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mardi 17 mai 2016

Maintenant, il dort

Il dort, enfin. La soirée aura été longue. Ai-je été comme ça moi aussi, quand j'avais trois ans ? Je ne crois pas que je protestais autant pour aller dormir. Une vraie scène ; des cris et des pleurs... Maintenant il s'est enfin tu. Il dort profondément, il ne bouge même plus. Je savoure le silence enfin revenu. Il sert contre lui son doudou : cette peluche en forme de singe. Je ne comprends pas pourquoi celle-là... Dans sa chambre, il y a de si belles peluches, douces et gentilles. Mais il a préféré ce singe, que je ne supporte pas.

J'ai l'impression qu'il se moque de moi. Je le prends d'entre les petites mains qui ne résistent pas, et le regarde. Tu ne te moqueras plus jamais de moi, le singe. J'ai envie de brûler cette peluche qui continue à me regarder d'un air narquois. Comme s'il pouvait faire quelque chose.

Non le singe, tu ne peux rien faire. Tu n'es qu'un spectateur, ne sois pas hypocrite, tu as subi autant que moi ses crises de colère et ses pleurs incessants... Voilà que je me mets à parler à une peluche. Je remarque une tache sombre sur son pull.

C'est parce que l'enfant l'avait dans les bras quand il a enfin arrêté de pleurer. De bouger. Il faudrait la laver, mais de toute façon il y a aussi du sang plein les draps. Il bougeait beaucoup trop pour que je fasse ça proprement.
Je sors de la chambre. Je crois que je vais appeler mon amie et lui dire qu'elle avait raison. Je n'étais pas faite pour être mère.




dimanche 15 mai 2016

Coincé dehors

J'avais joué aux jeux vidéos toute la journée enfermé dans ma chambre et j'étais sorti prendre l'air. J'ai ouvert ma porte pour descendre les escaliers. Toute la famille était assise dans le canapé à regarder la télé d'un air vide.
Je suis passé rapidement pour sortir dans le jardin par la porte de derrière, pour fumer ma clope.

J'étais assis sur les marches et il me restait à peine quelques taffes, quand j'ai entendu la porte se claquer suivie du bruit du verrou. Je me suis relevé et j'ai tourné la tête : ma mère se tenait derrière la porte. J'ai commencé à rigoler et je lui ai demandé ce qu'elle faisait. Elle me regardait droit dans les yeux sans rien dire. J'ai arrêté de sourire quand je lui ai de nouveau demandé pourquoi elle m'avait enfermé dehors.
Elle est restée immobile, le visage dénué d'émotions.

J'ai fini ma cigarette et j'ai jeté le mégot. J'ai essayé d'ouvrir la porte et de jouer avec la poignée : j'étais vraiment enfermé. Je lui ai demandé de m'ouvrir, et c'est là que j'ai vu mon père et ma sœur se tenir derrière ma mère, tout aussi neutres et immobiles, le regard fixe.
Là j'ai commencé à frapper la porte, j'ai hurlé que si c'était une blague ce n'était vraiment plus drôle.
Ils ont continué à m'observer.
Je me suis dit que la porte de devant était ouverte.
J'ai sauté par dessus la barrière, et sprinté vers l'avant de la maison avant qu'ils ne ferment aussi ce verrou. 

J'ai failli me faire écraser par une voiture qui se garait.
C'était celle de mon père et tout le monde était dedans.

Je me suis rappelé que j'étais seul à la maison.



Traduction : Treize

Texte original ici

vendredi 13 mai 2016

Intuitions

 Je voudrais partager le fruit d’une expérience personnelle. Comme avertissement j’aimerais dire que ce que j’ai découvert m’a beaucoup ébranlé, et encore le mot est faible.


En guise d’introduction, et parce que j’ai le sentiment que c’est nécessaire, je vais vous parler un peu de moi.
J’ai toujours été quelqu’un d’intuitif. Je pense que tout le monde a de l’intuition mais qu’elle est plus forte chez certaines personnes. Il m’est arrivé plusieurs fois dans ma vie d’être poussé à faire quelque chose sans raison apparente. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ce phénomène, n’étant pas sûr de le comprendre moi-même. Disons que plusieurs fois, face à un choix par exemple, quelque chose d’irrationnel m’a poussé dans une direction plutôt qu’une autre et que ça a été bénéfique pour moi. Par ailleurs, je cerne assez vite les personnes que j’ai en face de moi, ma première impression est très souvent la bonne. Ce qui m’est très utile car je ressens quand une personne, un inconnu que je croise, est un danger.


Je peux également sentir les choses. Pas toujours, évidemment, mais cela m’arrive régulièrement. Pour vous donner un exemple je vais vous parler de ce qui m’est arrivé quand j’étais à l’université il y a quelques années. J’avais une matière où nous devions tous passer devant le reste de la promo pour un oral. La première séance nous nous étions vus attribuer ces exposés, nous savions donc à quelle date nous passerions. Mon tour approchait, et comme à mon habitude j’attendais la dernière minute pour effectuer mon devoir. Toute la semaine précédant mon passage à l’oral, j’ai ressenti quelque chose. Quelque chose que je n’arrivais pas à cerner, à comprendre. La veille de mon passage devant toute la classe, j’ai arrêté tout net de travailler, je SAVAIS que ce n’était pas nécessaire, que j’avais le temps de finir mon exposé plus tard. Le lendemain, mon devoir à peine commencé, je me suis rendu en cours comme d’habitude. Je me suis installé dans la salle, la moitié de ma promo était déjà là. L’heure du début de cours est arrivée, nous avons attendu mais notre professeur n’est jamais arrivé. Un membre du secrétariat est venu nous dire qu’il était absent.
Vous vous dites sûrement que j’ai eu de la chance, et c’est aussi ce que j’ai pensé sur le moment. Seulement voilà, ce n’était pas la première fois que ce genre de chose m’arrivait et ce n’était pas non plus la dernière.


