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Posté le: lundi 25 mai 2015 à: 1h33 – Sujet: « Vos histoires dérangeantes et malsaines ».
Bonjour à tous.
Moi aussi, j'ai quelque chose à vous raconter. Il y a une semaine, j'ai fait une découverte qui continue de me perturber encore aujourd'hui. En faisant du nettoyage dans mon grenier, j'ai trouvé de vieilles affaires appartenant à mon défunt grand-père. Il y avait des habits, des photos retraçant toute une partie de sa vie, et un beau carnet relié en cuir.
Curieux, je l'ai ouvert, non sans émotion vous vous en doutez. Il se trouve que mon grand-père y avait écrit de petites histoires. Je suis sorti du grenier pour pouvoir lire tout cela, et j'ai reconnu certains de ces récits. Il faut que vous sachiez que mon grand-père était, pour mon plus grand plaisir, grand féru de contes. Il nous en racontait très souvent à ma sœur et moi, lorsqu'il venait nous rendre visite à la maison. J'ai versé une petite larme en relisant certaines histoires qui avaient bercé mon enfance, et que mon grand-père avait pris soin de consigner dans ce carnet. J'ai remarqué qu'il avait même noté quelques expressions orales dans ses textes, du type « Écoutez bien, les enfants » ou « Vous comprenez ? », preuves que ces contes étaient directement destinés à nous être lus.
Cependant, parmi la cinquantaine d'histoires courtes rédigées à la main, un certain nombre ne m'évoquait absolument aucun souvenir. Mais si je poste ici, c'est parce que certaines histoires que je ne connaissais pas m'ont hautement dérangé. Parmi celles-ci, une était introduite de la sorte, en grosses lettres :
« À RACONTER AU COIN DU FEU LE SOIR DE NOËL POUR QUE MES PETITS-ENFANTS SACHENT LA VÉRITÉ »
Mon grand-père disait donc ici que l'histoire qui suivait n'était pas une invention de sa part ? Cela rend ce texte étrange avant même de commencer à le lire... Je vous l'ai recopié ici. Il s'intitule : « Le vrai Père Noël ».
« Il était une fois... Un vieil homme. L'histoire ne dit pas son nom. On sait juste que ce qui le caractérisait le plus était son extrême gentillesse envers tous les enfants.
Il travaillait dans une fabrique de jouets, si bien que sa maison était un véritable paradis pour tous les enfants du monde : chevaux à bascule, petits soldats, poupées, pantins, jeux de société...
Le soir, il restait des heures à la sortie des écoles, repérant les enfants les plus... Comment dire... Intéressants. La plupart du temps, tous ces jeunes petits êtres repartaient en tenant la main d'un ou deux de leurs parents. Mais, parfois, il en restait un. Un seul, perdu, au bord des larmes, cherchant du regard son père ou sa mère, ou bien quelque figure rassurante... Le vieil homme s'approchait alors de lui, un petit jouet à la main.
"Tu es perdu, mon petit ? Oh ! Tu aimes cette petite marionnette ? Viens chez moi, il y a plein d'autres jouets qui n'attendent que toi, et tu pourras bien t'amuser pendant que j'appellerai tes parents pour qu'ils viennent te chercher. Allez, viens, tiens-moi la main..."
Arrivés dans la maison du vieux monsieur, les marmots avaient toujours les yeux qui se remplissaient d'étoiles. Il y avait tant à voir, et si peu de temps jusqu'à ce que maman ou papa ne vienne les chercher ! Le vieillard, lui, regardait son propre pantin de chair s'amuser avec tous les joujoux de bois entreposés dans la pièce... Il aimait beaucoup ce moment ; lire la joie dans les yeux des enfants.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le vieux monsieur, donc, avec toute la délicatesse du monde, prenait l'enfant dans ses bras et l'asseyait sur une chaise.
"Tu vas attendre bien sagement ici, d'accord ?" disait-il avec une voix douce.
