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lundi 24 août 2020

Maison Close



Temps de lecture approximatif : 7 minutes


Message posté par LordH hier à 18h45.

Bonjour à tous, ça faisait longtemps que je n'avais pas posté sur le forum !

Je m'étais un peu détaché de tout ce qui est légende urbaine, mais j'ai de quoi remettre en question toutes mes croyances sur le sujet. Pour être honnête, je ne m'attends pas à ce que vous me preniez au sérieux. Libre à vous de considérer cette histoire comme un canular avant mon ultime départ. Je vous demanderai juste de ne pas me répondre avec des « mdr t'es psychologiquement atteint toi » comme vous l'avez fait avec les témoignages de RagondinMalin le mois dernier. Je vis suffisamment mal ce qu'il m'est arrivé, au point d'en faire des cauchemars toutes les nuits malgré les nombreux cachets que je me suis fait prescrire.

Bref, j'en viens aux faits. J'étais, et suis toujours, bénévole dans mon village auprès d'une association d'aide aux personnes âgées. Il y a quelques mois, un samedi, je rendais visite à Pietro, un vieil homme ma foi fort sympathique bien que peu bavard. Il nous arrivait de parler de légendes urbaines vu qu'il en connaissait un rayon, mais la plupart n'étaient pas effrayantes. Enfin, je vous avais tout de même parlé de la Tarasco, il me semble !

Cette fois, il voulait me parler d'une histoire un peu plus sérieuse, quelque chose dont on ne parlait pas trop. Il s'agissait de la maison close au bord du lac. Suite à un incendie il y a longtemps, la bâtisse qui tenait à peine debout avait été fermée, mais je crois que certains jeunes y font parfois de l'urbex. Pietro, lui, l'avait connue à l'époque où elle était encore fonctionnelle.

On se doutait bien que certains habitants du village s'y rendaient, mais le sujet était en ce temps soit tabou, soit source de plaisanteries. Un jour, le frère jumeau de Pietro, appelons-le V, lui a dit qu'il s'y était rendu, que ce qu'il y avait vécu était absolument magique, et que Pietro devait absolument l'accompagner le soir suivant. V était un original, et Pietro, un peu plus froussard, acceptait rarement de le suivre dans ses sottises. Cette fois pourtant, motivé par des intérêts personnels, il avait accepté. S'il pouvait être vu se rendant là-bas, cela pouvait bien dissiper quelques rumeurs pourtant bien fondées à son sujet.

Le soir suivant, ils étaient donc devant la porte de cette grande maison à la peinture écaillée, aux volets dont le bois avait pourri, et dont les alentours étaient envahis par les mauvaises herbes. Rien de vraiment étrange, mais l'atmosphère était... pesante. Oui, l'air était si lourd qu'il leur pesait sur les épaules et leur assaillait la gorge. Pietro avait voulu mettre ça sur le compte du stress.

À l'intérieur, le hall était vide, à l’exception d'un comptoir en bois verni, et intégralement recouvert de velours rouge. Celui-ci était tâché, et la pièce sentait extrêmement mauvais, comme une odeur de moisissure ou de viande pourrie. Le comptoir détonnait un peu avec le reste. L'air, lui, s'était encore un peu plus épaissi.

Un rire féminin avait résonné, et V avait souri, avant de se précipiter vers une porte. Il semblait avoir reconnu la voix. Pietro s'était alors trouvé seul dans la pièce, ne sachant que faire et se sentant un peu con. Il s'était alors dirigé vers le couloir en face de lui, et s'était retrouvé face à une porte entrouverte.

Ensuite, tout était flou. Pietro se souvenait d’avoir perdu connaissance, puis s'être réveillé en sentant un puissant orgasme. Et cela s'était répété une fois, deux fois, dix peut-être. La puanteur était toujours plus intense tandis que le plaisir se décuplait sans cesse. Il ne savait s'il était allongé, debout, assis, la seule certitude qu'il avait malgré l'obscurité était que des dizaines d'hommes arpentaient son corps.

Quand il avait vraiment repris connaissance, il était de nouveau hors de la maison, debout dans l'herbe. Il ne comprenait rien à ce qui venait de se produire. Effrayé par ce qu'il avait vécu, Pietro avait décidé de ne jamais y retourner, bien que chaque nuit, les souvenirs de cette soirée se manifestaient agréablement dans ses rêves. V continuait d'y retourner chaque soir ou presque, et à mesure que les semaines se succédaient, sa santé mentale semblait se détériorer. Cela avait commencé par des absences, puis très vite, des crises de démence avaient fait leur apparition. Il entrait dans une fureur telle qu'il cassait des objets et hurlait sur tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Il disait qu'il avait besoin de voir la déesse qui l'attendait dans la maison close et que le manque le rendait fou. Un jour, dans une crise particulièrement violente, il avait tranché son pénis. Hospitalisé un moment, il n'a pas pu retourner au bordel et sa fureur avait laissé place à la léthargie. Il n'a plus jamais prononcé un mot.

