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lundi 17 décembre 2018

Spotlight de Noël : La cloche de l'Avent

L’histoire qui va suivre m’a été rapportée par le tenancier d’une auberge jurassienne située dans le département du Doubs, dans le secteur des Pôles du Froid, connu pour ses hivers particulièrement rigoureux. Vous reconnaitrez peut-être les grandes lignes d’un fait divers paru il y a quelques années dans les infos locales, ou, avec un peu plus de détails, dans l’Est Républicain ; mais la version présentée par ces médias a semble-t-il occulté un grand nombre de détails de l’affaire - du moins, si j’en crois la vision de cet aubergiste, qui aura peut-être vu dans le touriste que j’étais une cible facile pour ses racontars.

Il y a quelques années de ça, un village situé non loin de mon auberge se préparait pour les fêtes et le début de l’Avent : chaque foyer, du plus modeste au plus cossu, s’employait à décorer la maison et le jardin aux couleurs de Noël. L’événement avait pris de l’ampleur d’année en année, et c’était maintenant à qui présenterait les illuminations les plus éclatantes et les décorations les plus originales. Les sapins en ferronnerie, les crèches grandeur nature et les châteaux de neige illuminés avaient recueilli les suffrages les années passées, et on commençait à se creuser bien profondément la cervelle à la recherche de nouvelles idées.

Une famille, cette année, comptait beaucoup sur une superbe pièce ramenée d’un pays étranger pour compenser des décorations par ailleurs un peu quelconques. Ayant passé une partie de l’été à parcourir la Scandinavie, le jeune frère du mari était revenu à l’automne les bras chargés de souvenirs, et il n’avait pas manqué d’en transmettre quelques-uns à ses neveux. Parmi ces artefacts, un en particulier va retenir notre attention. Il l’avait obtenu vers la fin de son périple, alors qu’il terminait de traverser le nord de la Finlande et approchait de la frontière russe ; là, il avait trouvé asile dans un village de Samis et avait rapidement remarqué, trônant chez son hôte, une grosse cloche gravée de symboles étranges, ayant environ le diamètre d’une petite assiette. Le métal avait la couleur jaune clair du laiton et de petites pierres allongées, diaphanes et bleutées, étaient incrustées çà et là sur son pourtour.

Le jeune homme, évidemment, n’avait pas tardé à questionner le chef de famille au sujet de cette cloche au style si particulier. Lui-même, en fait, ne semblait pas tout savoir ; d’après de brèves informations échangées dans un anglais approximatif, elle avait été fondue il y a 300, peut-être 400 ans, à l’époque des évangélisations, et avait pris place au sommet d’un grand clocher de bois que les fidèles Samis avaient érigé, solitaire, au centre de leurs pâtures. Ce que signifiaient les inscriptions, il l’ignorait : peut-être une langue disparue depuis, ou bien des symboles ésotériques uniquement connus des initiés de je ne sais quel culte ancien. On évoquait, sans certitude, des conflits avec les représentants de l’Église, qui voyaient dans ces inscriptions un paganisme caché, et, comble du culot, juché au plus haut de la maison de Dieu.

Toujours est-il que le clocher finit par être frappé par la foudre, et brûla entièrement ; au lendemain de cet incident, seule demeurait la cloche, qui trônait, à peine tachée de suie, au centre des décombres fumants. L’instrument était resté, depuis, dans la famille du vieux Sami, et il voulait profiter du passage d’un étranger dans son pays reculé pour s’octroyer un complément de revenu conséquent en lui vendant la cloche. Il n’y tenait pas autant que ses ancêtres, et l’occasion était trop belle.

C’est ainsi que la cloche, d’abord offerte au plus jeune des deux fils de la famille, s’était retrouvée suspendue au-dessus du vieux puits, condamné depuis, qui se trouvait sur la propriété. On l’avait serti pour l’occasion de branches de sapin et de quatre photophores, à la manière d’une couronne de l’avent allemande. L’ensemble était superbe, et tous les habitants se sont accordés à dire qu’il s’agissait de la plus belle installation du village. Une victoire pour ainsi dire unanime, dès le premier jour de l’avent : la famille exultait ! Et durant les quelques jours suivants, les choses allaient aller en s’améliorant, bien que pas vraiment dans la direction prévue.