Il y a quelques années et de façon très ponctuelle j’ai commencé à faire ce qu’on peut appeler des rêves prémonitoires. C’était sur des choses très banales, un objet, un animal que j’allais croiser dans la journée. Une fois, j’ai rêvé que j’avais une douleur, comme une torsion au niveau du flanc. Je me suis réveillé et la souffrance s’était évaporée. J'ai croisé ma mère et mon frère dans la matinée, et mon frère s'est plaint d’avoir mal quelque part. Je lui ai demandé ce qu'il avait, et il m’a décrit exactement ce que quelques instants plus tôt j’avais vécu en rêve. La même douleur, à l’exact même endroit. Ce n’était peut-être qu’une coïncidence mais c’était tout de même frappant.


Ce que je vivais n’avait rien d’extraordinaire non plus, je n’avais jamais prédit un accident par exemple. Mais cela me trottait dans la tête et je me suis mis à faire des recherches sur l’intuition et les rêves prémonitoires. J’ai développé une véritable fascination. Sur internet j’ai trouvé des exercices, des rituels, pour accroître son intuition et favoriser les rêves prémonitoires. Vous pouvez chercher, ça se trouve très facilement. Il y en a un qui revient très souvent avec une rose blanche à la pleine lune par exemple.


Toutes les recommandations que j’ai pu trouver ne marchaient pas à tous les coups. Mais plus le temps passait plus je sentais que mes intuitions devenaient plus fortes, plus justes. J’ai commencé à faire de plus en plus de rêves prémonitoires. Au début c’étaient encore des choses futiles, sans grande importance, mais de voir que je voyais juste pendant mon sommeil m’a encouragé à continuer mes expériences de méditation, de rituels etc.


Et puis un jour, j’ai rêvé que ma petite sœur avait un accident de voiture. J’avais l’heure et le lieu exacts. Seulement j’étais très loin de l’endroit. Je l’ai appelée pour la prévenir, lui dire qu’elle devait faire attention. Elle ne m’a pas cru. Ma famille n’a jamais été très réceptive à ce qui m’arrivait, elle prenait tout ça pour de la chance ou des coïncidences.


Ma sœur a eu son accident. Exactement à l’heure et l’endroit auxquels j’avais rêvé. Heureusement ce n’était pas très grave, du moins pour elle. Cependant elle avait renversé un piéton. Elle n’aurait pas pu l’éviter car il sortait littéralement de nulle part et avait traversé la chaussée sans regarder et comme un dératé. C’était un jeune homme. Il avait survécu mais avec de graves blessures. Aujourd’hui il est sûrement parfaitement remis, mais ma sœur est toujours autant traumatisée, elle ne conduit plus depuis ce jour et refuse de me parler. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle culpabilise de ne pas m’avoir écouté ou si c’est parce qu’elle a peur de mes compétences. Les gens sont parfois effrayés par leur avenir et ne veulent absolument pas savoir ce qu’il leur réserve.


J’ai ensuite vu en rêve des choses plus graves, j’ai vu la mort d’un de mes proches. Quand celle-ci s’est réalisée, j’ai failli arrêter tous les exercices et rituels que j’avais pris l’habitude de faire pour de bon. D’ailleurs j’ai effectivement arrêté tout ça pendant trois ans et mes rêves sont devenus beaucoup moins fréquents. Puis la tentation et la fascination sont revenues et j’ai recommencé.


Il y a quelques mois j’ai réalisé un de mes plus grands rêves : un grand voyage à travers l’Asie. J’y suis allé avec un bon ami à moi, passionné également par le pouvoir de l’esprit, sans jamais toutefois s’être laissé tenter par le genre d’expériences et de rituels que j’avais pu effectuer. Mais il était très ouvert, et m’écoutait toujours avec grande attention quand je lui rapportais mes découvertes.


En Inde, alors que nous étions dans un bar en train justement de parler, sûrement un peu trop fort, de l’intuition et des rêves, un homme est venu nous accoster. Il nous a révélé qu’il avait entendu notre conversation et affirmé qu’il pouvait nous conduire à une personne spécialisée dans ce genre de phénomènes. Mon ami n’était pas très convaincu, il était méfiant. En temps normal je l’aurais été aussi mais quelque chose me poussait à suivre cet homme. C’est bien la seule fois de ma vie, où je n’aurais vraiment pas dû suivre mon intuition.


Nous avons suivi l’inconnu. Je m’attendais à ce qu’il nous amène dans un vieux taudis où une vieille femme nous lirait les lignes de la main et essaierait de nous vendre quelque mixture étrange pour trouver le bonheur. Au lieu de ça, nous sommes allés dans un appartement tout ce qu’il y avait de plus banal. La personne qui vivait là devait être quelqu’un d’aisé. Un homme est venu à notre rencontre. Il était habillé en costume, j’ai pensé qu’il rentrait du travail. L’homme qui nous a accostés et l’homme au costume ont échangé quelques instants en hindi. L’homme en costume s’est ensuite adressé à nous, et l’autre s’est retiré. Il nous a affirmé qu’il connaissait une technique très ancienne, qu’il tenait de ses ancêtres, pour ouvrir nos esprits, décupler notre intuition et obtenir en rêve la réponse à une question sur notre avenir. Mais pas n’importe quelle question, celle qui nous obsédait le plus, même inconsciemment. Je dois dire que sur le moment je n’avais pas vraiment de grande question à laquelle je cherchais désespérément une réponse mais je me suis prêté au jeu. Mon ami n’a pas voulu.


L’homme en costume m’a alors donné de l’encens. Il m’a expliqué que c’était un mélange de plusieurs plantes et notamment de jasmin qui était très bon pour ce genre de rêves sur l’avenir. Il m’a également donné une petite feuille où figurait un genre de prière, écrite en phonétique. Je devais répéter cela trois fois avant de m’endormir. Évidemment nous avons dû lui payer une certaine somme, mais j’ai trouvé que cela restait raisonnable. J’avais également l’interdiction de partager cette prière avec qui que ce soit. Sur le moment j’ai pensé que c’était pour protéger son commerce. J’ai promis et mon ami et moi sommes repartis d’où nous étions venus.