Bien sûr, le petit ignorant aurait voulu continuer à jouer, mais la gentillesse de celui qui aurait pu être son grand-père le mettait en confiance, et il ne voulait pas le décevoir en lui désobéissant. C'était comme ça à chaque fois. Même quand le vieux monsieur commençait à ligoter le petit garçon ou la petite fille, et qu'il disait "Ne t'inquiète pas mon chéri, on joue aux Cow-Boys et aux Indiens", l'enfant restait sage, statique sur sa chaise, tel une poupée...
Lorsque le vieux monsieur commençait à se servir de son couteau, ni le « tic-tac » des horloges, ni le « tchou-tchou » des petits trains n'arrivait à masquer les cris de joie des enfants.
Un beau jour, à force de disparitions, ce qui devait arriver arriva. Une méchante institutrice, qui avait repéré le vieux monsieur devant son école à plusieurs reprises, appela la police. Le personnage principal de notre histoire fut arrêté, jugé, et, finalement, condamné à mourir.
La nuit du 24 décembre, le vieil artisan eut la tête tranchée. Couic !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
À sa mort, le vieux monsieur refusa de monter au ciel rejoindre les anges. Il ne le voulait pas car il n'avait pas accompli la mission qu'il s'était donnée : rendre tous les enfants heureux. Alors, le brave homme a commencé à voyager, et cela fait maintenant très longtemps qu'il se rend de foyer en foyer tout autour du monde, année après année. Vous ne le voyez pas, mais lui, il vous voit, et vous entend. Il vous écoute. Tout cela dans le but de connaître vos souhaits. Peut-être est-il là en ce moment même avec nous, qui sait ?
Il souhaite connaître les jouets qui feraient le plus plaisir à chaque enfant à qui il a rendu visite. Quand il n'est pas aux côtés d'un enfant, il est à son atelier, en train de confectionner les plus beaux joujoux qui soient... Malheureusement, douze mois ne sont pas assez longs pour confectionner tant de jouets lorsque l'on n'est pas aidé par une bande de lutins ! Alors, il doit faire des choix et, s'il surprend un enfant en train de faire une bêtise, alors celui-ci n'aura pas la chance de recevoir un jouet confectionné avec amour au pied du sapin...
Bien sûr, les enfants, vous qui êtes si malins, vous avez compris que le héros de cette histoire n'est autre que celui que l'on nomme communément « Le Père Noël »... Le Père Noël n'est pas un bonhomme tout rouge, et ne passe pas par la cheminée. Mais, tous les ans, à la même date, il dépose bel et bien de jolis cadeaux sous le sapin des enfants sages... En espérant que ceux-ci viendront un jour s'amuser avec lui dans son atelier.
La suite de l'histoire reste à écrire... Tâchez seulement de ne pas en être les personnages principaux. Pour cette raison, au lit maintenant ! Et ne vous levez pas cette nuit. »
Le conte se termine ainsi. Vous vous doutez bien qu'une horde de questions s'immisce dans mon esprit : pourquoi mon grand-père a-t-il écrit un conte aussi malsain ? En est-il même l'auteur ? Pourquoi cette note au début du texte ? Ce qui me perturbe également, c'est que je me demande bien pourquoi il ne nous a jamais raconté cette histoire, à ma soeur et à moi... Ceci étant dit, je préfère ne l'avoir jamais entendue étant enfant, vous pensez bien. J'attends vos réactions et vos avis sur cette trouvaille, je posterais sûrement plus tard d'autres contes étranges trouvés dans ce carnet. Croyez-moi qu'il y a de quoi raconter...
Posté le: lundi 25 mai 2015 à: 1h33 – Sujet: « Vos histoires dérangeantes et malsaines ».
Bonjour à tous.
Moi aussi, j'ai quelque chose à vous raconter. Il y a une semaine, j'ai fait une découverte qui continue de me perturber encore aujourd'hui. En faisant du nettoyage dans mon grenier, j'ai trouvé de vieilles affaires appartenant à mon défunt grand-père. Il y avait des habits, des photos retraçant toute une partie de sa vie, et un beau carnet relié en cuir.
