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Bon, je savais pas trop comment aborder le sujet, ni même comment l'expliquer sans passer pour quelqu'un d'un peu détraqué, même ici. Mais on sait tous que généralement, ce qui amène les utilisateurs sur ce site est lié à une fascination pour le paranormal, le glauque ou des sujets similaires. Pour ma part, c'est plutôt une expérience personnelle qui m'a entraîné vers cette communauté.
De ce fait, il est grand temps de vous parler de ce qui m'effraie depuis ma plus tendre enfance. Peu importe ce que vous en penserez au final, et si j'en avais parlé quelquefois sur le Discord sans trop entrer dans les détails, aujourd'hui vous allez avoir les gros pans de l'histoire.
J'ai grandi dans une ville moyenne de l'Aisne et j'étais le cadet d'une famille recomposée comprenant quatre enfants. Mes parents vivaient en appartement et mon arrivée "presque" imprévue les a fait réfléchir à l'idée d'acheter une maison. À peu près un an après ma naissance, nous avons déménagé dans une grande maison dans laquelle j'ai vécu tous mes souvenirs d’enfance, et où nous sommes restés jusqu'à mes dix-huit ans. Ce que je vais vous raconter, c'est mon expérience avec celle-ci, car il m'est arrivé des événements assez étranges que même aujourd'hui je n'arrive pas à expliquer.
J'ai des dizaines d'histoires à raconter, mais je vais plutôt me concentrer sur trois d'entre elles qui se sont déroulées à l'étage. Pour faire simple, la maison avait un rez-de-chaussée constitué d'une cuisine, d’un garage, d’un salon/salle à manger, d’une salle de bain et de la chambre de mes parents, ainsi que d'un étage comprenant la mienne, une autre salle de bain, un couloir menant à la chambre de mon grand frère et la "chambre bleue". Ma chambre était la pièce la plus proche des escaliers permettant d'accéder à l'étage. Quand j'étais petit, j'étais dans la "chambre bleue", nommée ainsi à cause de son papier-peint entièrement bleu, et mon actuel lieu de vie, mentionné précédemment, appartenait à l'une de mes grandes sœurs. Quand celle-ci est partie de la maison, j'ai hérité de la pièce.
Maintenant que le contexte est posé, commençons.
■ Le bruit de la télé
Quand j'étais petit, j'allais souvent jouer avec mon frère qui avait la chance d'avoir une télévision cathodique et une console de jeu directement dans sa chambre. Je passais beaucoup de temps dans celle-ci à regarder la télé et à jouer à des jeux, et généralement, je pouvais savoir quand il était présent en entendant le bourdonnement de l’écran lorsque je montais les escaliers ou encore en allant dans la salle de bain le soir. Pour les plus jeunes d'entre vous, vous ne devez pas vraiment comprendre lorsque je parle de bourdonnement. Alors imaginez un bruit un peu sourd, permanent, signalant le fonctionnement de l'appareil, et vous vous rapprocherez de ce que je pouvais entendre.
Un jour, alors que je devais avoir quatorze ans, je me suis retrouvé à entendre, en passant devant les escaliers menant à l'étage, le fameux bruit. C'était assez étrange, parce que c'était les vacances scolaires et mon grand frère était chez son père. Alors, j'ai décidé d'aller voir de moi-même si je n'avais pas oublié d'éteindre la télé plus tôt dans la journée.
J'ai monté les escaliers et je suis allé en direction de la chambre de mon frère alors que le bruit semblait se faire de plus en plus fort, la porte de sa chambre étant ouverte. Néanmoins, au moment où j'ai passé l'encadrure, le bourdonnement s'est stoppé net. D'un coup, c'était le silence le plus complet dans tout l'étage et, bien sûr, la télévision était éteinte.
C'était un bruit vraiment distinct, et je pense que ceux ayant vécu avec ce genre d'appareil savent qu'on peut difficilement le confondre avec quoi que ce soit d'autre. En prime, en sortant de la chambre et en redescendant, j'ai très bien remarqué que le bruit avait disparu. C'est un évènement assez marquant parce qu'au final, mon frère allait souvent chez son père, et j'étais pas forcément au courant de tous ses déplacements durant cette période. De nombreuses fois j'ai entendu le bruit, et en y repensant, depuis ce jour, j'ai remarqué que je ne l'ai plus entendu aussi souvent qu'avant, et beaucoup moins la nuit.
■ La présence de la chambre bleue
Celle-là est plus étrange. Elle ne concerne pas forcément que moi, mais aussi ma mère, même si je pense que c'était plus inconscient pour elle.
