai convulsé, jeté mes draps sur le côté, reculé sur mes mains, essayant à tout prix de m’enfuir, quand une silhouette sombre a émergé des ténèbres…






AND HIS NAME IS JOHN CENA !


Les trompettes ont sonné. Les projecteurs se sont allumés. Et avant même que je ne m'en rende compte, j'ai été frappé par un ex-militaire de 110 kilos devenu lutteur professionnel. Il m’a envoyé un incroyable crochet du droit. En pleine face. Mon visage pleurait, mais mon cœur ne connaissait que le plaisir à l’état brut. Il m'a soulevé au-dessus de sa tête et m'a projeté au sol de toute sa puissance. Les trompettes sonnaient. J'ai souri alors que je saignais. John Cena se tenait là, au-dessus de moi, arborant un sourire confiant.

« N’oubliez pas de vous brosser les dents, les enfants », a-t-il dit de sa voix profonde et puissante.

Bien sûr, ai-je pensé.

Il m'a jeté hors du ring.

J'ai ri.

Merci, John Cena.

Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Dan Torrance qui a assuré sa traduction de l'anglais vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur creepypasta.com, de Wasite et pacboy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Blue et Noname qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.

15 commentaires:

  1. Qu'est-ce que je viens de lire ? C'était fantastique.

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  2. And his Bâle is* John Cena.
    Sinon le début partait super bien.
    Très bonne trollpasta.

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  3. And his Bâle is* John Cena.
    Sinon le début partait super bien.
    Très bonne trollpasta.

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  4. Une bonne trollpasta, ça fait du bien

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  5. J'ai kiffé mec prend de la moulah

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  6. Ça aurait été plus flippant et crédible si il s'agissait du Fiend.

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  7. Très amusant sa fait du bien

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  8. Non mais je viens vraiment gâché 5 minutes de ma vue ah ah

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