Ted the caver dispute à BEN le titre de plus longue creepypasta de l'histoire, et possède comme elle son propre site internet. Magnosa et
Jiszero planchent ensemble sur la traduction de cette œuvre majeure
qui vous sera publiée en feuilleton au rythme où les articles originaux
seront traduits.
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Article traduit par Magnosa. Bonne lecture...
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Article traduit par Magnosa. Bonne lecture...
3 – 4 Mars 2001
Cela nous a pris trois semaines avant que nous ne puissions revenir dans la Grotte Mystérieuse. Notre attitude avait changé un petit peu depuis que nous avions commencé le projet. Au début, nous voyions la chose comme une aventure amusante. Après notre dernier voyage, on s’est aperçu que notre approche était devenue plus sérieuse. Pendant notre aller, notre conversation a été un peu plus modérée qu’auparavant. On n’avait pas beaucoup parlé depuis la dernière excursion (pour la simple raison que nos agendas ne s’accordaient pas). Au lieu de parler des différents moyens de passer le trou, on s’est trouvé à essayer de trouver une explication rationnelle à ce qui s’était passé. Aucun d’entre nous n’avait la moindre idée de ce qui pouvait avoir causé les évènements inhabituels que nous avions vécus la dernière fois. Le fait qu’aucun de nous n’ait parlé de notre dernière excursion à qui que ce soit nous a amusé. C’était l’inverse total des autres expéditions. Ça avait été sympa de raconter à nos familles et nos amis les progrès que nous faisions. C’était toujours assez drôle de raconter à tout le monde que nous allions devoir nous faufiler dans un espace très serré pour pouvoir continuer. La plus part des gens ne souhaitent pas spécialement s’enfoncer volontairement dans ce genre d’endroit. Moi non plus d’ailleurs, mais je vais le faire pour arriver de l’autre côté. C’est une bonne motivation.On a quitté la ville en début d’après-midi pour éviter le trafic routier. Je ne me rappelle pas vraiment de quand exactement nous sommes arrivés. Comme je l’ai dit, l’humeur n’était pas aux discussions animées. On s’est équipé et on est descendu. B a bien évidemment laissé son chien à la maison cette fois. On a pris à peu près le même matériel que la dernière fois. Certains de nos outils étaient restés dans la grotte pour éviter à nos dos le supplice de devoir transporter des charges supplémentaires. Avec notre matériel, on est descendu assez vite. Nous avons vraiment un bon système pour escalader dans les deux sens. Il y a eu seulement un petit accident par rapport aux autres fois. B s’est écorché le bras pendant la descente. Heureusement, ce n’était pas grand-chose. Il a attendu que nous soyons revenu au trou pour se panser. C’était une coupure superficielle. Tandis qu’il nettoyait la plaie, j’ai commencé le travail. Nous avons tout deux remarqué que le souffle était revenu et le grondement aussi. On avait quatre batteries fraîches et quatre (ou peut être trois et demi) bras prêts à la tâche. J’avais de grands espoirs quant à notre réussite dans la journée. Le début a été lent. Lorsque nous avions commencé à travailler sur le trou, l’épaisseur du mur faisait à peine trois pouces. Plus on remontait, plus l’épaisseur augmentait. Le résultat de nos efforts était que nos progrès étaient plus lents. Nous avons quand même continué à investir un maximum d’énergie dans le travail. Le trou était assez gros pour au moins y rentrer le marteau afin de donner une échelle de taille, et ensuite y mettre l’appareil photo pour prendre une photo de la Tombe de Floyd.