Nous sommes rentrés chez nous quelques jours plus tard, et j’ai bien évidemment essayé cette prière. J’ai allumé l’encens, et récité la formule trois fois.


Pendant mon sommeil, j’ai eu une réponse à une question que j’avais réussi à refouler. Une question qui avait pourri une bonne partie de mon adolescence. Elle m’avait déclenché de violentes crises d’angoisse et une peur constante. Puis un jour, ça avait fini par passer, doucement mais sûrement. Seulement, cette fichue prière avait ramené cette question. Car cette interrogation avait toujours été là, quelque part dans mon subconscient ou mon inconscient, bref, quelque part dans mon esprit.


Cette nuit-là, donc, il y a exactement quatre mois, j’ai fait un rêve incroyablement réaliste. C’était d’abord une suite de plusieurs flashes. J’ai vu une amie d’enfance hurler, elle était couverte de sang. Elle se trouvait dans un couloir de métro. Puis j’ai entendu une détonation assourdissante, et de nouveau des cris. S'en est suivi un autre flash, où j'étais mourant, avec ma famille à mon chevet. Les médecins disaient qu’ils n’avaient rien pu faire face à un cancer foudroyant. Sans transition, je me suis ensuite vu au cœur d’une émeute très violente, à Paris. Des gens crachaient leur colère et jetaient des projectiles sur les forces de l’ordre qui ripostaient à leur tour. On était en 2018. Puis soudainement je me suis retrouvé à Los Angeles, j’avais un journal à la main, on était le 3 mai 2019, quand soudain la terre s’est mise à trembler violemment. J’ai vu ensuite Venise sous les eaux, en fond sonore j’entendais un journaliste dire que nous étions en 2026.


Les flashs ont continué, je voyais des personnes qui me sont proches mourir soit de maladie, soit à cause de catastrophes naturelles, soit de manière violente à la suite d’agressions. Mais le plus frustrant c’est que pour ces flashs-là, je n’avais aucunes indications de temps ou de lieux.


Puis tout est soudainement devenu noir. J’ai alors entendu une voix, désincarnée. Elle parlait d’un ton monocorde. Elle n’a dit que quelques mots, gravés à jamais dans ma mémoire :


« Notre ère touche à sa fin, notre civilisation a dépassé depuis longtemps son apogée »


Puis il y a eu un long silence, je ne sentais ni ne voyais plus rien. Alors que je pensais me réveiller, la voix a dit une dernière chose, et puis je me suis réveillé.


Pendant mon adolescence, les guerres, la violence, les attentats m’obsédaient, me terrifiaient. J’avais constamment peur de l’avenir, j’avais développé cette peur irrationnelle de la fin du monde. Grâce à mes proches qui avaient su me raisonner, j’avais refoulé cette idée farfelue.


Mais aujourd’hui, je SAIS. Je sais que ma peur n’était pas si irrationnelle que ça. Même si je sais que ce n’est pas réellement la fin du monde qui nous attend mais la chute de notre civilisation. Je me suis réveillé avec la certitude d’être devant une vérité indiscutable : dans les prochaines années, la violence va s’accroître, il y aura plus de malades et plus de catastrophes naturelles. L’humanité ne s’éteindra pas, l’Homme s’adaptera comme il l’a toujours fait mais il faudra tout reconstruire. L’ordre que nous connaissons aura disparu.


Tout ça va aller très vite. Je n’ai pas de date, pas de fourchette, mais il suffit de regarder autour de vous. Les signes sont déjà là. Écoutez les informations, voyez comme la violence grandit, comme la peur devient petit à petit notre quotidien. Voyez le nombre de catastrophes naturelles chaque année. Voyez la montée de l’insatisfaction générale, l’épuisement des ressources, la disparition des espèces, des forêts, de la barrière de corail…


Ce rêve m’a terrifié, parce que je sais que c’était plus que ça. C’était la vérité, je le sais et le ressens au plus profond de moi. Mais le plus angoissant, c’est cette dernière phrase que la voix a prononcée avant que je me réveille:


«Vous êtes seuls, plus personne ne veille sur vous. »





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mercredi 11 mai 2016

Hello Kitty




Qui ne connaît pas Hello Kitty, cette adorable chatte, dépourvue de bouche, et toujours coiffée d'un petit ruban rose ? Depuis les années 1970, la petite mascotte kawaï de la société Sanrio accompagne les enfants du monde entier au travers d'une gamme impressionnante de produits dérivés : figurines, peluches, vêtements, cartables, stylos, portes-clés, etc. Certains voient dans son visage muet une amie idéale, qui écoute plutôt qu'elle ne bavarde, et s'adapte aux émotions de son interlocuteur, triste ou joyeux. Plus rares sont ceux que cette anatomie particulière dérangent réellement, avec son regard vide et son absence totale d'expression, qui ne révèle rien de ce qu'elle peut réellement avoir derrière la tête. Cette question a reçu, à Hong Kong, en 1999, la réponse la plus concrète et la plus macabre que l'on pouvait imaginer.

