"12 septembre.
La pluie tombe sans discontinuer. Je suis le trajet vertical des gouttes sur la vitre de ma fenêtre. Je suis un peu inquiet. Voilà maintenant quatre jours qu'ils me cherchent. Et si jamais ils savaient où me trouver ?
Non, c'est invraisemblable. Toutes les précautions sont prises.
13 septembre.
Ça fait cinq jours que je suis seul dans cet appartement. Je commence à vraiment avoir peur.
Je n'arrive pas à dormir la nuit. Dans l'obscurité, je ne sais pas ce qui peut me tomber dessus à tout moment. Les bruits de la nuit m'effraient. Le craquement du bois de l'escalier, les pas des rats au grenier. Et d'autres sons, moins identifiables, plus inquiétants. Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est eux. Eux qui font exprès de m'empêcher de dormir. Pour m'attraper plus facilement.
Je me suis levé, fatigué et apeuré. À ma fenêtre, il n'y a rien, ni personne. Mais je me sens épié, comme s'ils m'observaient sans que je puisse les voir. Je sais qu'ils en sont capables. Je le sais. Je ne veux plus être seul. Je ne veux plus être dans le noir. Je sens leur présence sans cesse. Que vont-ils faire de moi quand ils m'auront attrapé ?
14 septembre.
J'ai été voir Sarah, ce matin. J'aime Sarah. Elle ne parle pas beaucoup, mais sa présence est rassurante. Son odeur, aussi. Sarah est ma meilleure amie et, après l'avoir vue, je me sens plus en sécurité. Je lui ai raconté mes peurs et mes doutes, et ça m'a soulagé pour un moment.
Mais je ne peux quand même pas m'empêcher de penser qu'en ce moment, quelque part, partout, ils me cherchent. Et une inébranlable conviction m'habite sans cesse : un jour, ils m'auront.
15 septembre.
Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai entendu leur hurlement difforme dans la rue hier soir. Je n'ai plus pu fermer l’œil après ça.
Mon voisin est passé me voir ce matin. Il a dit qu'il sentait une odeur bizarre venant de mon appartement. Il a dit ça d'un air étrange, presque de reproche. Peut-être qu'il travaille avec eux ? Peut être même qu'il en fait partie !
Je lui ai claqué la porte au nez, et je l'ai barricadée avec des planches. Ils ont eu mon voisin, mais ils ne m'auront pas !
J'ai aussi débranché mon téléphone. Si je suis joignable, je suis repérable. J'ai obturé mes fenêtres, pour qu'ils ne puissent plus m'observer. Et pourtant, je les sens toujours s'acharner sur moi. Je ne sais plus quoi faire.
16 septembre.
Ils sont là ! Ils ont bloqué toutes les sorties de l'immeuble, et en ce moment même ils sont en train de défoncer ma porte !
Je suis avec Sarah dans ma chambre, je la regarde et ça me calme. Elle est si belle, sans ses yeux ni sa peau. Elle a eu tort de crier quand je les ai enlevés, la semaine dernière. Elle est bien mieux sans. Enfin, peu importe, maintenant elle ne crie plus. Elle est calme, et ça me calme. Je suis bien content de l'avoir accrochée au dessus du lit.
Ils viennent de défoncer ma porte. Ils arrivent. J'ai peur. "
Extrait du journal de 20 heures du 16 septembre.
Fait divers : Le corps mutilé de la petite Sarah Roussel, 9 ans, disparue depuis huit jours, a été retrouvé dans un appartement du 11e arrondissement de Paris. Son ravisseur, un patient relâché d'un hôpital psychiatrique il y a un mois, a été appréhendé sans résistance par les forces de l'ordre, après une semaine de traque, grâce à l'appel d'un voisin. La sauvagerie du meurtre révolte l'opinion publique, la petite Sarah ayant selon les premières constatations été crucifiée sur un mur et visiblement dépecée vivante.
La pluie tombe sans discontinuer. Je suis le trajet vertical des gouttes sur la vitre de ma fenêtre. Je suis un peu inquiet. Voilà maintenant quatre jours qu'ils me cherchent. Et si jamais ils savaient où me trouver ?
Non, c'est invraisemblable. Toutes les précautions sont prises.
13 septembre.
Ça fait cinq jours que je suis seul dans cet appartement. Je commence à vraiment avoir peur.
Je n'arrive pas à dormir la nuit. Dans l'obscurité, je ne sais pas ce qui peut me tomber dessus à tout moment. Les bruits de la nuit m'effraient. Le craquement du bois de l'escalier, les pas des rats au grenier. Et d'autres sons, moins identifiables, plus inquiétants. Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est eux. Eux qui font exprès de m'empêcher de dormir. Pour m'attraper plus facilement.