C’était vraiment gratifiant de voir la pile de roche brisée sous le trou grandir toujours plus. Nous avons tous deux réalisé qu’il nous faudrait nous démener pour pouvoir passer, alors nous sommes retournés au travail. On ne parle pas beaucoup pendant ce temps habituellement, vu que l’un de nous fait beaucoup de bruit avec la perceuse ou le marteau. Les pauses nous permettent de discuter momentanément des thèmes qui nous viennent spontanément. Elles prennent place quand celui qui travail décide d’arrêter. On tient assez longtemps, l’un comme l’autre. J’ai un peu plus d’endurance que B, mais il arrive à faire autant que moi dans un laps de temps plus court, grâce à sa plus grande force. On fête toujours les petites victoires que nous rencontrons. Quand une section sur laquelle nous travaillions s’effrite, nous sourions. Les rares fois où un morceau gros comme le poing tombe, on crie de joie. C’était un petit morceau de pierre qui ne nous sépare plus de… ce qui se trouve de l’autre côté, peut importe ce que c’est. J’imagine toujours qu’il y a une entrée cachée de l’autre côté et que des années plus tôt, des explorateurs espagnols y ont caché des trésors et scellé l’entrée. Et que personne n’a mis la main dessus avant nous ! B a une théorie bien plus réaliste, et plus banale. Il pense que la grotte se poursuit simplement de l’autre côté. Nous verrons qui a raison.
Cette fois-ci, je voulais voir si je pouvais accélérer la progression en utilisant des mèches de perceuse plus grosses. J’en avais acheté de bonnes à la quincaillerie (pour un bon prix). L’une d’entre elle était plus large en diamètre que toutes les autres. L’autre était plus petite, mais plus longue. J’avais conclus que la grosse serait peut être trop grosse, et j’ai eu raison. Nous avons essayé de l’utiliser pour forer la pierre, mais nos progrès étaient lents. Nous avons essayé de forcer autant que nous avons pu, mais tout ce que nous avons obtenu a été de la fatigue en plus. La mèche créait trop d’espaces de friction pour notre force. Ça aurait pu marcher avec un marteau-piqueur, mais nous n’en avions pas. La plus longue a bien marché avec notre perceuse. Nous l’avons utilisé pour la plus grande partie de notre travail cette fois. Je pensais que la mèche, la perceuse et ma main allaient lâcher quand elle s’est cassée vers un des bouts. J’étais en train de pousser aussi fort que je pouvais sur la perceuse lorsque c’est arrivé. J’ai presque fait taper la perceuse dans le mur tellement je poussais fort. On a pu retrouver la mèche et continuer à l’utiliser, moins quelques pouces. Ça marchait toujours bien. Juste une fois, pendant un long moment, nous avons du recourir au marteau et au ciseau. Le travail avançait normalement, jusqu’à ce que nous arrivions à notre quatrième batterie.
J’étais agenouillé et faisais rentrer doucement la perceuse dans le mur. J’avais mes bouchons d’oreille, mes lunettes de sécurité, et j’étais perdu dans mes pensées. Et tout d’un coup, à travers le crissement de la perceuse qui forait la pierre, j’ai entendu un bruit étrange. Assez fort. Je pouvais l’entendre au-dessus du bruit du matériel, alors que j’avais mes bouchons d’oreille. Au début j’ai pensé que c’était simplement la mèche qui faisait son travail. Elle ponctuait souvent notre travail forcé de grincements pénibles à entendre. Mais là, c’était différent. J’ai eu besoin de quelques secondes pour comprendre que ça venait de l’intérieur du trou, et non de la mèche. J’ai arrêté de percer et ai retiré mes bouchons d’oreille, pour entendre le cri le plus horrible que j’avais jamais entendu se répercuter et s’éteindre dans les ténèbres de la grotte. J’ai regardé le trou en écarquillant les yeux. Pendant un long moment, je n’ai ni bougé, ni respiré. Je me suis tourné vers B. Quelques instants plus tôt, il était étendu sur le sac de corde et piquait un roupillon. À présent, il était debout, la bouche ouverte, avec un air très inquiet sur son visage ! Je me suis retourné et ai regardé de nouveau dans le trou, m’attendant presque à voir un visage démoniaque me rendre mon regard. Rien n’était différent dans la Tombe de Floyd. J’ai fixé mon regard dans le fond du passage, là où la lumière atteignait sa limite. Rien ne bougeait, on ne voyait que les ténèbres derrière le règne de la lumière. Dans le silence qui suivit, j’ai pu entendre le sang battre à mes oreilles. Aucun autre son ne se faisait entendre dans la grotte. J’ai soudain entendu un grattement derrière moi et me suis redressé. Je me suis presque assommé en me cognant contre le rebord. C’était juste B qui s’était déplacé pour allumer sa lampe, mais j’étais tellement sur le qui-vive que ça m’a presque fait faire un infarctus. B a parlé et j’ai sursauté. Il a dit de mettre quelques pierres dans le trou. Il a expliqué que peu importe l’animal qui avait poussé ce cri, il était peut-être capable de passer par le trou. J’en ai immédiatement attrapé quelques unes et les ai jetés par l’ouverture. En me servant du manche du marteau, j’ai poussé les pierres aussi loin que j’ai pu dans le passage, créant un mur entre nous et l’autre côté. Vu comme l’ouverture était petite, ça n’a pas mis longtemps. Pendant tout le temps où j’ai fait ça, cela dit, j’ai pensé que le bruit ne venait certainement pas d’un animal ! Je ne savais pas si B croyait réellement que c’en était un, ou s’il essayait de s’en convaincre lui-même. Je ne lui ai rien dit à propos de ce que je pensais.
