La nuit est d'un noir d'encre.
Dans la lumière de mes phares, au loin, j'aperçois cette voiture arrêtée sur le bas-côté.
Silencieuse, visible simplement par le clignotement de ses feux de détresse.
J'attends quelques instants, tout est silencieux, rien ne bouge.
Je décide de sortir de ma voiture pour aller vérifier qu'ils n'aient pas besoin d'aide.
Je longe le bas-côté, pour ne pas être dans l'axe des feux, qui m'éblouissent.
Je suis maintenant tout proche du véhicule.
Dans la pénombre, je distingue à peine deux formes immobiles à l'intérieur.
J'appelle pour savoir si tout va bien.
Silence. Personne ne répond. Simplement le tic-tic léger des feux de détresse.
Devant la porte du conducteur je bute sur un objet dur au sol.
Je ne vois pas très bien de quoi il s'agit, il fait trop sombre.
Je frappe à la vitre et distingue que le conducteur semble écroulé sur son volant.
Quelque chose est arrivé.
Je décide d'ouvrir la porte. Elle n'est pas verrouillée. Elle s'ouvre facilement.
La lumière de l'habitacle se déclenche automatiquement et jaillit par l'ouverture, accompagnée de l'odeur métallique du sang frais.
La nausée monte en moi comme une vague et je dois reculer d'un pas pour ne pas lui succomber.
Je dois me concentrer plusieurs secondes pour ne pas vomir.
Je décide enfin de relever la tête pour constater l'horreur que j'ai entraperçue.
Le conducteur est couché sur le volant, l'arrière du crâne défoncé, laissant suinter un filet de sang mêlé de matière grise.
À ses côtés, sur le siège passager, une femme est appuyée sur la vitre, inerte.
Sa tête fait un angle anormal avec le corps.
Son cou est largement entaillé jusqu'à la trachée.
Elle est recouverte d'un sang noir qui s'écoule doucement sur le plancher, dans un goutte à goutte écœurant.
Réprimant un nouveau haut-le-cœur, je baisse les yeux et tombe sur l'objet dur que j'ai heurté avant d'ouvrir la portière.
C'est une petite hachette, couverte de sang, comme celle que j'utilise pour tailler les branchages quand je bûcheronne.
Je décide de me rapprocher à nouveau pour vérifier qu'il ne reste personne en vie.
Je passe la tête à l'intérieur et constate qu'il n'y a personne à l'arrière.
Je n'ai pas le courage de prendre le pouls des deux occupants. Dans leur état, ils ne peuvent plus être en vie.
Je veux retourner à ma voiture pour prévenir les secours, mais au moment de refermer la porte, je remarque un petit objet posé sur le tableau de bord, contre le pare-brise.
Je m'approche, luttant toujours contre la nausée que me provoque l'odeur horrible du sang.
C'est une caméra compacte, tournée vers l'extérieur. Elle semble toujours en route.
Je sais qu'en Russie, tous les conducteurs filment leurs déplacements pour une histoire d'assurance, mais en France, je ne croyais pas cette mode déjà implantée.
Après quelque secondes d'hésitation, je décide de la prendre et de visionner les dernières vidéos.
Le tueur apparaîtra peut-être sur les images, me permettant de renseigner la police.
Je la décroche de son support et trouve rapidement la fonction de rembobinage.
Sur le petit écran, les images défilent rapidement, en sens inverse où elles ont été filmées.
Je vois d'abord l'avant de la voiture, simplement éclairé par l'intermittence des feux de détresse.
La nuit est très sombre, on ne distingue que quelques touffes d'herbe, le macadam, puis tout s'estompe, avalé par la noirceur nocturne.
Rapidement, je me vois, marchant à reculons, m'éloigner vers ma voiture.
J'attends plusieurs minutes, le compteur de la caméra continue de remonter le temps.
Soudain, à la limite du champ, sur la gauche, une silhouette s'approche, montrant son dos. J'attends qu'elle ait disparu des images puis je remets la caméra en lecture normale.
Un homme, vêtu banalement d'un tee-shirt et d'un jean, s'éloigne lentement de la voiture pour se perdre dans l'obscurité. Sa démarche est lente, hésitante. Malgré ses épaules voûtées, il semble à peu près de ma taille.
Je reprends le rembobinage de la vidéo. Si je le vois partir du lieu du massacre, je le verrai peut-être arriver plus tôt sur la vidéo.
Pendant les quelques minutes qui précèdent, la caméra fait entendre les cris inhumains du couple qu'on assassine.
L'habitacle bouge et la caméra oscille sur son support.
Puis tout devient silencieux et calme.
Enfin, il apparaît dans le champ de lumière des feux de détresse qui l'éclairent par intermittence. Rapidement, il disparaît dans la pénombre.
Je remets la lecture en marche avant, au ralenti, pour tenter d'apercevoir le visage du tueur.
Entre deux clignotements de lumière, je peux faire une pause.
