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lundi 27 septembre 2021

Yakoutie #13 : Alysardakh


Temps de lecture : 5 minutes

Il y a beaucoup de légendes au sujet d’Alysardakh, qui a été citée dans l’histoire précédente. Principalement au sujet de comment elle a refroidi des chamans ennemis, ou de comment elle remettait à leur place les sceptiques qui déclaraient publiquement qu’ils ne croyaient pas en ses pouvoirs. Je vais vous raconter une pasta de chaque genre. D’ailleurs, selon la description de ses contemporains, elle avait une apparence tout à fait banale. Elle ne se distinguait ni par sa taille, ni par de quelconques caractéristiques physiques démoniaques. Au contraire, ses traits et sa constitution lui donnaient une apparence frêle et inoffensive. Beaucoup indiquent qu’en temps « normal » (lorsqu’elle n’était pas en transe), on la prenait souvent pour une jolie jeune femme ordinaire.

La première histoire concerne la façon dont Alysardakh a assassiné un chaman d’une région voisine du nom d’Oles (rien à voir avec la région du même nom en Biélorussie, la concordance est fortuite). Le conflit entre les chamans se déroulait sans grand heurt, jusqu’à ce qu’Alysardakh ne prenne sérieusement la mouche contre Oles pour une raison quelconque et promette de l’envoyer dans l’autre monde avant la fin de l’été. Apprenant cela, l’homme a adopté une posture défensive. Il est rarement sorti de ses plates-bandes au cours de cette période et recourait régulièrement à des rites pour se protéger. Cependant, il se permettait tout de même de temps à autre un petit relâchement, et il s’est ainsi rendu dans une alas (clairière en yakoute) voisine, un jour brûlant de juillet, en compagnie de ses proches afin de faucher du foin et de se baigner.

Après le déjeuner, alors qu’il barbotait pendant que son groupe fumait, Oles a remarqué dans le ciel du côté de la lisière ouest un étrange nuage solitaire de couleur rouille. Au même moment, un corbeau noir a survolé l’alas en croassant d’un air paniqué. Le visage du chaman s’est décomposé. Il a crié à toutes les personnes présentes que le corbeau était son animal protecteur et lui avait crié qu’Alysardakh était en chemin pour prendre son âme. Il a rapidement quitté la clairière et a rejoint sa cahute.

Alors qu’il rentrait, le nuage l’a suivi tout en grandissant et en noircissant, et il l’avait presque atteint lorsqu’il a passé la porte. Ceux qui se sont trouvés sur sa trajectoire ont raconté qu’il en tombait une pluie diluvienne et que des tourbillons violents en sortaient, tandis que la surface au sol qu’il recouvrait ne cessait de changer. Oles s’est enfermé dans sa cahute, a barricadé toutes les fenêtres avec des « soupapes » qu’il avait ensorcelées d’avance, puis il s’est habillé dans sa tenue de chaman et s’est saisi de son tambour avant de descendre à la cave.

Le nuage a atteint sa maison et un tourbillon noir tellement immense qu’on le voyait depuis la clairière (presque une tornade) en est descendu. Le tourbillon a fait des cercles autour de la cahute pendant un moment, réduisant en miette tout ce qui se trouvait dans la cour, même le Sèrguè (NdT : poteau rituel), comme s’il ne savait pas comment aborder la cabane. Mais ensuite, il a glissé sur le toit et s’est introduit à l’intérieur par la cheminée que le malheureux Oles avait oublié de condamner. Pendant toute la soirée, d’effroyables bruits et cris sont sortis de l’abri, et le nuage paraissait parfois s’enflammer. Peu avant la nuit, il est ensuite reparti pour se diriger vers l’ouest en se désagrégeant petit à petit.

Les gens ont craint de s’approcher de l’endroit pendant plusieurs jours. Mais quand ils ont fini par comprendre que le chaman ne sortirait plus, ils ont pris leur courage à deux mains pour entrer. Un terrible désordre régnait à l’intérieur de la cabane, tout était en charpie. L'homme était étendu, tordu dans un coin de la cave, son tambour serré contre sa poitrine. Son visage ne ressemblait plus qu’à une bouillie sanglante.