Durant la nuit du 1er au 2 décembre, la cloche sonna. Peut-être parce qu’elle avait été conçue pour être entendue à travers les vastes landes lapones, le tintement s’était révélé audible dans tout le village, pourtant plutôt étendu. D’après la description de l’aubergiste, c’était un timbre profond et vibrant, presque nasillard, assez désagréable - surtout à deux heures du matin. Les voisins directs de la petite propriété ont évidemment entrepris de se plaindre du vacarme dès le lendemain, mais c’était pour découvrir un changement inattendu dans les décorations du puits.

Le savant arrangement des rameaux de sapin qui étaient disposés tout autour du parapet de pierre avait été dérangé, signe évident que quelqu’un s’était effectivement approché de la cloche durant la nuit. Mais un autre détail a retenu l’attention des visiteurs : tout près du rebord, grossièrement sculpté dans de la glace, se trouvait la forme d’un petit mammifère : une souris, un mulot, peut-être un rat ?
La mère de famille était la seule présente à la maison ce matin-là. Devant ses voisins maintenant plus intrigués qu’agacés, elle n’a su donner que des suppositions ; peut-être une blague d’un enfant du voisinage, peut-être une surprise de son mari ou de ses fils. Je me l’imagine confuse, confrontée sans trop savoir pourquoi à des amis qui ne savent pas choisir entre reprocher le tapage et féliciter le mystérieux auteur de la petite effigie, forcée à faire des suppositions auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Elle avait entendu la cloche comme tous les autres, mieux que tous les autres sûrement, et elle était comme eux dans le flou. Si quelqu’un dans sa famille était responsable, c’est que cette personne tenait bien sa langue.

La nuit suivante peu avant minuit, la cloche sonna à nouveau. Au matin, c’était devenu le sujet de conversation récurrent d’une bonne partie du village ; mais on tendait à faire reculer les plaintes devant le prodige qui s’était reproduit : aux côtés du petit rongeur qui disparaissait sous la neige de la nuit passée se trouvait maintenant un écureuil de glace. Ses formes grossièrement réalisées étaient pourtant, dans leur épure, d’une précision anatomique. À présent, on se demandait davantage qui était le mystérieux sculpteur, et si le coup de cloche aux vibrations menaçantes réveillait tout le village plus sûrement que le vieux bourdon fatigué de l’église locale, il était surtout l’annonce que le farceur allait déposer une nouvelle sculpture auprès du puits.

Les nuits de l’avent se sont succédées suivant ce même modèle. La nuit d’après, tocsin à minuit trente ; au matin, un furet de glace à la gueule béante se tenait au pied des décorations du puits. Le lendemain, un coup puissant à trois heures passées annonça la venue d’un lapin. Hibou, fouine, ramier, puis renard et chevreuil : nuit après nuit, la troupe d’animaux s’agrandissait et l‘émerveillement des habitants s’amplifiait. On n’avait jamais rien vu de tel depuis l’établissement du concours.

Mais s’il y en avait qui ne s’émerveillaient pas, c’était la famille concernée. La neige était régulièrement présente depuis le début du mois et le sculpteur ne laissait jamais aucune trace. Chaque nuit, on s’introduisait sur leur propriété, à leur insu. Les branches de sapin étaient plus bousculées que n’aurait pu le faire un simple passant qui viendrait sonner la cloche. À force, l’accumulation des animaux devant le puits finissait par être ressentie par les membres de la famille comme une menace, et le plus jeune fils, à qui la cloche appartenait à l’origine, était resté plusieurs nuits à veiller à sa fenêtre, sans rien repérer d’anormal : souvent il s’endormait avant l’accomplissement du forfait, et ne se réveillait qu’au son de la cloche qui semblait en signer la fin. Tout juste un nuage glacé entourait le puits pour marquer le passage de l’auteur des sculptures, et se dissipait rapidement.

Jusqu’aux derniers jours précédant Noël, le jeune garçon était resté sans réponses. Mais la nuit du 23 au 24 décembre, la vision qu’il avait eue, et qui avait valu pour ses proches un témoignage paniqué et cru difficilement, devait le motiver à s’approcher dangereusement du puits auprès duquel s’attroupaient des animaux de plus en plus gros - emboîtant le pas au chevreuil et au cerf, le dernier en date était un sanglier. Fuyant la vigilance de ses parents, l’enfant s’était penché au-dessus de l’ouverture et n’avait pas manqué d’y apercevoir, à quelques mètres sous lui, la forme inerte de la carcasse d’un grand mammifère.