Aussi, comme je l'ai expliqué plus tôt, la chambre bleue était ma chambre lorsque j'étais petit, jusqu'à à peu près trois-quatre ans. Ensuite, elle a surtout servi de débarras pour toutes les affaires de mes parents. Si j'en parle, c'est surtout à cause de son atmosphère très spécifique. Disons que c'était une pièce très spéciale étant donné que le simple fait de m'y trouver me donnait des sueurs froides. Y être me rendait complètement parano, comme si des yeux me fixaient, et une présence prolongée me garantissait des cauchemars. Le fait que la porte soit ouverte après la tombée de la nuit transformait le fond du couloir en un lieu terrifiant.
C'était assez tabou d'en parler au sein de ma famille. En fait, je pensais être le seul à subir cette présence désagréable, jusqu'à ce que je remarque quelque chose d'étrange. Pendant très longtemps, ma mère qui était un peu maniaque se rendait au premier étage pour fermer tous les volets avant qu'il fasse nuit, entre dix-sept heures et dix-huit heures. C'était une tâche qui m'incombait en temps normal, mais pendant une longue période, ma mère s'est mise sans vraiment prévenir à le faire. À la seule exception près que chaque soir, elle fermait la porte de la chambre bleue à clé.
C'était la seule des quatre pièces qu'elle fermait de cette façon, laissant même grande ouverte les portes de chacune des autres. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi, mais au fond je crois que la réponse n'aurait apporté que plus de questions.
■ Le bruit du matelas
Cet évènement est de loin sur le podium des plus traumatisants. C'est l'un de ceux qui reviennent le plus dans mon esprit quand je repense à mon ancienne maison, et sûrement celui qui me fait vous parler aujourd'hui.
Je me rappelle que c'était un samedi, je devais avoir douze ou treize ans. J'avais été réveillé vers huit-neuf heures du matin par un bruit répétitif en dehors de ma chambre, et je me suis dit que je pouvais me lever pour aller déjeuner. En ouvrant la porte pour sortir, le son que j'entendais et qui m'avait réveillé était plus identifiable. La porte de la chambre bleue et celle de mon frère étaient ouvertes, et je distinguais un crissement de matelas en provenance de cette dernière. Il faisait jour et les volets étaient ouverts, donc je me suis demandé si mon frère n'était pas en train de sauter sur son matelas. J'ai vraiment été tenté d'aller voir, mais au final je me suis fait une raison, et je suis allé déjeuner en raisonnant qu'il m'expliquerait en me rejoignant.
Je me rappelle avoir commencé à manger et une bonne dizaine de minutes plus tard, ma mère est venue me dire bonjour. Je lui ai alors demandé si mon frère était déjà venu déjeuner, vu qu'il ne descendait visiblement pas, ce à quoi elle m'a répondu qu'il ne viendrait pas puisqu'il était chez son père. Encore aujourd'hui, en repensant à sa réponse complètement niaise, j'ai des sueurs froides. Le bruit venait sûrement de quelque chose étant sur son matelas.
Ma mère fait des allergies en présence des animaux, alors j'ai grandi sans en avoir. Il m'arrive souvent de repenser à ce moment et de me demander ce que j'aurais vu, ou ce qui me serait arrivé, si j'avais décidé d'aller dans la chambre pour voir ce qu'il se passait plutôt que d'aller déjeuner. Je crois que si la curiosité ce jour-là m'avait fait craquer, je ne serais peut-être pas présent pour vous raconter cette histoire. Ou alors peut-être que, comme la télé, le bruit se serait arrêté en passant la porte. Si c'était à refaire, je redescendrais déjeuner.
De ce fait, il est grand temps de vous parler de ce qui m'effraie depuis ma plus tendre enfance. Peu importe ce que vous en penserez au final, et si j'en avais parlé quelquefois sur le Discord sans trop entrer dans les détails, aujourd'hui vous allez avoir les gros pans de l'histoire.
J'ai grandi dans une ville moyenne de l'Aisne et j'étais le cadet d'une famille recomposée comprenant quatre enfants. Mes parents vivaient en appartement et mon arrivée "presque" imprévue les a fait réfléchir à l'idée d'acheter une maison. À peu près un an après ma naissance, nous avons déménagé dans une grande maison dans laquelle j'ai vécu tous mes souvenirs d’enfance, et où nous sommes restés jusqu'à mes dix-huit ans. Ce que je vais vous raconter, c'est mon expérience avec celle-ci, car il m'est arrivé des événements assez étranges que même aujourd'hui je n'arrive pas à expliquer.