Curieux, je l'ai ouvert, non sans émotion vous vous en doutez. Il se trouve que mon grand-père y avait écrit de petites histoires. Je suis sorti du grenier pour pouvoir lire tout cela, et j'ai reconnu certains de ces récits. Il faut que vous sachiez que mon grand-père était, pour mon plus grand plaisir, grand féru de contes. Il nous en racontait très souvent à ma sœur et moi, lorsqu'il venait nous rendre visite à la maison. J'ai versé une petite larme en relisant certaines histoires qui avaient bercé mon enfance, et que mon grand-père avait pris soin de consigner dans ce carnet. J'ai remarqué qu'il avait même noté quelques expressions orales dans ses textes, du type « Écoutez bien, les enfants » ou « Vous comprenez ? », preuves que ces contes étaient directement destinés à nous être lus.
Cependant, parmi la cinquantaine d'histoires courtes rédigées à la main, un certain nombre ne m'évoquait absolument aucun souvenir. Mais si je poste ici, c'est parce que certaines histoires que je ne connaissais pas m'ont hautement dérangé. Parmi celles-ci, une était introduite de la sorte, en grosses lettres :
« À RACONTER AU COIN DU FEU LE SOIR DE NOËL POUR QUE MES PETITS-ENFANTS SACHENT LA VÉRITÉ »
Mon grand-père disait donc ici que l'histoire qui suivait n'était pas une invention de sa part ? Cela rend ce texte étrange avant même de commencer à le lire... Je vous l'ai recopié ici. Il s'intitule : « Le vrai Père Noël ».
« Il était une fois... Un vieil homme. L'histoire ne dit pas son nom. On sait juste que ce qui le caractérisait le plus était son extrême gentillesse envers tous les enfants.
Il travaillait dans une fabrique de jouets, si bien que sa maison était un véritable paradis pour tous les enfants du monde : chevaux à bascule, petits soldats, poupées, pantins, jeux de société...
Le soir, il restait des heures à la sortie des écoles, repérant les enfants les plus... Comment dire... Intéressants. La plupart du temps, tous ces jeunes petits êtres repartaient en tenant la main d'un ou deux de leurs parents. Mais, parfois, il en restait un. Un seul, perdu, au bord des larmes, cherchant du regard son père ou sa mère, ou bien quelque figure rassurante... Le vieil homme s'approchait alors de lui, un petit jouet à la main.
"Tu es perdu, mon petit ? Oh ! Tu aimes cette petite marionnette ? Viens chez moi, il y a plein d'autres jouets qui n'attendent que toi, et tu pourras bien t'amuser pendant que j'appellerai tes parents pour qu'ils viennent te chercher. Allez, viens, tiens-moi la main..."
Arrivés dans la maison du vieux monsieur, les marmots avaient toujours les yeux qui se remplissaient d'étoiles. Il y avait tant à voir, et si peu de temps jusqu'à ce que maman ou papa ne vienne les chercher ! Le vieillard, lui, regardait son propre pantin de chair s'amuser avec tous les joujoux de bois entreposés dans la pièce... Il aimait beaucoup ce moment ; lire la joie dans les yeux des enfants.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le vieux monsieur, donc, avec toute la délicatesse du monde, prenait l'enfant dans ses bras et l'asseyait sur une chaise.
"Tu vas attendre bien sagement ici, d'accord ?" disait-il avec une voix douce.
Bien sûr, le petit ignorant aurait voulu continuer à jouer, mais la gentillesse de celui qui aurait pu être son grand-père le mettait en confiance, et il ne voulait pas le décevoir en lui désobéissant. C'était comme ça à chaque fois. Même quand le vieux monsieur commençait à ligoter le petit garçon ou la petite fille, et qu'il disait "Ne t'inquiète pas mon chéri, on joue aux Cow-Boys et aux Indiens", l'enfant restait sage, statique sur sa chaise, tel une poupée...