L'image est nette et l'homme est tout près.
Il s'est approché rapidement, en longeant le bas-côté herbeux, mais ses derniers mouvements pour atteindre la voiture l'ont révélé, à la lueur alternante des phares.
À sa main, luit l'éclat métallique de la hachette qu'il abandonnera ensuite dans l'herbe.
Ses vêtements sont identiques aux miens.
Ses cheveux sont courts et dans son œil, luit une pulsion meurtrière et folle.
C'est moi.
Je suis l'homme sur la vidéo.
Une immense terreur me submerge et emballe mon cœur.
Hystérique, je remets la caméra sur son support, dans le véhicule, claque la portière et cours à perdre haleine vers mon véhicule.
Je m'engouffre derrière le volant et y pose mes mains pour calmer le tremblement de terreur qui m'agite.
Qu'ai-je fait ?
Pourquoi je ne me souviens de rien ?
Pour reprendre mes esprits, je ferme les yeux et tente de faire le vide en moi.
J'ouvre les yeux.
La nuit est d'un noir d'encre.
Dans la lumière de mes phares, au loin, j'aperçois cette voiture arrêtée sur le bas-côté.
Silencieuse, visible simplement par le clignotement de ses feux de détresse.
J'attends quelques instants, tout est silencieux, rien ne bouge.
Je décide de sortir de ma voiture pour aller vérifier qu'ils n'aient pas besoin d'aide.
Dans la lumière de mes phares, au loin, j'aperçois cette voiture arrêtée sur le bas-côté.
Silencieuse, visible simplement par le clignotement de ses feux de détresse.
J'attends quelques instants, tout est silencieux, rien ne bouge.
Je décide de sortir de ma voiture pour aller vérifier qu'ils n'aient pas besoin d'aide.
Je longe le bas-côté, pour ne pas être dans l'axe des feux, qui m'éblouissent.
Je suis maintenant tout proche du véhicule.
Dans la pénombre, je distingue à peine deux formes immobiles à l'intérieur.
J'appelle pour savoir si tout va bien.
Silence. Personne ne répond. Simplement le tic-tic léger des feux de détresse.
Devant la porte du conducteur je bute sur un objet dur au sol.
Je ne vois pas très bien de quoi il s'agit, il fait trop sombre.
Je frappe à la vitre et distingue que le conducteur semble écroulé sur son volant.
Quelque chose est arrivé.
Je décide d'ouvrir la porte. Elle n'est pas verrouillée. Elle s'ouvre facilement.
La lumière de l'habitacle se déclenche automatiquement et jaillit par l'ouverture, accompagnée de l'odeur métallique du sang frais.
La nausée monte en moi comme une vague et je dois reculer d'un pas pour ne pas lui succomber.
Je dois me concentrer plusieurs secondes pour ne pas vomir.
Je décide enfin de relever la tête pour constater l'horreur que j'ai entraperçue.
Le conducteur est couché sur le volant, l'arrière du crâne défoncé, laissant suinter un filet de sang mêlé de matière grise.
À ses côtés, sur le siège passager, une femme est appuyée sur la vitre, inerte.
Sa tête fait un angle anormal avec le corps.
Son cou est largement entaillé jusqu'à la trachée.
Elle est recouverte d'un sang noir qui s'écoule doucement sur le plancher, dans un goutte à goutte écœurant.
Réprimant un nouveau haut-le-cœur, je baisse les yeux et tombe sur l'objet dur que j'ai heurté avant d'ouvrir la portière.
C'est une petite hachette, couverte de sang, comme celle que j'utilise pour tailler les branchages quand je bûcheronne.
Je décide de me rapprocher à nouveau pour vérifier qu'il ne reste personne en vie.
Je passe la tête à l'intérieur et constate qu'il n'y a personne à l'arrière.
Je n'ai pas le courage de prendre le pouls des deux occupants. Dans leur état, ils ne peuvent plus être en vie.
Je veux retourner à ma voiture pour prévenir les secours, mais au moment de refermer la porte, je remarque un petit objet posé sur le tableau de bord, contre le pare-brise.
Je m'approche, luttant toujours contre la nausée que me provoque l'odeur horrible du sang.
C'est une caméra compacte, tournée vers l'extérieur. Elle semble toujours en route.
Je sais qu'en Russie, tous les conducteurs filment leurs déplacements pour une histoire d'assurance, mais en France, je ne croyais pas cette mode déjà implantée.
Après quelque secondes d'hésitation, je décide de la prendre et de visionner les dernières vidéos.
Le tueur apparaîtra peut-être sur les images, me permettant de renseigner la police.
Je la décroche de son support et trouve rapidement la fonction de rembobinage.
Sur le petit écran, les images défilent rapidement, en sens inverse où elles ont été filmées.
Je vois d'abord l'avant de la voiture, simplement éclairé par l'intermittence des feux de détresse.