J'ai des dizaines d'histoires à raconter, mais je vais plutôt me concentrer sur trois d'entre elles qui se sont déroulées à l'étage. Pour faire simple, la maison avait un rez-de-chaussée constitué d'une cuisine, d’un garage, d’un salon/salle à manger, d’une salle de bain et de la chambre de mes parents, ainsi que d'un étage comprenant la mienne, une autre salle de bain, un couloir menant à la chambre de mon grand frère et la "chambre bleue". Ma chambre était la pièce la plus proche des escaliers permettant d'accéder à l'étage. Quand j'étais petit, j'étais dans la "chambre bleue", nommée ainsi à cause de son papier-peint entièrement bleu, et mon actuel lieu de vie, mentionné précédemment, appartenait à l'une de mes grandes sœurs. Quand celle-ci est partie de la maison, j'ai hérité de la pièce.
Maintenant que le contexte est posé, commençons.
■ Le bruit de la télé
Quand j'étais petit, j'allais souvent jouer avec mon frère qui avait la chance d'avoir une télévision cathodique et une console de jeu directement dans sa chambre. Je passais beaucoup de temps dans celle-ci à regarder la télé et à jouer à des jeux, et généralement, je pouvais savoir quand il était présent en entendant le bourdonnement de l’écran lorsque je montais les escaliers ou encore en allant dans la salle de bain le soir. Pour les plus jeunes d'entre vous, vous ne devez pas vraiment comprendre lorsque je parle de bourdonnement. Alors imaginez un bruit un peu sourd, permanent, signalant le fonctionnement de l'appareil, et vous vous rapprocherez de ce que je pouvais entendre.
Un jour, alors que je devais avoir quatorze ans, je me suis retrouvé à entendre, en passant devant les escaliers menant à l'étage, le fameux bruit. C'était assez étrange, parce que c'était les vacances scolaires et mon grand frère était chez son père. Alors, j'ai décidé d'aller voir de moi-même si je n'avais pas oublié d'éteindre la télé plus tôt dans la journée.
J'ai monté les escaliers et je suis allé en direction de la chambre de mon frère alors que le bruit semblait se faire de plus en plus fort, la porte de sa chambre étant ouverte. Néanmoins, au moment où j'ai passé l'encadrure, le bourdonnement s'est stoppé net. D'un coup, c'était le silence le plus complet dans tout l'étage et, bien sûr, la télévision était éteinte.
C'était un bruit vraiment distinct, et je pense que ceux ayant vécu avec ce genre d'appareil savent qu'on peut difficilement le confondre avec quoi que ce soit d'autre. En prime, en sortant de la chambre et en redescendant, j'ai très bien remarqué que le bruit avait disparu. C'est un évènement assez marquant parce qu'au final, mon frère allait souvent chez son père, et j'étais pas forcément au courant de tous ses déplacements durant cette période. De nombreuses fois j'ai entendu le bruit, et en y repensant, depuis ce jour, j'ai remarqué que je ne l'ai plus entendu aussi souvent qu'avant, et beaucoup moins la nuit.
■ La présence de la chambre bleue
Celle-là est plus étrange. Elle ne concerne pas forcément que moi, mais aussi ma mère, même si je pense que c'était plus inconscient pour elle.
Aussi, comme je l'ai expliqué plus tôt, la chambre bleue était ma chambre lorsque j'étais petit, jusqu'à à peu près trois-quatre ans. Ensuite, elle a surtout servi de débarras pour toutes les affaires de mes parents. Si j'en parle, c'est surtout à cause de son atmosphère très spécifique. Disons que c'était une pièce très spéciale étant donné que le simple fait de m'y trouver me donnait des sueurs froides. Y être me rendait complètement parano, comme si des yeux me fixaient, et une présence prolongée me garantissait des cauchemars. Le fait que la porte soit ouverte après la tombée de la nuit transformait le fond du couloir en un lieu terrifiant.
C'était assez tabou d'en parler au sein de ma famille. En fait, je pensais être le seul à subir cette présence désagréable, jusqu'à ce que je remarque quelque chose d'étrange. Pendant très longtemps, ma mère qui était un peu maniaque se rendait au premier étage pour fermer tous les volets avant qu'il fasse nuit, entre dix-sept heures et dix-huit heures. C'était une tâche qui m'incombait en temps normal, mais pendant une longue période, ma mère s'est mise sans vraiment prévenir à le faire. À la seule exception près que chaque soir, elle fermait la porte de la chambre bleue à clé.