En mai 1999, une jeune fille de quatorze ans, Ah Fong, se rend au commissariat du district de Tsim Sha Tsui, à Hong Kong. Elle affirme devant des policiers incrédules être la victime d'un fantôme vengeur, celui d'une femme du nom de Fan Man-yee, au supplice de laquelle elle aurait assisté. Le spectre hanterait ses cauchemars, la suivrait à chaque instant de sa vie, et serait même apparue chez elle, sous la forme d'un cadavre suspendu par des fils au plafond de son appartement. Inutile de dire que la police est extrêmement sceptique face à cette histoire de revenant et de vengeance d'outre-monde. Pourtant, devant l'insistance et la détresse de l'adolescente, une poignée d'agents acceptent de la suivre jusqu'au 31 Granville Road, un immeuble situé dans l'une des avenues les plus chics du quartier.
Ils découvrent un appartement désert, en très mauvais état, sentant l'humidité, la rouille, et d'autres odeurs difficilement identifiables. Une première découverte leur fait immédiatement comprendre qu'ils sont sur une piste sérieuse : une dent, une simple dent, et de nombreuses traces sombres qui apparaissent, dans la pénombre, de plus en plus clairement, comme du sang séché. Dans le frigo, ils font une trouvaille bien plus macabre encore : un sac dans lequel ont été entassés intestins et entrailles, bouillis. Mais le pire reste à venir. Intrigués par une odeur persistante de décomposition autour d'une énorme peluche sirène Hello Kitty, ils décident de l'ouvrir, et découvrent, sous la tête imposante du personnage phare de Sanrio, une autre tête, écorchée et bouillie elle aussi, celle de Fan Man-yee.

Ah Fong révèle alors toute l'histoire à la police, qui a depuis longtemps laissé de côté son scepticisme des débuts de l'affaire. Fan Man-yee était une prostituée et danseuse de bar de la Romance Villa, une zone de bordels du district de Tsim Sha Tsui. Âgée de 23 ans, orpheline, toxicomane et mère d'un très jeune fils, né d'un précédent mariage s'étant mal terminé, ses seuls soutiens reposaient sur quelques clients réguliers qui l'avaient prise en affection. Parmi eux, Chan Man-lok, 34 ans, commerçant, usurier, tout aussi toxico que Fan, et membre des Triades. 

Fan Man-yee entretient de bonnes relations avec son client, jusqu'au jour où elle a la triste idée de lui dérober son portefeuille, et les 4 000 dollars qui s'y trouvaient. Chan s'en rend compte et demande le remboursement de la somme volée. Fan rembourse. Chan veut plus, il demande 10 000 dollars d’intérêts. Fan saigne ses économies, mais réussit à réunir la somme et à rembourser sa dette. Mais Chan ne s'arrête pas là, il demande encore 16 000 dollars. Fan, complètement ruinée, ne peut plus suivre.
Le 17 mars 1999, Chan Man-lok et deux de ses collègues gangsters, Leung Shing-cho et Leung Wai-lun, enlèvent Fan Man-yee à son domicile et l'emmènent au 31 Granville Road. Leur plan est de la garder séquestrée tout en l'exploitant jusqu'à ce qu'elle ait épongé sa dette. Mais tout ne se passe pas comme prévu. En effet, les trois compagnons sont complètement défoncés au chlorhydrate de méthamphétamine, ce qui les rend particulièrement impulsifs, irréfléchis et violents. Le petit groupe reste cloîtré un mois dans l'appartement exigu. Dès qu'ils s'ennuient ou qu'il n'y a rien à la télé, les kidnappeurs se changent en tortionnaires, battant leur prisonnière à coups de poings et de barre de fer, et l'obligeant, alors qu'elle est martelée de coups, à sourire, à paraître heureuse et à en redemander. Ils la suspendent à un crochet au plafond de l'appartement et continuent de la battre. Ils lui fond couler des gouttes de plastique fondu sur la plante des pieds, et Chan Man-lok a l'idée de faire durer encore leur petit jeu en versant de l'huile pimentée sur les plaies béantes, puis en brûlant complètement les pieds à la flamme d'une bougie. Régulièrement, la petite amie de Chan passe, sur l'invitation de ce dernier, et participe aux jeux de ses camarades. Elle a quatorze ans, et s'appelle Ah Fong. Elle est à la fois complice et victime des tortionnaires, forcée par exemple de déféquer dans la bouche de Fan Man-yee. Surtout, elle ne dira rien malgré sa liberté apparente, en tout cas jusqu'à ce qu'un certain fantôme ne vienne la hanter.
Un matin, Ah Fong, réveillée plus tôt que Chan et sa bande, découvre le cadavre encore chaud de Fan Man-yee dans la salle de bain. Réveillé, Chan Man-lok, après avoir, selon sa petite amie, plongé sa tête dans un grand bol de glaçons afin de se réveiller et d’apaiser les effets de la drogue, décide de se débarrasser du cadavre. Il allonge le corps dans la baignoire et le démembre minutieusement à la scie. Mais bien vite, ce qui aurait pu être un travail efficace bien que macabre, devient un nouveau jeu sadique. Les trois gangsters extraient les intestins du corps de Fan et les fonts bouillir, s'amusant même à faire peur à Ah Fong avec le sac rempli d'entrailles. Ils jettent la tête dans une marmite d'eau bouillante et, l'heure du déjeuner venue, font cuire, dans une autre marmite, un grand plat de nouilles, utilisant la même cuillère pour touiller l'une et l'autre. Une fois la tête à point, Chan, sûrement à nouveau sous l'emprise de la méthamphétamine, la fourre à l’intérieur de la peluche Hello Kitty qui traînait dans un coin et qui avait, depuis plusieurs semaines, assisté, muette, aux supplices de Fan Man-yee. Enfin, le trio jette les jambes et les bras à des chiens errants, qui s'empresseront de les faire disparaître.

Les trois tortionnaires seront condamnés pour homicide involontaire. Les restes étant trop partiels et abîmés pour permettre aux légistes de déterminer précisément la cause de la mort de Man-yee, et celle-ci ayant été reconnue en tant que toxicomane avérée, l'avocat des accusés plaidera le doute quant à une mort potentiellement causée par une overdose plutôt que par les mauvais traitements infligés par Chan et les deux Leung. Ceci n'empêchera pas ces derniers d'être condamnés à vingt ans de réclusion criminelle, non plus que Ah Fong d'être pour toujours hantée par l'ombre vengeresse de Fan Man-yee - peut-être cachée derrière son dernier masque, le visage vide et muet de la chatte Hello Kitty.



lundi 9 mai 2016

Hum, c'est bon


Hum, c’est bon !
 