Répondant à ses cris paniqués, le reste de la famille accourait à son tour, bousculant au passage les effigies de glace qui rendaient maintenant le puits difficile d’accès. Confirmant ce que son fils avait vu, la mère était allée glaner un treuil chez un habitant du village, et on commença à remonter du conduit un sinistre bestiaire. Vingt-deux animaux morts, un pour chaque sculpture, parfaitement conservés par le froid qui régnait à cette époque de l’année. Les fourrures et les plumes n’en étaient pas moins maculées de sang gelé, l’arrière du crâne étant toujours sauvagement mordu, et complètement écrasé pour les plus fragiles, à l’instar des petites dépouilles des premiers animaux.

L’ensemble du village était au courant le soir même. En ce jour de réveillon, la nouvelle jetait un froid. Chacun fut d’accord pour bazarder les sculptures, et décrocher la cloche - on allait essayer d’écarter l’incident, de vivre les fêtes comme on aurait dû les vivre et de régler définitivement le mystère après les repas du 25 décembre. La famille et ses invités ont finalement passé un réveillon teinté tout juste d’une légère angoisse, alimentée sur la fin par les allers et retours du cadet au jardin, qui insistait pour veiller dehors près du puits maintenant silencieux malgré les rigoureuses réprobations de ses parents. Assez tard dans la nuit, on partit finalement se coucher en comptant bien sur chacun pour rester sagement dans son lit.

Les villageois, finalement, se sont réveillés le lendemain sans avoir été perturbés par un des sons de cloche qui avaient hanté les nuits précédentes. On pensait, satisfait, que tout était enfin terminé. Au matin, c’est la sculpture d’un jeune enfant qui se trouvait devant le puits.

La disparition de cet unique témoin d’une apparition à laquelle personne ne croyait vraiment donne pourtant plus de crédit à son histoire... Le matin d’avant, le malheureux enfant décrivait à ses parents une créature serpentine au long museau et à la fourrure noire, qui se déplaçait avec aisance en promenant ses courtes pattes griffues sur l’épaisse couche de neige, déposait près de son antre un hommage à sa victime du jour et se glissait rapidement, sa proie dans la gueule, au fond du puits où sa courte queue disparaissait finalement en tapant la cloche au passage.


7 commentaires:

  1. La pasta traîne un peu en longueur je trouve et puis, il n'y a pas de moyen de transmission ? Enfin, moi j'apprécie, c'est bien écrit. Et l'idée est originale ! Joyeux Noël xD

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  2. Certaines tournures de phrases sont très confuses et d'autres ne sont carrément pas françaises... Exemple :

    "Jusqu’aux derniers jours précédant Noël, le jeune garçon était resté sans réponses. Mais la nuit du 23 au 24 décembre, la vision qu’il avait eue, et qui avait valu pour ses proches un témoignage paniqué et cru difficilement, devait le motiver à s’approcher dangereusement du puits auprès duquel s’attroupaient des animaux de plus en plus gros - emboîtant le pas au chevreuil et au cerf, le dernier en date était un sanglier."

    - "Le jeune garçon est resté sans réponse ?" Des questions peuvent être restées sans réponse, pas des enfants. Ce n'est pas français.
    - Le reste du paragraphe est très confus et manque de ponctuation.

    On voit que l'auteur sait utiliser du vocabulaire, mais à vouloir trop en faire le texte devient pompeux et sa lecture très difficile. Je l'encourage à se relire la prochaine fois.

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  3. Prévisible la fin (concernant la mort de l'enfant je précise et non de la forme du monstre qui elle n'est pas prévisible)

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  4. Faudrait que je fouine dans les légendes Samis mais ça me dit rien cette bestiole, non pas que la pasta soit mauvaise mais elle serait encore mieux si cnc'éta une vraie creature de légende finnoise !

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, plutôt l'inverse même, mais cette pasta n'est pas déjà sortie une fois ici ? Ou c'est ailleurs que je suis tombé dessus... Si c'est le cas y a pas de mal au pire, la ressortir maintenant c'est un peu plus dans le thème ^^

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  7. Un classique celle là !! Je me souviens de l'avoir lue il y a quelques années. Ça fait un bien fou de la relire depuis le temps

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