Du moment où c’est arrivé jusqu’au moment où j’ai écrit cette entrée (deux jours après), j’ai essayé de réfléchir aux possibles sources de ce bruit. Pour le décrire, je dirais que c’était un croisement entre un homme criant de terreur et un couguar hurlant de douleur. On aurait dit que ça venait du trou, à environ 100 pieds de là. Cet affreux son s’est réverbéré à travers la grotte, et mes oreilles. B a estimé qu’il a duré entre 8 et 10 secondes. J’aurais plutôt dit 5 secondes (3 secondes pendant que je forais, une seconde et demie pour lâcher la perceuse et enlever les bouchons d’oreille, et une demi seconde pour céder à la terreur). C’est difficile de dire combien de temps passe quand tu écoutes un solo venant des profondeurs d’Hadès.
Après avoir rempli le passage de cailloux, on s’est juste assis à écouter le silence. Ma respiration était bien plus rapide qu’habituellement. Aucun de nous n’a parlé pendant un bon moment. Enfin B a suggéré que l’on se remette au travail, mais en gardant un œil sur le trou, au cas où quelque chose bougerait. Nous avons mis une lampe dans l’ouverture qui éclairait jusqu’au bout de la Tombe de Floyd. C’est seulement à cet instant que nous avons réalisé que le vent avait de nouveau cessé et que le grondement s’était tu. Dire que j’étais nerveux aurait été un euphémisme. Je n’ai rien dit à B, pas plus que lui ne m’a dit quelque chose. Retour au forage. B a pris le tour de travail, ce qui m’a très bien convenu. Je n’étais pas vraiment épuisé, mais mettre un peu de distance entre moi et le trou ne me posait pas de problème. B s’arrêtait de temps en temps pour écouter. Je restais simplement assis, à le regarder, avec ma lampe allumée. Je n’étais pas très près de l’entrée du trou, mais je me surprenais toujours à surveiller derrière moi le passage menant à l’eau dormante. À chaque fois que ma lumière rencontrait une ombre inhabituelle, mon cœur sautait dans ma poitrine. Mon imagination me jouait des tours. Curieusement, B avait l’air moins affecté par le bruit étrange que moi. Après un petit moment, il a eu l’air d’être entièrement concentré sur le passage à travers le trou. Je m’astreignais toujours à écouter par-dessus le son de la perceuse. Je n’ai rien entendu à part le son maintenant familier du carbure sur la roche. Alors que j’imaginais les possibles scénarios qui pouvaient se jouer de l’autre côté du mur, je me suis rendu compte que j’étais étrangement très excité à l’idée de réussir à passer. Mon esprit devait commencer à payer le prix de la fatigue. Ou de la perspective de quelque chose de valeur de l’autre côté.