HUM, c’est bon !
 
HUM, C’EST bon !
 
HUM, C’EST BON ! 


Je me réveille subitement, terrifié, le visage en sueur. Le cauchemar est revenu. Ce cauchemar qui a hanté toute mon enfance : en pleine nuit, une maigre silhouette gratte la porte de ma chambre, l’ouvre doucement, passe son affreuse tête au sourire démesuré pour voir si je dors, claudique en gloussant jusqu’à mon lit, tend une main squelettique jusqu'à ma gorge, m'étrangle. Mes vertèbres commencent à craquer pendant que son autre main arrache mon pyjama. Ses doigts osseux s'enfoncent doucement dans mon ventre, saisissent puis sortent mes entrailles, et les portent à sa bouche démesurée puis elle les mâchonne en répétant plusieurs fois : "Hum, c’est bon. HUM, c’est bon..."

J’entends soudain un grattement sur la porte de ma chambre. Je me raidis quand la porte s’ouvre. Je m’attends à voir apparaître dans l’entrebâillement l’horrible tête au sourire démesuré mais je ne vois rien. J’attends encore un peu, puis je pense subitement à mes deux enfants. Je saute du lit, je sors précipitamment de ma chambre, je cours dans le couloir, j’ouvre leur porte à la volée ; l’un se réveille en hurlant à s'en arracher les cordes vocales et gigote comme un ver sur son lit. Je constate avec effroi que l’autre lit est vide. Je demande à mon premier où est passé son frère mais il continue de brailler.

Alors je fouille la chambre, les autres pièces de la maison avant de subitement me souvenir que j’avais pris mon petit dernier avec moi, dans le lit. Je retourne dans ma chambre, des choses brillent sur la moquette, je pousse l’interrupteur, une lumière rougeâtre inonde la pièce. 

Je vois alors mon petit dernier allongé sur le dos, nu comme un ver, la nuque brisée, le visage tourné contre la moquette, le ventre ouvert, une partie des entrailles entortillée autour de ses jambes, l’autre nouée autour de son front et de son cou, son foie à moitié dévoré, son cœur posé sur son sexe. Je bégaye, je panique, mais au moment d’appeler la police je me sens soudainement soulagé ; la mémoire me revient : ce ne sont pas mes enfants.


vendredi 6 mai 2016

MORT au 81515

Message trouvé un forum, supprimé depuis.

Bonjour,

Je voudrais connaître votre avis sur quelque chose qui m'arrive en ce moment.
Je vous explique : l'autre jour, j’étais sur un site bien connu pour télécharger mon épisode de One Punch Man lorsque j'ai vu une pub pour ces SMS surtaxés. Vous savez, ceux comme "Tu veux savoir si ton EX t'aime toujours ? Envoie PIGEON au 81515". Je sais que c'est bidon et tout, mais celui-ci m'a donné envie d'essayer. Du coup, j'ai pris un screen de l'écran pour pouvoir tester plus tard.



Il faut dire que j'ai un rapport particulier avec la mort. J'en ai toujours eu peur depuis que je sais que dans ma famille on meurt généralement assez jeune. Je le répète, je sais que c'est bidon mais bon, j'avais juste envie d'essayer pour voir. Même si mon forfait SMS allait douiller, lol. Donc, j'ai eu ça comme réponse :


Sachant qu'on était le 11 février 2016, cela voulait dire qu'il me restait une semaine selon eux. Ça fout un peu les jetons ! Pour me rassurer, j'ai réessayé car il faut savoir que c'est souvent des robots qui répondent pour ce genre de trucs. Du coup, j’étais persuadé d'avoir une date différente ce coup-ci mais... Rien de tout ça ! J'ai eu exactement la même date !


Mais le pire dans tout ça, c'est que j'ai voulu "tricher" en mettant un faux nom et une fausse date... Mais cela n'a rien changé...


Non seulement c’était la même date, mais en plus ils avaient ignoré mon faux prénom en prenant le vrai ! C'est possible ça ? Après tout, ils ont sûrement dû enregistrer mon numéro de téléphone. Bref, quelqu'un a déjà essayé ce truc ? Demain, j'essaierai à partir du téléphone d'un ami, pour voir ce que ça donne... Je vous tiens au courant.



Désolé du double-post, mais juste pour vous indiquer que les messages ne marchent plus :


La pub sur le site a disparu aussi. C'est bizarre quand même, je connais personne qui a essayé et vu votre manque de réponse, vous ne devez pas connaître non plus...
 

EDIT : J'ai reçu un SMS venant d'eux !


La vache, ça commence à me faire flipper sérieusement ! Sur le site où se trouvait la pub, ils me disent qu'ils ne gèrent pas la pub qui s'affiche, et au 81515 ils m'assurent qu'ils n'ont activé le mot-clé "MORT" à aucun moment...



Nouveau SMS de leur part...


Je deviens fou... Je me sens observé quand je suis dans la rue. Tout à l'heure, j'étais à la gare de Melun et un inconnu m'a demandé du feu. Quand je le lui ai donné, il m'a lâché un "Merci Benjamin" avant de partir. Le truc de fou.

Mes parents pensent que tout ça n'est qu'une blague, que je veux juste attirer l'attention. J'ai appelé la police, eux aussi ont cru à une blague... Mais je vous jure, j'ai un mauvais pressentiment !

C'est pour demain...