C'était la seule des quatre pièces qu'elle fermait de cette façon, laissant même grande ouverte les portes de chacune des autres. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi, mais au fond je crois que la réponse n'aurait apporté que plus de questions.
■ Le bruit du matelas
Cet évènement est de loin sur le podium des plus traumatisants. C'est l'un de ceux qui reviennent le plus dans mon esprit quand je repense à mon ancienne maison, et sûrement celui qui me fait vous parler aujourd'hui.
Je me rappelle que c'était un samedi, je devais avoir douze ou treize ans. J'avais été réveillé vers huit-neuf heures du matin par un bruit répétitif en dehors de ma chambre, et je me suis dit que je pouvais me lever pour aller déjeuner. En ouvrant la porte pour sortir, le son que j'entendais et qui m'avait réveillé était plus identifiable. La porte de la chambre bleue et celle de mon frère étaient ouvertes, et je distinguais un crissement de matelas en provenance de cette dernière. Il faisait jour et les volets étaient ouverts, donc je me suis demandé si mon frère n'était pas en train de sauter sur son matelas. J'ai vraiment été tenté d'aller voir, mais au final je me suis fait une raison, et je suis allé déjeuner en raisonnant qu'il m'expliquerait en me rejoignant.
Je me rappelle avoir commencé à manger et une bonne dizaine de minutes plus tard, ma mère est venue me dire bonjour. Je lui ai alors demandé si mon frère était déjà venu déjeuner, vu qu'il ne descendait visiblement pas, ce à quoi elle m'a répondu qu'il ne viendrait pas puisqu'il était chez son père. Encore aujourd'hui, en repensant à sa réponse complètement niaise, j'ai des sueurs froides. Le bruit venait sûrement de quelque chose étant sur son matelas.
Ma mère fait des allergies en présence des animaux, alors j'ai grandi sans en avoir. Il m'arrive souvent de repenser à ce moment et de me demander ce que j'aurais vu, ou ce qui me serait arrivé, si j'avais décidé d'aller dans la chambre pour voir ce qu'il se passait plutôt que d'aller déjeuner. Je crois que si la curiosité ce jour-là m'avait fait craquer, je ne serais peut-être pas présent pour vous raconter cette histoire. Ou alors peut-être que, comme la télé, le bruit se serait arrêté en passant la porte. Si c'était à refaire, je redescendrais déjeuner.
***
J'ai terminé avec ce petit témoignage, et j'ai vraiment trié ce que je voulais partager, parce que je ne sais pas exactement comment vous allez réagir à ces informations. Si vraiment vous voulez que je vous parle d'autres trucs qui me sont arrivés, alors je le ferai. Je crois que j'ai encore besoin d'exorciser ces quelques vieux démons qui me terrorisent, et qu'écrire serait un bon moyen de le faire.
Le passage du matelas fait frissonner
RépondreSupprimerTu devrais demander à ta maman pourquoi elle fermait la porte, tu en apprendrait sûrement plus sur cette maison !
RépondreSupprimerDes fois ça vaut vraiment le coup d'en parler à sa famille. Moi aussi j'ai grandi dans une vieille maison, et pendant des années toutes les nuits je voyais une silhouette passer devant ma fenêtre et s'arrêter quelques instants avant de repartir. Je pensais me l'être inventé jusqu'au jour où j'en ai parlé à mon frère qui a fondu en larmes en me disant que lui aussi il voyait la même chose et que ça le terrorisait.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJ'ai passé un bon moment en lisant cette pasta, une suite serait fort sympathique par contre les intros de ce genre, assez, ça fait presque 10 ans qu'on s'en tape des similaires, please, juste commencez par "je m'appel untel et voici mon témoignage" ou une intro de ce genre.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerTrès intrigant, tout ça, ça titille ma curiosité ! Personnellement, j'aimerais bien savoir ce que tu peux avoir d'autre à raconter !
RépondreSupprimerTrès joli histoire
RépondreSupprimerJ ai eu un peu la même chose mais j en ai parlé avec mes parents quand on était ados on était dans une maison de campagne et ma mère me disait que C était les bruits du plancher et que les silhouettes noires qu on voyait devant la maison n était que de la poussière
Mais en étant adulte maintenant j en ai reparlé et elle m à dit que l ancien locataire s était pendu dans la chambre où dormait mon frère.....