Mes pensées furent interrompues par un cri de B. Probablement un juron. Il disait que la batterie de la perceuse ne tenait plus, mais qu’il n’avait pas foré assez loin dans la section sur laquelle il travaillait. Il a posé la perceuse devenue inutile à terre et a pris le marteau et le ciseau. Il a commencé à frapper dans le trou créé par la mèche. Après dix bonnes minutes, il s’est assis contre la roche, transpirant et à bout de souffle. Le ciseau dépassait toujours du mur de la grotte. Il a poussé le marteau vers moi, m’invitant à m’y mettre aussi. J’ai levé la main et secoué la tête. J’étais prêt à partir de la caverne depuis un moment. Il ne s’est pas pressé sur le chemin du retour, et nous avons commencé à rassembler le matériel que nous allions emporter sans un mot. Une fois de plus, nous en avons caché une partie dans le passage. J’ai ouvert la marche vers la sortie de la grotte. J’ai du m’arrêter plusieurs fois pour attendre B. Pas parce qu’il était lent. Il n’avait juste pas envie de sortir. Je me suis déjà senti mieux que cette nuit, sortant dans l’air calme de la nuit.
Mon journal parle du reste de la soirée. Notre dîner, notre décision de trouver un motel et de revenir le jour suivant, notre longue discussion à propos du son étrange que nous avions entendu, une autre mauvaise nuit de sommeil. Je ne PEUX PAS croire que nous souhaitions tellement retourner dans la grotte après y avoir entendu ce cri. La raison qui m’est venue à l’esprit était que B avait l’air absolument insensible à tous les dangers possibles. Même si c’était un animal (ce que je ne croyais pas, mais je ne pouvais pas donner de meilleure explication), n’étions-nous pas en train de nous mettre en danger ? Rétrospectivement, j’ai toujours du mal à comprendre notre manière de penser à ce moment. Nous étions juste trop excités de découvrir des portions inexplorées de la grotte. Je pense maintenant que ça peut se résumer en un mot : testostérone !
Partie 6 prochainement
super :) vous nous tenez en haleine là :p Une pasta en plusieurs épisodes ça rajoute du suspens, ya la frustration mais ça fait durer le plaisir. Surtout que celle-là est vraiment intéressante ! Combien de parties au total?
RépondreSupprimer#R
De ce que j'ai vu il y aurait apparemment 12 parties a cette creepy
SupprimerEn théorie oui, mais vu la répartition des tâches que nous avons faites, il y en aura probablement moins ici, déjà la première partie comprend deux entrées consécutives, et il est possible que ce soit pareil pour la fin, histoire de récompenser votre attente
SupprimerSuper, on compte sur vous ;)
Supprimer#R
C'est effectivement insupportable d'attendre chaque partie. Car c'est vraiment assez réaliste, les photographies aidant vraiment bien à la représentation et les événements ne se précipitant pas, ça donne une impression étrange, mais vraiment bonne, excitante !
RépondreSupprimerBonne traduction ceci dit ;)
Merci, je lis toute vos creepy depuis 1 an sans les commentées et pour y revenir a cette creepypasta, je laime beaucoup surtout le suspense introduit! J'espere que vous n'abandonnerez pas ce projet car je suis deja impatient de la 6e partie ^^
RépondreSupprimerJe crois que je suis accro ! Je ne pensais pas qu'une Creepypasta aussi longue pouvait faire durer le plaisir aussi bien et aussi longtemps... Vraiment hâte de connaître la suite et un gros gros groooos merci aux traducteurs :)
RépondreSupprimerCette creepy est juste géniale ! Ce qui est un peu désagréable c'est d'attendre la suite.. :/
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBordel, c'est juste HORRIBLE d'attendre la suite :O
RépondreSupprimerNe faites plus jamais ça s'il vous plait, par pitié !
Attendez de tout traduire et foutez toutes les trad' d'un coup, c'est largement plus immersif pour une pasta longue comme celle-ci, surtout pour ceux qui, comme moi, ont du mal avec l'Anglais (bon en même temps, c'est notre faute) et ne comprennent pas tout des pastas originales qui ne sont pas traduites, c'est pas comme si Google T allait nous aider :P
Sinon, merci beaucoup aux traducteurs / traductrices, et R.A.S pour le moment en ce qui concerne la pasta; Très peu de clichés, du suspense, réaliste... que demander de plus... Ah si, LA FIN DE LA TRADUCTION ! xD
"C’est difficile de dire combien de temps passe quand tu écoutes un solo venant des profondeurs d’Hadès."
RépondreSupprimerPour une raison que j'ignore, je trouve cette phrase juste magnifique ...
Sa c'est passé je jour de mon anniversaire *-*
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