Quant à Alysardakh, qui avait été en transe dans sa maison pendant la totalité de ces événements, au moment où elle est revenue à elle, elle a exprimé le regret d’avoir tué par erreur deux petits chamans de la même région sur le chemin, ces derniers ayant été « touchés par le coup ». Et effectivement, le soir même, ces chamans sont tombés malades et ont rendu l’âme deux ou trois jours plus tard.

La deuxième histoire est plus humoristique que creepy, mais elle montre que les oudaganes savaient se marrer. Dans le hameau où elle vivait, des officiers impériaux (je vous rappelle qu’on était encore à l’époque des tsars) étaient de passage, deux gars. Ayant entendu qu’une « chamane » vivait dans le coin, ils se sont montrés sceptiques mais ont tout de même décidé de lui rendre visite pour se faire leur propre idée. Tombant sur une jeune femme au lieu d’une vieille sorcière, ils se sont sentis plus à leur aise et ont commencé à se montrer beaucoup plus impertinents : ils ont mangé et bu tout en discutant à son propos à voix haute et ont fini par exiger qu’elle leur fasse « abracadabra ». Elle a accepté en prenant un air modeste et a fait mine de se mettre en transe. Les hommes l’ont regardée cinq minutes, puis dix, puis trente.

Ils ont fini par en avoir marre et se sont levés en grommelant pour partir. Mais au moment où ils ouvraient la porte, une énorme quantité d’eau a jailli à l’intérieur de la maison, comme si elle se trouvait sous l’océan. Les hommes ont été instantanément submergés et ils se sont débattus avec une eau gelée dans laquelle nageaient des poissons pendant qu’Alysardakh se riait d’eux. Ils ont senti qu’ils ne tarderaient pas à se noyer et l’ont suppliée de terminer sa démonstration, les yeux en larmes. Elle a accepté en prenant un air bienveillant et leur a ordonné d’attraper chacun un poisson. Ils ont fini par y parvenir, quoiqu’à grande peine. L’eau continuait d’affluer pendant ce temps. « Et maintenant, si vous souhaitez que tout cela cesse, a dit l’oudagane, serrez-les entre vos deux mains de toutes vos forces ! »

Les officiers ont commencé à les presser, et elle criait « Plus fort ! Plus fort ! » Leur tension était telle qu’elle a fait ressortir les veines sur leurs tempes, et Alysardakh riait à s’en rouler par terre en les regardant. Et tout à coup, les gars sont revenus à eux, ils se tenaient dans la maison devant toute une foule de spectateurs, le pantalon baissé et étreignant entre leurs mains le pénis de l’autre. Bien évidemment, tout le monde était mort de rire. Les deux hommes ont rougi comme des pivoines et ont débarrassé le plancher pour ne plus jamais revenir.



Cette creepypasta vous est offerte grâce au travail de Magnosa qui a assuré sa traduction du russe vers le français à partir de l'originale que vous pouvez trouver sur Mrakopedia, de Orizy et Noname qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et de Noname et Litanie qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni ne dément la véracité du présent article et invite les lecteurs à se faire leur propre avis sur la question. L'équipe décline également toute responsabilité en cas de disparition ou de mort, douloureuse ou non, s'ensuivant des éventuelles recherches menées à cet effet.

5 commentaires:

  1. L'histoire avec les officiers est géniale, incroyable, j'adore

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  2. Je ne connaissais pas du tout, pas mal !

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  3. C'est génial, elle est vraiment super cette creepy et amusante, je pense qu'il est bien de montrer le sens de l'humour de la chamane qui a fais vraiment merveille pour le coup !

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  4. J'adore! La première m'a fait froid dans le dos mais c'est vraiment très super sympas à lire! Va change des autres creepypastas qu'on à l'habitude de lire. Bravo!
    Il y à une légende en Bretagne qui s'appelle l'Ankou. Je sais pas si vous connaissez mais en tout cas, sa légende est vraiment sympas!

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