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lundi 1 mai 2023

Les cloches d'Ostara


Temps approximatif de lecture : 5 minutes.

Aujourd'hui et depuis toujours, ma famille est chrétienne et célèbre avec une grande ferveur les différentes fêtes qui composent notre calendrier. C'est quelque chose que j'appréciais particulièrement étant enfant, mais en devenant adulte et en partant du domicile familial, j'ai commencé à m'ouvrir à d'autres horizons et à trouver ridicules les vieilles traditions familiales inchangées depuis un nombre incalculable de générations.


J'ai bien essayé de convaincre le reste de la famille que ce serait assez chouette de bousculer nos habitudes, que rien n'était gravé dans le marbre et qu'il était sûrement possible de faire les choses différemment. Personne n'a approuvé. Il y a bien mon frère qui a vaguement acquiescé, mais il s'est rapidement ravisé pour revenir au modèle familial inculqué par nos parents depuis notre naissance.

C'est suite à toutes ces discussions inutiles avec les membres de ma famille que j'ai décidé de faire des recherches sur internet concernant les traditions d'autres cultures et d'autres religions que la mienne. J'étais curieux et le sujet est intéressant, alors j'y ai passé un certain temps. C'est là que je suis tombé sur un site internet qui parlait, entre-autres, des équivalents païens de nos fêtes traditionnelles et de comment célébrer ces dernières au 21ème siècle. Après des heures supplémentaires à faire des recherches sur le sujet, je me suis rendu compte que j'avais envie d'essayer. Célébrer la nature, fabriquer des autels avec des plantes pour lui rendre hommage… ça me paraissait doux et reposant. Rien que la nature et moi, en somme, une sorte de retour aux sources.

J'avais décidé d'essayer de célébrer les fêtes païennes les plus importantes sur une année complète. Samhain à la place d'Halloween, Yule à la place de Noël, Imbolc à l'approche de la Saint-Valentin et, bien entendu, Ostara à la place de Pâques. Je sais, il y en a beaucoup d'autres qui existent, mais après ce que j'ai vécu à Ostara j'ai été vacciné contre les balades en pleine nature pour le reste de ma vie.

À l'approche de chacune des dates fatidiques, j'étais aux anges. Je prenais avec moi la liste des différentes plantes associées à chaque fête et j'allais faire une longue randonnée en pleine nature afin d'en profiter pour dénicher et ramasser lesdites plantes. Une fois fait, je les ramenais chez moi et je me contentais de les disposer assez joliment sur un coin de ma table avant d'allumer un petit encens que je laissais brûler pendant toute une journée. Ce n'était pas grand chose, mais j'avais la sensation de bousculer mes habitudes en rendant un joli petit hommage à Dame Nature. Ça me faisait énormément de bien.

Et donc, cette année-là, à l'approche d'Ostara, il me manquait une seule et unique des plantes que je voulais. Il me manquait du chèvrefeuille pour finaliser mon petit autel fait maison. Après m'être renseigné, j'ai pu lire que le chèvrefeuille avait tendance à beaucoup pousser dans les zones humides où il y a de la mousse. Même si j'avais un peu peur d'avoir un accident à cause de la rumeur comme quoi les sangliers étaient de plus en plus nombreux dans cette zone, je me suis finalement décidé à me rendre dans une forêt qui était plus éloignée de chez moi que les autres endroits où j'allais habituellement. J'étais porté par ma motivation et de toute manière, je ne risquais sûrement rien. La maison d'un garde champêtre était dans cette zone, je pouvais très bien relever ses coordonnées sur internet et lui demander de l'aide en cas de besoin.

J'ai donc pris la route en direction de la forêt, en quête de mon chèvrefeuille et impatient de faire ma tant attendue randonnée. Après quelques kilomètres de parcourus, je n'avais toujours pas trouvé ce que je recherchais mais j'avais pu plus ou moins m'habituer à mon nouvel entourage.

Les choses sont devenues plus étranges lorsque le vent s'est levé. Cette année, la fin du mois de mars était relativement pluvieuse et il y avait des courtes et petites tempêtes ça et là. Le vent soufflait très fort, les arbres les plus frêles commençaient même à pencher, n'importe qui aurait fait demi-tour direction la voiture pour gentiment rentrer chez soi.

Ce n'est pas ce que j'ai fait.

Quand le vent s'est levé si fort, j'ai commencé à entendre des sons de cloches. Comme si tout un tas de petites cloches étaient en train de sonner à l'unisson. Entre rationalité et curiosité, j'ai fait le choix de la curiosité en me disant que j'avais de toute façon l'habitude des randonnées et que ce n'était pas comme si j'étais un simple promeneur du dimanche.

J'ai commencé à chercher d'où venait ce son que j'entendais, mais avec le vent c'était assez compliqué à trouver. J'avais même l'impression de m'être perdu… j'ai marché sans but précis, rien qu'en suivant le son des cloches, pendant un certain bout de temps. J'étais fatigué, j'avais mal aux pieds, le vent en face de moi et je ne savais pas dans quelle direction je devais faire demi-tour pour retrouver ma voiture.

Au bout de je-ne-sais combien de temps à me débattre comme un beau diable avec les éléments, j'ai aperçu au loin une espèce de petite rue où les arbres étaient taillés, avec une maison et une voiture avec de la végétation sur les roues qui était garée devant. J'ai été sonner à la porte pour demander de l'aide, un téléphone fixe ou même à être déposé à la sortie des bois. Je regrettais tellement ma décision de suivre le bruit des cloches au lieu de m'en aller que j'étais prêt à quémander auprès de n'importe qui pour éviter de rester sous la pluie et le vent.

Personne ne répondait, pourtant en regardant à la fenêtre j'avais l'impression de voir une table dressée au fond de la pièce. J'entendais toujours le son des cloches, beaucoup plus près qu'avant. J'ai décidé de faire le tour de la maison, pour voir, derrière il y avait un espèce d'auvent vieillot avec des murets en pierre sur les côtés et de grosses poutres, poutres sur lesquelles il y avait un bon nombre de carillons avec des cloches de différentes tailles. Et au milieu de tout ça, il y avait ce qui m'a fait détaler comme un lapin malgré le temps et appeler la police à la moindre barre de réseau…

La maison était celle du garde champêtre dont j'ai parlé plus haut, qui d'ailleurs était en réalité garde champêtre à la retraite. Il était seul, divorcé, dépressif… et il s'était suicidé par pendaison sur l'une des poutres de son auvent, en plein milieu de sa collection de carillons. Ça faisait plusieurs semaines qu'il était là, et le pire dans tout ça, c'est que si je n'avais pas joué mon curieux à cause du vent qui portait le bruit des nombreuses cloches des carillons, il y serait resté encore longtemps.

Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Fenrir qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, des Critiques qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Lykaon et Trinity qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet. 

2 commentaires:

  1. On s'attend plutôt à du surnaturel quand le paganisme et Ostara sont évoqués, mais la fin, à défaut d'être vraiment percutante, est au moins inattendue.

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  2. Le build up me faisait penser à du surnaturel. Puis j'ai été pris au dépourvu par cette chute bien moins magique.

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