 


Suite à cela, plus aucune nouvelle de la part de l'auteur du post. Mais en me baladant sur Internet, je suis tombé sur cette news :



 

mardi 3 mai 2016

Tourner la page

LE BLOG D'AARON, HISTOIRES HORRIFIQUES
15/04/2016 

En me baladant dans mes archives, j'ai retrouvé ça. J'ai l'affreuse manie d'archiver tout ce que je trouve intéressant. J'ai trouvé ça sur un forum de 2008 sur lequel j'allais régulièrement. J'aurais bien voulu retrouver ce topic, il était intéressant. Mais malheureusement, le forum est aujourd'hui fermé. Et j'aurais préféré avoir des screens plutôt que des copies de chaque message mais bon, c'est déjà bien. Vous remarquerez aussi que tous les liens donnés ont été supprimés et ne mènent plus à rien.  

EXPLORATION URBAINE -> MYSTÈRES ET ÉTRANGETÉS -> TROUVAILLE ÉTRANGE 

[21:38 02/04/2008]Thorn75 : Bonjour, bonsoir, qui que vous soyez. J'ai retrouvé cette page, qui semble provenir d'un journal, dans une ruelle de ma ville. En fait, j'aime bien me balader la nuit, seul ou avec mes amis. Je trouve que, à ces heures, nous sommes libres de faire ce que l'on veut. Le soir où j'ai trouvé ce... témoignage, j'étais seul. Et je crois que c'est mieux comme ça. Je ne vais pas m'éterniser sur ça, ça ne vous intéresse sûrement pas (peut-être que si, mais si vous voulez en apprendre plus sur moi, allez voir la section présensation :p ), et je vais retranscrire tout ici. 
« Ils me cherchent. Qui ? Je ne sais pas. Je sais juste qu'ils me cherchent. Je ne peux le dire à personne, sinon ils sauront que je sais. Alors, je le dis à toi, mon journal, mon ami de toujours. Tu ne peux pas m'aider, mais écrire me soulage, alors je le fais. J'ai reçu un message sur mon téléphone, hier. C'était une menace, je crois. Je ne me souviens plus de ce qu'il disait. Mon téléphone ne fonctionne plus. Je ne me souviens plus de rien. Quel jour on est ? J'ai peur. Ils me cherchent. Aide-moi. » 
Je vous prendrai une photo de cette page après mais là ça va être compliqué, il est tard et je suis censé dormir, j'ai pas trop envie de réveiller mes parents en faisant du bruit. J'espère que je poste au bon endroit, je suis nouveau sur ce forum. ^_^ Si vous avez une explication ou une théorie, hésitez pas. 

[22:01 02/04/2008]Jacklong : Putain mec, c'est bizarre quand même, si c'est vrai. x) 
J'ai d'abord pensé à un canular puis je me suis rappelé d'un truc. T'habites bien à Metz ? Y a eu une disparition récemment, après je me trompe peut-être, c'est pas une petite ville et ce genre de trucs arrivent malheureusement trop souvent, mais ça a peut-être un lien. 

[22:53 02/04/2008]VonPercy : C'est chelou. On dirait qu'il voulait s'adresser à quelqu'un mais indirectement. Il a peut-être balancé cette feuille de sa maison. Tu devrais retourner dans la ruelle, t'as peut-être loupé des détails importants.  
Enfin, comme l'a dit ... en haut, c'est peut-être un canular, un petit malin qui veut faire peur x) Dans 90% des cas c'est ça, mais retournes-y quand même, au cas où. Tiens nous au courant, ça m'intéresse

[23:08 02/04/2008]Thorn75 : Ouais, je vais y retourner. Voilà une photo de la page. J'espère que vous pourrez éclairer ma lanterne  
www.noelshack.com/2008-02-0415797635-message.jpg 
Si je vois quoi que ce soit, vous serez mis au courant, vous inquiétez pas. En effet, c'est pas grand chose mais y a peut-être toute une histoire derrière ça. Jacklong, j'ai entendu parler de ça aussi, mais ça m'étonnerait que ça ait un lien. C'est sûrement une simple coïncidence. 

[23:57 02/04/2008]Jacklong : Je m'attendais pas à ce que ce soit aussi propre. L'écriture est soignée, à mon avis, s'il était vraiment en danger, il aurait écrit plus vite sans faire attention à ça 
Ça pue le fake à plein nez

[7:45 03/04/2008]Foster : +1, Jacklong. On dirait vraiment un canular, mais attendons Thorn75, il a peut-être trouvé quelque chose. 

[11:01 03/04/2008]Thorn75 : Me revoilà ^_^ 
Bon, j'y suis allé. C'est vraiment une ruelle paumée, y a qu'une seule vieille maison victorienne totalement déserte. Les fenêtres et la porte sont tournées vers la rue mais ça veut sûrement rien dire x) Y avait rien dans la ruelle. J'ai pris le temps de regarder partout. Et, quand j'ai regardé la maison, je sais pas pourquoi, mais j'ai eu une putain d'intuition qui me disait de marquer mon numéro sur un papier et de le glisser sous la porte. Je l'ai fait. 
J'espère ne pas avoir fait de connerie même si ça n'aura, à mon avis, aucune conséquence.  

[12:37 03/04/2008]Jacklong : Euh... Mec, t'as vraiment fait ça ? C'est débile. Même si tu risques rien, t'étonnes pas si des petits plaisantins t'appellent à une heure du mat' pour essayer de te faire peur 

[13:02 03/04/2008]VonPercy : Je désapprouve totalement ce que tu as fait. Tu ferais mieux d'y retourner et de reprendre le papier. T'imagines pas tout ce qu'on peut faire avec un simple numéro de portable. 

[14:08 03/04/2008]Vaart : Thorn75, ça se voit que t'as pas lu les règles du bon explorateur. Elles sont pas là pour rien : on est sur un forum d'exploration urbaine, certes, mais c'est pas pour ça qu'on doit faire des choses inconscientes et peut-être mêmes dangereuses. Je cite : 
« Article 3 : Laissez le moins de trace possible, ça pourrait vous retomber dessus. » 
Ok, c'est simplement un papier glissé sous la porte d'une maison, mais si un malade tombe dessus, mais si ça me semble peu plausible, il pourrait t'arriver des bricoles. Prudence est mère de sûreté, réfléchis-y à deux fois la prochaine fois. 
Quant à cet extrait de journal, je pense vraiment que c'est un canular. Comme l'ont dit mes collègues plus haut, c'est trop bien écrit pour que ce soit réel. Sûrement quelqu'un qui a voulu faire peur mais qui s'y est, franchement, très mal pris. Jacklong, je ne pense pas qu'une  disparition anodine ait un lien avec ce prétendu message.

