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Le 20 avril 1999, deux élèves du lycée Columbine dans le comté de Jefferson au Colorado, Eric Harris et Dylan Klebold, sont entrés dans leur établissement et ont ouvert le feu, tuant quatorze élèves (y compris eux-mêmes) ainsi qu’un enseignant, et en ont blessé beaucoup d'autres. La fusillade a été surnommée « Columbine High School Massacre » traduite « Fusillade de Columbine » en français, et les implications ainsi que l'impact de l'événement continuent d'être discutés plus de deux décennies après.
En décembre 1999, le journaliste du Time Magazine, Tim Roche, a eu accès à cinq bandes vidéo enregistrées par les meurtriers, que les enquêteurs avaient découvertes, exposant leurs motivations et les montrant récitant une sorte de « liste de meurtres », entre autres. Roche a publié un article pour le Times sur les bandes le 20 décembre, peu de temps après les avoir visionnées, les surnommant les "Basement Tapes". Peu de temps après la publication de l'article, les membres furieux des familles des défunts ont menacé de poursuivre le comté de Jefferson, considérant le fait que même eux n'avaient pas eu accès aux enregistrements. Ils sont parvenus à un accord, avec le comté de Jefferson qui leur a rapidement projeté les bandes, puis les a mis dans un coffre-fort "pour une durée indéfinie".
En 2003, un enregistrement de quinze minutes des tueurs tirant au Rampart Range, une chaîne de montagne du Colorado, a été publié, puis, en 2004, un court métrage que les deux coupables avaient réalisé pour l'école cinq mois avant le massacre intitulé « Hitmen for Hire » soit « Tueurs à embaucher », que de nombreuses personnes soupçonnaient d'avoir été deux des cinq « Cassettes du sous-sol ». En 2006, les tribunaux ont dit au Shérif du comté de Jefferson, Ted Mink, qu’il était désormais autorisé à diffuser les images restantes s'il le souhaitait, mais il a finalement refusé de le faire, craignant que certains jeunes en difficulté ne soient inspirés par les enregistrements. Au lieu de cela, il a publié 949 pages de documents inédits sur l'affaire, y compris des transcriptions détaillées de toutes les « cassettes du sous-sol », confirmant les rumeurs sur les images publiées précédemment.
Plusieurs sources qui ont vu les bandes, y compris divers membres des familles des victimes, affirment que la durée totale de la diffusion a été d'environ trois à quatre heures. Depuis la projection de 1999 autorisée par le tribunal pour les membres des familles concernées, les bandes inédites n'ont vraisemblablement jamais été révélées au grand public.
Cependant, en février 2015, on a appris que les bandes inédites avaient été approuvées pour destruction par le shérif du comté de Jefferson en 2011. Lorsqu'un parti inconnu a déposé une demande afin de visionner les bandes inédites, il a reçu comme réponse que le bureau du shérif "n'avait plus de documents en sa possession en réponse à [leur] demande." Par la suite, un porte-parole du bureau a confirmé que les bandes avaient bel et bien été détruites et qu'aucune copie n'existait selon eux, ce qui signifie que les bandes seraient perdues à jamais si ces faits s’avéraient véridiques. Les parents des tireurs, ainsi que de nombreuses familles de victimes, ont tous soutenu la suppression et la destruction de toutes les bandes.
Bref aperçu des bandes inédites
Élément de preuve #265 (une bande de 8 mm, enregistrée à la mi-mars 1999) :
Cette vidéo commence par des images de Klebold et Harris dans la maison de ce dernier le 15 mars, buvant du Jack Daniel’s et expliquant qu’ils espèrent que les vidéos qu'ils réalisent seront bientôt diffusées dans le monde entier, une fois leur soi-disant « chef-d'œuvre » achevé, et quand tout le monde chercherait des réponses sur les raisons pour lesquelles ils ont commis le massacre. Ils parlent de la façon dont ils ont utilisé diverses personnes pour acquérir leurs armes, avant de faire référence à un de leurs camarades de classe, Brandon Larson et comment « vous retrouverez son corps ». Ils passent ensuite au sujet des armes, avant d'entrer dans leurs opinions philosophiques personnelles et de parler de diverses personnes qui, à leur avis, leur avait fait du mal. Ils continuent de montrer leur arsenal d'armes, tout en faisant de subtiles références au massacre prévu.
La caméra passe ensuite à une photo plus tard dans la journée, où les deux parlent de leur plan plus en détail, se vantant du nombre de personnes qu'ils vont tuer. Ils suggèrent que leur histoire soit transformée en film, spéculant que Steven Spielberg ou Quentin Tarantino pourrait le réaliser.
La cassette coupe encore une fois et la vidéo reprend sur les deux garçons le 18 mars "au milieu de la nuit". Encore une fois, ils parlent de leurs plans pour assassiner des gens, avant de discuter de diverses choses telles que la fraude et les tests par carte de crédit, et d'inventer des excuses pour expliquer pourquoi ils auraient besoin de certaines pièces qu'ils devaient encore acheter pour leur prochaine attaque, au cas où quelqu'un le demanderait. Ils se demandent si la police va regarder l'intégralité des images des bandes, puis suggèrent que les autorités les couperaient probablement, en omettant certaines parties pour transmettre une image spécifique des tueurs, déformant leurs mots pour ainsi dire. Enfin, ils expliquent comment ils voulaient que des copies de leurs vidéos soient envoyées à quatre réseaux d'information avant que Harris ne fasse brièvement référence à son journal. La bande se termine alors.