Les années ont passé, Pietro travaillait en tant que menuisier et veillait sur son frère malade, ne pensant plus à cette maison, qu'il ne considérait pas comme réelle responsable de la folie de son frère. Un jour cependant, un homme avait affirmé une chose incroyable. La femme du maire n'était pas morte le mois dernier comme tout le monde le croyait. Il criait haut et fort qu'elle avait été son amante et que désormais, c'était une prostituée de la maison close du village ! Certains disaient que c'était une aberration, tandis que d'autres ricanaient en disant qu'ils iraient bien vérifier par eux-mêmes. Le fanfaron avait été diagnostiqué schizophrène peu de temps après, et les habitants du village avaient cessé de donner du crédit à ses paroles.

Le maire s'était pendu l'année suivante, et des commères avaient affirmé l'avoir vu se rendre à la maison close. « Peut-être que c'était vrai, et qu'il n'a pas supporté d'y trouver sa femme ! » - « Ou bien il était déçu qu'elle soit vraiment morte ! »

Le même jour, V avait fui la maison pendant que Pietro faisait une sieste. On avait retrouvé son corps après avoir éteint l'incendie qui s'était répandu dans la maison close. Vengeance contre ce qu'il pensait être l'origine de ses problèmes dans un état de semi-lucidité ? Ou suicide désespéré ?

Pietro, après avoir fait son deuil, avait enfoui ces événements troublants dans un coin de sa mémoire, et les autres villageois en avaient fait de même. Le bâtiment avait simplement été abandonné.

Même si pour moi c'était des sottises, j'ai eu la curiosité de me rendre sur place. Après tout, j'habitais ici depuis des années et je n'avais jamais été voir la seule attraction un peu glauque du coin. J'avais décidé d'y aller la nuit afin de bien me mettre dans l'ambiance. J'avais prévu de vous prendre des photos pour en faire un topic. Mais la première chose qui m'a saisi quand j'ai été à moins de 500m, c'est l'odeur qui m'a enveloppé. Et l'épaisseur de l'air. C'était comme Pietro me l'avait raconté. Persuadé que mon esprit me jouait juste un tour, je suis entré. L'intérieur était différent de ce qu'il m'avait décrit, cependant. Tout était carbonisé, et il me semblait que toute la structure menaçait de s'écrouler.

Ce qui s'est passé ensuite, je ne peux vous le raconter. Je ne me souviens pas vraiment de la chronologie des événements, et je pense que vous êtes en mesure d'imaginer l'essentiel. C'était effrayant et en même temps... complètement addictif, c'était comme si une drogue parcourait mes veines, je pouvais déjà sentir le manque arriver malgré une puissante envie de vomir tout ce que contenait mon estomac.

Comme Pietro, je me suis retrouvé dans l'herbe, alors que le soleil se levait. J'ai essayé de retourner à l'intérieur de la maison, je voulais comprendre ! Je me suis déchaîné sur la porte un long moment, mais impossible de l'ouvrir. Comment ce vieux bout de bois brûlé pouvait-il tant me résister ?

Je n'aurais pas dû jouer à ça, depuis je ne cesse d'y penser, partagé entre l'envie incontrôlable d'y retourner et la terreur. J'y pense constamment, dans mes rêves surtout. Je prends des médicaments pour anéantir ma libido et des anxiolytiques, ça m'aide un peu à ne pas craquer et y retourner, mais je reste hanté, complètement possédé par cette maison qui m'appelle sans cesse. J'envisage même de déménager. Je n'ai pas pu reparler à Pietro depuis qu'il m'a raconté cette histoire, j'ai appris son décès en rentrant chez moi après cette excursion maudite.

Prenez-moi pour un fou si vous voulez, mais si jamais quelqu'un ici a déjà eu affaire à des lieux comme celui-ci, contactez-moi en pv, je sais bien que vous n'oserez sans doute pas prendre la parole en public. J'ai lu sur internet des histoires concernant des emplacements semblables, il semblerait qu'ils soient comme des passerelles pour les démons voulant corrompre les humains, mais je ne sais pas quoi en penser, et impossible de retrouver les auteurs de ces articles.


Voici mon Facebook si jamais : XXXXX XXXXXXXX.


8 commentaires:

  1. Pasta très sympathique !

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  2. Plutôt bien trouvé, ça fait penser aux terreurs nocturnes et aux histoires de succubes

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. elle est super cette creepypasta!

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  5. Ca me fais penser à une vielle creepypasta dans une chambre d'hôtel et il s'était passé la même chose.
    Anyways, elle était quand même bien.

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