[14:35 03/04/2008]Thorn75 : Ouais, vous avez peut-être raison. Je vais y retourner et retirer le papier. Enfin, essayer. J'ai pas regardé si la porte était verrouillée. 

[15:00 03/04/2008]Foster : Bah bien joué, dis donc.  

[17:54 03/04/2008]Thorn75 : Ok, bon, j'y suis retourné. La porte était ouverte. J'avais trop peur d'entrer alors j'ai juste regardé l'entrée. Y avait de grands escaliers en bois et deux pièces, à droite et à gauche, je les ai pas regardées non plus. J'avais un peu peur après ce que vous m'avez dit, en fait. J'ai regardé le sol devant moi, mais y avait rien. Y avait plus le papier. Et je... j'ai entendu du bruit à l'étage. Des bruits de pas lourds. Très lourds. J'ai claqué la porte et je me suis barré en courant. Je sais pas pourquoi, mais je flippe. 

[19:46 03/04/2008]Vaart : Arrête toi là. Espère que le mec qui a trouvé ton numéro t'appellera jamais. Si ça se trouve, c'est juste un animal qui passait par là qui l'a emmené, comme un cafard ou un rat. La peur peut te faire faire des choses dangereuses, alors n'y retourne pas, déchire la page de journal, brûle la et oublie tout ça.  
Pour les bruits, c'est sûrement un chien errant qui a poussé la porte et qui est entré, ou n'importe quoi d'autre. Tu dis qu'ils étaient très lourds, mais ton imagination t'a sûrement joué des tours. Tu avais peur, c'est normal. Je laisse le thread ouvert pour que vous puissiez en discuter.  

[20:01 03/04/2008]Thorn75 :  Non. J'ai ouvert la porte en la tirant. 

[21:23 03/04/2008]Foster : Je suis pas d'accord avec Vaart. Tu devrais y retourner. C'est sûrement ton imagination pour les bruits de pas, mec. Ça m'arrive parfois quand je suis seul chez moi x) 

[22:31 03/04/2008]Jacklong : Hmmm. Tu devrais attendre un peu avant d'y retourner si tu comptes le faire.  

[23:02 03/04/2008]VonPercy : J'approuve totalement les dires de Jacklong. C'est pas une bonne idée d'y retourner maintenant. C'était peut-être un clochard bourré et drogué et, crois-moi, t'as pas envie de le voir devant toi quand t'ouvriras la porte. 

[23:42 03/04/2008]Vaart : Eh, les gars, dites pas n'importe quoi. C'est peut-être dangereux. Je sais de quoi je parle. Fais pas le con, Thorn. Je peux pas vraiment t'empêcher d'y retourner mais je préfère te mettre en garde : t'as eu ta dose de frayeur, c'est bon. Contente toi de croire que c'est ton imagination, et j'espère sincèrement que c'était ça. 

[14:05 04/04/2008]Thorn75 : Je n'aurais pas dû vous écouter. Merde, qu'est-ce que je suis con. Je l'ai vu. Il m'a vu aussi. Je sais pas ce que c'était, je sais pas si c'était humain ou pas, mais c'était à la fenêtre. J'ai même pas ouvert la porte, j'avais trop peur. C'était un homme... je crois... un grand homme, très grand. Je voyais que son visage, mais je savais qu'il était grand. Et, putain, quel visage. Il m'a souri. Il avait un sourire fou, malsain, horrible, tout ce que vous voulez. Des yeux exorbités et un teint très, trop pâle. Et il n'avait pas de nez... pas d'oreilles... ni même de lèvres. Putain, qu'est-ce que c'est que ce truc. Qu'est-ce que c'est putain.

[15:01 04/04/2008]Jacklong : Arrête toi là. T'en as assez vu. J'imagine que c'est ta peur qui t'a fait voir ça, et j'espère que c'est ça. Je changerais aussi de portable à ta place, par précaution. 

[15:47 04/04/2008]VonPercy : Je sais pas quoi dire. Si tu vois quoi que ce soit de bizarre chez toi, appelle la police et casse toi. On sait jamais.

[16:08 04/04/2008]Vaart : Encore une fois, les nouveaux n'écoutent pas les anciens, et ça se termine mal. Bon, il va falloir mettre certaines choses au clair. Déjà, non, ce n'est pas possible. J'imagine et j'espère pour toi que c'est ta peur qui t'a fait voir ça. Y avait sûrement rien à cette fenêtre, ça arrive d'avoir des espèces d'hallucinations visuelles sous le coup du stress. Celle-là est bien hardcore, je l'admets. Maintenant, ce que tu vas faire, c'est oublier tout ça. N'y retourne plus et ne pense plus à cette histoire. 

[16:42 04/04/2008]VonPercy : Là je suis d'accord avec Vaart. T'as eu assez peur comme ça, je crois. 

[8:12 05/04/2008]Thorn75 : J'ai reçu un appel cette nuit. Anonyme, évidemment. Je commence à avoir vraiment peur. Je vais en parler à mes parents. 

[8:23 05/04/2008]VonPercy : T'es sérieux ? Tu VAS en parler à tes parents ? T'aurais peut-être dû le faire avant, tu penses pas ? 

[9:45 05/04/2008]Jacklong : En général, quand on est potentiellement en danger, on en parle à ses proches... 

[10:12 05/04/2008]Foster : On peut savoir ce qu'il t'a dit/ce que t'as entendu lors de l'appel ? 