Lorsque le vieux monsieur commençait à se servir de son couteau, ni le « tic-tac » des horloges, ni le « tchou-tchou » des petits trains n'arrivait à masquer les cris de joie des enfants.
Un beau jour, à force de disparitions, ce qui devait arriver arriva. Une méchante institutrice, qui avait repéré le vieux monsieur devant son école à plusieurs reprises, appela la police. Le personnage principal de notre histoire fut arrêté, jugé, et, finalement, condamné à mourir.
La nuit du 24 décembre, le vieil artisan eut la tête tranchée. Couic !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
À sa mort, le vieux monsieur refusa de monter au ciel rejoindre les anges. Il ne le voulait pas car il n'avait pas accompli la mission qu'il s'était donnée : rendre tous les enfants heureux. Alors, le brave homme a commencé à voyager, et cela fait maintenant très longtemps qu'il se rend de foyer en foyer tout autour du monde, année après année. Vous ne le voyez pas, mais lui, il vous voit, et vous entend. Il vous écoute. Tout cela dans le but de connaître vos souhaits. Peut-être est-il là en ce moment même avec nous, qui sait ?
Il souhaite connaître les jouets qui feraient le plus plaisir à chaque enfant à qui il a rendu visite. Quand il n'est pas aux côtés d'un enfant, il est à son atelier, en train de confectionner les plus beaux joujoux qui soient... Malheureusement, douze mois ne sont pas assez longs pour confectionner tant de jouets lorsque l'on n'est pas aidé par une bande de lutins ! Alors, il doit faire des choix et, s'il surprend un enfant en train de faire une bêtise, alors celui-ci n'aura pas la chance de recevoir un jouet confectionné avec amour au pied du sapin...
Bien sûr, les enfants, vous qui êtes si malins, vous avez compris que le héros de cette histoire n'est autre que celui que l'on nomme communément « Le Père Noël »... Le Père Noël n'est pas un bonhomme tout rouge, et ne passe pas par la cheminée. Mais, tous les ans, à la même date, il dépose bel et bien de jolis cadeaux sous le sapin des enfants sages... En espérant que ceux-ci viendront un jour s'amuser avec lui dans son atelier.
La suite de l'histoire reste à écrire... Tâchez seulement de ne pas en être les personnages principaux. Pour cette raison, au lit maintenant ! Et ne vous levez pas cette nuit. »
Le conte se termine ainsi. Vous vous doutez bien qu'une horde de questions s'immisce dans mon esprit : pourquoi mon grand-père a-t-il écrit un conte aussi malsain ? En est-il même l'auteur ? Pourquoi cette note au début du texte ? Ce qui me perturbe également, c'est que je me demande bien pourquoi il ne nous a jamais raconté cette histoire, à ma soeur et à moi... Ceci étant dit, je préfère ne l'avoir jamais entendue étant enfant, vous pensez bien. J'attends vos réactions et vos avis sur cette trouvaille, je posterais sûrement plus tard d'autres contes étranges trouvés dans ce carnet. Croyez-moi qu'il y a de quoi raconter...
il n'y aura pas de "first"
RépondreSupprimerInteressant comme pasta !
Je t'attendrais devant ma cheminé père fourasse .
RépondreSupprimerC'est fou que celle qui le demasque et sauve donc la vie de ses prochaines victimes, soit celle qui soit taxée de mechante dans le recit :p. Bien aimé cette pasta
RépondreSupprimerLe Père Noël est gentil, le Père Noël est doux,
RépondreSupprimerMais si tu te confies à lui... 😏
Je ne sais pas c'est cela , mais je pense que c'est le grand-père qui se faisait passer pour se gentil bonhomme habiller en rouge , qui ligotais les enfants et qui disait jouer aux cow-boys et aux Indiens :')
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