Je me suis levé, fatigué et apeuré. À ma fenêtre, il n'y a rien, ni personne. Mais je me sens épié, comme s'ils m'observaient sans que je puisse les voir. Je sais qu'ils en sont capables. Je le sais. Je ne veux plus être seul. Je ne veux plus être dans le noir. Je sens leur présence sans cesse. Que vont-ils faire de moi quand ils m'auront attrapé ?
14 septembre.
J'ai été voir Sarah, ce matin. J'aime Sarah. Elle ne parle pas beaucoup, mais sa présence est rassurante. Son odeur, aussi. Sarah est ma meilleure amie et, après l'avoir vue, je me sens plus en sécurité. Je lui ai raconté mes peurs et mes doutes, et ça m'a soulagé pour un moment.
Mais je ne peux quand même pas m'empêcher de penser qu'en ce moment, quelque part, partout, ils me cherchent. Et une inébranlable conviction m'habite sans cesse : un jour, ils m'auront.
15 septembre.
Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai entendu leur hurlement difforme dans la rue hier soir. Je n'ai plus pu fermer l’œil après ça.
Mon voisin est passé me voir ce matin. Il a dit qu'il sentait une odeur bizarre venant de mon appartement. Il a dit ça d'un air étrange, presque de reproche. Peut-être qu'il travaille avec eux ? Peut être même qu'il en fait partie !
Je lui ai claqué la porte au nez, et je l'ai barricadée avec des planches. Ils ont eu mon voisin, mais ils ne m'auront pas !
J'ai aussi débranché mon téléphone. Si je suis joignable, je suis repérable. J'ai obturé mes fenêtres, pour qu'ils ne puissent plus m'observer. Et pourtant, je les sens toujours s'acharner sur moi. Je ne sais plus quoi faire.
16 septembre.
Ils sont là ! Ils ont bloqué toutes les sorties de l'immeuble, et en ce moment même ils sont en train de défoncer ma porte !
Je suis avec Sarah dans ma chambre, je la regarde et ça me calme. Elle est si belle, sans ses yeux ni sa peau. Elle a eu tort de crier quand je les ai enlevés, la semaine dernière. Elle est bien mieux sans. Enfin, peu importe, maintenant elle ne crie plus. Elle est calme, et ça me calme. Je suis bien content de l'avoir accrochée au dessus du lit.
Ils viennent de défoncer ma porte. Ils arrivent. J'ai peur. "
Extrait du journal de 20 heures du 16 septembre.
Fait divers : Le corps mutilé de la petite Sarah Roussel, 9 ans, disparue depuis huit jours, a été retrouvé dans un appartement du 11e arrondissement de Paris. Son ravisseur, un patient relâché d'un hôpital psychiatrique il y a un mois, a été appréhendé sans résistance par les forces de l'ordre, après une semaine de traque, grâce à l'appel d'un voisin. La sauvagerie du meurtre révolte l'opinion publique, la petite Sarah ayant selon les premières constatations été crucifiée sur un mur et visiblement dépecée vivante.
Interrogé, l'accusé prostré et
visiblement terrifié a simplement répondu: "je la trouvais plus belle
comme ça".
J'aime bien quand c'est le fou ou le tueur qui écrit.
RépondreSupprimerCela fait changement des creepy avec les reportages des victimes et des policiers.
(D'ailleurs,le titre fonctionne bien avec l'histoire. Puisque c'est la perspective du fou)
je divine de plus en plus les twist final des creepypasta, ça devient agaçant
RépondreSupprimerdes que j'ai lus " J'ai été voir Sarah, ce matin. J'aime Sarah. Elle ne parle pas beaucoup," direct je me suis dit "ha ! a tout les coups il l'a tué et il parle du cadavre"
bingo ! -_-
La même je trouve que sa deviens de plus en plus prévisible ^^
SupprimerJe crois que c'est parce qu'on en a trop lues :-(
SupprimerJ'adore cette creepypasta ^w^
RépondreSupprimerÇa me fait penser à la pasta paranoia en moins developé.
RépondreSupprimerFin un peu trop prévisible.. :/
RépondreSupprimerJ'aime bien
RépondreSupprimerContrairement à beaucoup de personnes ici, je ne trouve pas que la fin est prévisible. Perso, je m'attendait à ce qu'à la fin "eux" soit des monstres ou autre
RépondreSupprimerC'était trop prévisible. Dès que j'ai lu le passage de la visite du voisin j'ai su que le narrateur était fou.
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