Élément de preuve #298 (deux bandes de 8 mm, une enregistrée le 11 avril 1999, l'autre à une date inconnue) :
La première de ces deux bandes est intitulée "Reb's Tape" (Reb étant le surnom de Harris), et montre les deux tueurs à l'avant d'une voiture, indiquant que "Nous sommes en train de récupérer le reste de notre équipement", avant de révéler la date, le 11 avril, et de prétendre que "nous planifions cela depuis plus de huit mois". La caméra se coupe ensuite et revient sur les deux adolescents conduisant à nouveau, révélant qu'ils venaient d'acheter deux grands conteneurs de carburant, ainsi que trois bouteilles de propane.
La bande s'arrête ensuite une fois de plus, avant de revenir à un gros plan du visage de Harris ; il est maintenant seul et commence à parler de sa famille, s'excusant pour l'agonie qu'il savait que les événements à venir leur feraient subir et leur disant que ce n'était pas de leur faute. Il déclare qu'il reste sept jours et un tiers avant d'énumérer cinq noms. Enfin, Harris tourne la caméra vers son journal précédemment vu, qu'il surnomme maintenant les « Écrits de Dieu », feuilletant le livre tout en parlant de ses croyances, avant de montrer divers « dessins condamnés » qu'il avait faits au dos du livre. La bande se termine alors.
La deuxième cassette contenait simplement de petites quantités de séquences de Klebold, Harris et deux autres garçons, vraisemblablement dans des séquences enregistrées pour un projet scolaire. En tant que telle, cette bande n'est pas considérée comme faisant partie des « cassettes du sous-sol » par de nombreuses personnes (elle a été incluse ici pour des raisons de référence, et en raison du fait qu'elle est comptée par les autorités comme étant l’élément de preuve # 298).
Élément de preuve #333 (une bande de 8 mm, enregistrée entre fin mars et le 20 avril 1999) :
Cette bande a été trouvée par les autorités dans une caméra vidéo Sony 8 mm avec « Columbine High School » gravé sur le côté (élément de preuve #200). La cassette était intitulée « Top Secret Rampart ». Cela commence par des images de Harris et Klebold dans la maison de Harris, ce dernier filmant. Des armes peuvent être vues sur le sol, comme des bombes artisanales (que Harris commence à décrire en détail), ainsi que deux armes à feu (un fusil à canon scié et une carabine) et deux boîtes de balles. Peu de temps après, Klebold prend la caméra et la pointe sur Harris, qui tient maintenant les armes.
La caméra se coupe ensuite et revient, montrant toujours Harris tenant les armes, mais dans des vêtements différents. Les deux conversent pendant un moment, puis la bande se coupe à nouveau. Lorsque la séquence revient, il s'agit de Harris seul dans une voiture en mouvement, avec la caméra montée sur le tableau de bord. Il commence alors à s'excuser auprès de divers amis pour ce qu'il prévoit de faire, expliquant que "C'est un sentiment étrange de savoir que vous allez être mort dans deux semaines et demie", de savoir s'il "devrait le faire avant ou après le bal de promo ", et qu'il aurait aimé revoir le Michigan et quelques " vieux amis ". Il se tait alors et se met à pleurer, essuyant une larme sur son visage, avant d'éteindre la caméra.
La prochaine coupure montre les deux garçons dans la chambre de Klebold, tripotant leurs armes et les fixant à leurs vêtements (les vêtements dans lesquels ils seront retrouvés morts). Harris mentionne à nouveau Brandon Larson et parle de sa tête posée sur son couteau (malgré les deux menaces faites à Larson dans les vidéos, il ne sera finalement pas l'une de leurs victimes). Ils parlent un peu plus de diverses choses avant que la caméra ne s'arrête à nouveau.
La prochaine séquence vue est celle de Klebold et Harris à nouveau dans la maison de Harris, ce dernier filmant Klebold. Harris dit à Klebold de "le dire maintenant", ce qui incite Klebold à commencer à donner un message d'adieu à ses amis et à sa famille. Klebold prend alors la caméra et filme Harris, qui enregistre également un message d'adieu. Les derniers mots prononcés sur l'enregistrement sont Harris disant "C'est ça. Désolé. Au revoir," avant que Klebold ne colle son visage dans la caméra et dise également "Au revoir." L'image finale est quelques secondes de la caméra statique face à un panneau sur le mur de la chambre d'Harris (partiellement bloqué par le bras de quelqu'un dans le champ de vision de la caméra), on peut y voir les étranges lettres «CHS», accompagnée d'une bombe dont la mèche est allumée et le mot «indice», écrit en caractères gras noirs. Les autorités ont déterminé que cette dernière séquence avait été prise environ 30 minutes avant l'attaque.
Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Dan Torrance, qui a assuré la compilation des éléments nécessaires à sa rédaction, de Jared Gauss et Wasite qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Blue et Antinotice qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.
Vraiment très très bien cette rubrique, ce texte ainsi que celui sur le suicide de la journaliste sont très bien écrit !
RépondreSupprimerPourriez-vous me dire quelle caméra Sony 8mm Dylan et Éric ont utilisé ? Je vous remercie.
RépondreSupprimerJ'ai vu la bande ou ils se suicide avec l'audio et leurs derniers mots sont : One Two Three bang or One Two Bang ? No ! One Two Bang ! Ok lets do it ! Et ils se suicide d'une balles dans la tete en meme temps après le decompte !
RépondreSupprimerOù as-tu eu ça ?
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