La nuit est très sombre, on ne distingue que quelques touffes d'herbe, le macadam, puis tout s'estompe, avalé par la noirceur nocturne.
Rapidement, je me vois, marchant à reculons, m'éloigner vers ma voiture.
J'attends plusieurs minutes, le compteur de la caméra continue de remonter le temps.
Soudain, à la limite du champ, sur la gauche, une silhouette s'approche, montrant son dos. J'attends qu'elle ait disparu des images puis je remets la caméra en lecture normale.
Un homme, vêtu banalement d'un tee-shirt et d'un jean, s'éloigne lentement de la voiture pour se perdre dans l'obscurité. Sa démarche est lente, hésitante. Malgré ses épaules voûtées, il semble à peu près de ma taille.
Je reprends le rembobinage de la vidéo. Si je le vois partir du lieu du massacre, je le verrai peut-être arriver plus tôt sur la vidéo.
Pendant les quelques minutes qui précèdent, la caméra fait entendre les cris inhumains du couple qu'on assassine.
L'habitacle bouge et la caméra oscille sur son support.
Puis tout devient silencieux et calme.
Enfin, il apparaît dans le champ de lumière des feux de détresse qui l'éclairent par intermittence. Rapidement, il disparaît dans la pénombre.
Je remets la lecture en marche avant, au ralenti, pour tenter d'apercevoir le visage du tueur.
Entre deux clignotements de lumière, je peux faire une pause.
L'image est nette et l'homme est tout près.
Il s'est approché rapidement, en longeant le bas-côté herbeux, mais ses derniers mouvements pour atteindre la voiture l'ont révélé, à la lueur alternante des phares.
À sa main, luit l'éclat métallique de la hachette qu'il abandonnera ensuite dans l'herbe.
Ses vêtements sont identiques aux miens.
Ses cheveux sont courts et dans son œil, luit une pulsion meurtrière et folle.
C'est moi.
Je suis l'homme sur la vidéo.
Une immense terreur me submerge et emballe mon cœur.
Hystérique, je remets la caméra sur son support, dans le véhicule, claque la portière et cours à perdre haleine vers mon véhicule.
Je m'engouffre derrière le volant et y pose mes mains pour calmer le tremblement de terreur qui m'agite.
Qu'ai-je fait ?
Pourquoi je ne me souviens de rien ?
Pour reprendre mes esprits, je ferme les yeux et tente de faire le vide en moi.
J'ouvre les yeux.
La nuit est d'un noir d'encre.
Dans la lumière de mes phares, au loin, j'aperçois cette voiture arrêtée sur le bas-côté.
Silencieuse, visible simplement par le clignotement de ses feux de détresse.
J'attends quelques instants, tout est silencieux, rien ne bouge.
Je décide de sortir de ma voiture pour aller vérifier qu'ils n'aient pas besoin d'aide.
L’espèce de boucle infinie du même événement qui se répète, encore et encore.. J'adore.
RépondreSupprimerVraiment du grand art, selon moi.
C'est brillant!
En effer
SupprimerJe n'ai pas trop compris l'histoire >.<
RépondreSupprimerLe tueur est amnésique a court terme.
SupprimerIl tue les gens, va dans sa voiture, oublie qu'il les a tué et va les aider. En voyant la vidéo il se rend compte qu'il a tué le couple et il va dans sa voiture.
Dans sa voiture il oublie qu'il les a tué et qu'il est aller les aider. Cela fait un cercle vicieux.
Ah ouais d'accord je vois. Merci ^-^
SupprimerC'est un schéma très récurrent dans les creepypastas. Je me souviens d'une histoire ou un jeune va acheter du pain pour sa mère. Lorsqu'il rentre, il trouve plusieurs baguettes rassies, va dans le salon où il trouve sa mère décapitée, puis appelle la police. Il ressoit ensuite un appel de sa mère qui lui demande de chercher du pain. Voilà, c'était la séquence vieilles creepastas ^^
Supprimerénorme
RépondreSupprimerMemento !! 8D
RépondreSupprimerSinon pas mal !
Exellente creepypasta j adore ce genre ou l evenement decris se repete encore et encore
RépondreSupprimerBonne creepypasta psychologique :)
RépondreSupprimerLa boucle intemporel, bonne idee ^^
J'ai bien aimé cette pasta ! Elle est original et j'aurais vraiment pas cru à sa comme fin. Je pensais qu'il allais voir une forme humanoïde sur la camera et que ensuite il se fera attaqué aussi. Mais non, c'est une fin dont on s'attend pas. Bravo à l'auteur :)
RépondreSupprimerJ'adore! Cette creepypasta est vraiment génial... Elle n'effrait pas mais elle déroute légèrement le lecteur... Super ;)
RépondreSupprimerBonne Creepypasta mais la fin était ultra prévisible ^^ Bon après c'est peut être moi qui en lis trop m'enfin... x)
RépondreSupprimerNice ^^
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