[11:03 05/04/2008]Thorn75 : Y avait des bruits de respirations. Une respiration difficile et grave, bruyante. J'ai jamais entendu quelqu'un respirer comme ça. Pendant une minute à peu près, il a rien dit, mais j'osais pas raccrocher. Et puis... finalement... il a dit mon prénom, et l'appel s'est coupé. Je n'ai pas marqué mon prénom sur le papier que j'ai glissé sous la porte.

[12:00 05/04/2008]VonPercy : Parles-en à tes parents et si t'en ressens le besoin, à la police. 

[13:01 05/04/2008]Foster : T'aurais dû être plus vigilant. 

[17:38 05/04/2008]Thorn75 : J'en ai parlé à mes parents. Ils disent que c'est sûrement une mauvaise blague, mais moi je sais que ce n'est pas une mauvaise blague. Mon téléphone commence à déconner. Il s'allume et s'éteint tout seul, ouvre et ferme des applications sans que je ne le touche... 

[18:01 05/04/2008]VonPercy : C'est sûrement une coïncidence

[18:45 05/04/2008]Jacklong : Ça m'étonnerait pas tant que ça, faut voir à quel point ça tient pas longtemps un téléphone 

[03:07 06/04/2008]Thorn75 : J'ai peur. J'ai peur. J'entends des bruits de pas chez moi. Il est 3 heures du matin. Les bruits de pas. Ils sont lourds. Je n'ose pas bouger ni appeler la police.

[03:14 06/04/2008]Jacklong : C'est pas tes parents ?

[03:30 06/04/2008]Thorn75 : J'ai entendu quelque chose dans la chambre de mes parents. Comme elle est à côté de la mienne et que les murs ne sont pas très épais, j'entends à peu près tout ce qu'il se passe là-bas. Quand quelqu'un monte sur le lit, il grince. Le lit a grincé.

[03:35 06/04/2008]Thorn75 : Je suis allé voir. La porte était ouverte. LA PORTE 2TAIT OUVERTE
Ils étaient allongés sur le lit comme d'habitude, mais la couverture était mise sur eux, pour qu'on ne puisse pas les voir. J'ai retiré la couverture. Il y avait du sang partout partout du sang aidez moi
Ils n'avaient pas de nez ni de lèvres ni d'oreilles comme si on venait de les arracher AIDEZ MOI je suis dans ma chambre je l'entends JE L4ENTENDS QU4EST CE QUE JE DOIS FAIRE

[03:46 06/04/2008]Foster : J'ai appelé la police. Envoie un message à quelqu'un que tu connais pour lui demander de le faire, je sais pas du tout où t'habites, mais j'espère que ça va aider.

[04:01 06/04/2008]VonPercy : Fais ce que te dit Foster.

[10:45 06/04/2008]Foster : Ça fait 7 heures qu'il n'a rien post...

[10:51 06/04/2008]VonPercy : Il a dû s'endormir. C'est sûrement ça.

[11:02 06/04/2008]Foster : Putain, non, il s'est pas endormi. J'arrête pas de regarder les actualités de Metz, y a rien.

[11:08 06/04/2008]VonPercy : Dis pas de conneries, c'est pas possible qu'il ait eu quelque chose.

[11:35 06/04/2008]Vaart : Bon, je clos le thread pour l'instant. J'espère que vous comprendrez mais des situations comme celles-ci peuvent très vite dégénérer et je tiens à ce que ce forum reste calme. Je vous préviens s'il y a du nouveau, je posterai ici. 

[13:01 06/04/2008]Vaart : Je suis allé voir la police moi-même. À Metz. J'ai pris l'initiative de faire le déplacement pour leur apporter nos informations. Ils ont maintenant le lien du forum. Je vous tiens au jus. 

[18:21 06/04/2008]Vaart : Bon, après quatre heures d'attente, ils ont enfin décidé de tout me dire. Ils ont entendu un cri dans une rue. Dès qu'ils l'ont entendu, ils sont allés voir, et ils sont arrivés dans la maison d'où provenait le cri. Ils ont trouvé, comme l'a dit l'auteur du thread, deux corps inanimés dans une chambre. Ces corps étaient recouverts de sang et n'avaient ni nez, ni oreilles, ni lèvres. Ils n'ont, étrangement, rien trouvé d'autre. Pas d'autre corps, pas de traces de lutte, même pas de traces d'effraction. Rien. L'ordinateur de l'auteur était posé sur son bureau mais, d'après les dires de la police, l'écran était fendu en deux. Les corps ont été évacués. J'ai demandé à aller voir la rue, ils ont accepté.

[21:37 06/04/2008]Vaart : C'est décidément très étrange. Dès que je suis passé devant la maison, je l'ai remarquée : une page déchirée, qui semble provenir d'un journal. Devinez le message. Je le retranscris ici, j'aurais bien aimé prendre une photo mais la police a préféré la garder (la feuille). 
« Ils me cherchent. Qui ? Je ne sais pas. Je sais juste qu'ils me cherchent. Je ne peux le dire à personne, sinon ils sauront que je sais. Alors, je le dis à toi, mon journal, mon ami de toujours. Tu ne peux pas m'aider, mais écrire me soulage, alors je le fais. J'ai reçu un message sur mon téléphone, hier. C'était une menace, je crois. Je ne me souviens plus de ce qu'il disait. Mon téléphone ne fonctionne plus. Je ne me souviens plus de rien. Quel jour on est ? J'ai peur. Ils me cherchent. Aide-moi. » 
L'écriture était propre et soignée. Vous pouvez repost sur le thread si vous voulez, mais pas de débordements.

D'autres messages ont été postés après mais je ne les ai pas sauvegardés, ils n'étaient pas intéressants. En tout cas, si jamais vous voyez, un jour, dans une rue, une page déchirée... À votre place, je ne l'approcherais pas. 

Aaron